UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Quand le problème tient à deux fils…

Edouard, adhérent, a pris contact avec Orange pour savoir ce qu’il pouvait advenir de deux fils téléphoniques, a priori inutiles, présents sur un poteau près de son habitation

Notre adhérent Edouard interroge donc Orange sur le devenir possible de deux fils téléphoniques présents près de son habitation et qu’il souhaiterait supprimer.

Il reçoit alors un devis pour une « prestation d’étude et de conseil » de près de 400 euros. Ne soupçonnant pas, faute d’information complémentaire, que ce devis ne porterait pas sur la solution concrète de sa préoccupation mais sur une simple étude, il accepte et signe ce devis.

Mais, conscient de l’importance de la somme, il décide d’annuler toutefois cette commande dans le délai de rétractation légal de 14 jours, comme c’est possible pour les contrats conclus à distance.

Une intervention trop rapide

Malheureusement, entre-temps, un sous-traitant mandaté par Orange s’est rendu sur le site et a réalisé des photos, sans même qu’Edgard en soit informé et sans donc qu’Orange ait tenu compte d’une possible rétractation du consommateur. Edouard n’apprend cette démarche que lorsqu’il reçoit un devis d’intervention sur ces deux fameux fils de la part de ce sous-traitant. Il découvre en même temps que ce devis va se surajouter à la « prestation d’étude et de conseil » proposée par Orange.

 

Edouard refuse le principe même d’un devis d’intervention qu’il n’a pas demandé et rappelle qu’il avait par ailleurs annulé la proposition d’une prestation d’étude et de conseil.

Une facture de 385 euros

Orange a adressé à Edouard une facture de 385 euros, oubliant au passage et l’annulation du contrat adressée par notre adhérent et la règlementation autorisant une telle rétractation pour un contrat conclu à distance (c’est-à-dire un contrat par internet ou au téléphone) dans un délai de 14 jours.

De plus, Orange avait d’ailleurs demandé à deux reprises à Edouard de faire un nouvel envoi de sa rétractation et notre adhérent avait donc le sentiment que son dossier était enfin clos.

Mise en demeure

Edouard a reçu une mise en demeure de payer d’une société de recouvrement de créance. Il nous a donc contactés pour l’aider à régler cette situation ubuesque mais la réponse d’Orange à notre premier courrier était un rejet pur et simple.
Notre association s’apprêtait donc à adresser un nouveau courrier pédagogique à cet opérateur quand Edouard nous a informés que la facture était finalement annulée.

On peut conclure qu’une lecture attentive de la règlementation a été finalement faite chez cet opérateur. Et on s’en réjouit …

30 mai 2022

Du nouveau pour les locataires mal isolés

Si vous êtes locataires d’un logement mal isolé et /ou doté d’un moyen de chauffage vétuste ou insuffisant, il se peut que le DPE (diagnostic de performance énergétique) de votre logement soit classé en catégorie E ou F.

 

Votre bailleur a dû joindre à votre bail un certain nombre de diagnostics techniques différents suivant l’ancienneté de votre logement, dont le DPE qui est obligatoire dans tous les cas, vous permettant ainsi de vérifier dans quelle catégorie se situe le logement que vous occupez.

Si ce document ne vous a pas été remis, ce qui semble être trop souvent le cas, réclamez-le par lettre recommandée avec avis de réception afin de vérifier dans quelle catégorie se situe votre logement.

En effet, à compter du mois d’octobre prochain, les propriétaires de logements classés E ou F (trop énergivores), ne pourront plus augmenter votre loyer, qui restera au montant atteint à cette date tant que vous occuperez le logement, ou tant que votre propriétaire n’aura pas fait exécuter des travaux permettant d’améliorer la performance énergétique, validée par un nouveau diagnostic.

En cas de refus de votre propriétaire de vous fournir le DPE, ou de tenter de vous imposer une augmentation de votre loyer sans justifier de la bonne qualité énergétique du logement, refusez cette indexation en invoquant la loi 2021-1104 du 22 Août 2021.

Ce gel des loyers existait déjà dans certaines zones d’habitation dites « tendues », mais cette mesure sera étendue à tout le territoire à compter du premier octobre 2022.

Attention, la durée de validité d’un DPE est seulement de 10 ans dans le meilleur des cas, car ceux réalisés par exemple entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 seront obsolètes le 31 décembre 2022…

25 mai 2022

Le retour des beaux jours : Le moment de ramener sa fraise

 

Leur grand retour sur les étals des marchés annonce à l’arrivée des beaux jours : les fraises sont un des grands plaisirs de nos tables printanières et estivales. Mais il y a fraise et fraise.

Il faut le savoir : la fraise que nous dégustons aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec celle que mangeaient nos aïeux. Pour une première raison, toute simple : la fraise des jardins n’est pas une plante indigène en Europe.

 

Avant le XVIe siècle, on ne connaissait guère, chez nous, que les fraises des bois et quelques autres espèces de petite taille. C’est Jacques Cartier qui, le premier, introduisit des plants de fraisiers de Virginie (espèce encore cultivée aujourd’hui) en France. La seconde raison est que les goûts du consommateur évoluent, incitant les agronomes à créer de nouvelles variétés. Ainsi, la gariguette, la variété la plus cultivée en France, n’a vu le jour qu’à la fin des années 70 !

 

La fraise de Plougastel

Si vous demandez à n’importe qui de citer le nom d’une commune productrice de fraises, il est à peu près sûr qu’on vous parlera de Plougastel. Plougastel-Daoulas, dans le Finistère, est en effet historiquement le lieu de prédilection de la culture de la fraise en France depuis qu’au début XVIIe siècle, un officier de marine et botaniste à ses heures rapporta de ses voyages quelques plants de blanches du Chili. Il s’appelait Amédée François Frézier (ça ne s’invente pas !).

Dans les années 30, la fraise de Plougastel représentait un quart de la production française, avant de petit à petit rentrer dans le rang.

En réalité, il y a plusieurs variétés de fraises cultivées autour de Plougastel-Daoulas : la gariguette, bien sûr, mais aussi la ciflorette, la magnum, la charlotte ou la cirafine. Pourtant, la fraise de Plougastel ne bénéficie pas, pour l’heure, d’une IGP (indication géographique de provenance), à la différence, par exemple, de la fraise du Périgord.

De nombreuses variétés

 

Impossible de citer toutes les variétés de fraises : il en existe plus d’un millier dont une bonne moitié sont commercialisées. A celles nommées ci-dessus, on peut ajouter, entre autres, la cigaline ou la mara des bois, pour ne citer que celles que l’on retrouve le plus régulièrement sur les étals. 35 variétés en tout sont inscrites au catalogue français des espèces et variétés.

 

 

Quelle fraise choisir ?

Les différentes variétés de fraises se distinguent par leur couleur, leur forme, leur taille, et, bien sûr, leur goût. La gariguette, pour parler de la plus répandue, présente un rouge bien vif, une forme allongée ; elle est aromatique, sucrée et acidulée.

Mais il y a un autre élément à prendre en compte : la période de production. La gariguette, par exemple, fournit de fin mars à fin mai. Pour la ciflorette ou la magnum, c’est plutôt mai et juin. Ensuite, il y a les variétés « remontantes » (plusieurs floraisons dans l’année), comme la mara des bois. Celles-ci peuvent donner jusqu’en octobre.

 

Après, ce n’est plus la saison des fraises. Si on en achète en plein hiver, elles viennent soit de pays au climat chaud (Mexique, par exemple), soit carrément de l’hémisphère sud.

Alors mieux vaut patienter jusqu’en mars, pour faire vivre des producteurs locaux et éviter d’accroitre encore le dérèglement climatique. Et quand on aura bien attendu, le plaisir n’en sera que plus intense !

23 mai 2022

Emballages et gaspillage sont les deux mamelles de nos poubelles

Nos déchets sont le miroir de notre mode de vie. Ils ont tendance à croitre, comme les Tourangeaux ont pu le constater sur leurs trottoirs ces jours derniers. Miroir, mon beau miroir, suis-je toujours la poubelle ?

La toute récente grève des éboueurs de la métropole tourangelle a produit des effets quasi-immédiats que tout le monde a pu constater : amas de sacs près des conteneurs et des poubelles, odeurs nauséabondes (la vague de chaleur n’a rien arrangé), etc. L’événement a en tout cas mis en lumière un fait indiscutable : nous produisons énormément de déchets.

Selon les calculs de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), chaque Français produit, rien qu’en ordures ménagères, quasiment 1kg par jour (354kg par an très exactement).

Si ce chiffre montre une tendance (légère) à la baisse ces dernières années, le total national continue, lui, d’augmenter, en raison, entre autres, de l’augmentation de la population.

Un amaigrissement souhaitable

Alors, le triste spectacle observé ces jours derniers dans les rues de la métropole tourangelle ne pourrait-il pas nous inciter à nous pencher sur nos poubelles, et tenter d’en limiter le volume et le poids ?
Les ménages, diront certains, ne sont pas, et de loin, les plus gros pourvoyeurs de déchets. Certes, et les chiffres le montrent : si l’on prend en compte tous les déchets produits chaque année en France, on arrive à 13,8 tonnes par habitant. Mais ce n’est sûrement pas une raison pour ne rien faire. D’autant que chaque déchet produit a un coût, en collecte, traitement, recyclage…

Concrètement, que faire ?

Un certain nombre de pratiques quotidiennes peuvent permettre de réduire de façon significative notre production de déchets. Le site Internet de l’UFC Que Choisir en recense un certain nombre (cliquer ici).

On peut, par exemple, se mettre à composter ses déchets verts, si on ne le fait pas déjà : mais cela implique évidemment d’avoir un jardin.
On peut aussi privilégier, quand c’est possible, l’eau du robinet : chaque jour, on jette 25 millions de bouteilles plastique en France, c’est le déchet que l’on retrouve le plus dans les eaux vives en Europe selon une étude commandée par deux ONG. Et en la matière, la France est loin d’être le bon élève de la classe.

 

On peut également éviter le gaspillage alimentaire ou opter, à l’achat, pour les produits en vrac.

Faut pas s’emballer !

Mais c’est bien dans le domaine des emballages que l’on peut agir, au quotidien, de manière efficace. Chaque foyer français jette en moyenne 10 emballages par jour. Un bon tiers du volume de nos poubelles est constitué d’emballages, et plus de 20% du poids.

Les exemples d’emballages superflus abondent. On peut citer ce violoniste tourangeau qui un jour reçoit un paquet haut de 50cm, large et profond de 20cm. Après l’avoir ouvert en se demandant de quoi il pouvait bien s’agir, il a la surprise de constater qu’il s’agit bien de ce qu’il a commandé, à savoir un jeu de cordes, emballées dans des tubes plastique, et enfouies dans plusieurs épaisseurs de papier-bulle, alors que les cordes en question auraient pu tenir dans une enveloppe postale de format standard !

 

Sans en arriver à de telles aberrations, on constate tous, dans nos magasins, que le suremballage est une pratique qui a la vie dure : entre les paquets de gâteaux « blistés » par trois (souvent plus chers qu’à l’unité, de surcroit !) ou les fruits en robe de polystyrène, en passant par les légumes conditionnés en barquettes plastique, le citoyen consommateur a tout intérêt à prendre en compte le type d’emballage dans ses critères de choix d’un produit.

C’est une question de civisme, de respect de l’environnement… et d’économies. Car à la fin, c’est toujours le contribuable qui paie. Et le seul déchet qui ne coûte rien, c’est celui qu’on ne produit pas !

20 mai 2022

Visite du site de la Grange David: mieux comprendre le cycle de l’eau et le circuit des déchets (2)

Répondant à l’invitation de la Métropole de Tours, 6 bénévoles d’UFC Que Choisir 37 ont participé à la visite, très bien guidée, du site de la Grande David.

La Grange David est un espace immense qui abrite 5 infrastructures liées à l’environnement :
– la déchèterie ;
– le dépôt des camions de collecte ;
– le centre de transfert des ordures ménagères ;
– le centre de tri des déchets,
– la station d’épuration des eaux usées.

Deuxième étape: le centre de tri de la Grange David

Ce centre de tri est exploité par la société COVED SA. Les matériaux triés :
– les papiers et cartons,
– les plastiques (PET – PEHD),
– les complexes (briques alimentaires),
– le verre,
– les métaux (acier et aluminium).

 

Le site améliore en permanence ses équipements afin d’accepter et de trier toujours plus de types de déchets. Derniers nés, 3 trieurs optiques qui permettent le tri accéléré de nouvelles matières . Cela a pour bénéfice de simplifier les opérations de tri de chacun de nous.

Depuis le 1er janvier 2022, tous les papiers et tous les emballages, qu’ils soient en plastique en métal ou en carton, peuvent être déposés dans les bacs et poubelles jaunes, l’objectif étant de diminuer au maximum le taux de refus. Dès 2023, ces consignes de tri simplifiées seront étendues à tous les habitants de l’Indre-et-Loire.

 

Outre les engins de tri, une équipe de 40 « valoristes » assure la qualité du tri

Jusqu’au confinement les Tourangeaux s’avéraient plutôt bons élèves en matière de tri des déchets. Avec un taux de rejet de 13%, la Métropole de Tours détenait l’un des plus bas taux en France.

 

Mais après le confinement, ce taux a grimpé en flèche pour atteindre les 30%. Soit près d’un tiers de nos déchets qui n’ont rien à faire dans nos poubelles jaunes.. Ce sont souvent des objets électriques, du petit électroménager, ou des matières organiques.

Face à ce constat, la Métropole de Tours appelle l’ensemble des habitants à adopter les bonnes habitudes pour mieux trier.

Un futur centre de tri inter-départemental

Avec plus de 19 000 tonnes traitées par an, le site actuel atteint sa limite de capacité. Un futur centre de tri sera édifié sur la Zone d’Activité du Cassantin à Parçay-Meslay. La capacité de tri sera plus que doublée, passant à 53 000 tonnes d’emballages et de papier triés par an.


Dès sa mise en service, prévue fin 2023, le site du Cassantin recevra les déchets recyclables de plus de 900 000 habitants répartis sur 3 départements, Indre et Loire, Sarthe et Loir et Cher; il accueillera pas moins de 15 trieurs optiques (machines capables de distinguer le matériau d’un déchet), il permettra également de recycler encore davantage de types de matières plastiques.

 

Lien pour une vidéo sur le centre de tri de la Grande David
https://youtu.be/8e8ARdm_gz4
—–
Si vous souhaitez découvrir le site de la Grange David et ainsi mieux comprendre son fonctionnement, vous pouvez vous inscrire pour une visite sur le site de la Métropole:
https://www.tours-metropole.fr/services-aux-habitants

18 mai 2022

Visite du site de la Grange David: mieux comprendre le cycle de l’eau et le circuit des déchets (1)

Répondant à l’invitation de la Métropole de Tours, 6 bénévoles d’UFC Que Choisir 37 ont participé à la visite, très bien guidée, du site de la Grande David.

Le site de la Grange David est un espace immense qui abrite 5 infrastructures liées à l’environnement :
– la déchèterie ;
– le dépôt des camions de collecte ;
– le centre de transfert des ordures ménagères ;
– le centre de tri des déchets,
– la station d’épuration des eaux usées.

Première étape: la station d’épuration de Tours Métropole

 

Un parcours impressionnant le long d’immenses bassins et dans divers bâtiments a permis de mieux appréhender le cycle du traitement des eaux usées, de leur collecte à leur retour dans la Loire.

Il s’agit du site d’épuration le plus important des 16 que contient l’agglomération tourangelle: Opérationnel depuis 2016, il a représenté un investissement de 65 millions d’euros. Sa capacité de traitement permet largement d’assurer les besoins de la Métropole.

Des égouts à la Loire

Un réseau de collecteurs de plus 1300 km dessert les 16 stations d’épuration de l’agglomération tourangelle..La station de la Grange-David est de loin le site le plus important puisque qu’il traite 93% des eaux usées. Grâce au tunnel de 617m, récemment creusé sous la Loire, il gère également les communes de l’agglomération situées au nord de la Loire,

Le processus d’épuration dure environ une journée. Il commence avec le tamisage des déchets, c’est-à-dire des détritus qui ne peuvent être relâchés en milieu naturel. Un exemple : les lingettes qui représentent une véritable calamité. Elles n’ont rien à faire dans nos canalisations. Même remarque pour les huiles de friture et autres graisses.

Une fois ce filtrage effectué on peut isoler les autres polluants : les sables, les boues et les graisses..

Le cycle de l’eau

 

Les eaux vont ensuite transiter dans les trois immenses bassins (22 000 m3 et 7 mètres de profondeur). C’est la phase d’épuration de l’azote et du phosphate par alternance de stagnation et d’aération qui vont permettre aux bactéries d’agir naturellement.

 

 

Des cercles vertueux

Les 16 000 tonnes de boue produites chaque année sont utilisées pour l’agriculture locale et sont épandues sur les terres agricoles adéquates.
Une démarche identique de valorisation est appliquée aux 200 tonnes de sables extraites lors de l’épuration et destinées à des entreprises de BTP.

L’activité d’épuration se montre très énergivore: la facture d’électricité s’élevant à presque 1 million d’euros, Heureusement, depuis 2017, le bio-méthane qui résulte de la digestion des boues, sert non seulement à alimenter en énergie la station mais un surplus important est injecté dans le réseau de gaz naturel de l’agglomération. Un apport qui représente l’équivalent de la consommation annuelle de 700 foyers.

En lien une video : https://youtu.be/cI02sl_INJAMétropole

 

 

16 mai 2022

Prêt personnel ou crédit affecté : des conséquences très différentes pour les consommateurs

André, un de nos adhérents nous a envoyé cette question :
« J’ai commandé une cuisine, qui n’a pas été fabriquée car ma demande de prêt bancaire a été refusée. Mais le cuisiniste refuse de me rendre mon acompte de 1500€. En a t-il le droit ? »

En fait, cela dépend de la nature du prêt demandé.

OUI

OUI, le cuisiniste peut refuser de rembourser l’acompte et même, au pire, d’exiger le paiement de la totalité de la commande si André a fait une demande de prêt personnel à la consommation auprès d’un établissement bancaire, sans que soit donc précisé à quel financement était destiné cet emprunt.

Il s’agit là de ce qu’on appelle un crédit à la consommation dont le consommateur peut faire l’utilisation qu’il souhaite. Autrement dit, ce crédit n’est pas affecté au financement d’un achat déterminé.

 

 

NON

NON, le cuisiniste ne peut pas conserver l’acompte si André a fait une demande de prêt ou crédit affecté qui a été refusé. En effet, le refus de ce crédit destiné à financer exclusivement l’achat de cette cuisine entraine automatiquement l’annulation du contrat de vente.

Dans le cas d’un crédit affecté, et c’est là sa particularité, le contrat d’achat du bien et le contrat de crédit sont étroitement liés et sont considérés par la règlementation comme une opération commerciale unique.
Cela signifie que si un contrat est annulé, l’autre contrat sera automatiquement résolu ou annulé. Cette disposition est particulièrement protectrice pour le consommateur puisqu’il ne sera pas contraint de trouver un autre financement hypothétique.

 

Dans le cas d’un crédit affecté refusé, le commerçant devra rembourser tout acompte versé sur simple demande du client.

Par contre dans le cas d’un prêt personnel ou crédit à la consommation basique, que le crédit vous ait été accordé ou pas, le contrat de vente demeure et le consommateur devra honorer la commande qu’il a passée.

Il faut donc être vigilant sur le type de crédit qui est sollicité.

Pour être encore plus complet

C’est le vendeur qui, le plus souvent, propose un crédit affecté au financement du produit ou de la prestation qu’il vend. Il sert en fait d’intermédiaire entre son client et un organisme prêteur.
Mais ce crédit affecté, on peut également le demander directement auprès de sa banque où les conditions sont parfois plus avantageuses. Dans ce cas, il faudra impérativement faire mentionner sur le bon de commande que l’achat est financé par un crédit affecté.

Bon à savoir

Dans le cas d’une commande lors d’une foire ou d’un salon, il n’y a pas de droit de rétractation pour la commande. Par contre, si un crédit affecté a été demandé pour cette commande, le droit de rétractation lié à cette demande de crédit affecté (dans la limite légale) est le seul moyen pour faire annuler la commande… 

12 mai 2022

L’arnaque au renouvellement de la carte Vitale fait des ravages

Depuis quelques mois, des SMS malveillants invitant leurs destinataires à renouveler leur carte Vitale pullulent sur les smartphones. Des appels de faux conseillers bancaires parachèvent l’escroquerie. Méfiance avec ce piège redoutable.

Il s’agit d’une technique de phishing (ou « hameçonnage », à savoir le vol de données personnelles) classique, comme les centaines qui se nichent constamment dans nos boîtes mails ou nos smartphones. Mais l’ampleur de cette fraude à la carte Vitale n’a, elle, rien d’ordinaire. « Elle est dans le top 3 des phishings depuis le mois de décembre 2021. Elle n’a pas détrôné le mail frauduleux sur la pédopornographie, mais elle n’est pas loin derrière », constate Jean-Jacques Latour, responsable expertise cybersécurité de la plateforme gouvernementale Cybermalveillance. Un palmarès inquiétant, quand on sait que le portail recense en ce moment 1 000 consultations par jour concernant cette arnaque à la brigade des mineurs.

Les nombreux témoignages recensés par nos services ou nos associations locales attestent également d’un phénomène prolifique.

Lire la suite sur le site quechoisir.org : cliquez ici

10 mai 2022

La foire de Tours : c’est parti !

Depuis le 6 mai et jusqu’au 15 mai, la foire de Tours a repris ses quartiers. Si l’on peut se réjouir que la vie reprenne son cours avec ses événements, si les Tourangeaux sont heureux de retrouver ce rendez-vous annuel, nous mettons en garde contre les « bonnes affaires »!

Comme chaque année, l’UFC-Que Choisir constate que de nombreux consommateurs regrettent leurs achats après leur visite sur des foires ou salons.

En effet, certains professionnels ne sont pas à court d’arguments pour pousser à l’achat. Des méthodes de vente employées sont parfois même contestables. Cuisines équipées, pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, ventilation, ballons thermodynamiques, travaux d’isolation ou de toiture ou achat de mobilier (matelas, literie…), tout y est proposé !

L’UFC-Que Choisir rappelle l’absence de droit de rétractation lors d’un achat sur une foire ou un salon, malgré un combat mené tant au niveau national qu’européen.

Par conséquent, la prudence reste de mise. Se rendre sur une foire pour se renseigner, pour comparer (diversité des offres, nouveautés…) peut être une bonne idée. Quant à acheter…mieux vaut y réfléchir à deux fois!

8 mai 2022