UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Alimentation-Santé-Eau, Consommation

Bouteilles de vin : être à cheval sur l’étiquette

Alors que se profilent à l’horizon les fêtes de fin d’année, nous serons nombreux à réserver une place de choix à quelques bons crus. A défaut de nous indiquer si le contenu de la bouteille que l’on va ouvrir sera à notre goût, l’étiquette nous fournit un certain nombre de renseignements utiles, imposés par la réglementation.

Deux catégories de vins

Les vins se répartissent en deux catégories. D’abord les vins sans indication géographique (VSIG), ceux qu’on appelait autrefois vins de table.
Ensuite, les vins avec indication géographique ou appellation d’origine. Ils comportent deux sous-catégories : les AOP (appellation d’origine protégée) ou AOC (appellation d’origine contrôlée) et les IGP (indication géographique protégée) ou vins de pays, au cahier des charges moins contraignant que les premiers nommés.

Mentions obligatoires

  • Le degré d’alcool. Officiellement « titre alcoométrique volumique acquis » (TAVA). Il exprime le pourcentage d’alcool contenu dans le produit, exprimé en unités ou demi-unités : 13°, 13,5°…
  • Le message sanitaire. Il s’agit du petit pictogramme ou du message qui indique que la consommation d’alcool est déconseillée aux femmes enceintes.
  • Le volume nominal. C’est la quantité de liquide qui doit se trouver dans la bouteille : 75cl, 1,5l…
  • Les informations sur l’embouteilleur. L’embouteilleur est celui qui met lui-même ou fait mettre le vin en bouteilles.
  • La teneur en sucre pour les vins mousseux. Depuis le « brut nature » (moins de 3g de sucre par litre) jusqu’au « doux » (plus de 50g par litre).
  • Les allergènes. Leur présence doit être signalée dès lors que l’on peut les détecter. Les sulfites doivent être mentionnés s’il y en a plus de 10 mg par litre.
  • La dénomination de vente. Pour un VSIG, la catégorie de produit et le pays d’origine : vin mousseux d’Italie… Pour un vin avec indication d’origine, la mention AOP (AOC) ou IGP et la dénomination protégée en question : côtes-du-rhône AOP…
  • La provenance. Il s’agit du pays de l’Union européenne où ont été récoltés puis vinifiés les raisins : produit de France, vin de France…

Mentions facultatives réglementées

Un certain nombre de mentions facultatives peuvent également apparaître sur l’étiquette pour guider le consommateur dans ses choix. Pour le millésime, 85% au moins des raisins doivent avoir été récoltés durant l’année indiquée. Pour les cépages, s’il n’y en a qu’un d’indiqué, il doit constituer au moins 85% du total. S’il y en a plusieurs, ils doivent constituer 100% du total, et chacun doit y être présent pour au moins 15%.

Peuvent également figurer sur l’étiquette les méthodes particulières de vinification (élevé en fut de chêne…) le nom de l’exploitation viticole, la teneur en sucre pour les vins tranquilles… Toutes ces informations doivent évidemment à des critères bien définis.

D’autres indications, non réglementées, peuvent évidemment figurer sur l’étiquette : c’est le cas, par exemple, des mention « vieilles vignes », « vendanges tardives », etc. Mais dans tous les cas, elles ne doivent en aucun cas induire le consommateur en erreur.

Et en Indre-et-Loire ?

Puisque les circuits courts et le consommer local ont, et on peut s’en réjouir, le vent en poupe, on ne pouvait terminer cette chronique sans évoquer les vins de Touraine, rouges, blancs, rosés et gris, effervescents ou tranquilles.

Des AOC prestigieuses sont présentes sur le territoire du département : bourgueil, chinon, montlouis-sur-loire, saint-nicolas-de-bourgueil, vouvray, touraine noble-joué, et l’appellation touraine qui se décline en cinq dénominations, dont trois sont présentes en Indre-et-Loire : touraine-amboise, touraine-azay-le-rideau, touraine-chenonceaux. Sans omettre l’AOC coteaux-du-loir, présente sur cinq communes du nord de notre département.

 

Pour clore, il convient de signaler que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, et qu’il faut donc en consommer avec modération.