UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Une livraison incomplète, quels recours ?

Deux pneus ça va, un seul, bonjour les dégâts !

Nathanaël, à Joué-lès-Tours souhaitait changer le train avant de pneumatiques sur son véhicule. Attiré par des promotions commerciales, il décide de commander ces deux pneus sur Internet.
Étant absent lors de la livraison, le colis est réceptionné par un voisin, mais malheureusement au lieu de deux pneus, un seul est livré ! Le service client du vendeur étant très difficilement joignable pour l’informer du problème, sans réponse claire et précise, Nathanaël nous a demandé d’intervenir.

La prise en compte du litige

Nous avons mis le vendeur en demeure de livrer le pneumatique manquant sous huit jours, sous peine d’annulation de la commande dans sa totalité.

Dans un premier temps Nathanaël s’est vu proposer comme seule réponse, un avoir du montant du pneumatique non livré sachant qu’il n’était plus en stock !! Pour le moins osée cette proposition  !
En tout état de cause changer un seul pneumatique, ce n’est pas sérieux et la réglementation à ce sujet est stricte pour la sécurité.

Dans un deuxième temps, vu le temps écoulé, Nathanaël a fait installer une autre paire de pneumatiques sur son véhicule.

La législation

Cette réponse du vendeur ne respecte pas les dispositions du Code de la consommation et du Code civil qui l’obligent à une livraison strictement conforme à la commande passée.

En conséquence, si la mise en demeure du client de livrer dans un délai raisonnable (article L 121-20-3 du Code de la consommation) n’est pas suivie d’effet, en particulier en cas de marchandise indisponible, le vendeur a l’obligation d’accepter l’annulation de la totalité de la commande. De plus, il doit rembourser toutes les sommes versées sous trente jours, c’est que nous avions demandé pour Nathanaël et avons fini par obtenir !

Surement vexé, le vendeur tentera une dernière fois de se soustraire à ses obligations en voulant facturer à Nathanaël les frais de retour du pneumatique livré…. ce à quoi il finira par renoncer.

Que Choisir 37 rappelle que les commandes par Internet doivent être faites en connaissances de cause sur les tarifs de vente, de livraison et sur la disponibilité des produits. Sinon, il devient très difficile ensuite de résoudre les litiges avec le vendeur.

Que Choisir 37 – Tours

30 mars 2019

Usurpation d’identité d’une entreprise

Une escroquerie lors d’un achat de moteur sur un site de petites annonces 

Jean, à Saint-Pierre-des-Corps, a visiblement été victime d’une escroquerie après avoir passé une annonce de recherche d’un moteur de voiture bien précis sur le site leboncoin.fr.
En effet, il s’est vu très rapidement proposé le moteur recherché et il a payé par virement ce moteur d’occasion plus ce 1 300 euroson devine la suite,… il n’a jamais reçu ce moteur.

Jean a alors déposé plainte en gendarmerie mais on lui a laissé entendre qu’on ne pouvait pas faire grand-chose, les prétendus vendeurs étant probablement à l’étranger.
Pourtant notre adhérent avait été relativement prudent, la réponse à son annonce était libellée au nom de « France Casse », une entreprise de vente de pièces d’occasion connue.

L’escroquerie 

Et pour amener Jean à payer sans inquiétude, les escrocs lui ont adressé une facture de vente au nom de cette entreprise. Cette identité avait donc été évidemment usurpée par ces escrocs.
Deuxième point sur lequel Jean pensait avoir quelques assurances. Il effectuait son paiement par virement au profit d’un compte C-ZAM au nom de « France CASSE » ouvert auprès de Carrefour-Banque.

Quand il s’est aperçu de l’escroquerie dont il était victime, Jean s’est adressé à cette banque qui lui a répondu que le virement effectué relevait de sa seule responsabilité.
Et lorsque Jean s’est étonné que Carrefour-Banque ait pu ouvrir un compte sous l’identité usurpée de France CASSE puisque l’ouverture d’un compte auprès de Carrefour-Banque est essentiellement destinée aux particuliers, cette banque lui a répondu que France CASSE pouvait correspondre à l’identité d’une personne
Réponse a priori sans appel, imparable, sauf que l’ouverture d’un compte auprès de Carrefour-Banque est normalement subordonnée à la production d’une pièce d’identité française ainsi que d’un deuxième document justificatif d’identité.

La réponse évasive de Carrefour-Banque

Notre association a donc interrogé Carrefour-Banque sur les conditions dans lesquelles ce compte avait pu être ouvert. Notre association n’a pas reçu de véritable réponse étayée, sur ce qui semble bien être un défaut de contrôle.
Alors Jean a récemment lancé, de manière délibérée, une fausse recherche de moteur BMW … et l’hameçonnage a fonctionné puisque il a reçu une réponse favorable. Et la réponse venait également de l’usurpateur de l’identité de la société France Casse.

Les escrocs sévissent toujours

Alors double frustration de Jean quand il constate que ces mêmes escrocs sévissent toujours sur le même schéma et quand on lui dit qu’il n’y a pas grand-chose à faire. Notre association comprend cette frustration d’autant que le bénéficiaire du compte Carrefour-Banque aurait dû être identifié sans trop de difficulté.

Encore une fois, attention lors d’achats en ligne, plus particulièrement sur les sites de petites annonces. Dans cet exemple, avant le paiement, un appel téléphonique à la société France Casse ou l’envoi d’un mail pour confirmation de leur domiciliation bancaire (le soi-disant compte C-ZAM) aurait pu éviter … la casse.

Que Choisir 37 – Tours

28 mars 2019

Achats sur Internet : quelles garanties ?

Cela dépend ni du temps, ni du vent, mais du vendeur

Cyrille, de Chanceaux-sur-Choisille, a un souci avec une console de jeux achetée sur un site Internet de petites annonces. C’est un cadeau pour l’anniversaire de son petit-fils, elle vient juste d’être installée, mais il est constaté de gros défauts de fonctionnement à sa mise en service. 
« Quels sont mes recours ? »  nous demande Cyrille ?

La réponses dépend de qui lui a vendu cette console défectueuse, puisque sur ces sites on trouve aussi bien des vendeurs professionnels que particuliers.

La législation en vigueur

En cas de défaut concernant un produit, les recours seront tout à fait différents selon que le vendeur est un particulier ou un vendeur professionnel, que le produit soit neuf ou d’occasion et l’achat fait sur Internet ou non.

Lors d’un achat auprès d’un vendeur professionnel, la loi estime qu’a priori la situation est déséquilibrée et que le consommateur est vulnérable. Il doit être protégé, en particulier, contre d’éventuelles pratiques commerciales frauduleuses (d’où la tentation pour certains professionnels de se « déguiser en particulier » sur ces sites).

Lors d’un achat entre deux particuliers, les deux parties sont considérées en situation équilibrée de droits et obligations d’où des possibilités de recours bien différentes, à savoir :

  • Le principe du droit de rétractation : il est de quatorze jours concernant la plupart des achats effectués sur Internet mais il ne s’applique pas aux achats entre particuliers. Cyrille n’a donc pas à regretter que ce délai soit  dépassé.
  • La garantie de conformité : elle rend le vendeur responsable d’office de tous les défauts apparus dans les six mois pour les produits d’occasion et dans les deux ans pour les produits neufs. Elle n’est applicable qu’aux produits achetés auprès d’un vendeur professionnel.
  • La garantie contre les vices cachés : un vendeur particulier a le droit de décider dans le contrat qu’il ne garantit pas contre les vices cachés. L’acheteur ne pourra engager la responsabilité pour vice caché que s’il parvient à prouver que le vendeur est de mauvaise foi et qu’il connaissait le problème en cause. Il faudra prouver la faute du vendeur.

Conclusion     

Notamment pour les achats de valeur importante (par ex. une voiture), l’achat auprès d’un vendeur professionnel offre plus de sécurité juridique en cas de problèmes. Ajoutons que, de manière générale, une grande vigilance est de rigueur lors d’achats sur Internet !

Que Choisir 37 – Tours

23 mars 2019

La « question conso » : choisir un siège auto

Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :

« Comment choisir un bon siège auto pour bébé ? »

Réponse de l’UFC-Que Choisir 37

Acheter un siège auto pour enfant n’a rien d’anodin, sans en disposer, les plus petits se retrouvent à la merci du moindre choc.
La priorité avant de se décider est de choisir un siège auto du groupe correspondant au poids ou à la taille de l’enfant et réellement adapté à sa morphologie.

Les groupes de siège auto

Selon le règlement en vigueur (R44-04), les sièges auto sont classés en 5 groupes définis selon le poids de l’enfant (âges théoriques) qu’ils peuvent accueillir :

  • Groupe 0 : de la naissance à 10 kg, soit environ 18 mois.
  • Groupe 0+ : de la naissance à 13 kg, soit 2 ans et demi-3 ans.
  • Groupe 1 : de 9 à 18 kg, soit 1 an à 5-6 ans.
  • Groupe 2 : de 15 à 25 kg, soit 4 à 9 ans.
  • Groupe 3 : de 22 à 36 kg, soit 7-8 ans à 12 ans.

Les groupes 2 et 3 correspondent aux « rehausseurs », certains ne sont pas pourvus de dossier, ils sont à déconseiller.
Ne prenez surtout pas un siège trop grand afin de gagner quelques années avant l’achat du suivant.

Pour les nouveau-nés et les enfants prématurés

Vous avez le choix entre une nacelle du groupe 0 ou un siège coque du groupe 0+.
Dans la nacelle, le bébé sera allongé et mieux installé que dans une coque du groupe 0+ qui paraîtra disproportionnée au début. Coque groupe 0+, à toujours installer dos à la route.

Pour les enfants de plus de un an

Choisir un siège du groupe 1, qui doit généralement être installé face à la route.

Puis, pour les plus groupes suivants, groupes 2 et 3, bannissez les rehausseurs simples sans dossier et utilisez toujours le siège avec son dossier, même s’il est possible de l’enlever.

Choisissez un siège avec guide-sangle (parties en rouge sur l’exemple ci-contre), qui évitera un mauvais positionnement de la partie supérieure de la ceinture.

Certains sièges peuvent s’incliner légèrement vers l’arrière, ce qui évite que l’enfant ne s’affaisse vers l’avant lorsqu’il s’endort.

Tenez compte du confort : l’enfant va passer des heures dans son siège, sans pouvoir bouger beaucoup. Par exemple, il est important qu’il puisse voir à l’extérieur du véhicule.

N’achetez pas de matériel d’occasion : vous ne savez pas dans quel état est réellement le siège, notamment s’il a subi un accident, ce qui ne se voit pas forcément.

Types de marquages d’homologation obligatoires sur tous les sièges.

Vérifiez bien les marquages d’homologation, notamment la présence de la mention R44-04, en achetant dans un magasin spécialisé, il devrait y avoir moins de risque.

A noter que depuis la mise en application en juillet 2013 du nouveau règlement « i-Size », ou R129, les modèles qui répondent à cette norme ont une meilleure protection en cas de choc latéral ou de choc frontal.
Le R129 a pour objectifs de généraliser l’utilisation du système Isofix (*) et d’allonger la période obligatoire d’installation dos à la route.
Ainsi, les sièges homologués selon le R129 ont des chances d’être plus sûrs que ceux homologués selon le R44.
Autre différence marquante, la classification des sièges. Selon le R129, ils ne sont plus classés par groupes de poids mais selon la taille de l’enfant.
Le R129 s’applique aux sièges et aux voitures. 40 % des voitures en circulation devraient être i-Size en 2020.

Pour en savoir plus sur le règlement « i-Size », lire la page Réglementation et, avant d’acheter, voir le guide d’achat complet de l’UFC-Que Choisir : Comment choisir le bon siège auto.

(*) Système Isofix : ces sièges auto sont munis de deux crochets du même nom situés à l’arrière de leur assise et arrimés aux 2 points d’ancrage Isofix du véhicule (obligatoires sur tous les véhicules neufs depuis février 2011). Les attaches Isofix sont combinées avec un système de maintien complémentaire, dont une sangle antirotation.

Que Choisir 37 – Tours

Source : Fédération UFC-Que Choisir

 que-choisir-37-laquestion     17 avril 2019     info-tours.fr

Association locale Que Choisir 37 à Tours et permanences à Amboise, Chinon, Loches et Tours-Nord

23 mars 2019

Loi Cosse 2019 : louer abordable

Le dispositif Cosse : des loyers au montant de ceux des HLM, mais dans le parc privé.

Cette loi s’applique à la résidence principale pour les logements anciens ou récents avec ou sans travaux donnés en location et pour lesquels une convention avec l’ANAH (Agence nationale de l’habitat) a été signée entre le 1er février 2017 et le 31 décembre 2019.

Toutefois, le locataire ne doit pas dépendre du foyer fiscal du propriétaire, pas plus qu’être son ascendant ou descendant ou une personne qui occupe déjà le logement sauf en cas de renouvellement du contrat de location.

Elle permet aux propriétaires louant un logement à un prix abordable pour des foyers modestes d’obtenir une réduction de 15 à 85% sur leurs revenus locatifs.

Pour en savoir plus : Loi Cosse

Que Choisir 37 – Tours

20 mars 2019

La « question conso » : acheter une voiture d’occasion

Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :

« Pour éviter les mauvaises surprises, quelles précautions sont à prendre en achetant une voiture d’occasion ? «  

Réponse de l’UFC-Que Choisir 37

En France, il s’est vendu plus de cinq millions de voitures d’occasion en 2018 ! Si l’achat d’une voiture d’occasion permet de réaliser d’importantes économies, il augmente aussi les risques de faire une mauvaise affaire, d’où un respect de certaines règles afin d’éviter des déconvenues, que le véhicule soit proposé par un particulier ou un professionnel, jugement et grande prudence sont nécessaires.

Avant tout achat de véhicule d’occasion, ne jamais se précipiter ni céder trop rapidement aux multiples arguments de vendeurs, exiger avant tout le PV du contrôle technique et compléter vos connaissances en consultant l’historique du véhicule sur le site officiel HistoVec.
Ces contrôles par l’acheteur sont indispensables mais pas suffisants pour juger de l’état technique général du véhicule, faites vous aider si possible d’un spécialiste.

Enfin, veiller au contenu des documents fournis et en cas de doute sur l’achat, prendre conseil auprès d’organismes officiels, d’un autre vendeur ou auprès de notre association.

Les précautions indispensables

  • L’essai routier est incontournable, si possible sur autoroute, route sinueuse et cabossée pour juger le moteur, la suspension, etc. Si le vendeur refuse de passer le volant, inutile d’aller plus loin, chercher une autre occasion.
    Laisser le vendeur conduire en premier afin de jauger son comportement au volant.
  • Examiner un véhicule avec attention, faire le tour de la voiture en regardant la carrosserie de près, des traces de ponçage ou des différences de teinte peuvent révéler des réparations, et s’assurer que la voiture correspond bien à celle de l’annonce.
    Une fois le capot ouvert, l’aspect du moteur doit correspondre au kilométrage, une trop grande propreté est suspecte. Repérer si possible une étiquette collée par un garagiste, susceptible de donner la date et le kilométrage de la dernière révision.
    Le moteur arrêté, voir la jauge à huile, si l’huile est émulsionnée, problème futur à attendre, même vérification à faire pour le liquide de refroidissement.

    La sellerie, les caoutchoucs de pédales, la moquette et les tapis de sol sont de bons indicateurs pour déceler un âge avancé.
    Vérifier aussi l’usure des pneus et des jantes pour repérer les éventuelles traces de chocs susceptibles d’avoir provoqué une déformation des trains roulants.
  • Acheter en plein jour pour mieux voir des possibles défauts et et possibles différences de teinte.

Vendeur professionnel ou particulier ?

Les modèles vendus par un professionnel (concessionnaires, garagistes, …) sont souvent plus chers mais et leurs véhicules ont généralement bénéficié d’une révision complète et sont accompagnés d’une garantie.
Attention toutefois : la garantie ne couvre parfois que le moteur et la boîte de vitesses, et pour un kilométrage limité (la direction et les freins ne sont pas garantis).

Pour acheter à un particulier, poser un maximum de questions et noter les réponses.
Pourquoi vendez-vous votre voiture ? Quels types de trajet avez-vous effectués ? la voiture a été accidentée.… Si le vendeur s’agace ou répond de façon vague ou se contredit, passer son chemin.

Bon à savoir :

  • L’achat à un collaborateur permet de trouver une occasion récente à un prix intéressant et sans prendre trop de risque.
  • Ventes sur parkings : risques sont très élevés ! En effet, les enchères ne permettent pas d’essayer le véhicule ni de connaître son origine.
  • Sur Internet, grande prudence ! Internet ne doit servir qu’à dénicher la bonne affaire, l’achat doit être fait ensuite de façon traditionnelle, avec l’indispensable essai de la voiture. Ne jamais rien payer avant cette étape, même pour « réserver » la voiture et éviter les paiements à distance (virement ou mandat cash), qui ne garantissent vraiment pas que l’on verra un jour la voiture.

Pour conclure, un exemple de mauvaise pratique d’un professionnel et de tromperie avec des voitures d’occasion.
Enfin, tous les conseils de Que Choisir sont dans le Guide d’achat d’une voiture d’occasion .

Que Choisir 37 – Tours

Source : Fédération UFC-Que Choisir

 que-choisir-37-laquestion     10 avril 2019     info-tours.fr

Association locale Que Choisir 37 à Tours et permanences à Amboise, Chinon, Loches et Tours-Nord

20 mars 2019

Crédit affecté : le bonheur est dans le prêt …

… l’acceptation d’un crédit affecté doit être portée à la connaissance de l’emprunteur.

Stupeur de Nadia, de Tours, quand elle a constaté que ses parents Olivier et Emma, démarchés à leur domicile, avaient passé commande d’une « centrale photovoltaïque » pour une somme de 21 000 € !
La commande de travaux était associée à la signature d’une demande de crédit affecté d’un même montant.

Contacté, le responsable de l’entreprise n’a laissé aucun espoir sur la possibilité d’annuler le contrat : le délai de rétractation était dépassé d’1 jour.

L’entreprise avait pris des libertés avec la réglementation

Mais, l’examen du dossier montrait un nombre conséquent d’entorses à la réglementation.

1) Aucune information précontractuelle
Dans le cadre d’un démarchage il y a une obligation d’information dans une phase précontractuelle, c’est-à-dire avant la signature du contrat lui-même.

Le Code de la consommation prévoit en effet que, « Préalablement à la conclusion d’un contrat … », le professionnel doit avoir communiqué au consommateur les informations portant sur les caractéristiques des produits, sur les prix de chaque élément de la commande, sur le droit à rétractation etc ..
Et plus précisément encore, la réglementation prévoit la remise d’un devis détaillé en quantité et en prix de chaque prestation.

Or dans ce dossier, pas de devis détaillé, pas d’information précontractuelle.
Et notre association a constaté que cette information précontractuelle avait d’autant moins été fournie que les prix de chaque matériel ou prestation ne figuraient pas non plus dans le contrat lui-même, éléments susceptibles de remettre en cause la validité du contrat.

2) Absence d’information relative à l’octroi du crédit affecté
Olivier et Emma n’avaient pas été informés de l’acceptation du crédit affecté au financement de cette opération. Or, le Code de la consommation prévoit que la demande de l’emprunteur est réputée refusée si cette information n’a pas été donnée à l’expiration d’un délai de 7 jours à compter de la signature du contrat de crédit.
Dans ce dossier, la décision d’accorder le crédit n’a pas été portée à la connaissance de l’intéressé par l’organisme prêteur
 le crédit affecté est donc réputé refusé. La conséquence étant que le contrat de prestation de services et le contrat de crédit affecté constituant une opération commerciale unique, l’annulation du contrat de crédit entraîne l’annulation du contrat de travaux.

Une entreprise en faute … et mauvaise perdante

Le conseiller de Que Choisir 37 est intervenu auprès de l’entreprise qui lui a répondu que les 3 pages de son courrier étaient inutiles puisqu’elle avait d’elle-même annulé le contrat. Ben voyons ! Le responsable de l’entreprise n’était pas d’accord pour annuler le contrat lorsque la fille de nos adhérents l’avait contacté ! Pas facile de perdre.

Ces manquements vis à vis de la réglementation, notamment l’absence d’information de l’acceptation du crédit affecté ont permis l’annulation du contrat de 21 000 euros : le bonheur est dans le prêt, si l’on peut dire.

Que Choisir 37 – Tours

18 mars 2019

Annulation du compromis de vente pour refus de prêt

Précisions sur la clause suspensive d’obtention d’un prêt

Il y a un mois, Alexandre a signé un compromis de vente pour l’achat d’un appartement. Comme à cette époque il pensait avoir très rapidement une rentrée d’argent, il n’a pas jugé utile de faire mentionner une condition suspensive de prêt pour cet achat. Cette rentrée n’a pas eu lieu et de fait sa situation financière est très délicate.

Le plus souvent, un l’achat de logement est lié à l’accord d’un prêt immobilier, dans le compromis de vente est alors inscrite une clause suspensive d’obtention de prêt. Cette clause permet à l’acheteur de demander l’annulation de la vente sans pénalités s’il n’obtient pas son prêt, la loi ayant aussi institué une protection étendue des éventuels acquéreurs en ce qui concerne cette fameuse clause suspensive d’obtention de prêt.

Est-il possible de rompre un compromis de vente sans pénalités ?

Alexandre avait dépassé le délai de dix jours pendant lequel on peut se rétracter après la signature d’un compromis de vente, donc plus de rétractation possible !

Cependant, il lui reste peut-être un moyen de se désengager sans avoir à verser de pénalités.

Lorsqu’il n’y a pas de condition suspensive de prêt prévue dans le compromis ou la promesse de vente, la loi protège les acquéreurs d’une éventuelle inattention qui pourrait leur porter tort en exigeant une formalité supplémentaire :

Il faut que dans le compromis ou la promesse de vente l’acheteur ait écrit de sa main qu’il renonce à la condition suspensive d’obtention de prêt. De plus, qu’il reconnaisse avoir été informé s’il décide malgré tout de faire un emprunt.

Un éventuel refus de prêt ne lui permettra pas de rompre le compromis de vente. L’exigence de la mention manuscrite de renonciation au bénéfice de cette clause suspensive a des implications très importantes dont il faut tenir compte.
En effet, si elle ne figure pas dans le compromis de vente ou même si elle est présente mais tapée a la machine au lieu d’être manuscrite, le compromis de vente sera considéré comme conclu sous condition suspensive d’un prêt.

De l’importance des actes signés

Si ces conditions précitées étaient remplies, Alexandre pourrait alors demander un prêt et invoquer un éventuel refus pour rompre le compromis de vente sans pénalités.

Attention, il est rare que les professionnels rédacteurs omettent cette formalité supplémentaire.

Devant l’importance de ces actes, il est impératif de se renseigner sur les conséquences éventuelles, et parfois irréversibles, en cas d’imprévus ou d’incertitudes. Un conseiller de notre association locale pourra vous aider dans votre démarche.

Que Choisir 37 – Tours

15 mars 2019

La « question conso » : la fibre optique

Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :

« Comment faire la différence entre les différentes offres fibre optique ? » 

Réponse de l’UFC-Que Choisir 37

La fibre optique est une des offres proposées pour se connecter à Internet mais, tous les foyers n’y étant pas « éligibles », loin de là, rappelons tout d’abord les différentes technologies utilisées par les fournisseurs d’accès (FAI)  :

  • L’ADSL qui s’appuyer sur le réseau téléphonique traditionnel avec des débits téoriqques ascendants et descendants limités, soit au plus 25 mégabits par seconde (Mbits/s) dans le sens descendant en version ADSL 2+, la plus rapide. Ce débit se dégradant lorsque la distance entre le central téléphonique et le modem de l’abonné augmente, jusqu’à ne plus recevoir la télévision.
  • La fibre optique qui est un fil de verre ou de plastique plus fin qu’un cheveu où transitent de très grandes quantités d’informations, les débits sont nettement supérieurs à ceux de l’ADSL ( > 200 Mbit/s) et sans déperdition ou presque. La fibre permet aussi de recevoir la télé en haute définition voire en ultra haute définition, le débit est aussi élevé dans le sens montant que descendant.
  • Le câble : si la fibre s’arrête dans la cave d’un immeuble, le signal est diffusé jusqu’aux appartements par un câble coaxial, les performances restant proches de la fibre. Technologie déployée par SFR, il faut que l’immeuble soit câblé.
  • Autres technologies
    – Le satellite : Il existe des offres de connexion à Internet par satellite pour les zones non desservies par l’ADSL. Les abonnements sont assez chers et avec un accès limité à Internet.
    – La 4G : des opérateurs proposent des box Internet fonctionnant grâce au signal 4G. Cette technologie ne permet pas de recevoir la télévision et le débit réel varie en fonction du nombre d’utilisateurs simultanés de la 4G dans le quartier.

La fibre optique

Destinée à terme à remplacer le réseau de cuivre, la fibre optique se déploie partout en France principalement dans les villes avec un objectif : couvrir 80 % de la population d’ici 2022.
Pour bénéficier de la fibre optique, le logement doit être éligible, se renseigner auprès des différents fournisseurs d’accès à Internet ou de votre mairie. A noter que quelques travaux peuvent être nécessaires au sein du logement pour bénéficier de cette technologie.
Si vous n’êtes pas éligible, rapprochez-vous de l’organisme chargé du déploiement dans votre secteur ou de votre mairie, pour savoir quand vous le serez.

Dans les zones où les grands opérateurs refusent de déployer la fibre (SFR, Orange, Free…) pour privilégier des réseaux qu’ils ont eux-mêmes créés, car plus rentables, les réseaux d’initiative publique (RIP), mis en œuvre par les collectivités locales, apportent une alternative crédible. Grâce à eux, à terme, tous les foyers ou presque pourront profiter du très haut débit.

Éligible à la fibre optique, souscription d’une offre

Il faut souscrire une offre d’un fournisseur d’accès à Internet présents sur le réseau en tournant vers les grands opérateurs ou ceux moins connus comme Coriolis, K-Net, Nordnet, etc.

Si le logement est éligible auprès de plusieurs FAI :
Comparez les offres et leur prix mensuel (box incluse) en faisant attention au débit annoncé, aux services proposés (Internet, télévision, appels fixes, appels mobiles) et aux frais annexes (mise en service, résiliation, dépôt de garantie, envoi de la box, etc.).
– N’hésitez pas à profiter des promotions en cours et assurez-vous que les frais de raccordement sont offerts.

Pour vous aider, consulter le comparateur des fournisseurs d’accès à Internet de l’UFC-Que Choisir.

Que Choisir 37 – Tours

Source : Fédération UFC-Que Choisir

 que-choisir-37-laquestion     03 avril 2019     info-tours.fr

Association locale Que Choisir 37 à Tours et permanences à Amboise, Chinon, Loches et Tours-Nord

15 mars 2019