UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Téléphonie mobile : les faux forfaits 5G

Des forfaits mobiles « compatibles 5G », sans intérêt et chers

La 5G est la 5ème génération de communications mobiles qui va succéder à 2G, 3G et 4G. Cette nouvelle génération promet un débit multiplié par 10 et un délai de transmission (latence) qui serait divisé par 10 ! Bref, une technologie de communication qui doit soulager les actuels réseaux 4G et sera adaptée aux industries du futur. Adaptée aux consommateurs ? … moins sûr.

Ces performances alléchantes conduisent Bouygues Télécom à lancer dès maintenant 3 forfaits qu’il annonce comme étant « compatibles 5G », laissant ainsi entendre à ceux qui y souscriront qu’ils pourront bénéficier, dès son lancement, de tous les services innovants que devrait apporter la 5G.

Pour trois raisons, ne pas se précipiter vers la 5G

  1. Les smartphones compatibles sont rares.
    Il faut avoir un smartphone 5G, le fait de souscrire à une offre 5G donne accès à tous les smartphones de Bouygues, y compris aux modèles 4G, qui ne permettront jamais de bénéficier de la 5G.
  2. Le lancement de la 5G est encore dans le flou.
    L’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) ayant fixé à fin septembre l’attribution des fréquences, les premières offres 5G devraient apparaître d’ici à la fin de l’année. A ce jour, on ne sait pas encore à quelle date et dans quelles villes elle sera déployée en priorité.
    Ce n’est que dans quelques années que la 5G sera disponible partout en Frances, avant, ce sont les zones urbaines les plus denses en profiteront.
  3. Avant toute souscription, il sera donc important d’évaluer sa consommation et de bien vérifier la zone couverte en 5G lors de sa mise en service. Au début, la 5G n’apportera pas grand-chose, « les services 5G qui révolutionneront l’industrie n’arriveront pas en France avant 2023 » a reconnu le patron de Bouygues Télécom devant la Commission de l’aménagement du territoire du Sénat.

Dans l’attente de 2023, les forfaits 5G seront sans doute plus chers que les 4G en raison des investissements importants des opérateurs pour la déployer. Notamment, la portée de la 5G étant plus courte que les 3 et 4G, ses antennes sont plus nombreuses.

Le conseil

Il est donc peu judicieux de s’engager dès maintenant chez un opérateur sans savoir si l’on pourra vraiment bénéficier de la 5G chez soi.
Quant aux prix proposés par Bouygues, le premier est de 41,99 € minimum par mois pour un forfait avec 60 Go, réduction de 15 euros incluse pour la première année. Ces forfaits assez chers sont donc plutôt destinés aux gros utilisateurs.
Bouygues montre surtout que la guerre de la 5G a déjà commencé chez les opérateurs, ce qui sous-entend qu’il sera difficile pour les consommateurs de s’y retrouver et qu’ils devront bien s’assurer que les forfaits ne seront pas survendus !

Pour conclure

Concernant la nécessité de la 5G, il y a des doutes. Comme le dit Michel Baudouin Laffont en évoquant cette nouvelle technologie : « Il faut que nous soyons clairs sur le rôle que l’on veut faire jouer aux technologies. Ce n’est pas l’homme qu’il faut mettre dans la boucle, c’est la machine qui doit rentrer dans la logique humaine et sociale ».
Enfin, sur le plan des impacts sanitaires et environnementaux de la 5G, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) souligne la « nécessité d’obtenir le maximum d’informations de la part des industriels impliqués afin d’estimer au mieux les scénarios d’exposition et d’anticiper les éventuels risques pour les populations ». Affaire à suivre … 

Que Choisir 37 – Tours

Source : Fédération UFC-Que Choisir

A lire également : Déploiement de la 5G : ne pas confondre vitesse et précipitation

29 juin 2020

Gaz et électricité : des litiges, encore des litiges …

Un rapport annuel avec un triste record de plaintes

Le rapport annuel du nouveau médiateur national de l’énergie, Olivier Challan Belval, est paru. Les litiges sont en nette augmentation, +35 % en un an, et ils atteignent un triste record, avec 22 807 plaintes.
Le médiateur constate qu’il est saisi de nombreux litiges qui auraient dû, se régler sans son intervention, si les opérateurs du secteur de l’énergie avaient appliqué strictement les règles et procédures qui s’imposent à eux.

Le constat

Eni est encore en tête des plaintes reçues, « un taux de litiges bien supérieur à celui de tous ses concurrents », souligne le rapport du médiateur, principalement pour des problèmes de facturation.

– Parmi les pratiques illégales, une perdure, celle des facturations au-delà de 14 mois de consommation. C’est ainsi qu’EDF a facturé 5 746 € qui correspondaient à… 5 années de consommation.

– Des erreurs d’identification de compteur qui débouchent sur un changement forcé de fournisseur ou pire, sur une coupure de courant ou de gaz, elles représentent 15 % des plaintes.

– Le démarchage agressif dans le secteur de l’énergie, il s’intensifie, dopé par l’annonce de la fin des tarifs réglementés du gaz en… juillet 2023, avec des pratiques agressives et abusives qui conduisent « à des situations contractuelles contestables, voire frauduleuses ». Le médiateur s’en prend aux fournisseurs « qui laissent prospérer des comportements frauduleux et se cachent derrière leurs prestataires pour écarter leur responsabilité ».
Dans le viseur, toujours Engie, en tête avec 37% des plaintes, suivi une nouvelle fois d’Eni (33%), puis Total Direct énergie avec 12 %, et Iberdrola 6 %.
A ce sujet, voir la foire aux questions concernant la supression du tarif-réglementé du gaz.

Des sanctions insuffisantes

Les sanctions de la DGCCRF pour pratiques commerciales abusives à l’encontre d’Engie et d’Eni n’ont pas été dissuasives. Ce qui conforte l’UFC-Que Choisir dans son combat en faveur de l’interdiction pure et simple du démarchage téléphonique.
Lire les confidences d’un commercial dans le domaine de l’énergie.

A propos du démarchage téléphonique : des avancées, enfin !

Ce combat de l’UFC-Que Choisir pour obtenir une interdiction du démarchage téléphonique a été utile, il a contribué au vote de restrictions par le Sénat le 04 juin 2020 :

  1. L’interdiction pure et simple du démarchage téléphonique dans le domaine de la rénovation énergétique a été restaurée.
  2. Les restrictions aux dérogations à la liste d’opposition au démarchage Bloctel ont été maintenues.
  3. Les Sénateurs ont permis l’adoption du principe d’un préfixe obligatoire pour les appels commerciaux, permettant aux consommateurs de les identifier facilement.

La loi n’est pas encore promulguée, le texte doit repartir à l’Assemblée nationale où ces mesures devraient être définitivement adoptées, du moins, espérons-le.

Que Choisir 37 – Tours

Lire tout l’article de l’UFC-Que Choisir : Gaz et électricité, des litiges en forte hausse

22 juin 2020

StopCovid : analyse de l’application officielle

StopCovid, une appli sécurisée avec quelques failles

StopCovid est une application disponible gratuitement dans le Google PlayStore (Androïd) et l’App Store (iPhone). Elle permet de vous prévenir si vous avez été en contact rapproché (1 mètre) dans les 14 derniers jours avec une personne que vous ne connaissez pas et qui vient d’être testée positive à la Covid-19.

StopCovid respecte-t-elle notre vie privée ?

Dès l’installation de l’application, et avant même qu’elle soit activée, l’utilisateur peut consulter la politique de données personnelles, qu’il doit accepter. StopCovid envoie ensuite régulièrement les informations sur les cas contacts qu’elle a détectés, comme la clé d’authentification partagée avec le serveur central, l’identifiant unique et aléatoire lié à l’utilisateur, les périodes d’exposition à des malades ou l’historique de proximité.

Google, est un peu trop insistant lorsque l’utilisateur installe l’appli. Comme pour n’importe quelle application, il doit lui accorder des permissions sur son smartphone. StopCovid demande ainsi l’accès au Bluetooth (sur lequel repose son fonctionnement), à l’appareil photo (pour scanner le QR Code qui permet de se déclarer positif) ou encore à la connexion Internet du téléphone (pour communiquer avec les serveurs). Rien d’anormal jusqu’ici.

Faut-il s’inquiéter de la géolocalisation ?

Les utilisateurs d’un smartphone Androïd devront accepter la géolocalisation via le GPS et les réseaux mobiles. Oui, on peut s’en inquiéter, car même si elle n’est pas exploitée pour l’instant, l’utilisateur a, de fait, donné son autorisation à ce qu’elle le soit dans le futur.

Conclusion

Notre diagnostic est plutôt rassurant. StopCovid ne présente pas de symptômes alarmants pour notre vie privée ni de contre-indication à être installée sans crainte. L’UFC-Que Choisir restera néanmoins vigilante.

Pour en savoir, plus lire l’article complet de l’UFC-Que Choisir : StopCovid, notre analyse de l’application.

Enfin, l’UFC-Que Choisir reste soucieuse de l’expérience et des préoccupations des consommateurs, nous souhaitons recueillir votre avis sur cette application grâce au formulaire Application StopCovid : donnez-nous votre avis.

Que Choisir 37 – Tours

17 juin 2020

7ème défi, êtes vous prêts ?

Retrouvez notre dernier défi du Printemps responsable !

Vous êtes plutôt bain ou douche ?

Défi n°7 : je fais attention à ma consommation d’eau.

C’est le moment de changer vos habitudes ! Que ce soit dans la salle de bain ou dans la cuisine, ne laissez pas couler l’eau inutilement.

Fermez le robinet quand vous frottez la vaisselle, quand vous vous savonnez les mains ou quand vous vous brossez les dents.

Des petits gestes simples qui font la différence.

Savez-vous qu’une douche de 5 minutes consomme environ 50 litres d’eau, contre 150 à 200 litres pour un bain ?

Que Choisir 37 – Tours

14 juin 2020

Alimentation : plus saine, plus respectueuse de l’environnement

Le 20 mai dernier, la Commission européenne a présenté sa très attendue stratégie « De la ferme à la fourchette », un plan d’action en faveur d’une agriculture et d’une alimentation plus durables. Il faut reconnaître que ses objectifs sont plutôt ambitieux.

Moins de pesticides, plus de Bio

Dans les champs, la Commission vise en particulier, d’ici à 2030, une réduction de moitié de l’utilisation des pesticides et des risques écologiques associés à leur usage, une réduction d’au moins 20 % de l’usage d’engrais et un passage à au moins 25 % de surfaces cultivées en bio (contre 7,5 % en 2018).

Gestion durable de la pêche et amélioration du bien-être animal

Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas aux champs :

1) Concernant l’élevage, elle projette notamment d’améliorer les conditions de transport et d’abattage des animaux et de réduire de moitié l’usage d’antibiotiques ;

2) Concernant la pêche, elle appelle en particulier à une gestion plus durable des stocks de poissons et à la protection de 30 % des aires marines.

Les syndicats agricoles s’insurgent

Les réactions d’opposition de la part de plusieurs syndicats agricoles n’ont d’ailleurs pas tardé : la FNSEA (premier syndicat agricole français) et DBV (son homologue allemand) dénoncent « une approche peu réaliste et arbitraire concernant certains objectifs », la CEPM (Confédération européenne de la production de maïs) regrette une orientation « sur la voie de la décroissance » et plusieurs organisations de producteurs de grandes cultures jugent tout bonnement le projet « inacceptable ».

Information des consommateurs

Pour réussir, la Commission compte sur une meilleure information des consommateurs et propose donc un étiquetage nutritionnel simplifié rendu obligatoire à l’avant des paquets d’ici à la fin 2022.

Pour en savoir plus, lire tout l’article La Commission européenne veut transformer champs et assiettes publié par la Fédération UFC-Que Choisir.

Que Choisir 37 – Tours

10 juin 2020

Le 6eme défi de ce printemps responsable, c’est par ici !

Les beaux jours arrivent. C’est le moment de prendre soin de vous !

Et si vous en profitiez pour découvrir ce qui se cache derrière vos cosmétiques ? Vous ne connaissez pas encore notre application gratuite ?

Sur votre mobile, téléchargez QuelCosmetic et chassez les produits indésirables dans votre salle de bain.

Que Choisir 37 – Tours 

6 juin 2020

Coronavirus: utilité, efficacité des masques

Santé publique France a publié une synthèse des connaissances actuelles sur l’utilisation et l’efficacité des masques chirurgicaux et alternatifs dans la perspective d’une généralisation du port de masque dans l’espace public.

Masques chirurgicaux ou alternatifs

Dans le cadre de la lutte contre la COVID-19, la question de la généralisation de l’utilisation des masques en population générale dans l’espace public est régulièrement posée.
La bonne utilisation de masques chirurgicaux ou de masques non chirurgicaux, dits « alternatifs », « barrières » ou « grand public », sera un facteur déterminant pour être efficace en complément des gestes barrières.

L’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP)

En date du 24 avril 2020, cet avis, relatif à l’adaptation des mesures barrières et de distanciation sociale à mettre en œuvre en population générale, hors champs sanitaire et médico-social, pour la maîtrise de la diffusion du SARS-CoV-2, préconise de « rendre obligatoire le port d’un masque grand public dans les établissements recevant du public, dès lors que la distance physique d’au moins un mètre ne peut être garantie ou s’il y a un doute sur la possibilité de l’organiser et de la respecter ».

Messages à retenir

  1. Les données disponibles sont en faveur d’une transmission possible du virus SARS-CoV-2 par des personnes infectées avant l’apparition des symptômes ou avec des symptômes modérés ou ne présentant pas de symptômes.
  2. Le port systématique de masques dans l’espace public pour réduire la transmission du virus SARS-CoV-2 est recommandé.
  3. Le port de masque doit être associé à l’application des mesures barrières.
  4. Dans un contexte où les ressources en masques chirurgicaux seraient limitées, ces derniers devraient être réservés en priorité aux activités de soins.
  5. L’efficacité épidémiologique des masques alternatifs n’est pas acquise mais, sous réserve de remplir certaines conditions de fabrication et de matériel utilisé permettant de combiner capacité de filtration et respirabilité suffisante, leur utilisation pourrait aider à réduire la transmission dans la population.
  6. L’utilisation de masques alternatifs est encouragée et obligatoire notamment dans les transports. Des consignes de fabrication, d’utilisation et d’entretien, ainsi que des informations sur les précautions à prendre (notamment limites d’utilisation des masques chez les enfants) sont élaborées et promues.
  7. L’utilisation de masques pourrait entraîner un sentiment de fausse sécurité et donc de relâchement des mesures barrières et de distanciation.
  8. Des messages simples et visuels sur leurs précautions d’utilisation, accompagnés d’un rappel sur l’importance du respect des mesures barrières, sont diffusés.

Pour en savoir plus, lire tout l’article concernant l’état des connaissances sur la généralisation de l’utilisation des masques dans l’espace public publié sur le site « Santé publique France ».

Que Choisir 37 – Tours

Sources : santepubliquefrance.fr  –  60millions-mag.com

3 juin 2020