Train en retard, avion raté, quel remboursement ?
… un voyage prévu de Cormery au Maroc, … mais terminus à Roissy
Suite au retard de son train Saint-Pierre-des-Corps – Roissy, Marcel, de Cormery, a manqué l’avion qui devait l’emmener en vacances au Maroc.
S’agissant d’un billet non modifiable, non remboursable et ne pouvant pas faire jouer d’assurance annulation, Marcel nous demande si il lui reste des chances de récupérer quoique ce soit.
Oui, Marcel va pouvoir récupérer un peu d’argent mais ce ne sera sans doute vraiment peu !
Tout d’abord, rien à espérer du coté de la SNCF car depuis un jugement de la Cour de Cassation de 2011, il est clair que la SNCF ne peut être considérée responsable de dommages qui sont imprévisibles car elle ignore pourquoi le voyageur prend le train et n’a pas l’obligation de connaître sa destination finale. En effet, au sens juridique, cette obligation ne figure pas dans le contrat de transport qui lie le voyageur à la SNCF.
La SNCF n’est donc pas responsable des dommages subis en conséquence du retard du train, Marcel n’a rien à attendre d’un recours auprès de la SNCF, il aura seulement droit à l’indemnisation classique prévue en cas de retard supérieur à 30 minutes.
Que peut obtenir le voyageur auprès de la compagnie aérienne ?
Il reste une seule possibilité, demander à la compagnie aérienne le remboursement des taxes de transport, du moins de certaines taxes, celles que la Compagnie ne paye à l’aéroport qu’en cas d’embarquement effectif du passager. Celle-ci doit rembourser ces taxes dans les 30 jours suivant la demande, mais seulement si le voyageur en fait la demande.
Prévoir de faire cette demande en ligne, sur le site de la compagnie aérienne, car avec un courrier le voyageur risque de se voir retenir des frais qui pourront représenter jusqu’à 20% des taxes remboursables.
Ces remboursements dépassent rarement quelques dizaines d’euros et il n’est pas toujours aisé d’accéder aux procédures de demande sur les sites des compagnies.
« Rien ne sert de courir; il faut partir avant … »
Aujourd’hui, ce pourrait être le conseil de Jean de La Fontaine ! Il devient effectivement nécessaire de se préserver au maximum des déboires connus en cas de retard de train, on ne peut que conseiller le principe de précaution : anticiper son arrivée à l’aéroport, quelque soit le moyen de transport utilisé, pour pouvoir arriver « à point ».