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Restauration : la fin de la viande d’origine incertaine

 

Mais d’où vient donc le steak que j’ai dans mon assiette ?

Cette question, quand vous mangez au restaurant, il y a maintenant 3 ans qu’en principe vous n’avez plus à vous la poser, puisque depuis 2022, la loi oblige les restaurateurs à indiquer sur le menu ou par affichage l’origine de la viande bovine qu’ils proposent à leurs clients. Mais en matière d’information du consommateur, on restait sur sa faim quand on mangeait un pavé d’agneau, une côte de porc ou un poulet – frites.

Eh bien, c’est fini ! Un décret paru au Journal officiel le 13 février de cette année étend, dans la restauration, l’obligation d’information d’origine aux viandes porcines, ovines et à la volaille.

Désormais, les restaurateurs ont donc l’obligation d’indiquer «origine… » si l’animal est né, a été élevé et abattu dans le même pays. Dans le cas contraire, ils devront indiquer séparément « né en… », « élevé en… » et « abattu en… ».

Les consommateurs et les associations qui les défendent étaient évidemment demandeurs d’une plus grande transparence sur l’origine des produits. Mais ils ne sont pas les seuls : c’était aussi une revendication récurrente du monde agricole. Les éleveurs espèrent en effet que cette nouvelle réglementation favorisera chez le consommateur une appétence plus grande pour les produits identifiés comme français.  Ce sera sans doute le cas, et la mention origine France restera, pour le convive, synonyme de qualité et d’exigence, à une condition toutefois : que les différents accords de libre-échange ne tirent pas, à terme, les normes vers le bas.