SINISTRES HABITATION
Quand on doit faire face à un sinistre dans son habitation, on se sent parfois un peu démuni face aux assurances.
Un assuré peut se sentir démuni parce que la situation est évidemment stressante, mais aussi parfois en colère, parce que les assureurs tentent souvent de minimiser les indemnisations. Et il y a des idées fausses qui circulent, même chez les assurés. Petit tour d’horizon…
Délai pour déclarer un sinistre
On entend très régulièrement qu’il faut déclarer un sinistre dans les 5 jours et d’ailleurs c’est marqué sur les contrats. Mais ces mêmes contrats précisent également, comme la loi y oblige, qu’une déclaration tardive peut entrainer une déchéance de garantie, si l’assureur en subit un préjudice. Pour refuser de vous rembourser, l’assureur doit donc avoir subi un dommage du fait de votre retard, et surtout il doit le prouver.
Déclarations non conformes
On parle de déclaration non conforme quand la description du bien assuré ne correspond pas à la réalité : typiquement, vous faites une extension et vous oubliez de mettre à jour la description de la maison auprès de votre assureur. En cas de sinistre, celui-ci prétextera une fausse déclaration pour ne pas vous rembourser. Or, la loi l’autorise seulement à diminuer l’indemnisation, et non à la supprimer. Cela dit, pensez à mettre à jour votre déclaration en cas de changement.
Ramonages de cheminées
La plupart des contrats d’assurance stipulent que vous devez ramoner vos cheminées une ou deux fois par an. Et si vous ne le faites pas, en cas d’incendie, l’assurance refusera de vous indemniser. C’est ce qu’on appelle un défaut d’entretien. Et pourtant, la loi ne l’autorise à refuser le paiement que s’il peut apporter la preuve que c’est bien le défaut d’entretien qui est à l’origine de l’incendie. Mais rappelez-vous quand même que si vous faites ramoner votre cheminée, c’est avant tout pour votre propre sécurité !
Limitation de l’indemnisation à la partie abimée
Suite à un dégât des eaux, vous avez un mur abimé. L’expert risque de limiter l’indemnisation au mur en question. Or, une pièce a en général quatre murs et s’il y en a un de repeint et pas les autres, cela risque de se voir. Or le principe de base est de retrouver une situation identique, sauf qu’on ne peut évidemment pas reproduire une peinture usagée. L’assureur doit donc indemniser la victime pour les quatre murs, en appliquant le taux de vétusté adéquat.
On le voit, se faire indemniser après un sinistre peut parfois prendre l’allure d’un véritable parcours du combattant.