Arnaque un jour, arnaque toujours (6)

Suite de notre semaine (véridique) de mails frauduleux reçus dans ma boite mail, épisode 6.
Samedi
Courriel inquiétant dans l’après-midi : je reçois un message de Cdiscount qui a le plaisir de m’informer que le paiement pour ma commande a été effectué avec succès. J’aurais payé par carte bancaire pour un montant de 525 €. Je ne sais pas ce que j’ai acheté mais pour une telle somme, j’espère en avoir pour mon argent !
J’avoue que ma première réaction a été un petit coup de chaud : je suis un consommateur lambda et donc pas à l’abri d’une arnaque à la carte bleue, une personne qui aurait réussi à se procurer mon numéro de carte et qui aurait fait à ma place un achat frauduleux.
Le deuxième paragraphe me rassure tout de suite : « Si cet achat ne provient pas de vous, veuillez contacter le service client au 09 73 41 01 15 pour annuler cette commande. Sans nouvelle de votre part, LA BANQUE autorisera le paiement ». OUF ! c’est une tentative d’escroquerie !
En fait, le piège est très bien monté : une commande à votre nom, sur un site connu, vous pensez, comme moi, avoir été victime d’un achat frauduleux et dans la panique, vous appelez le numéro indiqué dans le courriel !
En fait, le piège se referme sur vous :
- Soit vous êtes « simplement » victime d’un pingcall, c’est-à-dire que le numéro appelé est un numéro surtaxé et l’objectif est alors de vous retenir le plus longtemps possible pour vous soutirer le plus d’argent possible. Cette somme, qui peut s’élever à une dizaine d’euros, est ensuite prélevée directement sur la facture de téléphone, quelques semaines plus tard.
- Soit et c’est plus grave, si la personne piégée est vulnérable, elle tombe sur un « conseiller » qui va essayer de lui faire faire toute une série d’actions et notamment des virements. Cette personne lui annoncera qu’un escroc s’est servi de sa carte bancaire pour des achats divers et qu’il continue et donc qu’il est en train de vider son compte bancaire. Ce faux conseiller lui indiquera ensuite la marche à suivre : se rendre par exemple dans un bureau de tabac pour acheter un transcash (carte prépayée) et de lui transmettre les numéros. Avec ces numéros, les escrocs récupèrent ensuite les sommes de la carte prépayées.
Inutile de préciser que dans les deux cas, il sera ensuite très difficile de récupérer les sommes dérobées.
Par curiosité, je cherche l’adresse de l’expéditeur, une adresse au Brésil (je voyage beaucoup cette semaine!).
Ce type de message frauduleux vise en fait à faire paniquer la victime confrontée à une commande qui, en réalité, n’existe pas, et la pousse à essayer de l’annuler avec précipitation.
Au moindre doute, ne donnez pas suite, contactez directement le site de vente ou le service de paiement concerné, n’ouvrez aucune pièce jointe et ne cliquez sur aucun lien.