DES BUGS DANS LA WARZONE
Cette semaine, un consommateur nous a contactés pour témoigner de son mécontentement concernant un jeu vidéo.
La société Activision a développé et mis en vente un jeu vidéo Call Of Duty Black Ops Cold War sorti sur console et PC (prix aux alentours de 70 euros). A l’heure actuelle le jeu est juste injouable rempli de bugs sur pc et faisant crash les PC à plusieurs reprises entrainant un risque de dégradation pour les composants. De nombreux posts sur reddit.com ont été écrits à ce sujet depuis la sortie du jeu au mois de Novembre 2020. Le support d’Activision a été contacté à plusieurs reprises, mais rien n’y fait, il ne corrige pas le bug.
En effet, en allant sur des sites et des forums, notre consommateur gamer ne semble pas être le seul à avoir des problèmes avec ce jeu de tir disponible pour les consoles de jeu et PC. Renseignements pris auprès de plusieurs spécialistes, il semblerait que le problème soit de deux ordres.
Un problème de matériel
Le premier problème est souvent le matériel. Les joueurs (gamers) ne s’assurent pas que leur ordinateur réponde à la configuration système minimale requise (carte graphique, processeur avec une puissance suffisante, RAM suffisante). Côté matériel, il y a aussi les pilotes des cartes graphiques qui peuvent être corrompus ou obsolètes ce qui entraine un dysfonctionnement de la carte graphique et le plantage au moment de la lecture du jeu. Il est possible aussi de trouver des problèmes de compatibilité avec d’autres programmes ou applications présents sur l’ordinateur. Comme on peut le voir sur les sites, les raisons matérielles sont nombreuses et chacune appelle une solution différente souvent donnée soit sur le site de la société éditrice du jeu, soit sur les forums spécialisés.
Des problèmes techniques
Le deuxième problème est lié à des problèmes techniques, aux serveurs qui permettent aux gamers de jouer en ligne. Dès la sortie du jeu, Call of Duty Cold war, les joueurs ont été très nombreux sur des parties multijoueurs en ligne et les serveurs n’ont pas supporté cet afflux très important. Le 5 mars dernier, pendant plusieurs heures, les serveurs sont tombés en panne et aucun joueur ne pouvait plus se connecter créant un tollé sur les réseaux sociaux. La société Activision et ses équipes techniques tentent de résoudre ce problème.
Une production de plus en plus tendue
Nous pourrions aussi parler du mode de production actuelle des jeux. En effet, le but des éditeurs de jeux est de sortir le plus rapidement un jeu à vendre à grand renfort de publicités, d’articles et de marketing. De ce fait, faute de temps, les développeurs sont moins regardants sur l’optimisation du code et les ressources des jeux. Un jeu imparfait avec un bug, autrefois invendable, sortira maintenant sans problème : Internet, mises à jour et patchs permettront de corriger ensuite toutes ces imperfections !
La plupart des jeux AAA ou Triple-A (jeux de grande qualité ou les plus vendus) sortent en édition Day One, uniquement en précommande et réalisent leurs meilleures ventes durant les premières semaines de lancement. Puis, quelques mois plus tard, quand la plupart des bugs ont été corrigés, les éditeurs sortent une nouvelle édition du jeu.
L’industrie du jeu vidéo sait jouer de la passion, de l’impatience des joueurs, elle sait créer le manque, l’attente et mettre en scène la sortie de tout nouveau jeu. Il est dommage que cette industrie ne prenne plus le temps de produire des jeux finalisés. De leur côté, il est dommage que les joueurs en viennent à accepter qu’un jeu ne soit pas fini au moment de sa sortie, qu’ils soient toujours prêts à se ruer sur la dernière nouveauté (souvent à un prix non négligeable), quitte à friser la crise de nerfs à chaque gros problème de bugs. Certains joueurs commencent à envisager le boycott comme moyen de pression…
A noter encore que des petits studios indépendants ont recours au financement participatif qui repose sur le fait de vendre un jeu non fini, et que si la première méthode est vivement critiquée, la deuxième est plutôt bien acceptée.
UFC-Que Choisir- Tours
Publicité à géométrie variable
Fin février, une de nos adhérentes remarque une publicité sur son mur Facebook pour un carré potager à monter. La publicité Auchan était très attractive avec un prix défiant toute concurrence à 10 €.
Mais la publicité ne donnant, en dehors du prix aucune autre indication et notamment la date, notre adhérente décide alors de se rendre dans le magasin Auchan le plus près de chez elle. Hélas, le carré potager n’est pas dans le magasin, un vendeur lui assurant qu’il les attendait pour le jeudi 4 mars.
La semaine suivante, notre adhérente retrouve de nouveau la même publicité sur son mur Facebook. Toujours décidée à jardiner mais ne voulant pas se déplacer une nouvelle fois pour rien, elle s’empresse d’aller sur le site de Auchan afin de voir sur le catalogue les dates de promotion du produit ainsi que la disponibilité en magasin. Et là, surprise, le carré potager, a priori le même d’après les photos (même marque, dimensions semblables), n’est plus à 10 € mais à 12 €…
Les commentaires laissés sur Facebook à la suite de la publicité montrent que dans l’ensemble les consommateurs n’ont pas trouvé le produit dans leur magasin mais il est vrai que tous les produits présents dans les catalogues ne sont pas dans tous les magasins Auchan (selon disponibilités ou si le magasin participe à cette promotion).
Mais notre adhérente n’abandonne pas et décide d’interroger en message privé Auchan Facebook. Après plusieurs échanges infructueux (j’accuse réception de votre message. pouvez-vous me dire de quelle publicité s’agit-il ? Dans l’attente de votre retour, je vous souhaite de passer un bon week-end. Bien à vous, Ramatoulaye), elle finit par obtenir ce dernier message : Merci pour votre retour, cette offre n’est plus d’actualité. À très bientôt! Samia de l’équipe réseaux sociaux Auchan.
Bon, nous n’en saurons pas plus sur cette différence de prix mais me direz-vous deux euros, ce n’est rien !
UFC-Que Choisir 37 – Tours
Journée mondiale des consommateurs – Avec Quelproduit, ayez le pouvoir d’agir !
A l’occasion de la journée mondiale des consommateurs, et alors que l’UFC-Que Choisir fête ses 70 ans cette année, l’UFC-Que Choisir de l’Indre-et-Loire offre aux consommateurs la possibilité de se mobiliser et d’agir pour une consommation plus responsable. Avec le lancement officiel de Quelproduit, application gratuite et indépendante de décryptage des produits alimentaires, cosmétiques mais aussi ménagers, l’association locale les invite à participer à un « scanathon géant » pour faire la chasse aux substances indésirables.
Quelproduit : l’outil pour faire la chasse aux substances indésirables
Après Quelcosmetic, l’UFC-Que Choisir est heureuse d’annoncer le lancement de Quelproduit, application unique pour décrypter la composition des produits cosmétiques, alimentaires mais aussi ménagers. Compte tenu du brouillard informatif et du marketing sur les emballages, cette application 3 en 1 entend être le compagnon de courses des consommateurs pour les aider à consommer plus sain.
Il y a d’ores et déjà plus de 370 000 produits en base : 230 000 cosmétiques, 134 000 alimentaires, et 6 000 ménagers. Dans le détail, du fait de la présence d’ingrédients indésirables, 31 % des produits cosmétiques présentent une exposition au risque moyen ou significatif pour les consommateurs adultes et 40 % des détergents sont déconseillés ou à éviter. On trouve notamment des perturbateurs endocriniens suspectés dans certains détergents tels que le nettoyant multi-usage ‘St Marc dégraissant au bicarbonate (1), ou au rayon cosmétiques avec par exemple l’autobronzant de L’Oréal ‘Sublime bronze (2)’ ou le lait pour le corps de Mixa antidessèchement intensif peaux sèches (3). D’autres produits cumulent les substances problématiques, tels que la lessive liquide « Super Croix Bora Bora énergisant (4) » où nous en avons relevé pas moins de 8.
Quant aux produits alimentaires 49 % ont des Nutri-score D ou E, soit les plus mauvais scores nutritionnels. Pire, dans certains d’entre eux, on retrouve des ingrédients suspectés d’être cancérogènes, par exemple dans le ‘Coca-cola sans sucre (5) ou dans le croque-monsieur ‘tendre croc sans croûte’de Herta (6).
Au-delà de l’information donnée sur le produit scanné, Quelproduit propose systématiquement des alternatives plus saines dans la même gamme de produits recherchés
Aux utilisateurs maintenant d’enrichir cette base et de déjouer la stratégie des marques qui ne jouent pas le jeu de la transparence. L’UFC-Que Choisir les incite donc à télécharger gratuitement l’application pour découvrir ses fonctionnalités et scanner un maximum de produits à l’occasion de leurs achats.
(1) Un parfum suspecté d’être perturbateur endocrinien, le butylphenyl methylpropional.
(2) Un filtre UV suspecté d’être perturbateur endocrinien, le ethylhexyl methoxycinnamate.
(3) Un adoucissant suspecté d’être un perturbateur endocrinien, le cyclopentasiloxane.
(4) Un agent stabilisant suspecté d’être toxique pour la reproduction le sodium metaborate anhydrous, un conservateur particulièrement allergisant la methylisothiasolinanone, 5 parfums allergisants hexylcinnamal, 3,7-dimethyloctan-3-ol, salicylate d’hexyle, butanone dodecylthio-cyclohexenyl-, limonene, ainsi qu’un conservateur allergisant la benzisothiasolinone.
(5) Un colorant suspecté d’être cancérogène, le caramel au sulfite d’ammonium (E150d).
(6) Un conservateur suspecté d’être cancérogène, le nitrite de sodium (E250).
Adieu mini forfait téléphone portable à petit prix
Constatations
Que Choisir 37 reçoit depuis quelque temps de nombreux appels ou mails émanant de clients Bouygues ou SFR détenteurs de forfaits mobiles à petits prix.
Pourquoi ces demandes ?
Le motif de leur appel est qu’ils viennent d’être informés par le mail ci-dessous que l’offre internet de leur forfait allait être augmentée et qu’en conséquence le prix de leur abonnement aussi :
» On a tous besoin d’internet au quotidien sur son smartphone. Nous le constatons dans les usages de nos clients qui, comme ceux de tous les Français, ne cessent d’augmenter. Ainsi, la consommation des données mobiles en France a connu une hausse de plus de 35 % en un an. C’est pour cela que votre forfait B&You évolue avec plus d’internet mobile pour 4 € de plus par mois« .
Ce que ne dit pas Bouygues c’est que cela correspond à une augmentation de plus de 80 % du prix du forfait !
Prenons l’exemple d’Antoine
Abonné au forfait B&You de Bouygues, il vient de recevoir le mail. Il a par ailleurs un téléphone portable professionnel et il n’a donc aucun besoin de plus d’internet sur son mobile personnel. Pourquoi payer plus pour un service dont il n’a pas besoin ?
Peut-il exiger de conserver son ancien contrat ? Voilà la question qu’il nous pose.
Malheureusement pour Antoine, la réponse est NON.
Rappel de la législation
En effet, comme cela est très clairement expliqué sur le site « quechoisir.org », l’article L. 224-33 du code de la consommation prévoit que les opérateurs télécoms ont le droit de modifier leurs tarifs quand bon leur semble à condition de prévenir leurs clients et de leur laisser la possibilité de refuser l’offre et, dans ce cas, de résilier leur abonnement sans frais pendant les quatre mois suivant le changement d’offre.
La plupart des opérateurs pratiquent ce type de hausses, les risques de perdre des clients étant minimes.
Les opérateurs doivent respecter certaines règles imposées par la loi en particulier la manière d’informer leurs clients de ces augmentations.
Ils doivent prévenir les abonnés concernés au moins un mois avant le changement de l’offre mais cela peut se faire par un simple mail, pas toujours bien vu ou bien compris par le client qui risque alors de laisser passer les quatre mois lui permettant de résilier sans frais.
Conclusion
Antoine ne peut exiger le maintien de son forfait initial. Il doit donc se démettre (changer d’opérateur) ou se soumettre (accepter les nouvelles conditions et donc la hausse de tarif).
Que Choisir 37
La résiliation de l’assurance voiture
Un consommateur nous a fait part de son interrogation concernant la résiliation de son assurance voiture. L’assurance PACIFICA du Crédit Agricole lui avait adressé début décembre 2020 l’avis de renouvellement de son contrat d’assurance automobile à échéance annuelle au 05 janvier 2021. Dès réception, conformément à la loi Chatel, il avait adressé à PACIFICA le 14 décembre 2020 une lettre recommandée avec accusé de réception pour demander la résiliation à échéance de son contrat automobile, courrier réceptionné par PACIFICA le 16 décembre 2020.
Le 05 janvier 2021, jour de l’échéance du contrat, il avait eu la désagréable surprise de constater que la cotisation annuelle avait été prélevée sur son compte bancaire et s’interrogeait sur la pratique.
Ce courrier appelle quelques précisions.
La loi Chatel à laquelle se réfère notre consommateur a été votée en 2005. Elle obligeait notamment les assureurs à informer les souscripteurs de la possibilité de ne pas reconduire le contrat. A l’approche de la date d’anniversaire de la signature du contrat, les organismes devaient envoyer un avis d’échéance indiquant la date limite de résiliation. Le champ d’action de la loi Chatel était d’ailleurs beaucoup plus large que la simple assurance automobile, puisqu’il concernait également la santé, l’habitation, la téléphonie…
Depuis janvier 2015 est entrée en vigueur la loi Hamon qui va plus loin dans la défense des droits des consommateurs. Elle stipule que désormais le souscripteur peut résilier son contrat à n’importe quel moment, au bout d’une année d’assurance. Il n’a pas à tenir compte de l’échéance annuelle, et n’a aucune justification à fournir à l’assureur. La démarche peut se faire par courrier ordinaire (papier ou électronique). La résiliation sera effective 30 jours après la réception de la demande. L’assureur doit en outre rembourser la partie de la prime au prorata de la période restant à courir.
Dans le cas où le véhicule reste en circulation, le souscripteur ne peut pas effectuer la résiliation lui-même et doit demander à la nouvelle compagnie d’assurance de faire pour lui la démarche de résiliation en lui fournissant tous les informations de son ancien contrat.
Pour en revenir à l’exemple qui nous occupe, celui-ci n’avait pas, s’il était assuré depuis plus d’un an, obligation d’attendre la date d’échéance annuelle pour résilier son contrat. Dans son cas, la lettre ayant été réceptionnée le 16 décembre, la résiliation devenait effective de facto le 15 janvier, date à laquelle Pacifica lui a d’ailleurs remboursé sa cotisation.
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2659
UFC-Que Choisir 37 – Tours
Résiliation abonnement Internet : précautions nécessaires
La mésaventure d’Isabelle de Saint-Pierre-des-Corps est l’occasion de rappeler qu’il est utile de prendre certaines précautions lorsqu’on résilie un abonnement Internet.
Rappel des faits
La box d’Isabelle a fait l’objet de nombreux dysfonctionnements et, malgré des échanges répétés avec son opérateur, les problèmes n’ont pas été résolus. Elle a donc résilié son abonnement Internet fin avril dernier. La portabilité de son numéro a été effectuée quelques jours plus tard chez son nouvel opérateur.
Conséquence inattendue
L’ancien fournisseur continue à envoyer des factures à Isabelle, comme si rien ne s’était passé !
L’envoi d’un courrier recommandé avec AR par Isabelle début juillet n’a pas non plus été suivi d’effet bien qu’elle ait reçu l’avis de réception et qu’elle ait renvoyé la box fin septembre.
Intervention de Que-choisir 37
Notre conseiller a permis de régler le problème : l’ancien fournisseur d’Isabelle a annulé les factures postérieures à avril, date de la résiliation.
Que faire pour résilier ?
Ce qui est arrivé à Isabelle est l’occasion de rappeler les règles à suivre lorsque l’on souhaite résilier un abonnement d’accès à Internet :
- Vous pouvez résilier votre abonnement sans pénalités si votre période d’engagement est terminée,
- Lorsque la période d’engagement n’est pas terminée, il est quand même possible de résilier sans pénalités :
* à condition d’avoir un motif légitime (chômage, déménagement),
* si le fournisseur modifie le contrat de manière unilatérale,
* si votre opérateur ne remplit pas ses obligations, en particulier en cas de dysfonctionnements dans la fourniture du service (c’était le cas d’Isabelle).
A noter (important)
Si vous ne souscrivez pas de contrat auprès d’un nouvel opérateur, nous vous conseillons d’effectuer votre résiliation par courrier recommandé avec AR afin de garder une preuve de cette résiliation.
Si, comme Isabelle, vous choisissez immédiatement un nouveau fournisseur, c’est lui qui se chargera de la résiliation. Il est à noter que la portabilité du numéro de ligne fixe n’est possible que dans ce cas.
Par ailleurs, vous devez renvoyer le matériel, en colis suivi, le plus rapidement possible. C’est peut-être le seul reproche à faire à Isabelle dans cette affaire, d’avoir tardé à effectuer ce renvoi.
Conclusion
Avant la résiliation d’un abonnement Internet, il est impératif de prendre tous les renseignements nécessaires à cette action auprès de l’opérateur afin d’éviter les désagréments rencontrés par Isabelle ainsi que la difficulté rencontrée pour résoudre ce litige.
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