UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

La Poste n’a pas horreur du vide …

… et envoie un colis qui n’a plus son contenu et sans se sentir responsable.

Pascal a été livré en juin 2017, par Colissimo, d’un colis vide de son contenu. Ce colis, envoyé par sa fille, contenait initialement une paire de lunettes correctrices, un chargeur de téléphone, un agenda.

Pascal a donc demandé la prise en charge de ce préjudice par La Poste qui lui a proposé « royalement » un dédommagement de 6,10 euros alors que le prix des seules lunettes était supérieur à 500 euros.

La proposition de 6,10 euros était inacceptable, montant dérisoire, surtout si l’on sait que le problème résulte d’un vol commis dans un établissement de LaPoste/Colissimo. En effet un document interne à La Poste laissé accidentellement à l’intérieur du paquet mentionnait explicitement une spoliation de ce colis dans les locaux de l’entreprise ! 

Malgré cela, selon la Poste, cette proposition 6,10 euros était « conforme à ses engagements et constituait un ... dédommagement maximal… » ! Quant au service consommateurs, il tenait un discours, dans ses courriers qui laissait Pascal perplexe : La Poste « présentait toutes ses excuses » pour ce qu’elle appelait « un désagrément » et se disait « extrêmement sensible à la qualité et au respect de ses prestations … ». Mais on en restait seulement au stade des bonnes intentions.

Le conseiller de Que Choisir 37 constatait, au terme de trois courriers, que le service réclamations de la Poste ne contestait pas la difficulté de la tâche de ses services et maintenait son argumentaire de défense inaudible : 

  • Un rappel comme quoi le contrat prévoyait une acceptation sans réserve des Conditions générales de vente par le client, même si celles-ci prévoyaient une absence presque totale d’indemnisation des préjudices,
  • De plus, il nous était dit que l’impossibilité pour l’entreprise de retrouver la trace du produit, de le localiser ou de le récupérer, constituait en fait une explication suffisante pour la dispenser de la réparation du préjudice subi.

En résumé pour Pascal, la situation ne relevait d’aucune responsabilité de la Poste et il était prié d’accepter de n’avoir aucun recours ou moyen de défense !

Que Choisir 37 a décidé de saisir le Médiateur de La Poste, pour obtenir un déblocage de la situation auprès de La Poste/Colissimo. Nous avons insisté sur le fait que, lorsqu’un client subit un préjudice qui résulte d’un vol commis au sein même de La Poste, la responsabilité de cette entreprise « qui a une obligation de garde du produit qui lui a été confié » doit se concrétiser par une indemnisation correcte du client.

Ce n’est que 10 mois plus tard que Pascal a pu enfin obtenir gain de cause : une indemnisation de 380  euros lui a été accordée sur proposition du médiateur.

Pour conclure, il est vraiment navrant d’être obligé d’intervenir auprès d’une instance supérieure, le médiateur dans le cas présent, pour faire valoir ses droits face à une situation dont on ne peut se satisfaire.

Que Choisir 37 – Tours

28 mai 2018

Canapé non livré, gérant aux abonnés absents …

… jusqu’au rappel de ses obligations par Que Choisir 37 !

Au mois de novembre 2017, Claudette, de Joué-les-Tours, a commandé un canapé dans un magasin de Chambray. La livraison était prévue pour fin janvier 2018 au plus tard, elle a dû versé un acompte de 1200 euros à la commande.

Au début du mois de janvier, afin d’obtenir des précisions sur la date de livraison, Claudette tente de joindre le magasin mais aucun de ses nombreux appels n’aboutit et lorsque, mécontente, elle se rend sur place elle comprend pourquoi : le magasin est fermé !!
Restant sans aucune nouvelle, Claudette demande par un courrier recommandé l’annulation de sa commande et le remboursement de son acompte.

Cette dernière action restant une fois de plus sans réponse , notre adhérente s’est adressée au siège social de l’enseigne qui lui apprend que le magasin de Chambray est en cours de déménagement. Cette information est (enfin !) suivie d’un appel du gérant du magasin lui promettant un remboursement rapide de son acompte. Mais cette promesse est restée … une promesse, Claudette a demandé notre aide.

Que faire en cas de retard de livraison ?

Nous avons conseillé à Claudette de suivre la procédure prévue par le Code de la Consommation : en cas de retard de livraison, procédure qu’elle n’avait pas respectée en demandant d’office le remboursement.

Selon la loi, la marche à suivre est la suivante  :

  1. envoi d’un courrier recommandé de mise en demeure de livrer dans un délai raisonnable,
  2. si la livraison n’a pas lieu dans ce délai, nouveau courrier recommandé actant l’annulation de la commande et la demande de restitution de toutes les sommes éventuellement versées. L’annulation et le remboursement dans les 30 jours sont de droit, c’est une procédure automatique avec une majoration si le délai « raisonnable » n’est pas respecté.

Mais, nouveau silence du gérant, nous avons dû intervenir directement auprès de ce dernier en lui rappelant ses obligations légales et en mettant en garde le siège social de l’enseigne sur le mauvais effet de telles pratiques sur leur réputation.

Aucune réponse écrite ne nous est alors parvenue, mais quelques jours plus tard le gérant appelait Claudette en lui promettant une nouvelle fois un remboursement, promesse qui cette fois fut tenue, notre adhérente a trouvé un chèque de 1200 € dans sa boite à lettres.

Tout est bien qui finit bien, mais au prix de bien des interventions en face de vendeurs peu scrupuleux envers leurs clients.

Que Choisir 37 – Tours

23 mai 2018

La « question conso » : les plateformes de location de logements entre particuliers

Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :

« Pour mes vacances cet été j’envisage pour la première fois de passer par Airbnb pour payer moins cher. Est-ce une bonne idée ? A quoi dois-je faire attention ? »

Réponse de l’UFC-Que Choisir 37

Ces plateformes sont très en vogue, parmi elles, on trouve Airbnb (450 000 annonces pour la France, ou encore Abritel, Homelidays (200 000 annonces), etc.
En effet, qui ne serait pas attiré par les belles photos et les tarifs alléchants d’une villégiature pour l’été, parfois dans un cadre original, et avec un mode de paiement qui semble sécurisé ?
Si les prix souvent compétitifs incitent les candidats à la location saisonnière à ce tourner vers ces intermédiaires, il existe aussi une réelle attente des consommateurs pour se créer des liens sociaux, être plus proche de l’environnement et sortir d’un standard de vacances. Cela nous rappelle le principe des gîtes ruraux, avec l’aide de ces plateformes, il s’étend aux villes et aux agglomérations.
Quant aux propriétaires, le fait de pouvoir rentabiliser un logement par un complément de revenus reste la principale motivation pour le proposer à la location sur une courte durée.

Alors, ces plateformes, « c’est le pied » ?

Pour Que Choisir, « tout va bien quand tout se passe bien », de nombreux témoignages sont largement positifs. Mais, lorsque cela se passe moins bien, s’il y a une réclamation pour dégradations, une panne d’eau chaude ou de cuisinière, … les choses de gâtent.
Pourquoi ? Une des raisons soulignées par la Fédération UFC-Que Choisir est le flou des conditions générales de location, certaines étant parfois très défavorables aux utilisateurs. Par exemple, en cas de problème, Airbnb peut, « selon sa libre appréciation », reconnaître la ­responsabilité d’un locataire et recouvrir un montant jugé nécessaire !
Selon une étude de Que Choisir, un locataire sur cinq aurait rencontré un problème, cela en payant des « frais de services » mais sans réelle assistance, les plateformes étant aux abonnés absents.
Autre problème pour les candidats à la location, le classement des annonces. Aucun critère de classement n’apparaît clairement, il semblerait que les logements les plus disponibles dans l’année apparaissent en tête, favorisant ainsi de véritables investisseurs et non des loueurs occasionnels. De même, les données personnelles recueillies par ces plateformes influencent -t-elles le classement des annonces ?
Quant aux avis négatifs, on peut s’interroger sur leur publication de façon transparente.

De la création de liens entre particuliers au véritable business

Aujourd’hui, des particuliers deviennent investisseurs, des agences immobilières, des groupes de résidences touristiques utilisent maintenant les plateformes de locations de courte durée, visiblement plus rentables que la location traditionnelle, on est bien loin de la notion de partage !
Les professionnels de l’hôtellerie dénoncent une concurrence déloyale liée à l’absence de normes et de contraintes pour les logements proposés par ces plateformes (sécurité incendie, accès handicapés, …). Il ne faut pas non plus négliger l’effet de ce business sur le logement dans les communes touristiques et sa contribution à la hausse des prix de l’immobilier en raison d’une raréfaction des logements disponibles. A ce sujet, la loi a évolué (et continue d’évoluer), par exemple, en limitant le nombre de jours de location par an, notamment sur Paris où des personnes ou organismes louent des dizaines d’appartements différents pendant une très grande partie de l’année.

Pour le consommateur, avantages des plateformes de location entre particuliers

  • Disposer d’un appartement, comme chez soi, sans obligation d’aller au restaurant, donc avoir plus d’indépendance.
  • Même si les plateformes se rémunèrent largement, bénéficier de tarifs attractifs, moins chers que les hôtels (une concurrence intéressante tendant à limiter certains abus de tarifs hôteliers).
  • Pouvoir choisir de loger avec des habitants et de partager leur quotidien.
  • Disposer d’accueil dans des pays ou régions sans structures, notamment à l’étranger.

Inconvénients : de possibles mauvaises surprises…

  • Principal problème : la différence entre la description du logement et la réalité. Par exemple, les photos ne montrent pas que l’appartement est petit, le descriptif ne précise bien sûr pas que l’environnement est bruyant, que le sommier est plus qu’amorti. Autre mauvaise surprise, la découverte d’une propreté laissant à désirer à l’arrivée dans le logement.
  • Les prix affichés sans les frais au départ, ils peuvent gonfler la note au moment de payer.
  • Pas de services et prestations “à la carte”.
  • Les changements de logement au dernier moment.
  • L’appât du gain, avec des services minimum et une demande de paiement en liquide par le propriétaire, en plus de la plateforme, paiement supplémentaire évidemment à refuser.

Enfin, avant de réserver en ligne une location, contacter le propriétaire pour demander un maximum d’informations, d’autres photos et faire bien préciser les conditions d’annulation et de départ. Des réponses précises et rapides du propriétaire sont toujours rassurantes.

Bonnes vacances, pour en savoir plus : Infographie de la Fédération UFC-Que Choisir

Que Choisir 37 – Tours

 que-choisir-37-laquestion     18 juin 2018     info-tours.fr

Association locale Que Choisir 37 à Tours, permanences à Amboise, Chinon, Loches et Tours-Nord

22 mai 2018

Déménagement : une des exceptions au droit de rétractation, …

… la réservation des services d’un déménageur est définitive.

Jacques, de St Pierre des Corps, avait réservé sur Internet les services d’un déménageur mais, après étude des propositions de prix d’entreprises concurrentes, il a décidé d’annuler cette réservation quelques jours plus tard. 
Problème pour Jacques, l’entreprise a refusé en précisant que le droit de rétractation n’existait pas dans cette activité. Etonné, Jacques nous a demandé confirmation de l’exactitude de cette réponse.

Et la réponse de Que Choisir 37

Oui, c’est vrai, le consommateur ne dispose pas de droit de rétractation dans le cas de prestations de services de transport de biens et donc de déménagement
Cette particularité fait partie des quelques 13 exceptions prévues par le Code de la consommation (article L.221-28) dans lesquelles le consommateur ne dispose pas de ce droit. 

Au vu de ces exceptions, l’entreprise est dans son droit pour demander le versement d’une pénalité, prévue dans le contrat, pour annulation de cette commande.

Pourquoi cette exclusion ?

Parce-que, dans ce type d’activité, le professionnel est bien sûr obligé de tenir un échéancier rigoureux de ses engagements et d’assurer la programmation de son activité. Il ne peut donc raisonnablement faire et défaire son plan de travail. C’est pourquoi, il est indispensable de faire établir plusieurs devis auprès des déménageurs avant de décider de retenir l’un d’entre eux.

L’imprécision du contrat, un possible élément de contestation

Dans le cas particulier de Jacques, on peut considérer que l’information pré-contractuelle ou contractuelle était notoirement insuffisante puisque le devis ne mentionnait pas certaines informations essentielles comme le nom et l’adresse du client, la date d’établissement du devis et sa date limite de validité, ainsi que le volume et la valeur du mobilier à déménager, la distance kilométrique, la définition exacte de la prestation choisie (emballage par l’entreprise ou le client…), les modalités de paiement.

Ce constat, qui pourrait être présenté comme moyen de défense, n’ouvrait pas nécessairement droit à annulation du contrat, mais ce manque d’informations constituait un défaut du respect de la réglementation et pouvait donc donner lieu à une négociation avec le professionnel. 

Que Choisir 37 – Tours

17 mai 2018

Panneaux photovoltaïques défaillants : quels recours ?

Dysfonctionnement, perte de rendement des panneaux, que faire ?

Deux cas représentatifs des problèmes que présentent parfois ces panneaux :

  • Jean, du Loir et Cher, a fait installer des panneaux photovoltaïques en 2010, mais la production de ces panneaux a brutalement baissé au bout de quelques années.
  • François, de Savonnières, a connu le même phénomène pour des panneaux également installés en 2010 : perte de production majeure et donc rentabilité en chute libre.

Les recours possibles 

Les recours existent même si leur mise en place est complexe et peut varier selon le contexte.
. Premier point commun
 entre ces deux dossiers : les panneaux proviennent du même fabricant dont la marque commerciale a été reprise et se trouve désormais exploitée par une nouvelle structure juridique.
. Deuxième point commun
: les mêmes garanties existent sur ces panneaux, garantie de 10 ans sur les produits eux-mêmes et garantie de puissance des modules de 12 ou 25 ans selon les cas.

De l’avis des spécialistes, ces panneaux seraient équipés de diodes inadaptées.

La différence dans le traitement de ces deux dossiers vient du fait que dans un cas l’entreprise installatrice existe toujours, et dans le second cas l’entreprise a été mise en liquidation.

S’agissant de l’entreprise toujours existante, il a été possible de se tourner directement vers elle, et vers son assurance, pour faire jouer la garantie. Charge à l’entreprise de se retourner le cas échéant contre son fournisseur. La situation vécue par Jean a connu un premier dénouement satisfaisant puisque les 20 panneaux ont été changés; reste l’indemnisation de la perte de recettes, qui est en bonne voie de solution.

S’agissant de l’entreprise liquidée, et à défaut de pouvoir identifier l’assurance mise en place lorsque celle ci était en activité, la responsabilité du fabricant doit pouvoir être directement mise en jeu. C’est en effet ce fabricant qui met en avant dans sa documentation commerciale une garantie de 10 ans sur les produits et une garantie de puissance des modules de 12 à 25 ans, selon le degré de perte de puissance. C’est donc dans cette voie que notre association assiste François.

Pour conclure, les recours en cas de problème de fabrication ou de perte de rentabilité peuvent exister lorsque des garanties sont proposées lors de la vente. Leur application reste toutefois complexe, délicate comme le montrent ces deux exemples.

Conseil de Que Choisir 37 : pour tous les travaux de bâtiment exigez les coordonnées des assurances professionnelles des entreprises, c’est une obligation légale.

Que Choisir 37 – Tours

12 mai 2018

La « question conso » : Nutri-score, l’étiquetage nutritionnel

Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :

« Comment fonctionne le Nutri-score ? Est-il obligatoire de l’afficher sur tous les produits au supermarché et est-il une aide fiable pour choisir ses produits ? »

Réponse de l’UFC-Que Choisir 37

Les maladies liées à la mauvaise qualité de notre alimentation constituent plus que jamais un problème majeur de santé publique. Le logo « Nutri-score », élaboré par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), a été choisi comme logo officiel pour pouvoir juger la qualité nutritionnelle d’un aliment.
Ce logo a fait l’objet d’un arrêté publié dans le JO du 3 novembre 2017.

nutri-score

Nutri-score, c’est une note qui va de A à E, sur un fond de couleurs allant du vert au rouge, en un coup d’œil on voit l’intérêt nutritionnel d’un aliment calculé sur 100 g.
Il faut noter que cet étiquetage ne s’applique pas aux produits qui ne comprennent qu’un seul ingrédient ou une seule catégorie d’ingrédients, le logo cible plus particulièrement les produits transformés.

Une longue bataille

L’UFC-Que Choisir a toujours souhaité une information compréhensible par tous les consommateurs sur la qualité des produits de l’industrie alimentaire. L’association a donc milité pour l’étiquetage nutritionnel, pour l’utilisation d’un logo et elle a soutenu Nutri-score qui a finalement été choisi par le gouvernement en 2017, cela après une haute lutte contre des industriels de l’alimentation.
Ce choix de Nutri-score s’explique par un large consensus obtenu chez les scientifiques et par son intérêt qui a pu être vérifié lors d’une expérimentation auprès du public.
De grandes marques et des industriels (Auchan, Casino, Intermarché, Leclerc, Danone, Bonduelle, …) se sont engagés à l’afficher sur leurs produits mais d’autres « poids lourds » de l’alimentation sont même allés jusqu’à inventer de nouveaux logos suffisamment complexes pour brouiller l’information !

L’affichage du logo

Hélas ! Ce logo officiel Nutri-score n’a pas été rendu obligatoire par les pouvoirs publics pour permettre une comparaison plus complète de la qualité nutritionnelle des produits d’une même gamme.  (nb : les consommateurs jugeront les marques qui souhaitent jouer cartes sur table et les autres …).
En magasin, si vous hésitez entre deux produits, ce logo doit vous permettre de repérer immédiatement le plus sain : si le vert ressort, vous saurez que le produit est a priori plus équilibré que celui qui affiche un « D » orange.
A retenir : une notation « E » ne signifie pas qu’il ne faut pas consommer le produit, mais l’achat d’un aliment « E » se fera en toute connaissance de cause et sa consommation sera de préférence en quantité plus limitée.

La fiabilité du logo Nutri-score

Afin de déterminer le score d’un produit, il a été créé un mode de calcul par des équipes internationales de chercheurs sur la base de 100 grammes de produit. Sont pris en compte les éléments nutritifs à favoriser (légumes, fruits, fibres, … ) et ceux à éviter ou limiter (acides gras, sel, sucres…). Le score obtenu est ensuite traduit par une lettre et une couleur sur l’étiquetage. Il est donc difficile de mettre en doute la fiabilité de Nutri-score.
Il faut néanmoins préciser que tous les spécialistes de la nutrition ne sont pas convaincus de l’utilité du Nutri-score, notamment pour faire baisser l’obésité. En revanche, si ce logo ne sera pas suffisant pour limiter les problèmes de poids, il apparaît nécessaire aux consommateurs : 82 % des français avaient jugé incompréhensible l’étiquetage actuel.

Soyez consom’acteurs !

Que Choisir 37 conseille de privilégier les produits avec le logo Nutri-score, les consommateurs ont ainsi la possibilité de mieux préserver leur santé et le pouvoir d’inciter les marques réticentes à adopter ce logo officiel.

Optionnel, Nutri-score s’imposera-t-il (ou sera-t-il imposé) bientôt dans tous les rayonnages ? Rendez-vous est pris.

Que Choisir 37 – Tours

 que-choisir-37-laquestion     11 juin 2018     info-tours.fr

Association locale Que Choisir 37 à Tours, permanences à Amboise, Chinon, Loches et Tours-Nord

12 mai 2018

Citya et ses frais de renouvellement de bail

Une simple et coûteuse information d’échéance de bail

Le litige que notre conseiller logement vient de gagner contre une agence du groupe, ressemble très fortement à un dossier traité et déjà gagné il y a un an, tous les deux concernant la facturation abusive de frais de renouvellement de bail.

Didier, de St Cyr, est propriétaire d’un logement loué et géré par Citya, son bail de location se termine en juin 2018. Six mois avant, en décembre dernier, Citya facture d’office à Didier 99,67 euros de frais de renouvellement de bail sans l’avoir aucunement interrogé sur ses intentions.

Pourtant la réglementation est claire, le bail se renouvelle tacitement, de lui-même pour trois nouvelles années, si ni le locataire ni le bailleur n’y mettent un terme et il se poursuit alors aux mêmes conditions. Ni le locataire, ni le propriétaire, ni l’agence gestionnaire n’ont de démarches à effectuer, il n’y a pas de rédaction d’un nouveau contrat et rien ne justifie alors une rémunération au profit d’un intermédiaire.

C’est seulement si le propriétaire veut négocier avec son locataire un nouveau loyer qu’il y aura bien rédaction d’un nouveau bail et donc possibilité pour l’agence de percevoir une rémunération pour cette prestation. Cette négociation d’un nouveau loyer n’est possible que dans les cas prévus par la loi et doit respecter une procédure très formalisée et strictement encadrée.

Citya n’était donc aucunement autorisé à facturer des frais de renouvellement de bail au simple motif que le bail allait arriver à échéance.
Notre conseiller a demandé le remboursement des 99,67 euros prélevés à Didier et des frais de même montant, s’ils ont été prélevés au locataire.

En réponse à notre demande, Citya a confirmé avoir annulé tous les frais prélevés en expliquant que la loi les obligeait à informer le propriétaire de la prochaine échéance du bail. Certes, mais une simple information facturée 99,67 euros, c’est une facturation abusive.
Didier, à juste raison, n’a pas apprécié cette pratique et il a obtenu, avec l’aide de Que Choisir 37, un remboursement. Avis aux propriétaires, clients de Citya, dont le bail approche de l’écheance …

Que Choisir 37 – Tours

9 mai 2018

Orange : une rubrique « Play-up ou webpass » qui ne passe pas …

…  et une réponse d’Orange qui passe encore moins. 

Christophe a constaté à la lecture des factures d’Orange que celles-ci comportaient une rubrique service « Play up ou Webpass» d’un coût mensuel de 20 euros. Or, il n’a jamais utilisé ce service, et n’a pas non plus ni sollicité ni signé un contrat de ce type.
Christophe n’accordait pas d’attention particulière au détail des factures d’Orange, mais à
 l’occasion d’un projet d’achat de smartphone il a découvert que ce contrat aussi dénommé « autre service auprès d’autres fournisseurs », sans rien avoir signé, lui était facturé depuis août 2016. 

Contacté, Orange n’a pu fournir d’élément probant attestant de cet engagement par Christophe qui a décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie et de s’adresser parallèlement à Que Choisir 37. De plus, il s’est rendu, en mars 2018, dans une boutique Orange et a exigé que soit mis fin à ce « contrat » non sollicité. 

L’incroyable réponse d’Orange

Notre association s’est adressée à Orange en lui demandant de reconnaître la nullité de ce « contrat » et de procéder au remboursement des sommes indûment perçues, c’est à dire 380 euros.
Dans sa réponse, Orange accorde bien un geste commercial de 265 euros mais continue d’affirmer que Christophe aurait passé ce contrat avec un prestataire partenaire d’Orange par l’intermédiaire de sa carte SIM. 
Cette affirmation n’a strictement aucun sens et ne veut rien dire !!!
En effet, si Christophe a passé un contrat à distance, non seulement il a dû valider expressément sa demande par une signature électronique mais, de plus, il doit avoir été destinataire du contrat par courrier ou par voie électronique, ces règles sont prévues dans 
le Code de la consommation.

Notre association a donc relancé Orange pour lui rappeler ces règles et lui demander de produire ou de faire produire par son partenaire commercial les preuves de l’engagement contractuel de Christophe et l’envoi effectif de son soit-disant contrat, à défaut, Orange devra rembourser les sommes indûment prélevées.

Que Choisir 37 – Tours

5 mai 2018

La « question conso » : les placements atypiques (Bitcoin, diamants, …)

Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :

« Faut-il exclure complètement ces nouveaux placements proposés sur Internet et prétendus à haut rendement ? »

Réponse de l’UFC-Que Choisir 37

Pour tous les placements atypiques, par exemple, le Bitcoin, les « terres rares », les diamants ou encore les produits d’épargne annoncés à taux imbattables : attachez vos ceintures !

Les crypto-monnaies

Il existe de nombreuses monnaies cryptées, parmi elles, on peut citer Bitcoin, Ethereum, Ripple, Litecoin, …  
La plus connue, le Bitcoin, est une monnaie spéculative que l’on peut trouver sur Internet depuis 2009. Les inventeurs japonais du Bitcoin ont souhaité créer une devise numérique et virtuelle en dehors du contrôle des banques et des autorités de régulation. Son cours est lié au volume de bitcoins émis et à la demande des internautes venant du monde entier, les cours ne sont donc basés sur aucune réalité économique. Résultat : des cours multipliés près de 40 fois en 2012, et des chutes vertigineuses : de 20 000 euros à mi-décembre 2017 à 8 000 euros début février 2018. Le Bitcoin est donc réservé aux amateurs de sensations fortes.

Aujourd’hui, il est possible de disposer, via Internet, d’un compte et d’une carte de paiement en bitcoins. Des sites les acceptent mais peu de commerçants, le Bitcoin restant surtout un moyen de spéculation.
Il aussi noter que l’utilisation des monnaies cryptées est parfois illégale, les services de police ont pu le constater dans des affaires de contrefaçon et de blanchiment.
Enfin, contrairement aux produits d’épargne traditionnelle (livrets, plans d’épargne, …) qui sont contrôlés par des organismes officiels, les avoirs en crypto-monnaies d’un épargnant ne sont ni protégés ni garantis, Que Choisir 37 ne peut donc qu’alerter les consommateurs sur les risques élevés présentés par les crypto-monnaies.
(nb : ne pas confondre les crypto-monnaies, comme le Bitcoin, avec les monnaies d’échange de collectivités publiques ou encore avec les monnaies solidaires pour développer les économies locales).

Les placements « exotiques »

Les faibles rendements actuels des placements bancaires ont conduit des épargnants à rechercher des supports d’investissement plus performants, comme l’immobilier à l’étranger, et des organismes à trouver une opportunité pour proposer des achats de produits atypiques comme les « terres rares », ces métaux utilisés pour les produits de haute technologie, ou encore l’achat de diamants.
Si l’on ne peut exclure des investissements immobiliers à l’étranger, les autres placements atypiques et/ou présentés avec un taux à haut rendement sont le plus souvent des arnaques. Pour ces placements « bidon », il faut savoir que la réparation d’un préjudice sera quasi-impossible car les placements souscrits hors de France sont en principe soumis au droit étranger. De façon plus générale, en cas d’escroquerie à l’épargne sur une plateforme en ligne, les chances d’obtenir réparation restent minces, donc extrême vigilance ! Quant au Forex (Foreign Exchange Market), cette plateforme d’investissement sur le marché des changes, trop d’escroqueries ont été constatées, à fuir.

Zoom sur les diamants d’investissement : « Méfiez-vous de ce qui brille »

C’est l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui le dit !
Les miroirs aux alouettes existent, les arnaques aux diamants sont en plein essor, on a pu voir sur les réseaux sociaux des publicités pour un Livret Diamant rémunéré à 8 %. Une promesse de gain imbattable, l’épargnant se retrouvant au final avec rien ou presque. Les achats de diamants sont souvent proposés par des intermédiaires situés à l’étranger qui n’ont aucun agrément de l’Autorité des marchés financiers pour exercer leur activité en France. Pour les particuliers floués, il sera très difficile d’obtenir un dédommagement.

A titre d’exemple, nous vous invitons à lire notre article sur les diamants d’investissement, une bien mauvaise aventure vécue par un de nos adhérents. Vous trouverez aussi dans cet article les points de vigilance rappelés par l’AMF avant de vous engager dans ces placements à haut risque.

Que Choisir 37 – Tours

 que-choisir-37-laquestion     04 juin 2018     info-tours.fr

Association locale Que Choisir 37 à Tours, permanences à Amboise, Chinon, Loches et Tours-Nord

4 mai 2018