Achats sur Internet : prudence, prudence !
Mehdi, de Semblançay, a commandé un couteau sur Internet. Son compte a bien été débité de la somme correspondante, mais il ne voit toujours rien venir. Inquiet sur le devenir de sa commande, il a, à de nombreuses reprises, contacté le site, qui lui a fait part de façon laconique de « problèmes avec le transporteur », sans jamais lui fournir, malgré sa demande, de justificatif d’envoi. De guerre lasse, il a fini par réclamer le remboursement de sa commande, en vain. Appelée à la rescousse par Mehdi, l’UFC-Que Choisir Touraine a fini par découvrir, dans les conditions générales de vente, que le site est en fait basé à Albuquerque, au Nouveau-Mexique (USA), ce qui réduit quasiment à néant les possibilités de recours.
Que faire ?
Si on se trouve confronté à un problème similaire à celui de Mehdi, que faire ? Bien entendu, il est difficile d’envisager une action en justice dans un pays étranger, surtout si les sommes en jeu sont modestes. On peut éventuellement témoigner sur des forums, qui sont des relais d’opinion et donc des moyens de pression efficaces.
Mais surtout, il faut se renseigner auprès de sa banque si la société émettrice de sa carte bancaire propose le « chargeback ». Il s’agit d’une procédure de rétrofacturation, qui permet d’être remboursé en cas de litige commercial, ou lorsqu’on est victime de fraude à la carte bancaire ou confronté à la faillite d’une entreprise prestataire (Visa, Mastercard, entre autres, pratiquent le « chargeback »).
Pour éviter ce genre de situation, la première précaution à prendre est de chercher l’adresse postale du site, dans les conditions générales de vente, les mentions légales ou les contacts. En effet, il faut savoir qu’une adresse de site se terminant par « .fr » ne garantit pas qu’il soit français. Et la méfiance doit prévaloir si un site qui veut se passer pour français (avec par exemple un numéro de téléphone en France) se révèle être basé à l’autre bout du monde. Prudence est mère de sûreté !