UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Quand ce n’est pas la saison, ce n’est pas le moment !!!

Trouver en plein hiver des fraises, c’est possible !

C’est possible et pour preuve ces photos de fraises espagnoles et de fraises françaises qu’une de nos adhérentes nous a envoyées cette semaine.

Côté gustatif ?

Il faut être clair, côté gustatif, il n’y a rien à en attendre. Pour les fraises espagnoles, ce sont des fraises de gros calibre, d’une variété sélectionnée pour sa résistance au transport. Elles tiennent deux semaines mais elles sont dures et n’ont aucun goût. Elles sont produites hors sol, de manière intensive. Pour les fraises françaises, ce sont des gariguettes mais elles sont cultivées elles aussi sous serre…

Côté environnemental ?

Consommer le plus local possible et de saison font partie des impératifs prioritaires pour quiconque veut limiter l’impact environnemental de son assiette. Comme le rappelle l’Agence de la transition écologique l’Ademe, « si notre alimentation pèse aussi lourd sur l’empreinte carbone de la France ( ¼ des émissions globales du pays), c’est en partie parce que nous consommons beaucoup de produits hors saison ». Deux exemples : une tomate hors saison génère 4 fois plus de gaz à effet de serre qu’une autre achetée entre juin et septembre ; 1 kg de fraises consommées en hiver génère 40 % d’émissions de gaz à effet de serre de plus qu’en été.

 

Côté prix ?

Les fraises espagnoles sont proposées à 4,29 € la barquette de 500 g soit 8,58 € le kilo : un prix relativement raisonnable vu la saison. Les fraises françaises sont proposées à 5,29 € la barquette de 125 g soit 21,16 € le kilo, donc à un prix très élevé… mais ce n’est pas la saison!

Consommer responsable

Rappelons-le, consommer le plus près possible du lieu de culture, c’est avant tout réduire les émissions de gaz à effet de serre dues au transport, c’est aussi pouvoir éventuellement se passer de suremballage. Consommer de saison, c’est aussi consommer responsable.

Et rappelons-le : quel plaisir de découvrir ces fruits rouges sur les étals de nos commerçants au printemps, de sentir leur odeur si alléchante et de les déguster nature ou avec un peu de sucre (et de chantilly pour les plus gourmands). Et pour une fraicheur imbattable, d’aller les cueillir soi-même. A chaque saison, ces fruits et ces plaisirs !

Alors pour ceux qui auraient oublié (ou qui ne l’ont jamais su), on vous offre ce petit calendrier des fruits tout au long de l’année. Vous ne pourrez plus dire que vous ne le saviez pas !!!

 

29 février 2024

Le déshumidificateur doit repasser par la Chine!

 

Nous avons déjà écrit sur les précautions à prendre lors d’un achat sur Internet mais il n’est pas inutile d’en reparler encore.

Nous avons reçu le courrier d’une consommatrice, Mme S., qui a acheté un déshumidificateur de la marque DEWETT sur le site Internet de la société. Or, ce déshumidificateur ne fonctionne pas aussi bien que vanté et prévu. Notre consommatrice, très déçue et en colère, a entamé une correspondance par mail avec le site Internet dans un premier temps pour avoir une explication à ce dysfonctionnement et ensuite pour se faire rembourser son achat.

Malheureusement, lors de cet échange de mails, le service après –vente lui répond dans un premier temps que « Notre déshumidificateur ne déshumidifie pas excessivement. Les experts estiment qu’une déshumidification excessive est néfaste pour l’organisme » (!!). On lui propose alors un remboursement de 3% du prix total de l’appareil mais sans renvoi de celui-ci.

Ensuite, pour répondre à la demande de remboursement de notre consommatrice un peu courroucée, ce même service lui écrit alors en anglais et lui rappelle les conditions de renvoi de l’appareil, conditions de renvoi prévues et présentes dans les conditions générales de vente :

« Il n’y a aucun problème avec nos produits.

Je dois vous expliquer que les retours sont une source de tracas.

Veuillez noter que

  1. Vous devez renvoyer le produit en Chine vous-même et prendre en charge les frais de retour ;
  2. Une fois le retour effectué, nous devons déduire les droits de douane applicables et des frais de retour de 15 % ;
  3. Si le produit est endommagé pendant le processus de retour, il ne sera pas renvoyé.
  4. La politique de retour stipule que l’adresse de retour doit être fournie par nous.

Notre adresse de retour n’est pas l’adresse figurant sur le colis, nous n’acceptons que l’adresse de retour que nous fournissons ; si vous renvoyez le colis à une autre adresse que celle que nous fournissons, nous ne serons pas en mesure de recevoir le colis et, à ce moment-là, toutes les pertes seront supportées par l’acheteur.

Si vous souhaitez un remboursement intégral, vous devrez retourner l’article et payer les frais d’expédition, ainsi que les droits de douane. Le renvoi des articles de votre lieu de résidence vers la Chine coûtera beaucoup d’argent et de temps. »

Des conseils 

Notre premier conseil est de préférer un achat dans un magasin physique car ainsi notre consommatrice aurait pu rapporter l’appareil défectueux et faire jouer la garantie légale de conformité.  Pour rappel, la garantie légale de conformité de 2 ans s’applique pour tout achat en magasin ou sur internet auprès d’un vendeur professionnel basé dans l’union européenne. Elle permet d’obtenir gratuitement la réparation ou le remplacement d’un produit défectueux ou ne donnant pas satisfaction. Elle s’applique au vendeur qui ne peut pas se défausser sur le fabricant.

Et pour notre consommatrice ?

Malheureusement, si vous avez acheté votre appareil sur un site marchand étranger et surtout hors UE, vous êtes en principe soumis à la législation du pays du vendeur, sauf si ce dernier a expressément dirigé ses activités commerciales vers la France par exemple si le site est rédigé entièrement en français. Dans ce cas, le droit français s’applique.

Mais dans le cas de notre consommatrice, une partie importante du site est rédigée en anglais et cette partie du site, ce sont les conditions générales de vente, les fameuses CGV. Et c’est là, notre deuxième conseil : quand vous effectuez un achat sur Internet, sur un site, nous conseillons toujours de lire les conditions générales de vente, les CGV. Même si elles sont, nous le reconnaissons, assez difficiles à lire, il est important, avant de commander, de connaitre notamment les conditions de renvoi de l’article car en cas de problème, ce sont ces CGV qui s’appliquent.

De plus, quand le site se situe à l’étranger, il est très difficile de régler un problème surtout hors UE…

 

26 février 2024

Dépassements d’honoraires des médecins spécialistes : l’Indre-et-Loire entre deux eaux

Notre association UFC – Que Choisir vient de publier les résultats d’une enquête sur les dépassements d’honoraires des médecins spécialistes qui fait grand bruit dans les médias nationaux.

On peut en prendre connaissance dans le détail sur le site national de l’UFC, quechoisir.org, mais il apparait clairement une tendance principale : les patients, selon le lieu où ils habitent, ne sont pas égaux devant ces dépassements d’honoraires, alors même que les règles de cotisations à la Sécurité sociale et les bases de remboursement d’assurance maladie sont, elles, définies au niveau national. La tendance qui se dessine est que le patient est comme pris en tenaille entre deux situations : soit il habite dans un « désert géographique » avec peu de médecins, soit dans un « désert financier », avec des médecins plus nombreux mais aux tarifs plus élevés.

Et en Indre-et-Loire ? Comme souvent, notre département se situe dans un « entre deux », ni désert médical comme c’est le cas d’autres départements, ni désert financier, comme Paris, les grandes métropoles, ou la côte d’Azur. Avec des différences selon la profession concernée.

Dans le détail

Détaillons ces données, spécialité par spécialité.

Anesthésistes. La base sécurité sociale est à 30€ et la moyenne nationale à 40,9€. En Indre-et-Loire, la moyenne des tarifs s’établit à 30€, comme dans une dizaine de départements. Les plus chers sont à Paris (67,9€) et les Hauts-de-Seine (59,2€).

Cardiologues. La base Sécurité sociale est à 51€ et la moyenne nationale à 55,9€. En Indre-et-Loire, la moyenne des tarifs s’établit à 52,2€. Une petite cinquantaine de départements sont à ce tarif de base, et les plus chers sont les Hauts-de-Seine (77,8€) et Paris (75,8€)

Dermatologues. La base Sécurité sociale est de 30€ et la moyenne nationale de 41,7€. En Indre-et-Loire, la moyenne est de 34,4€. Une quinzaine de départements sont au tarif de base, alors qu’à Paris, la moyenne des tarifs grimpe à 70,3€.

Gastro-entérologues. La base sécurité sociale est à 30€ et la moyenne nationale à 37,5€. En Indre-et-Loire, la moyenne des tarifs s’établit à 30,3€. Une vingtaine de départements pratiquent le tarif de base, et les plus chers sont à Paris (67,9€) et les Hauts-de-Seine (59,2€).

Gynécologues. La base Sécurité sociale est de 30€ et la moyenne nationale de 50,6€. En Indre-et-Loire, le tarif moyen est de 42,7€. Dans un seul département, le Lot, tous les praticiens pratiquent le tarif de base (ils ne sont que 4). A Paris, le prix moyen de la consultation est de 80,5€.

Ophtalmologues. La base Sécurité sociale est de 30€, et la moyenne nationale de 43,8€. L’Indre-et-Loire dépasse ce chiffre avec une moyenne de 45,9€. Dans deux départements, le Lot et la Haute-Marne, tous les ophtalmologues pratiquent le tarif de base (4 dans le Lot, 2 en Haute-Marne). A Paris, le plus cher, la moyenne est de 65,5€.

Pédiatres. La base Sécurité sociale est à 37€ et la moyenne nationale à 46,2€. En Indre-et-Loire, la moyenne est de 38,4€. Une quinzaine de départements sont totalement alignés sur la base Sécurité sociale. A Paris, toujours le plus cher, la moyenne des tarifs est de 66,7€.

Psychiatres. La base Sécurité sociale est à 50,2€, et la moyenne nationale à 63,9€. En Indre-et-Loire, la moyenne des tarifs est de 63,7€, alors que dans une quinzaine de départements, tous les praticiens appliquent le tarif de base. A Paris, cette moyenne monte à 83,6€.

Des chiffres qui appellent des remarques

Premièrement, rappelons que les chiffres sont ceux de 2022, les derniers connus. Depuis, les tarifs opposables ont augmenté, et les tarifs des médecins pratiquant des dépassements d’honoraires ont également évolué. Mais bien évidemment, le constat général d’une « médecine à deux vitesses » reste plus que jamais vrai.

Deuxièmement, il s’agit de moyennes départementales, ce qui veut dire qu’en Indre-et-Loire, un certain nombre de spécialistes ne pratiquent pas de dépassements d’honoraires, tandis que d’autres ont des tarifs beaucoup plus élevés. Il convient au patient de se renseigner, quand il le peut, avant de consulter.

Troisièmement, notre département se situe, dans 7 spécialités, en-dessous de la moyenne nationale (seule l’ophtalmologie est au-dessus). Mais il faut prendre en compte le fait que les tarifs parisiens (avec ceux d’un certain nombre de départements de la couronne parisienne), très élevés, font mécaniquement monter cette moyenne nationale.

Enfin, puisqu’on parle régulièrement de déserts médicaux, observons que cette étude met crument en lumière ce phénomène, puisqu’une dizaine de départements ne disposent pas de données sur au moins une spécialité, soit que les données n’aient pu être collectées, soit, plus prosaïquement, parce qu’ils n’ont pas de praticiens dans la spécialité en question.

Retrouvez l’article complet du site national ici

22 février 2024

Pour composter ses biodéchets, il faudra repasser !

 

Le compostage des biodéchets est devenu obligatoire au 1er janvier. Après la ruée sur les composteurs, les collectivités locales n’en ont plus à distribuer.

C’est une des grandes nouveautés pour les ménages de cette année 2024 : depuis le 1er janvier, le compostage des biodéchets est obligatoire. Ainsi le prévoit la loi contre le gaspillage et pour l’économie circulaire. Le but est assez facile à deviner : éviter que tous ces biodéchets, qui pourraient produire un excellent compost ou du biogaz, ne soient « perdus », alors que jusque-là, ils étaient souvent incinérés. Et ça représente une énorme quantité, puisqu’un bon tiers de nos poubelles, jusqu’à l’entrée en vigueur de cette mesure, était constitué d’épluchures, coquilles d’œufs, sachets de thés, etc.

Même si quelques esprits chagrins ronchonnent encore (comme d’habitude), en se disant qu’on va leur créer de nouvelles obligations, la plupart de nos concitoyens se félicitent de cette décision, vertueuse sur le plan environnemental et finalement assez peu contraignante, notamment pour les gens qui possèdent un jardin et peuvent y installer leur composteur avant de pouvoir recueillir et utiliser un engrais tout ce qu’il y a de plus naturel et d’excellente qualité.

Rupture de stocks

Il ne reste donc plus qu’à passer à l’action… et c’est là que ça se gâte ! Où que l’on habite en France, si on fait une demande de composteur, on obtiendra une réponse du type de celle qu’affiche Tours Métropole sur son site : « La distribution de composteurs suspendue jusqu’à nouvel ordre en raison d’une rupture de stock au niveau national » ; ou alors, sur le site d’une communauté de communes : « Nos kits de compostage sont actuellement en rupture de stock, victimes de leur succès. Les délais des fournisseurs se sont allongés en raison de l’engouement national. »

Si on a tendance à regarder le verre à moitié plein, on ne peut que se réjouir du fait que nos concitoyens se soient rués sur les composteurs, et soient à ce point motivés pour venir au secours de notre planète.

Si on est d’une nature un peu moins optimiste ou franchement ironique, on se dit que peut-être, puisqu’il était prévu de longue date que la loi entre en vigueur au 1er janvier 2024, on aurait peut-être pu anticiper un peu une augmentation somme toute assez prévisible de la demande !

 

Prendre son mal en patience

Quant à savoir quand les composteurs de jardin seront de nouveau disponibles, c’est plutôt auprès de Mme Irma, semble-t-il, qu’il faudrait se renseigner. Certaines collectivités, résolument optimistes, en annoncent pour fin mars – début avril. Moins enthousiaste (plus réaliste ?), Tours Métropole ou la communauté de communes Touraine-Est Vallées prévoient plutôt un réapprovisionnement en début de second semestre. Quant à certaines communautés de communes, elles ont choisi la prudence en annonçant les fameux composteurs « dans les meilleurs délais », « au plus vite » ou « dès que possible ».

Pour l’heure, on ne peut donc que rappeler que le déchet le moins polluant est celui qu’on ne produit pas.

Et pour finir sur une note positive, rappelons que la loi ne prévoit pas d’amendes pour ceux qui ne composteraient pas leurs biodéchets. Donc, de ce côté-là, au moins, tout va bien… sauf pour la planète, bien entendu !

19 février 2024

« Forum pour vous » pour les agents de la ville de Joué-Lès-Tours

 

Jeudi 15 février, la ville de Joué-Lès-Tours organisait la première édition du « Forum pour vous », forum à destination des agents de la ville.

Ce forum réunissait différents organismes ou associations et a permis aux agents de recevoir des informations et des conseils dans différents domaines comme la rénovation de l’habitat, le logement, les économies d’énergie ou la consommation en général… Le service organisateur du forum, présent sur place, recevait les agents et les orientait, si besoin, vers les différents intervenants.

Notre association, l’UFC-Que Choisir d’Indre-et-Loire était présente avec ses bénévoles et a proposé aux agents sous forme ludique de réfléchir sur leurs consommations d’eau et d’électricité ou sur leur alimentation. Les agents rencontrés ont été très intéressés et ont participé activement aux animations proposées. Ils ont été nombreux à interroger nos bénévoles sur leurs droits en tant que consommateurs.

Une belle réussite pour cette première édition !

16 février 2024

Colère agricole : un soutien massif mais pas à tout prix

 

Les Français soutiennent massivement la colère des agriculteurs mais dans le même temps réduisent petit à petit leurs dépenses d’alimentation.

Tous les sondages vont dans le même sens : le récent mouvement de colère des agriculteurs a reçu un très large soutien dans l’opinion (parfois plus de 90%), alors même que les blocages de routes ou d’autoroutes ont pu occasionner une gêne certaine pour nombre de gens. D’où la conclusion immédiate tirée par les observateurs : les Français, dans leur écrasante majorité, ont compris que ce sont les paysans qui nous nourrissent et soutiennent largement leur revendication principale, qui est de pouvoir vivre décemment de leur activité professionnelle.

Mais quand on a dit ça, on n’a rien dit. Parce que la vraie question qui se pose est finalement celle-ci : les consommateurs sont-ils prêts à payer le juste prix pour que les producteurs en retirent un revenu correct en produisant une alimentation de qualité ? On peut toujours incriminer – à juste titre d’ailleurs – les marges des industriels de l’agroalimentaire et de la grande distribution, mais au final, c’est quand même le consommateur qui met la main au porte-monnaie.

La part de l’alimentation en baisse constante

Or, depuis les années 60, la part de l’alimentation dans le budget des ménages n’a cessé de se réduire. Selon les produits pris en compte dans les calculs, le pourcentage peut varier, mais avec une constante : cette part a été divisée par deux. Dans le même temps, celle des loisirs et de la communication, par exemple, a suivi la courbe inverse. Alors, sommes-nous prêts à payer plus, aux dépens d’autres dépenses non-contraintes (les loisirs par exemple) pour payer à leur juste prix des denrées de qualité produites en France ?

On a connu le même genre de situation avec la crise du textile il y a un demi-siècle. Là aussi, les gens se disaient de tout cœur avec les ouvriers et ouvrières des filatures du Nord, alors que les usines fermaient l’une après l’autre. Mais ces mêmes gens, faute de moyens, achetaient leurs teeshirts, en provenance d’Asie du sud-est, à des prix évidemment sans commune mesure avec ceux pratiqués à la sortie des usines du nord de la France. On connait la suite…

En fait, une partie du problème se trouve dans le constat suivant : le poids de l’alimentation dans le budget des familles est d’autant plus élevé que le niveau de vie est faible : les 10 % des ménages qui ont le niveau de vie le plus faible consacrent 18 % de leur budget à l’alimentation, alors que pour les 10 % qui ont le niveau de vie le plus élevé cette part est de 14 %. Dès lors, on comprend bien qu’il est difficile de reprocher à des gens qui ont du mal à joindre les deux bouts et dont le budget nourriture est proportionnellement plus important d’acheter les fameux poulets ukrainiens ou chiliens à 3€ le kilo. Même s’ils éprouvent une réelle sympathie pour nos agriculteurs et s’ils savent que ce poulet est un produit vraiment bas de gamme, avec tout ce que ça implique, y compris pour leur santé.

Je t’aime, moi non plus !

Alors, au milieu de ce concert de louanges un rien hypocrites, entre la grande distribution qui affirme qu’elle fait tout pour que nos paysans vivent mieux, mais que ce sont les industriels de l’agroalimentaires qui s’en mettent plein les poches, ces derniers qui leur renvoient la balle tout en réaffirmant, la main sur le cœur, tout leur amour pour le monde agricole, et les consommateurs qui soutiennent massivement la colère des paysans mais réduisent d’année en année leur budget alimentation, quel soutien réel peuvent espérer les agriculteurs ?

Du côté des consommateurs – c’est celui qui nous occupe -, il y a de bonnes pratiques que l’on peut essayer de mettre en application :

– acheter des produits de saison ;

– préférer viandes, fruits et légumes français, produits le plus près possible de chez soi ;

– privilégier les circuits courts pour éviter les intermédiaires, et même, quand on le peut, se fournir auprès du producteur lui-même.

Il y a aussi des solutions plus globales comme faire pression sur l’agroalimentaire et la grande distribution pour qu’ils réduisent des marges mortifères pour notre agriculture. L’idée d’une Sécurité sociale alimentaire commence aussi à faire son chemin.

Alors, rendez-vous dans 50 ans pour savoir si les agriculteurs s’en sont mieux tirés que les filatures du Nord ?

12 février 2024

Quiz « Fraudes bancaires »

L’UFC-Que Choisir vous propose son Quiz « Fraudes bancaires » afin d’identifier des arnaques.


Voici 6 affirmations. 

  1. Pour repérer un mail/sms frauduleux, il suffit de voir s’il y a des fautes d’orthographe.
  2. Si le numéro affiché est bien celui de ma banque, je peux être sûr de l’origine de l’appel et faire confiance à mon interlocuteur.
  3. N’ayant pas donné les numéros de ma carte bancaire, je peux transmettre sans risque uniquement le code de validation reçu par SMS à mon interlocuteur. 
  4. J’ai reçu des codes pour valider des opérations de paiement. N’étant pas à l’origine de ces opérations, je n’ai rien fait. En cas de débit, la banque sera obligée de me rembourser.
  5. En cas d’opérations suspectes, ma banque peut m’envoyer un coursier pour sécuriser ma carte bancaire et/ou la détruire.
  6. Mon interlocuteur connaît beaucoup d’informations personnelles (nom, date de naissance, numéro de compte en banque, etc.). Je peux donc lui faire confiance.

Amusez-vous à démêler le vrai du faux !

Cliquez sur la case pour découvrir la réponse !

« Pour repérer un courriel ou un SMS frauduleux, il suffit de voir s’il y a des fautes d’orthographe. »

Les fautes d’orthographe peuvent être un indice mais désormais les escrocs font de plus en plus attention à leur rédaction.  Vérifiez d’une part si ce sont des expéditeurs que vous connaissez (mail ou numéro de téléphone). D’autre part, prenez contact grâce aux coordonnées que vous possédez déjà avec l’organisme soi-disant expéditeur de la demande. Enfin, n’utilisez pas les numéros ou liens transmis dans le mail ou sms sans ces vérifications.

« Si le numéro affiché est bien celui de ma banque, je peux être sûr de l’origine de l’appel et faire confiance à mon interlocuteur. »

Cela n’est pas suffisant. En effet, des escrocs savent afficher le numéro de téléphone de votre banque (c’est ce qu’on appelle le « spoofing »). Soyez donc méfiant ! Ne communiquez aucune information confidentielle par téléphone. Ne validez en aucun cas des opérations dont vous n’êtes pas à l’origine, même si votre interlocuteur prétexte qu’il s’agit de les annuler. Mieux vaut contacter ultérieurement votre conseiller bancaire par vos moyens habituels et les coordonnées que vous possédez.

« N’ayant pas donné les numéros de ma carte bancaire, je peux transmettre sans risque le code de validation reçu par SMS à mon interlocuteur. »

Il ne faut jamais transmettre ce type d’informations à un tiers. Les codes d’accès client, coordonnées bancaires, code de validation sont des données strictement confidentielles.  Un conseiller bancaire ne vous demandera jamais ces éléments. C’est donc certainement un escroc. Il a très bien pu obtenir vos coordonnées bancaires au préalable et donc profiterait de ce code pour valider des opérations bancaires.

« J’ai reçu des codes pour valider des opérations de paiement. N’étant pas à l’origine de ces opérations, je n’ai rien fait. En cas de débit, la banque sera obligée de me rembourser. »

Dès lors que l’opération non autorisée a été effectuée sans que la banque n’exige l’authentification forte, celle-ci doit vous rembourser immédiatement. C’est à la banque d’apporter la preuve matérielle que l’authentification forte aurait fonctionné.

« En cas d’opérations suspectes, ma banque peut m’envoyer un coursier pour sécuriser ma carte bancaire et/ou la détruire. »

Une banque n’enverra jamais un coursier à votre domicile pour récupérer vos instruments de paiement. C’est donc très certainement une arnaque. N’ouvrez pas à cette personne. Ne remettez pas votre carte bancaire même découpée.

« Mon interlocuteur connaît beaucoup d’informations personnelles (nom, date de naissance, numéro de compte en banque, etc.). Je peux donc lui faire confiance. »

Des escrocs ont pu obtenir ces informations par différents biais avant de vous contacter (par exemple par suite d’un phishing ou piratage informatique) et cela justement pour gagner votre confiance et tromper votre vigilance. Restez donc méfiant !  Si votre interlocuteur s’est présenté comme étant, par exemple, votre banque, mieux vaut appeler votre agence ultérieurement par vos propres moyens afin de vous assurer qu’elle a bien cherché à vous joindre.

8 février 2024

L’arnaque au faux conseiller bancaire

L’arnaque au faux conseiller bancaire : une arnaque encore trop fréquente

Une personne vous contacte directement par téléphone, en se faisant passer pour un conseiller bancaire. L’UFC-Que Choisir vous éclaire sur cette arnaque et ses déclinaisons (faux coursier). Retrouvez tous nos conseils.

8 février 2024

Comment se faire des futurs clients ?

 

On sait que pour toute entreprise conquérir de nouveaux marchés est vital pour assurer leur pérennité. Trouver de nouveaux clients est donc un objectif primordial.

Et on le voit depuis plusieurs années les entreprises utilisent de nombreuses stratégies de marketing pour former de nouveaux clients, pour les fidéliser, pour fédérer ainsi une communauté autour de leur marque.

Première stratégie : les petits objets de marques

Des marques de luxe proposent des petits objets siglés à leur nom à une clientèle qui ne pourrait pas s’offrir de vrais objets de luxe. Du moule à glaçons Yves Saint-Laurent au miroir de poche Chanel, en passant par le pot à crayons Dior ou le vide-poche Gucci, il y en a pour tous les goûts. Chez Ferrari, il faut savoir qu’au final, avec les casquettes, les tee-shirts, les blousons ou les porte-clés (pour les clés de voiture, évidemment), Ferrari engrange plus de recettes qu’avec ses voitures.

 

Tout le monde est ciblé par ces produits mais surtout les jeunes adultes. Les marques font le pari que parmi tous ces jeunes clients qui vont être séduits par le logo, certains, deviendront plus tard des acheteurs de vrais objets de luxe : les petits porte-monnaie d’aujourd’hui sont les gros comptes en banque de demain. Autant donc instiller dès le plus jeune âge aux futurs consommateurs un désir de marque !

Deuxième stratégie : les jouets

Dans les rayons des jouets, il n’est pas impossible maintenant de trouver des jouets qui imitent à la perfection des outils ou des appareils électroménagers : un aspirateur Dyson (mais en plus petit), une tronçonneuse Bosch (mais en moins dangereux) ou un nettoyeur haute pression Kärcher (mais en moins puissant) … et ainsi les enfants imitent papa et maman. Mais pas que, en faisant ainsi, les marques créent une communauté de futurs acheteurs qui, quand ils seront grands, ne seront pas dépaysés et sauront quelles marques d’outils ou d’appareils acheter !

A ne pas douter que les entreprises ont plus d’une stratégie de marketing dans leur sac…

5 février 2024