Matériaux de bricolage : la reprise des surplus

S’il y a bien un problème que tous les bricoleurs connaissent, c’est celui de l’évaluation de la quantité de matériaux nécessaire.
Si je refais ma tapisserie, combien va-t-il me falloir de rouleaux ? Si je repeins mon plafond, combien de litres de peinture ? Et pour la faïence de la salle de bains, combien de carreaux ? Si je n’en achète pas assez au départ, il faudra retourner au magasin, avec le risque de m’entendre dire : « Désolé, c’est une référence qu’on ne fait plus ! » Donc pour éviter de me retrouver avec seulement 3 murs tapissés sur 4, ou avec un plafond à moitié repeint, je prévois large, voire très large si je ne suis pas bien sûr de mes calculs. Mais dans ce cas, que faire de ce qui reste ?
Je peux l’entasser dans un garage ou une cave au cas où, mais il risque d’y croupir pendant des années. Je peux aussi le reporter au magasin pour qu’il le reprenne. La plupart des enseignes le font, mais attention, ce n’est pas automatique. Quand on achète dans un magasin physique, la vente est considérée comme définitive, et aucune disposition légale n’oblige à la reprise. Quand il y a offre de reprise de la part du vendeur, c’est tout simplement un geste commercial de sa part. Tout cela ne concerne pas, bien entendu, les produits défectueux qui, eux, sont couverts par la GLC (garantie légale de conformité).
Pas de modalités imposées
Si reprise il y a, le vendeur est libre de fixer les modalités comme il l’entend : en numéraire, sous forme d’avoir, etc., mais aussi la limite de l’offre dans le temps. Seule obligation : le client doit avoir été informé des conditions de reprise, « de façon claire et compréhensible », précise le Code de la consommation.
Quand la reprise se fait en numéraire, pas de problème, on rapporte le surplus encore dans son emballage, et le commerçant effectue le remboursement. Quand il s’agit d’un avoir, se pose la question de la durée de validité de celui-ci. Souvent elle est précisée, mais si elle ne l’est pas, difficile de savoir pendant combien de temps on va pouvoir l’utiliser. Certains juristes considèrent que l’avoir vaut reconnaissance de dette envers le client et a donc une durée de validité de 5 ans à partir de l’émission. Mais dans le doute, le plus sûr est d’utiliser cet avoir dans un délai raisonnable.
Le mieux serait évidemment de prendre ses mesures de façon si juste qu’il ne serait pas utile de retourner au magasin, mais ne rêvons pas, les reprises ont encore de beaux jours devant elles.