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Arnaques en vrac

ARNAQUE A LA TÂCHE : payer pour travailler

 

Une arnaque dont on parle beaucoup en ce moment, l’arnaque à la tâche. Mais de quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’une tâche que l’on commande à une personne, à effectuer depuis son domicile et pour laquelle elle sera rémunérée. En réalité, le phénomène n’est pas nouveau, mais la forme prise est plus inédite. Auparavant, les tentatives de recrutement se faisaient essentiellement via les réseaux sociaux ou les messageries. Actuellement, la prise de contact se fait par téléphone avec un numéro à indicatif +44.

Des tâches à accomplir

Il s’agit pour la personne recrutée de rédiger des commentaires ou de noter des produits, par exemple. C’est ce qu’on appelle officiellement un emploi d’opérateur marketing sur Internet. Mais chaque tâche est payante : pour y accéder, la personne recrutée doit auparavant débourser une vingtaine d’euros pour accéder à la tâche, et elle a des objectifs à atteindre. Au début, la personne peut gagner assez facilement une quarantaine d’euros, soit le double de la somme investie au départ.

 

Après ça se gâte !

Mais petit à petit, les objectifs sont de plus en plus durs à atteindre, et au bout d’un moment, cela devient carrément mission impossible. C’est à ce moment que les escrocs rappellent leurs victimes pour les inciter à acheter d’autres tâches, pour tenter de récupérer l’argent qu’elles n’ont pas pu gagner avec la tâche précédente.

Des campagnes qui viennent d’Asie

Officiellement, l’indicatif +44 est celui de la Grande-Bretagne, mais l’origine de l’affaire se situe plutôt en Asie. C’est là que toutes les campagnes déjà identifiées prenaient leur source. Si cette vaste opération, qui nécessite beaucoup de moyens, tant en matériel qu’en personnel, se développe actuellement, cela n’est sans doute pas étranger au fait qu’il y a eu, l’an dernier, de nombreux vols massifs de données personnelles, notamment chez des opérateurs comme Free ou SFR, ou encore dans de grandes enseignes, comme Boulanger par exemple. Les escrocs ont eu accès de fait à de grandes listes de données personnelles et notamment de numéros de téléphone.

Que faire pour se prémunir ?

Les conseils que l’on peut donner sont toujours plus ou moins les mêmes : ne pas donner suite à ce genre de proposition, trop alléchante pour être honnête. Plus généralement, il faut éviter de répondre à des numéros inconnus, et à plus forte raison quand ils proviennent de l’étranger.

Et puis si le mal est fait, que l’on s’est fait avoir en versant de l’argent, il faut porter plainte et conserver un maximum de preuves des opérations effectuées et des sommes engagées.