UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Consommation, Tourisme-Loisirs

PRODUITS DERIVES JO

Les Jeux olympiques seront pour les nombreux touristes présents à Paris l’occasion de rapporter un petit souvenir de la compétition. C’est ce qu’on appelle les produits dérivés.

Du T-shirt au mug en passant par la casquette ou le béret basque, sans oublier, bien sûr, la mascotte officielle, le bonnet phrygien sur patte, il y en aura pour tous les goûts, les mauvaises langues diront surtout pour tous les mauvais goûts. Et pour ces souvenirs impérissables, le Cojo, le comité d’organisation a, dit-il, « fait le choix de privilégier des entreprises françaises aux savoir-faire reconnus ».

 

Est- ce bien le cas ?

Pour la mascotte officielle, on le sait depuis pas loin de 2 ans, la réponse est non. La France n’était pas en capacité de produire ces peluches pour un prix de vente accessible. Elles sont donc majoritairement produites en Chine. Pour les autres objets, notre association UFC-Que Choisir a enquêté en passant au crible les fiches-produits de 360 références proposées par la boutique en ligne de Paris 2024 (lire l’article ici).

Podium

C’est la Chine qui décroche la médaille d’or avec 33 % des objets sortant de ses usines. Ce n’est pas vraiment une surprise, les Chinois étaient les grands favoris de la compétition. Le Bangladesh se hisse sur la deuxième marche du podium avec 21 % des articles. La France, elle, ne récolte qu’une médaille de bronze avec 16 %, distançant de peu la Turquie (11 %), le Maroc et le Pakistan (5 %). 

Réponse du comité d’organisation 

Le Cojo ne conteste pas ces calculs. Mais les organisateurs préfèrent insister sur d’autres chiffres en faisant valoir que « sur les 75 sociétés licenciées de Paris 2024, plus de la moitié (60 %) proposent des produits made in France ». Leur but était plutôt de trouver une sorte d’équilibre entre production nationale et mise à disposition de souvenirs à prix accessibles.

Ce n’est un secret pour personne qu’un ouvrier du textile chinois ou bangladais ne gagne pas le même salaire que son homologue français, et qu’évidemment les coûts s’en ressentent. Mais il y a aussi la capacité de production : les entreprises françaises n’auraient de toute façon pas pu fournir la totalité des goodies proposés à la vente.

C’est pourquoi le cocorico du 26 juillet, jour d’ouverture des Jeux, aura une petite pointe d’accent asiatique !