UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Construction-Travaux

Un commercial indélicat, sans état d‘âme

Certains commerciaux ne reculent devant rien pour faire signer des bons de commande. En voici un exemple édifiant!

Rappel des faits

Un consommateur a signé plusieurs contrats concernant la pose de portails, portillon, clôtures pour une somme de plus de 47 000 € dans un contexte très particulier. En effet, il faut savoir que ce consommateur  ne sait ni lire, ni écrire, ni compter. Alors, s’il a effectivement porté sa signature sur les bons de commande, il n’a bien sûr pas été en mesure de prendre connaissance en toute conscience, même de manière partielle, de leur contenu.

De plus, c’est le commercial de l’entreprise qui a établi les deux chèques d’acompte ! On peut dire que ce commercial n’a pas ménagé ses efforts au domicile du consommateur.

Intervention du conseiller UFC 37

Dans ce cadre particulier, deux bons de commande successifs conséquents ont été établis :

1- Un premier contrat, établi à la mi-septembre 2020, concerne la fourniture et la pose de deux portails, d’un portillon, de piliers alu et d’une clôture pour 29 000 €.

 2- Un mois plus tard, un contrat de près de 19 000 € est à nouveau signé pour la pose d’un portail et la création de piliers, d’une semelle béton et d’une clôture.

 

Pour notre conseiller, ces engagements apparaissent démesurés et inappropriés si l’on s’intéresse d’un peu plus près au contexte et à la situation personnelle de notre consommateur.

Anomalies constatées

Ces deux contrats ne mentionnent la part importante des travaux qu’en seconde page de la commande, dans une rubrique étrangement intitulée «Commentaires». Pas vraiment transparents, ces documents commerciaux !

Autre élément troublant selon notre conseiller : des travaux démesurés au regard de la valeur de la maison. Cet investissement en portails, portillon et clôtures global s’élève donc à 48 000 € pour une maison d’habitation dont la valeur est de l’ordre de 50 000 €.

De plus…

Deux autres devis, dont on ne connaît pas l’issue, avaient été établis, l’un de 10 000 €, l’autre de 15 000 €. Ils portaient également sur la pose de portail et de clôture…

Conclusion

Notre association attend des nouvelles de cette entreprise d’Orléans à laquelle elle a indiqué que, dans ce dossier, on frisait l’abus de faiblesse et d’ignorance.

Si notre consommateur peut se sentir en sécurité avec ces équipements, cela ne le protège pas des commerciaux indélicats et sans état d’âme. Et il y en a…

Dans la mesure du possible, ne jamais rien signer dans la précipitation. Faire établir plusieurs devis et privilégier les entreprises locales. On peut aussi se renseigner auprès de notre association.

Que Choisir 37