Chez Ikéa, on clique, on emporte et on paye plus cher !
J’ai failli tester pour vous le service « click and collect » (« cliquez et emportez » en français) d’Ikéa. Et finalement, j’ai renoncé. Explications.
Avec le Covid et les différents confinements, le « click and collect » a connu un gros boom, qui ne s’est pas démenti avec la fin de la crise sanitaire, bien au contraire. A quoi bon s’embêter à faire le tour des magasins quand on peut tranquillement, chez soi, surfer sur différents sites marchands, comparer, puis faire son choix, commander et prendre rendez-vous pour venir retirer l’objet. Alors, pour l’achat d’un canapé, c’est la première idée qui m’est venue. Mon choix s’est arrêté sur un meuble Ikéa. Le site du géant suédois du meuble insiste d’ailleurs sur la simplicité de la démarche :
« C’est vous qui décidez. Passez commande en ligne comme bon vous semble, sélectionnez un magasin IKEA ou l’un de nos 78 points de retrait partenaire dans la liste « Cliquez et emportez ». Choisissez le lieu et l’heure à laquelle retirer vos achats. Nous nous chargeons de préparer votre commande ! Cela vous laissera davantage de temps et d’énergie à consacrer à vos passions. » Ça tombe bien, c’est justement ce qui me manque le plus dans la vie : du temps à consacrer à mes passions. Mais chez Ikéa, mon temps, c’est de l’argent… pour eux : 5€ très exactement à ajouter à la facture pour le fameux « click and collect ».
Moins de service pour plus cher
Intuitivement j’avais imaginé exactement le contraire. Puisque je n’allais pas mobiliser un vendeur (pardon, un conseiller !) pour me renseigner, ni un écran du magasin pour passer commande, que je leur économisais du temps de mise en rayon, et que je n’allais pas user indument leur moquette en foulant le sol du magasin, je pensais que j’aurais peut-être droit à une petite remise, ou au moins au même tarif que le client en magasin. Que nenni !
Un peu choqué par cette pratique, j’ai donc décidé de ne pas cliquer et collecter, et d’aller acheter mon canapé « à l’ancienne », en déambulant dans le magasin. J’ai interpellé un « conseiller », à qui j’ai fait perdre une dizaine de minutes, puis j’ai squatté un écran pour passer commande. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à frotter mes pieds bien lourdement sur la moquette pour l’user, mais j’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit.
Promenade de santé
Mais au final j’ai fait ce qu’évidemment Ikéa attend de moi : j’ai cheminé à travers le magasin, au gré des flèches, des panneaux indicateurs façon station de métro. Ce que certains considèrent comme une vraie promenade festive, et d’autres (dont je fais partie) comme un véritable calvaire, n’a finalement qu’un but : obliger le client potentiel à parcourir tous les rayons ou presque pour lui soumettre des idées d’achats, décoration, bibelots, plantes vertes en plastiques ou autres ! Pour ma part, je n’ai rien acheté du tout, mais combien de clients « craquent » sur un objet dont ils n’auront même pas l’utilité ?
Concluons par deux bonnes nouvelles : la première, c’est que j’ai survécu à cet enfer. La seconde, c’est que j’ai pu (et dû) faire les fameux 10.000 pas quotidiens recommandés par l’OMS. Rien que pour ça, Ikéa aurait pu me faire payer 5 euros !