Colocation : les risques à ne pas oublier
Le fils de Françoise de Joué, adhérente de l’UFC-Que Choisir, sera étudiant à Bordeaux à la rentrée prochaine. Il envisage de prendre une colocation avec deux copains et il demande à sa mère de se porter garant. Françoise, un peu méfiante, nous demande de l’aider à comprendre les risques propres à la colocation.
La colocation présente des avantages : diminution de la charge financière et convivialité, du moins le plus souvent. Mais elle implique un engagement juridique qui peut avoir des conséquences financiers lourdes.
En effet, tout d’abord dans 90 % sinon plus des cas, le bail de colocation, signé par tous les colocataires, va comporter ce qu’on appelle une clause de solidarité qui permet au propriétaire de s’adresser à n’importe quel autre locataire pour qu’il paye la part de loyer ou de charges d’un autre locataire mauvais payeur… Cette clause est source de très nombreux conflits entre colocataires en particulier en cas de séparation d’un couple colocataire : il y a donc un grand intérêt de bien savoir avec qui on va prendre une colocation avant de s’engager.
Préavis individuel
Si la colocation ne se passe pas bien, il est possible de donner un préavis personnel, les autres colocataires restant. Néanmoins, cela ne délie pas ce colocataire de tous ses engagements :
Tout d’abord, il ne pourra pas exiger du propriétaire le remboursement de sa quote-part de dépôt de garantie avant le départ de tous les locataires ou l’arrivée d’un nouveau colocataire : cette somme peut faire défaut s’il souhaite relouer un logement. De plus, avec la clause de solidité, il restera pendant 6 mois maximum après son départ débiteur solidaire des éventuelles dettes de loyer charges etc. des colocataires restant dans le logement, ce délai ne pouvant être raccourci que s’il est remplacé par un autre colocataire.
Parent garant
Il est très courant que le propriétaire exige une caution solidaire qui engagerait Françoise pour le paiement de tous les sommes dues par tous les colocataires et ce même après le départ de son fils du logement, toujours pour 6 mois maximum à moins qu’un nouveau colocataire ne le remplace avant ce terme…
Françoise a raison d’être au moins prudente sinon méfiante !
La réforme de l’assurance emprunteur
Depuis le 1er juin 2022, les règles de l’assurance des prêts immobiliers ont changé. Et cette réforme apporte une amélioration aux droits des consommateurs. Mais quelles en sont les caractéristiques principales ?
L’UFC Que Choisir qui a toujours soutenu le principe d’une telle réforme se réjouit de l’entrée en vigueur de cette loi au 1er juin 2022.
L’assurance emprunteur
La souscription d’une assurance emprunteur est, dans les faits, indissociable d’un crédit immobilier. Elle permet un remboursement des échéances par l’assureur en cas de sinistre : décès, invalidité, ou parfois perte d’emploi. Sauf que la facture est importante pour les acheteurs d’un bien immobilier. De plus, les possibilités d’en changer étaient très réduites.
Une nouvelle loi
Cette nouvelle loi est donc la bienvenue car elle va permettre un gain de pouvoir d’achat substantiel et va ouvrir de nouveaux droits aux consommateurs
* Cette loi présente comme premier avantage d’introduire plus de concurrence entre le secteur bancaire, en position de force avec 88 % de part de marché, et celui des assurances. On attend une sensible baisse des coûts pour le consommateur et donc un véritable gain de pouvoir d’achat (jusqu’à 15.000€ selon la députée initiatrice de la loi) ;
* Mais cette loi apporte aussi de nouveaux droits aux consommateurs : un droit de résiliation à tout moment. La loi ouvre la possibilité de changer d’assurance emprunteur sans frais à tout moment, et non plus seulement à la date anniversaire. Cette disposition est entrée en vigueur le 1er juin pour les nouveaux contrats, et à compter du 1er septembre pour les autres.
Et chaque année, les assureurs devront informer les assurés de l’existence du droit à résiliation et de ses modalités de mise en œuvre.
Un volet santé important
– Le questionnaire médical est supprimé pour les prêts immobiliers inférieurs à 200 000 euros par personne (soit 400 000 euros pour un couple) et dont le terme intervient avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur ;
– Le « droit à l’oubli » se trouve réduit de 10 à 5 ans pour les personnes ayant eu un cancer ou l’hépatite C.
Cette mesure était attendue par les associations de malades depuis plusieurs années. Le « droit à l’oubli », c’est ce qui permet aux anciens malades de cancer de ne plus avoir à déclarer leur maladie à leur assureur un certain nombre d’années après la fin de leur protocole thérapeutique.
En conclusion, enfin une loi qui fait progresser les droits des consommateurs
Comment participer à notre Concours photo « Repensons notre consommation »?
Ayez l’art de dénoncer les dérives
de l’hyperconsommation !
Du 15 juin au 15 novembre 2022
participez au Concours photo de l’UFC-Que Choisir de l’Indre-et-Loire
Dans le cadre du Printemps des consommateurs, l’association UFC Que-Choisir de l’Indre-et-Loire vous invite à participer au concours photo intitulé :
« Repensons notre consommation»
Suremballage, excès de publicités, gaspillage alimentaire, obsolescence programmée, erreurs d’étiquettes … Vous êtes exaspérés de voir autour de vous les méfaits de la surconsommation ? Vous voulez repenser votre consommation? Vous voulez une consommation responsable, raisonnée et durable?
Prenez en photo ce que vous voulez dénoncer et tentez de remporter notre concours local en novembre.
Les conditions de participation
Ce concours est gratuit et ouvert à toute personne ayant sa résidence principale en France du 15 juin au 15 novembre 2022.
Retrouvez les conditions de participation sur notre règlement disponible ici.
Chaque participant devra lire ce règlement avant de déposer sa ou ses photos. La participation à ce concours est conditionnée par l’acceptation sans réserve, pleine et entière du règlement par le participant.
Déroulement du concours
Notre jury composé de personnes qualifiées en art photographique et de personnes sensibles à la thématique du concours désignera les trois photos lauréates sur notre site internet à partir du 18 novembre 2022.
Les lots pour le vote du jury :
- Le « 1er prix du Jury » : 1 sac et des cadeaux pour une valeur de 100 €
- Le « 2nd prix du Jury » : 1 sac et des cadeaux pour une valeur de 60 €
- Le « 3ème prix du Jury » : 1 sac et des cadeaux pour une valeur de 40 €
Toutes les personnes participantes (photos conformes au règlement) se verront récompensées pour leur participation.
ATTENTION
Les modalités du concours présentées sur cette page sont communiquées aux fins d’information des participants. Cette page ne se substitue nullement, à quel titre que ce soit, au règlement du concours, qui est le seul acte l’encadrant. Elle ne dispense pas le participant de prendre connaissance du règlement dans son intégralité.
Le formulaire est également accessible en cliquant ici.
Animation Printemps des Consommateurs dimanche au marché Velpeau
Dans la cadre de la campagne « Le Printemps des Consommateurs » 2022, l’association locale de l’UFC-Que Choisir d’Indre-et-Loire a organisé une animation le dimanche 12 juin de 8 h à 12 h sur le marché Velpeau à Tours.
Cette année, la campagne « Le Printemps des Consommateurs » est sur le thème de la consommation responsable, qui est en adéquation avec nos positions et nos actions politiques. Le titre pour l’édition 2022 est « Repensons notre consommation ».
Des bénévoles de l’association étaient présents sur un stand au marché Velpeau, ils ont informé, sensibilisé et fait découvrir au public des informations sur des thématiques consuméristes actuelles. La centaine de personnes accueillies au stand ont participé à la construction d’un mur de paroles en marquant sur un papier une idée sur le thème »repensons notre consommation ». L’ensemble des contributions a été ensuite accrochée autour du stand.
Petit florilège des contributions :
Pour consommer mieux, il faut consommer moins.
J’achète local et de saison.
Il y a sûrement d’autres énergies à inventer et à développer.
Arrêter les suremballages.
Faire durer le plus longtemps possible les appareils ménagers.
Echanger et donner.
Eviter le plus possible les emballages et acheter en vrac.
Je prends des douches et j’économise l’eau.
Réparer et moins jeter.
Utiliser les transports en commun, le vélo et limiter les déplacements en avion.
Merci pour toutes ces contributions et à l’accueil amical et bienveillant des consommateurs rencontrés!
L’ultra fast fashion, un nouveau fléau qui prend de plus en plus d’ampleur
Après la « fast fashion », voici venir « l’ultra fast fashion »!!!
Depuis les années 90, nous étions habitués à la « fast fashion », représentée le plus souvent par Zara ou encore H&M. Cette fast fashion est caractérisée par une production plus rapide de vêtements peu chers. Ces marques sortent donc jusqu’à 36 collections de vêtements par an contre 4 pour les marques de vêtements classiques. La fast fashion, bien que très populaire, fait polémique à propos de son impact social et environnemental.
« L’ultra fast fashion »
Toutefois, malgré l’impact négatif de la fast fashion sur le monde, une nouvelle forme de consommation de masse a envahi le secteur de la mode depuis quelques années : « l’ultra fast fashion ». Celle-ci a pour but de sortir des collections de vêtements de manière encore plus rapide et moins chère que la fast fashion. Dans ce système, on n’en est plus à 3 ou 4 collections par mois, comme chez Zara, mais plutôt à des nouvelles collections quotidiennes.
Cette tendance à l’ultra fast fashion est aujourd’hui représentée par SHEIN ou encore Pretty Little Things, qui sont uniquement accessibles sur Internet, pour pouvoir produire, vendre et livrer au plus vite les différentes commandes.
Mais qui dit production plus rapide et moins chère dit catastrophe sociale et environnementale.
Alors pourquoi une industrie fondée sur des valeurs néfastes pour l’humanité fonctionne-t-elle aussi bien ? Et quels sont, par conséquent, les impacts de cette industrie ?
Pourquoi un tel engouement?
Cet engouement autour de l’ultra fast fashion est notamment dû à la publicité sur les réseaux sociaux ou même sur Internet en général. En effet, elle vise prioritairement les plus jeunes d’entre nous, qui sont à la fois plus vulnérables et disposent de peu de moyens pour se payer des vêtements. Les marques comme SHEIN vendent leurs vêtements à des prix défiant toute concurrence, ce qui limite le temps de réflexion qu’on a déjà tous eu avant d’acheter un produit.
De même, les réseaux sociaux véhiculent une image idéalisée des corps et des pensées. Les plus jeunes voudront donc ressembler aux personnes qu’elles voient par le biais de leur écran en achetant les mêmes vêtements ou accessoires à des prix totalement abordables.
Cette envie d’acheter sera d’autant plus stimulée par les différentes techniques commerciales utilisées par les entreprises d’ultra fast fashion : promotions effectuées toute l’année sur des vêtements qui étaient déjà très peu chers, mise en ligne de centaines de nouveaux vêtements chaque jour.
Bien évidemment, les plus jeunes ne sont pas les seuls touchés. En général, les personnes les plus démunies auront aussi tendance à se tourner vers ce type de solution afin de pouvoir changer leur garde-robe de temps en temps.
Pour toutes ces raisons, ce type de consommation fait rêver les consommateurs. Toutefois, il est impossible d’ignorer le fond de ce système qui, malgré certains avantages, cache une catastrophe mondiale.
Conséquences néfastes
Premièrement, cette industrie cache un immense impact social. En effet, les prix affichés sur les différents sites ne sont pas anodins et ont évidemment une face cachée. Il s’agit, on le comprend bien, des conditions de travail difficiles pour les employés, dues à la volonté des entreprises de faire le plus d’économies possibles. Le faible prix demandé aux acheteurs est en quelque sorte « payé » par ces employés qui travaillent souvent plus que le temps de travail légal (plus de 12 heures par jour) sans percevoir le salaire mérité.
En plus de cette maltraitance salariale, l’ultra fast fashion a un impact environnemental très néfaste. En effet, cette tendance pousse fortement à la surconsommation, étant donné que pour les vêtements en question, vu leur prix, la qualité n’est évidemment pas au rendez-vous ; ils sont donc souvent jetés rapidement our laisser place à d’autres vêtements plus à la mode.
Cette surconsommation pollue en créant énormément de déchets à partir d’objets à durée de vie très courte par rapport aux ressources utilisées. Elle entraîne donc un gaspillage des ressources car cela nécessite beaucoup d’électricité, d’eau et de temps de trajet pour faire parvenir les commandes à travers le monde. En plus des gaz à effet de serre rejetés et du nombre de déchets créés, cette industrie pollue énormément à la production. En effet, les produits chimiques utilisés afin de colorer les vêtements ou bien les blanchir sont souvent rejetés dans les rivières, ce qui affecte la biodiversité en polluant les eaux et les terres.
Alors, que faire?
Bien sûr, l’industrie de l’ultra fast fashion n’est pas une fatalité, car il est possible d’agir à sa propre échelle. Ici, il ne s’agit pas de blâmer les personnes ayant déjà acheté sur ce type de site, il s’agit uniquement d’informer et surtout d’avertir.
Les solutions sont en fait simples et avantageuses pour tout le monde. En effet, il est possible par exemple de se procurer des vêtements et des objets de seconde main à un moindre coût et de manière locale, notamment grâce aux différentes friperies, magasins spécialisés en seconde main, ou encore grâce à des applications comme Vinted ou Le Bon Coin. Vous pouvez également utiliser des applications basées sur le don, comme Geev, qui permettent aux personnes de donner ou bien de récupérer des dons de manière locale.
Se procurer des vêtements ou des objets neufs n’est pas toujours une obligation et cela est aussi avantageux pour le porte-monnaie que pour la planète !
On n’est pas près de manquer de pénuries
Le mot est actuellement sur toutes les lèvres, alimente toutes les conversations, nourrit les commentaires des journalistes à la télé, à la radio, dans les journaux, sur internet. C’est comme si on venait soudainement de découvrir le concept : celui de pénurie.
Pour aller au plus simple, on peut définir une pénurie comme le manque de choses nécessaires. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la pénurie est vieille comme le monde. Depuis nos lointains ancêtres des cavernes qui ne mangeaient que quand les chasseurs ramenaient du gibier ou les cueilleurs une poignée de baies ou de fruits jusqu’à nos grands-parents qui ont dû manger rutabagas et topinambours pendant la Deuxième Guerre mondiale, puisque l’occupant raflait à peu près tout le reste pour nourrir la troupe, en passant par le Moyen-Age où les récoltes étaient aléatoires.
Plus près de nous, en mai 68, suite aux grèves, l’essence manquait, et certains, se croyant plus futés que la moyenne, n’hésitaient pas à en stocker jusque dans leur baignoire, au risque de faire exploser leur appartement (ce qui s’est d’ailleurs produit).
Crise du sucre : certains ont cru pouvoir se sucrer au passage
On se souvient également de la crise du sucre de 1974. A l’origine, une déclaration du président national des betteraviers incitant les ménages à faire quelques provisions de sucre « afin d’éviter la spéculation » (sic). Il n’en faut pas plus pour que les clients se ruent dans les magasins pour acheter du sucre, parfois par centaines de kilos, alors que la consommation moyenne annuelle n’atteint même pas 20kg par habitant. Sitôt remplis, les rayons se vident.
La crise du sucre se terminera aussi soudainement qu’elle avait commencé, laissant au passage sur le carreau un certain nombre de petits spéculateurs qui avaient cru flairer la bonne affaire, comme le décrit le film de Jacques Rouffio, « Le Sucre », inspiré d’un roman de George Conchon.
30 ans de papier toilette devant soi
En 2020, lors du premier confinement, on a tous vu des clients sortir de grandes surfaces avec un chariot débordant de papier toilette, avec une conséquence immédiate : des rayons vides. Il n’est pas aberrant d’imaginer qu’en 2050 certains continueront de s’essuyer avec du papier WC acheté par leurs parents 30 ans plus tôt ! Le PQ estampillé confinement 2020 aura alors un petit côté vintage non dénué de charme !
Si l’on évoque ici le papier toilette, on pourrait aussi bien citer le sucre (toujours lui), la farine, le café ou l’huile.
D’ailleurs, parlons-en de l’huile, puisqu’actuellement il est quasiment impossible de se procurer une bouteille d’huile de tournesol. En cause ? La guerre en Ukraine (très gros producteur de graines de tournesol), entend-on. Celle-ci, en l’occurrence, a bon dos, puisque le conflit actuel ne pourrait impacter vraiment le marché de l’huile qu’en 2023. De plus, les gros fabricants d’huile avaient anticipé en stockant de grosses quantités de tournesol dès les premières rumeurs de guerre.
La peur de manquer
Si une des causes de la pénurie actuelle est la hausse des coûts de transport qui incite les fabricants à lever le pied sur les livraisons si les prix ne sont pas réévalués, la cause première de ce manque reste toujours la même : la peur de manquer qui pousse les gens à stocker dans des proportions souvent irrationnelles. Comme pour le papier toilette, il y a fort à parier que certains consommeront de l’huile, devenue rance, pendant plusieurs années.
Autre pénurie annoncée : celle de moutarde. Dans ce cas, c’est la sécheresse au Canada (premier producteur mondial de graines de moutarde) qui en est à l’origine.
On peut citer également le poulet et les œufs. Là, l’explication est à chercher du côté de la grippe aviaire, évidemment.
On risque aussi de manquer de lait. Dans ce cas, ce sont les éleveurs laitiers, pris en tenaille entre la hausse des coûts de production et la stagnation des cours, qui, pour certains d’entre eux, envisagent sérieusement une reconversion, notamment vers la céréaliculture, plus lucrative.
La liste de produits de consommation courante menacés de pénurie, n’est pas close. Elle a même tendance à s’allonger chaque jour.
Un peu de civisme
Comme on le voit, les ressorts d’une pénurie sont toujours les mêmes : calamités agricoles (sécheresses, maladies des animaux), guerres, hausse des coûts… mais aussi et surtout spéculation et peur de manquer.
Alors, que peut faire le consommateur dans ce genre de situation ? Surtout ne pas céder à la panique et ne pas se précipiter dans les magasins à la première rumeur. Si chacun fait preuve d’un peu de civisme au lieu de ne penser qu’à son petit confort personnel, les rayons se videront moins vite, voire ne se videront pas du tout.
On peut aussi s’adapter, en utilisant, par exemple, une huile alternative à l’huile de tournesol, en attendant des jours meilleurs. Pour la moutarde, on peut réinventer sa cuisine, en utilisant du raifort ou de la tapenade pour parfumer ses plats.
Installation sauvage de fils et boitiers sur les maisons d’habitation
Ingrid s’est tournée vers votre association de défense des consommateurs UFC Que Choisir 37 suite à l’installation d’un boitier et de différents câbles sur sa maison d’habitation et ce sans qu’on lui ait demandé son avis ! Est-ce normal ?
Cette intervention s’inscrivait dans le cadre de l’installation de la fibre. Ingrid a questionné l’installateur travaillant sur sa façade mais celui-ci a continué son œuvre comme si de rien n’était.
Et à cet égard, France Telecom serait inspirée de demander à ses sous-traitants de faire preuve d’un peu plus de courtoisie et d’un zeste d’information à l’égard des propriétaires des maisons sur lesquelles ils interviennent pour installer boitiers et câbles.
Que dit la loi?
Légalement, ce type d’installation est autorisé sur le mur d’une maison d’habitation. Il existe en effet une servitude légale qui permet ce type de travaux sur les façades.
La loi Elan de 2018 a d’ailleurs allégé le dossier de demande de servitude déposé en mairie pour faciliter l’installation de la fibre. Ceci dit, les propriétaires devraient être informés par la mairie des motifs justifiant cette servitude.
Par ailleurs le code des Postes et Télécommunication prévoit explicitement que l’installation des infrastructures et des équipements doit être réalisée dans le respect de l’environnement et la qualité esthétique des lieux et dans les conditions les moins dommageables pour les propriétés privées.
Parmi les règles à respecter, le technicien devra notamment installer le nouveau câble optique en empruntant le parcours des infrastructures existantes (gaines et goulottes). A titre d’exemple, un câble ne peut être fixé par un simple collier plastique mais doit l’être par des véritables supports d’ancrage sur les façades.
En cas de préjudice
En cas de préjudice esthétique, le propriétaire peut demander une indemnité à titre de dédommagement. C’est le cas de Jacques, un autre de nos adhérents, qui avait constaté l’arrachage de cavaliers et d’une goulotte existante laissée sur place et la pose d’un nouveau câble de couleur noire à côté d’un câble écru accordé à la couleur de la façade. Suite à notre intervention, Jacques avait obtenu de France Telecom la remise en état de l’installation initiale
Nous sommes aussi intervenus dans le cas de Ingrid et notre demande a été suivie d’effets positifs puisque Ingrid va en effet voir le boitier déplacé sous le trottoir.