UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Moins de plastique dans les emballages : un bel argument de marketing !

 

Un consommateur un brin soupçonneux est tombé, dans les rayons d’une grande surface tourangelle sur un produit « 100% brebis » de marque Salakis, à ne pas confondre, d’ailleurs, avec de la féta, même si l’emballage est propre à entretenir la confusion. Nous y reviendrons dans une prochaine publication.

Mais ce qui a attiré son attention, c’est la mention « Stop au couvercle -39% de plastique sur ce produit ». Ah, que voilà de belles résolutions, vertueuses et bonnes pour la planète ! Et même s’il ne s’agit là que d’une goutte d’eau dans l’océan de plastique qui nous submerge, il ne peut que souscrire à cette initiative.

Mais notre consommateur est soupçonneux, on l’a dit, et même s’il n’a pas poussé le vice jusqu’à aller peser deux emballages différents pour vérifier que le poids du couvercle représente bien 39% du poids du plastique total dans un emballage, il s’est néanmoins interrogé : est-ce que le prix du produit a baissé du fait qu’il y a moins de matière première dans l’emballage ? Ou alors est-ce que l’industriel en question se met au passage la différence dans la poche ? Ce serait alors du gagnant-gagnant pour lui, puisqu’il arborerait une belle conscience écologique tout en faisant des profits supplémentaires !

 

Pour le consommateur, évidemment, ce serait en revanche du perdant-perdant, puisqu’il continuerait à payer le même prix un produit devenu moins cher, et en plus il risquerait de perdre une partie de son fromage, qui a tendance à dessécher quand il n’est plus protégé par un couvercle !

Mais comme il est difficile de comparer les prix de deux produits quand l’un est censé remplacer l’autre dans les rayons, notre consommateur n’a pas trouvé de réponse à sa question. Si quelqu’un peut l’aider…

30 décembre 2023

la réduflation : des produits tutti rikiki, des bénéfices maousse costauds !

En février 2023, nous avions publié sur ce site un article sur la shrinkflation ou plutôt la réduflation en français.

La réduflation est une technique bien connue, notamment de l’agro-industrie. Elle consiste à réduire la taille d’un produit ou à baisser la quantité à l’intérieur d’un emballage en maintenant le même prix.  Autrement dit, pour masquer la hausse réelle des prix, des industriels sont tentés de réduire en catimini la quantité de produits proposés à leurs clients, une pratique dénoncée par l’UFC-Que Choisir et les autres associations de consommateurs.

Une technique légale à l’insu du consommateur

Cette technique est légale si le consommateur est bien informé en magasin des quantités du produit concerné et, surtout, du nouveau prix de vente au litre ou au kg.

Le problème réel est en fait la prise de conscience que le consommateur aura, ou pas, de l’évolution des quantités du produit qu’il a l’habitude d’acheter. Cette pratique est particulièrement insidieuse parce que diminuer la taille, le format, c’est évidemment moins voyant qu’une hausse de prix ….

Un consommateur témoigne

Un consommateur M. S. nous a écrit pour témoigner à ce propos. Il s’est rendu compte en discutant avec des amis de certains changements dans nos produits alimentaires : « Vous a-t-on signalé récemment des changements d’emballage ou de contenu de marchandises diverses ? Par exemple, Chez Monoprix, les plumeaux Swiffer vendus en boîtes de 9 au lieu de 10 sans minoration de prix ? Ou le thé Twining Breakfast en boîte de 250 g à 6,85 €, disparu du rayon pendant plusieurs semaines pour y revenir à 8,75 € ou les sachets de thé Twinings Earl Grey par boîte de 20 au lieu de 25 à prix inchangé chez Carrefour City ? »

D’autres techniques

La cheapflation est une autre astuce des fabricants : elle consiste à remplacer des ingrédients par des substituts de moindre qualité, donc moins coûteux, tout en maintenant là aussi le prix du produit.

Il existe aussi d’autres techniques de marketing : une nouvelle version plus qualitative ou plus éthique d’un produit (amélioration de la recette, de l’efficacité avec une formule plus concentré ou de l’emballage désormais 100% recyclé) justifierait une hausse du prix au kilo.

Des pratiques marginales ?

achat-supermarcheCes pratiques seraient marginales, c’est tout au moins ce que nous disent certains distributeurs comme Michel Edouard Leclerc. Bruno Le Maire, ministre de l’économie, début octobre, a déclaré : « Il y aura une disposition qui obligera les industriels à faire figurer de manière très visible la réduction de contenu quand ils gardent le même packaging ». Il a d’ailleurs à ce propos missionner le Conseil national de la consommation de réaliser une enquête sur cette pratique.

 

En conclusion

Nous conseillons à tous les consommateurs d’être vigilants et de bien prendre en compte le prix des produits au kilo afin d’éviter de se laisser surprendre par un packaging identique mais au contenu moindre.

28 décembre 2023

Cadeaux de Noël : et après ?

C’est Noël ! Les cadeaux attendent tranquillement au pied du sapin. Tous les cadeaux ? non malheureusement peut-être pas ! ou pas le cadeau que vous espériez ! ou pas la bonne taille ! tour des questions que vous vous posez peut-être…

Le cadeau que j’avais commandé n’est pas arrivé pour Noël. Puis-je me faire rembourser?

Quand vous commandez, le vendeur a l’obligation de vous communiquer une date ou un délai de livraison. Les clauses imprécises, comme « selon les disponibilités d’approvisionnement » ou « à titre indicatif », sont présumées abusives.

Dans les cas où la date de livraison est  une condition essentielle de votre achat, comme une commande à livrer pour Noël dans notre cas, faites-le préciser par écrit ou mentionnez-le au vendeur lors de votre commande. Si vous avez précisé au vendeur que vous souhaitiez que la commande arrive avant Noël et que ce délai n’est pas respecté, vous pouvez rompre le contrat, sans première mise en demeure préalable au professionnel parce que justement la date de livraison du bien constituait bien pour vous une condition essentielle du contrat (article L216-2 du Code de la consommation« le consommateur peut immédiatement résoudre le contrat lorsque le professionnel refuse de livrer (…) ou lorsqu’il n’exécute pas son obligation de livraison (…) à la date ou à l’expiration du délai prévu (…) et que cette date ou ce délai constitue pour le consommateur une condition essentielle du contrat »).

Que faire si le cadeau est endommagé quand il est livré?

Lorsque le colis est livré à domicile, notre premier conseil est d’ouvrir le colis en présence du livreur qui a l’obligation d’autoriser le contrôle du colis. Si le livreur est trop pressé (ce qui est souvent le cas),  le consommateur doit impérativement indiquer sur le bon de livraison que la possibilité de vérifier le contenu du colis lui a été refusée.

Le colis est abimé et vous acceptez le produit, il faut émettre des réserves précises sur le bon de livraison comme  par exemple « on entend un bruit de verre cassé » car la mention « sous réserve de déballage » ne suffit pas.

Et si le colis est visiblement très abîmé, nous vous conseillons tout simplement de le refuser.

Que faire s’il y a un problème de taille pour un vêtement?

Vous avez commandé un vêtement sur Internet et à la réception, vous vous apercevez qu’il est trop petit ou trop grand. Vous avez un délai de quatorze jours à compter de la réception du colis pour exercer votre droit de rétractation (article L. 221-18 du code de la consommation), sauf dans le cas des exclusions légales comme la commande d’un vêtement confectionné sur mesure par exemple.

 

Vous devez informer le professionnel de votre décision en lui adressant, avant l’expiration du délai, le formulaire type de rétractation trouvé sur le site ou par lettre recommandé avec accusé de réception. Le mieux ensuite est de suivre la procédure de retour indiquée par le vendeur et de conserver une preuve de l’envoi. Les frais de retour seront à votre charge, sauf dans le cas où le vendeur a indiqué qu’il les prenait en charge ou n’a spécifié à aucun endroit sur le site qu’il revenait au client de les régler.

Que faire si le cadeau ne plait pas?

Le produit livré ne vous plaît pas. Là encore, vous avez un délai de 14 jours à partir de la réception du colis pour exercer votre droit de rétractation (attention à bien signaler au vendeur votre rétractation dans les règles) et retourner l’article sans avoir à vous justifier.

Attention toutefois, cela dépend aussi du produit car certains  ne sont pas soumis au droit de rétraction. Si les vêtements et les appareils peuvent avoir été essayés, les CD, DVD, jeux vidéo et logiciels doivent être retournés scellés dans leur emballage d’origine. La nourriture ou encore les objets ayant fait l’objet d’une personnalisation ne peuvent pas non plus être rendus…

La voiture de pompier offerte à Noël refuse de clignoter et de faire sa jolie sirène. Que faire?

La première chose à faire est de consoler l’enfant et de concocter une jolie histoire pour expliquer pourquoi le Père Noël a apporté un jouet défectueux. Ensuite, il faut rapporter l’objet dans le magasin d’achat avec le ticket de caisse pour qu’il soit réparé ou échangé contre son équivalent. Mais exiger l’échange du jouet défaillant est parfois difficile car après Noël, les magasins n’ont souvent plus de stock. Vous pouvez obtenir un avoir ou demander le remboursement du jouet pour essayer de le trouver ailleurs. 

Les mêmes règles s’appliquent-elles si j’achète en magasin ou sur Internet?

Non, les règles sont différentes.

Si l’achat a été fait en magasin, mieux vaut éviter de se tromper de cadeau car, une fois l’article acheté, rien n’oblige un commerçant à le reprendre. Néanmoins, les commerçants sont nombreux à proposer cette solution à titre commercial. Dans ce cas, il est possible d’échanger voire de se faire rembourser un article qui ne plaît pas ou qui a été reçu en double, à condition de l’accompagner du ticket de caisse ou de la facture.

achat-en-lignePour les achats sur Internet, par téléphone ou par correspondance, la législation diffère et elle est très claire et favorable aux consommateurs en cas de rétractation: comme dit auparavant, l’acheteur dispose de 14 jours à partir de la réception de l’article pour se rétracter. Il dispose ensuite de 14 jours supplémentaires pour retourner le plus souvent à ses frais le produit dans son emballage d’origine.

A partir du moment où il a été informé de la demande de rétractation, le commerçant a lui aussi 14 jours pour procéder au remboursement des sommes versées, frais de livraison compris. Toutefois, il est en droit de procéder à ce remboursement après avoir récupéré le colis ou reçu une preuve d’expédition.

 

24 décembre 2023

Arnaques au téléphone : toujours et plus que jamais

 

Les arnaques au téléphone, malheureusement, cela ne s’arrête jamais. Mais ces derniers temps, nous avons reçu plusieurs témoignages de personnes au sujet de tentatives ou d’arnaques au téléphone par appel ou par SMS.

Appels

Il y a plusieurs contextes mais en général, le scénario est le même : une personne vous téléphone de la part d’une entreprise connue, souvent un opérateur téléphonique ou d’Internet pour vous signaler un problème quelconque : un problème général sur le réseau, une coupure d’abonnement dans la journée etc.

On vous demande alors de rappeler sur un numéro fixe ou un numéro mobile et surtout de ne pas raccrocher. La pauvre personne appelle un de ces numéros, généralement, la communication dure un peu, car on essaye, vous aurez compris, de la garder le plus longtemps en communication. Et la pauvre victime se retrouve ensuite facturée de plusieurs dizaines d’euros parce qu’en fait, elle a appelé un numéro à l’étranger, le plus souvent au Zimbabwe.

 

Notre association reçoit des appels de consommateurs pour ce type d’arnaques; souvent d’ailleurs, ce sont leurs enfants qui nous appellent car malheureusement, ce sont plutôt des personnes âgées qui sont visées par ces arnaques que l’on appelle des ping call.

Que peut-on faire ?

Il est toujours possible de porter plainte mais le mieux, c’est la prévention car le médiateur des communications électroniques est malheureusement clair à ce sujet : « ce type d’arnaque au « ping-call » ne repose pas sur l’exploitation d’une faille technologique susceptible de relever de la responsabilité de l’opérateur, mais uniquement sur l’imprudence ou l’inattention de l’utilisateur de la ligne. »

En clair, cela ne relève pas de la responsabilité de l’opérateur. Certains opérateurs font des gestes commerciaux mais bien loin des sommes en jeu.

Alors, une règle de prudence pour éviter tout désagrément et surtout des factures salées, voire très salées !!! Ne rappelez jamais un numéro que vous ne connaissez pas : cela peut être un numéro surtaxé et, dans le cas d’un numéro à plus de dix chiffres, un numéro vers l’étranger.

SMS

En cette période de Noël, nous sommes nombreux à avoir commandé sur Internet et nous attendons tous les jours de nouvelles livraisons. Il n’est pas rare, du coup, que nous recevions des SMS nous indiquant une livraison, un problème de livraison ou qu’un colis nous attend. Si vous recevez un SMS indiquant que vous devez vous acquitter de frais d’affranchissement ou de douanes avant de recevoir votre colis, méfiance…

 

Que faire ?

Si vous avez entré vos coordonnées bancaires afin de payer les fameux frais de douanes ou d’affranchissement, vous vous êtes peut-être engagé à votre insu auprès d’un site qui vous débitera deux jours plus tard, puis chaque mois. Dès que vous réalisez la supercherie, rendez-vous sur le site pour résilier. Si cela ne fonctionne pas, prévenez votre banquier et faites opposition sur votre carte bancaire afin de faire cesser les prélèvements indus.

résiliation-internet-prelevementsVous avez aussi donné vos coordonnées bancaires et vous craignez que les escrocs en fassent mauvais usage, prévenez aussitôt votre banque.

Vous pouvez aussi signaler l’escroquerie en ligne sur la plateforme gouvernementale Cybermalveillance.gouv.fr. Ils vous dispenseront des conseils.

 

Pour éviter les mauvaises surprises, ne donnez jamais vos coordonnées bancaires sur un site que vous ne connaissez pas. En cas de doute, contactez l’organisme officiel (La Poste ou douanes selon les SMS frauduleux).

 

21 décembre 2023

Compléments alimentaires, prudence

Contre un certain nombre de désagréments, on peut être tenté par des compléments alimentaires. Alors c’est quoi, un complément alimentaire ?

Selon la définition officielle,  un complément alimentaire est une denrée alimentaire vendue sous forme de doses (gélule, ampoule, pastille, etc.). En France, la composition des compléments alimentaires est strictement encadrée.

Ils doivent contenir exclusivement :

  • des nutriments ou des substances à but nutritionnel ou physiologique (vitamines ou minéraux) ;
  • des plantes considérées traditionnellement comme alimentaires (du tilleul, de la camomille ou du thym, par exemple) ;
  • des aliments autorisés dans l’alimentation humaine (fruits et légumes) ;
  • des additifs et arômes autorisés dans l’alimentation.

On ne doit pas le confondre avec un médicament !

Aucune substance ne peut être utilisée dans la composition d’un complément alimentaire si elle possède des propriétés exclusivement pharmacologiques, c’est-à-dire destinées aux médicaments. Un complément alimentaire a comme seul point commun avec un médicament sa présentation, sous forme de gélules ou pastilles. Mais ce n’est pas un médicament. Il n’exerce pas d’action thérapeutique et ne doit jamais être pris en substitution d’un traitement médical même s’il peut accompagner ce dernier.

Quelles mentions doit-on trouver sur l’emballage ?

L’étiquetage doit vous donner :

  • le nom des nutriments ou substances présents dans le complément ;
  • la dose journalière recommandée ainsi qu’une mise en garde concernant le dépassement de cette dose ;
  • une mention visant à éviter la consommation du complément alimentaire en substitution d’une alimentation variée ;
  • un avertissement recommandant de conserver les compléments alimentaires hors de la portée des enfants.
  • Et il ne peut pas revendiquer une capacité à prévenir ou traiter une maladie.

 

La prise d’un complément alimentaire n’est pas anodine. Respectez toujours les conseils d’utilisation indiqués dans la notice et les doses journalières recommandées.  En cas de doute, notamment concernant une interaction avec un traitement médicamenteux, il est nécessaire d’interroger un professionnel de santé.

18 décembre 2023

Le droit de rétractation : des nouveautés

 

Le droit de rétractation s’applique en matière de contrats conclus hors établissement (art. L221-1 du Code de la consommation).

La durée du droit de rétractation est de 14 jours

 Le point de départ dépend du type de contrat.

  • Contrat de vente de biens: à partir de livraison des biens,
  • Contrat de prestation de services: à partir de la conclusion du contrat

 

En cas de défaut de mention du délai de rétractation, le délai est prolongé de 12 mois.
En revanche, si la fourniture de ces informations intervient pendant cette prolongation, le délai de rétractation recommence à courir pour 14 jours au jour où les informations ont été transmises.

Les nouveautés de l’arrêt du 17 mai 2023 n° 21-25.670

Cette jurisprudence trouve à s’appliquer pour les panneaux solaires. Il est fort possible à l’avenir qu’elle soit élargie à tous les contrats du même type (pompe à chaleur, isolation, etc.).

La Cour de cassation a qualifié les contrats liés aux panneaux solaires de contrats de vente.

Conséquences : le point de départ du délai de rétractation change. Désormais le délai de 14 jours court à partir de la livraison des biens.

Ce délai peut même être prolongé à 12 mois en cas de mauvaise information par le professionnel.

En effet, les bons de commande doivent aujourd’hui préciser que le délai de rétractation est de 14 jours à compter de la livraison.

S’il n’y a pas de mention du délai de rétractation ou une mention erronée (par exemple s’il est indiqué que le droit de rétractation court à compter de la conclusion du contrat et non de la livraison), le délai est prolongé de 12 mois pour défaut d’information.

Exemple

Monsieur D. a signé un bon de commande au mois de juillet. Au mois d’août l’entreprise a livré les panneaux et a commencé à les installer.

Le bon de commande faisait mention d’un droit de rétractation de 14 jours à compter de la conclusion de contrat. La mention étant erronée, le délai est prorogé de 12 mois. Monsieur D. s’est rétracté fin aout. L’entreprise est venue démonter les premiers rails déjà installés.

 

15 décembre 2023

LOCATAIRES SOYEZ VIGILANTS !

 

Certaines agences immobilières sont toujours plus inventives…

Suite à des réclamations répétées de nos adhérents, nous avons constaté que certaines agences tentent de faire payer des frais non justifiés aux locataires.

Sous prétexte que le renouvellement triennal tacite du bail entrainerait une mise en conformité avec la loi ALUR, ces agences adressent une lettre recommandé avec accusé de réception aux locataires leur demandant de retourner ce document signé pour approbation de la somme demandée ( généralement environ 120 euros).

Cette pratique est illicite et condamnable, car la loi n’oblige nullement à établir un bail rectificatif  ni même un avenant, et de ce fait n’occasionne  ni démarche ni travail administratif, donc ne justifie aucune rémunération.

Même si la loi faisait obligation de modifier les termes du bail, et si des frais étaient justifiés, ils ne pourraient concerner que le propriétaire.

Si l’on tente de vous imposer ce règlement  n’hésitez pas à nous contacter afin que nous intervenions auprès de l’agence concernée.

Si vous avez été amené à régler une somme dans ce cas de figure, et même si vous avez renvoyé signé le courrier qui vous a été adressé, réclamez le remboursement en indiquant  qu’en cas de refus leur pratique fera l’objet d’un signalement auprès de la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).

11 décembre 2023

Bilan départemental et régional de notre campagne EMCE 2023

 

En cette fin d’année 2023, l’UFC-Que Choisir a lancé une campagne un achat groupé autour de l’offre « Énergie moins chère ensemble », à prix fixes 2 ans, avec 12,1 % d’économies (HT) sur la consommation d’électricité par rapport au tarif réglementé d’octobre, soit la meilleure offre à prix fixes actuellement sur le marché.

Le fournisseur lauréat, qui porte cette offre, est Octopus Energy (ex-Plüm Énergie, qui a été lauréat en 2019 pour le lot « Soutien aux petits producteurs d’électricité renouvelable »).

Cette campagne  s’est terminée le 15 novembre.

Dans la région Centre-Val de Loire, 5434 consommateurs ont souscrit à notre opération.

Dans notre département d’Indre-et-Loire, ce sont 1679 souscripteurs  avec une économie moyenne annuelle de 159,9 €.

6 décembre 2023

Problèmes d’accès aux soins dans l’Indre-et-Loire

L’UFC-Que Choisir d’Indre-et-Loire rend publics les chiffres de la désertification médicale qui frappe notre département, révélée par l’actualisation de la carte de la fracture. sanitaire.

L’enquête

Pour illustrer les conséquences concrètes des difficultés d’accès aux soins, les bénévoles des associations locales de l’UFC-Que Choisir, dont ceux de notre association locale ont contacté anonymement 2 642 médecins généralistes présents dans 70 départements pour savoir s’ils acceptaient de les suivre en tant que médecin traitant.

Alors qu’au niveau du pays dans 51,5 % des cas les médecins ont refusé la demande de nos bénévoles, un chiffre en hausse par rapport à une enquête identique que nous avions réalisée il y a 4 ans (48 %) ; à l’échelle de notre région, ce pourcentage est dans la moyenne et se monte à 51 %.

 

Également, 761 ophtalmologues présents dans 65 départements ont été contactés afin de leur demander s’il était possible d’obtenir un rendez-vous pour une visite de contrôle, en tant que nouveau patient. Dans 33 % des cas, les professionnels interrogés dans notre région ont refusé de planifier un rendez-vous (contre 28 % à l’échelle nationale).

 

Quant aux délais d’attente constatés quand il est possible d’avoir un rendez-vous, ils sont extrêmement importants : dans notre région dans 56 % il faut attendre entre 1 et 3 mois, et dans 19 % des cas ils sont supérieurs à 3 mois.

Dans notre département

 

En ce qui concerne spécifiquement notre département, 21 % des généralistes contactés nous ont indiqué qu’ils ne prenaient plus de plus de patient.

En ce qui concerne les ophtalmologistes, 12 médecins spécialisés ont été contactés et 2 seulement refusent de nouveaux patients.

 

Nous invitons les habitants du département à consulter la carte interactive gratuite sur l’état de l’accès aux soins dans leurs communes.

Les actions

Devant l’urgence à mettre fin aux inégalités territoriales sur l’accès aux soins et refusant d’assister plus longtemps à l’immobilisme du gouvernement qui refuse de prendre les mesures courageuses de nature à résorber la fracture sanitaire (régulation de l’installation des médecins et fin des dépassements d’honoraires incontrôlés), la fédération UFC-Que Choisir dépose ce jour un recours devant le Conseil d’État pour que la plus haute autorité administrative du pays constate et sanctionne l’inaction du gouvernement, mais également qu’elle l’enjoigne à prendre sans délai les mesures courageuses permettant de résorber la fracture sanitaire.

L’UFC-Que Choisir d’Indre-et-Loire soutient ce recours et appelle l’ensemble des habitants du département à en faire autant en signant et partageant massivement la pétition nationale « Accès soins – J’accuse l’État ».

 

4 décembre 2023