Black Friday : c’est encore reparti pour un tour !
On se prépare encore cette année à une poussée de fièvre acheteuse aux alentours du 24 novembre, jour du Black Friday (vendredi noir). Sachons donc raison garder face aux multiples sollicitations.
L’an dernier à cette même époque, nous vous avions déjà parlé du « Black Friday » qui avait une tendance à l’expansion, puisqu’il se déclinait en black week (semaine noire), voire black month (mois noir). Eh oui, le Black Friday est ce que les médias appellent un marronnier, c’est-à-dire un de ses sujets qui reviennent tous les ans, à la même période et que chaque journaliste se sent obligé de traiter, sans originalité mais parce que il faut en parler.
On ne va pas vous mentir : cette année, rien de nouveau, et même mieux, nous reprenons le même article, les mêmes phrases, le même argumentaire ! Les fameuses promotions ont déjà commencé depuis début novembre. Et n’oublions pas que ce fameux « Black Friday », officiellement fixé pour 2023 au 24 novembre, sera suivi, dans la foulée, du « cybermonday » (cyberlundi), lundi 27 novembre, plus spécialement destiné à doper les achats en ligne.
N’en jetez plus, la cour est pleine, mais le porte-monnaie, lui, se vide ! Parce qu’après la rentrée, et son cortège de promotions saisonnières, le black Friday vient opportunément (pour les commerçants) s’intercaler entre Halloween et Noël. Restera-t-il un petit peu d’argent pour faire les soldes en janvier ?
Alors avant de faire chauffer la carte bleue, rappelons quand même quelques conseils.
Se méfier
Le black Friday ou le cybermonday sont des opérations de promotion commerciale. Et à ce titre, ils doivent obéir à certaines règles. Chaque année, hélas, notre association est alertée sur des prix gonflés avant promotion. De plus, la période est propice à des arnaques en tout genre : hameçonnage, fausses cartes-cadeau, faux sites de vente en ligne, etc.
Nous rappelons que la directive européenne, « Omnibus », transposée en France par l’ordonnance de décembre 2021, oblige les commerçants à afficher le prix de référence à partir duquel ils ont calculé la réduction qu’ils mettent en avant, pour éviter qu’ils annoncent des remises excessives, en gonflant justement le tarif de base du produit. Ce prix de référence ne peut pas être choisi arbitrairement, il doit correspondre au prix le plus bas proposé par l’enseigne à tous les consommateurs au cours des 30 derniers jours avant la promotion… Une pratique destinée à mieux protéger les consommateurs !
Et n’oubliez pas que le droit de rétractation s’applique aussi à cette période.
Comparer
C’est la règle de base pour toute promotion : le consommateur doit comparer les prix. D’abord avec le prix avant promotion, et concernant spécifiquement ce Black Friday où les propositions pullulent, comparer les offres entre elles pour tenter de déterminer la plus intéressante.
Réfléchir
La première chose à faire, c’est de bien distinguer ses besoins de ses envies. Dans le premier cas, si l’achat et nécessaire ou indispensable, on prend les précautions citées plus haut avant de se lancer. Dans le second cas, il faut mieux y réfléchir à deux fois. Combien d’objets achetés lors d’opérations promotionnelles finissent au fond d’un placard sans jamais avoir été utilisés ? Dans une période où on n’arrête pas de dénoncer la surconsommation et où le porte-monnaie n’est pas extensible, il serait bon de penser avant à l’usage réel que l’on aura du produit que l’on se prépare à acheter.
Mais au fait, ce black Friday est-il vraiment intéressant financièrement ? Pour les commerçants, incontestablement oui ; pour le consommateur, le constat est plus nuancé : entre les vraies et les fausses bonnes affaires, le gain réel serait de moins de 5% (étude faite en 2021 sur une centaine de produits). Si on ajoute à cela les achats d’impulsion pour des produits dont on n’avait pas besoin, chacun fera les comptes…
Pour en savoir plus sur les fausses promotions du Black Friday, à lire l’article du site national UFC Que Choisir sur le sujet.