UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Coronavirus : les tests sérologiques

Publication d’une liste officielle des tests sérologiques validés

De nombreuses personnes se sont déjà rendues en laboratoire d’analyses médicales pour passer ce genre de test. Un geste qui relève plus de l’espoir que de la raison.

Les questions des patients

Cette grippe attrapée fin février, ou cette toux qui s’est déclarée mi-mars, n’était-ce pas en réalité la Covid-19 ?
Nous sommes nombreux à nous interroger rétrospectivement sur nos risques d’avoir été touchés par ce nouveau virus.
Ce questionnement s’appuie à la fois sur le manque de tests de diagnostic (comme les tests virologiques RT-PCR) qui a laissé dans l’ignorance de très nombreux malades et sur les perspectives agréables que semble ouvrir la certitude d’avoir été infecté, pouvant offrir une soi-disant plus grande liberté de mouvement.

Des tests enfin validés

À partir d’un prélèvement sanguin, ce genre de tests détecte la présence dans le sang d’anticorps, qui sont des protéines produites pour se défendre contre le coronavirus SARS-Cov-2.

Ils répondent à des spécifications de qualité minimale :

  • une sensibilité d’au moins 90 % (sur 100 personnes infectées, 90 ont un test positif) ;
  • une spécificité d’au moins 98 % (sur 100 personnes non infectées, 98 ont un test négatif).

Les tests moins fiables chez les moins exposés. Si ces chiffres semblent garantir un juste résultat, la réalité est un peu plus complexe. Elle dépend aussi de la fréquence (on parle de prévalence) de la maladie dans la population. Si celle-ci est assez rare, comme c’est le cas de la Covid-19, les performances de détection des malades sont altérées. En France, la maladie a touché environ 5 % de la population en moyenne.

C’est pourquoi le test sérologique n’est pas destiné à tout un chacun mais s’adresse à un nombre réduit de personnes pour lesquelles la probabilité d’être ou d’avoir été infectées est plus importante.

Ces tests n’apportent aucune indication sur la contagiosité ou l’immunité. Si les tests sérologiques permettent de dire, avec une assez bonne certitude dans certains groupes, si une personne a été infectée ou non, ils ne peuvent malheureusement guère en dire plus. Tout d’abord, ils ne disent rien de la contagiosité. La production d’anticorps ne signe pas l’éradication du virus, elle indique seulement que la défense se met en place. Ensuite, et c’est une question cruciale, elle ne permet pas, du moins pas encore, de savoir sur quelle durée on est immunisé, c’est-à-dire protégé d’une réinfection.

Des tests sérologiques pour qui ?

Le test de référence pour le diagnostic de la Covid-19 est le test virologique (ou RT-PCR). Mais il se trompe dans 30 % des cas et ne peut être pratiqué que dans les 7 jours suivant le début des symptômes. Aussi les tests sérologiques, qui se pratiquent idéalement à partir du 14e jour suivant le début des symptômes, peuvent donc être utiles en complément. Les catégories de personnes pour qui les tests sérologiques sont indiqués ont été définies par la Haute Autorité de santé.

Pour ne rien simplifier, il existe quatre sortes de tests sérologiques, qui sous la même appellation n’offrent pas les mêmes garanties :

  1. les tests Elisa qui sont des tests automatisés ,
  2. les tests de détection rapide (TDR) qui nécessitent un moindre équipement ,
  3. les tests d’orientation diagnostic (TROD) qui donnent un résultat rapidement ,
  4. les autotests, destinés à être pratiqués, lus et interprétés par les patients eux-mêmes.

Ces tests sérologiques validés seront dans certains cas remboursés ; ils se pratiquent en laboratoire de biologie médicale

Pour en savoir plus, lire tout l’article faut-il-passer un test sérologique publié par la Fédération UFC-Que Choisir.

Que Choisir 37 – Tours

29 mai 2020

Le 5eme défi des beaux jours est arrivé

Nous nous retrouvons cette semaine avec un nouveau défi pour devenir un consommateur responsable.

Défi n°5 : Eviter le gaspillage alimentaire

Alors que 1 Français sur 10 a du mal à se nourrir, le gaspillage alimentaire représente 29 kg par an et par habitant, dont 7 kg d’aliments encore emballés !

Vous pouvez agir contre ce gâchis en adoptant les bons réflexes dans votre cuisine et lorsque vous faites vos courses.

Réalisez des recettes anti-gaspi, préparez votre liste de courses, faites attention aux dates limites de consommation ou encore pensez à congeler vos préparations.

Bien d’autres astuces peuvent être utilisées, n’hésitez pas à les découvrir.

En plus, vous ferez des économies et limiterez votre impact environnemental.

Quelques liens utiles, à voir ou à revoir :

Que Choisir 37 – Tours

28 mai 2020

Purificateurs d’air : résultats mitigés

Des tests ont été réalisés sur des purificateurs d’air à filtres vendus outre-Rhin. Six d’entre eux sont également disponibles en France. Faut-il s’équiper ?

Quels tests pour quels polluants ?

Les tests de purificateurs d’air effectués en laboratoire par nos homologues allemands ont porté sur l’élimination de trois types de polluants très différents :

  • les pollens qui déclenchent tant d’allergies en cette saison,
  • le formaldéhyde, un gaz cancérogène par inhalation très représentatif des composés organiques volatils (COV), ces nombreuses substances chimiques qui contaminent l’air intérieur de nos logements,
  • la fumée de cigarette.

L’avis des fabricants

À en croire les fabricants, les purificateurs d’air éliminent « 99,97 % des particules ultra-fines et des allergènes ». Les résultats en laboratoire montrent leur efficacité :

1) Le pollen
Les purificateurs d’air sont plutôt efficaces sur le pollen. Ils l’éliminent en moyenne à 90 % dans une pièce de 16 m2. Le test a cependant porté sur de grandes quantités, à savoir deux millions de particules de pollen par m3 d’air.

2) Le formaldéhyde
Grâce à leur filtre à charbon actif, les appareils se vantent également d’éliminer le formaldéhyde. Or aucun n’y est parvenu.

3) La fumée de cigarette
Concernant la fumée de cigarette, tout dépend du volume de la pièce.

Alors faut il acheter un purificateur d’air ?

En cas de sensibilité exacerbée aux pollens, pourquoi pas. Le purificateur d’air peut être utile, à condition toutefois de changer régulièrement les filtres pour qu’il conserve son efficacité. Pour la contamination chimique de nos logements, il est en revanche inutile.

Pour en savoir plus, lire tout l’article Purificateurs d’air : des résultats mitigés par la Fédération UFC-Que Choisir.

Que Choisir 37 – Tours

21 mai 2020

4eme défi du Printemps des consommateurs responsables

Bonjour à toutes et à tous,

Vous avez envie d’un nouveau défi pour consommer plus responsable ?

Défi n°4 : Et si vous supprimiez votre consommation de bouteilles en plastique ?

Savez-vous que l’eau du robinet permettrait d’économiser 10kg de bouteilles en plastique par an et par personne ? Non seulement plus écologique, elle est aussi plus économique 0,003 € le litre en moyenne contre 0,40 pour l’eau minérale.

Pour voir si l’eau du robinet de votre commune est conforme à la réglementation, consultez la 

carte interactive de la qualité de l’eau de l’UFC-Que Choisir.

Que Choisir 37 – Tours

19 mai 2020

Coronavirus : impacts sur l’immobilier

Les nouvelles dispositions législatives

Pour répondre aux problèmes des personnes concernées par des transactions immobilières pendant la crise du coronavirus, le gouvernement a pris de nombreuses mesures. La principale est une ordonnance du 25 mars 2020, parue le 26 mars au Journal Officiel, définissant une période de protection juridique allant jusqu’à la fin du mois qui suit la levée de l’état d’urgence sanitaire, soit le 24 juin prochain (l’état d’urgence est prévu pour s’arrêter a priori le 24 mai). Cette période bloque de nombreuses opérations.

Sont concernées les règles relatives aux délais de rétractation et de réflexion en matière d’immobilier et de crédit.

Quelques exemples de réponses à vos questions posées :

– J’ai signé une promesse d’achat pour un appartement mais je pense que les prix vont baisser dans les semaines qui viennent, jusqu’à quand puis-je me rétracter ?

Une ordonnance datant du 15 avril 2020 a précisé un point important : en cas de signature d’une promesse ou d’un compromis d’achat, le délai de rétractation continue de courir normalement et, ce, malgré la crise sanitaire.

– Je suis mensualisé pour le paiement de mes taxes foncières (résidences principale et secondaire), est-ce que je peux modifier mes versements ?

Si vous réglez vos impôts locaux par prélèvement mensuel (taxe foncière et taxe d’habitation pour les 20 % de Français qui ne sont pas encore exonérées de cette taxe en 2020), vous avez la possibilité de stopper vos prélèvements.

– Bailleur, je loue un appartement meublé en location saisonnière. Je souhaite le mettre à disposition du personnel soignant pour l’aider, comment procéder ?

Dans ce contexte sanitaire, le personnel soignant (infirmiers, médecins…) est fortement mobilisé pour intervenir en renfort des équipes au sein des services hospitaliers, notamment dans certaines régions très touchées par le virus. Pour les aider, vous pouvez toujours leur mettre gracieusement à disposition un logement à proximité de leur lieu de travail.

– Mon locataire a déménagé pendant le confinement mais nous n’avons pas fait l’état des lieux et il me demande de lui rendre son dépôt de garantie avant de m’envoyer les clés, dois-je le faire ?

Ne lui rendez pas son dépôt de garantie car c’est le jour de la restitution des clés qui marque le départ du locataire. Si, à la sortie, vous n’avez pas réalisé un état des lieux, la loi de 1989 vous donne deux mois, toujours à partir du jour où vous avez récupéré les clés, pour rembourser le dépôt de garantie.

– Propriétaire d’appartements que je loue pour améliorer ma retraite, j’anticipe une baisse des prix de l’immobilier et donc de leur valeur, devrais-je quand même payer l’IFI (impôt sur la fortune immobilière) cette année ?

Les biens immobiliers doivent être évalués au 1er janvier de l’année, d’après leur valeur vénale. Une éventuelle baisse des prix de la pierre, à cause de la crise sanitaire, n’aura donc aucun impact sur votre fiscalité cette année. En revanche elle pourrait éventuellement entraîner une baisse du montant de votre IFI l’an prochain.

– J’ai acheté un terrain en janvier et ai déposé un permis de construire pour ma maison le 5 mars, savez-vous si la période de confinement va retarder la réponse ?

En temps normal, si votre mairie ne vous a pas répondu deux mois après votre demande de permis de construire, cela signifie qu’elle l’a implicitement accepté et vous pouvez lancer vos travaux de construction. Mais la crise sanitaire a changé la donne et a créé des mesures d’exception. Le gouvernement a pris une ordonnance (n° 2020-306 du 25 mars 2020) qui suspend tous les délais d’instruction à compter du 12 mars.

Pour en savoir plus, lire tout l’article immobilier et crise sanitaire : nos réponses à vos questions par la Fédération UFC-Que Choisir.

Que Choisir 37 – Tours

15 mai 2020

3ème défi pour devenir un consommateur responsable

Bonjour à toutes et à tous,

Retrouvez le troisième défi pour consommer responsable pendant ce confinement et après !

Défi n°3 : J’utilise des sacs à vrac réutilisables en tissu pour aller faire mes courses.

Vous avez du tissu, ou des vieux vêtements chez vous que vous n’utilisez plus ? Et si c’était le moment de leur donner une seconde vie ?

Suivez notre vidéo et réalisez vos sacs à vrac !

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Comment faire des sacs à vrac :  télécharger la vidéo

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Que Choisir 37 – Tours

11 mai 2020

Grande distribution : client fidèle, client masqué

Une vente de masques de protection qui interroge

Depuis le lundi 4 mai, les grandes surfaces sont autorisées à vendre des masques de protection. Des consommateurs se sont émus de la pratique de certaines enseignes à ce propos. En effet, si les masques ne sont pas en vente libre dans les rayons, des enseignes ont réservé, dans un premier temps et durant quelques jours, la vente de ce matériel aux seuls clients possesseurs de la carte de fidélité du magasin, dans le seul souci « de rationnaliser les ventes et d’éviter la rupture de stock ».
« Pour organiser la distribution en points de vente des masques dans les meilleures conditions possibles, les deux enseignes ont mis en place un dispositif permettant aux clients, porteurs d’une carte de fidélité et ayant autorisé les enseignes à leur écrire, de venir retirer une boîte de 50 masques en magasin. » (communiqué de la direction d’Intermarché et Netto).
Des consommateurs se sont interrogés sur la légalité de cette pratique.

Que dit la loi ?

La vente de ces masques dans la grande distribution, subordonnée à d’autres achats et/ou à la possession d’une carte de fidélité est admise et licite. Il s’agit en fait d’une vente liée ou subordonnée c’est-à-dire « subordonner la vente d’un produit à l’achat d’une quantité imposée ou à l’achat concomitant d’un autre produit ou d’un autre service ainsi que subordonner la prestation d’un service à celle d’un autre service ou à l’achat d’un produit » (article L. 121-11 du code de la consommation).
La réglementation en la matière a été modifiée en 2011 après un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE). Pour qu’il y ait infraction et interdiction, il faudrait que cette vente s’accompagne d’une pratique commerciale déloyale (article L 121-1 du code de la consommation) et/ou d’une pratique commerciale trompeuse et/ou agressive.

Certaines manifestations commerciales style « foire aux vins » réservées aux seuls clients possesseurs d’une carte de fidélité, invités en avant-première relèvent de cette réglementation et nul ne s’en émeut. Il est bien entendu plus délicat d’agir ainsi durant une crise sanitaire grave pendant laquelle tensions, inquiétudes et rumeurs sont exacerbées et certains se posent la question, au-delà de la légalité, de la moralité.

Rappelons que pour l’instant les masques ne peuvent être vendus en libre-service dans les rayons et que la vente est limitée par personne. Si le prix des masques chirurgicaux, à usage unique, a été plafonné à 95 centimes d’euro l’unité, il n’y a pas, en revanche, de plafond pour les masques textiles lavables.

Que Choisir 37 – Tours

9 mai 2020

Coronavirus: tickets restaurant, conditions validité

Tickets restaurant, chèques cadeaux, chèques vacances, une souplesse ponctuelle

Depuis le début du confinement, il n’est plus possible d’utiliser ses tickets restaurant ou ses chèques déjeuner dans les restaurants ou les fast-foods puisqu’ils sont fermés.

Nouvelles conditions de validité des tickets restaurant

  1. Pour que les salariés puissent utiliser les tickets restaurant pendant la crise sanitaire et le confinement liés au coronavirus, le ministère du travail a fait évoluer leur utilisation, de façon ponctuelle, en permettant de les écouler dans les supermarchés ou les commerces de proximité qui demeurent libres de les accepter ou non.
  2. Le plafond journalier a été porté de 19€ à 38€ . Cette modification devrait être entérinée par décret, celle-ci devrait se poursuivre au bénéfice unique des restaurateurs cette fois lorsqu’ils pourront reprendre leur activité.
  3. Ces titres de paiement sont un droit et chaque salarié, y compris en télétravail, ne peut en être privé. Leur attribution peut en revanche être suspendue par l’entreprise durant les périodes de chômage partiel.

Tickets restaurant non utilisés 

Pour rappel, les tickets restaurant, c’est-à-dire les chèques ou leur version dématérialisée sous forme de carte rechargeable, ont une durée de validité limitée qui va jusque fin décembre 2020 pour les titres émis en janvier de cette année. Ponctuellement, cette durée peut se prolonger d’un mois ou deux, soit jusque fin février 2021, mais pas plus. Passé cette échéance, un échange ou un report de millésime des titres non utilisés est en principe possible.

Pour en savoir plus et connaître les conditions d’utilisation des chèques cadeaux, chèques vacances et cartes cinéma, consulter tout l’article de la Fédération UFC-Que Choisir sur leurs nouvelles conditions de validité.

Que Choisir 37 – Tours

6 mai 2020

2eme défi à relever pour ce printemps des consommateurs

Bonjour à toutes et à tous,

Comme chaque lundi, retrouvez nos défis pour consommer plus responsable.

Confinés, nous restons plus longtemps à la maison. Et si c’était le moment de prendre conscience de notre consommation électrique ?

Défi n °2 : J’éteins mes appareils en veille pour économiser sur ma facture d’électricité.

Petit plus : Prenez le réflexe de débrancher le chargeur de votre téléphone portable, de votre ordinateur, de votre tablette, de votre appareil photo ou encore de votre rasoir électrique. Toujours branchés, ils continuent à consommer de l’énergie.

Que Choisir 37 – Tours

4 mai 2020