Inventons nos vies bas carbone : du constat aux solutions
A la journée du climat à la Gloriette en 2023, nous avons rencontré plusieurs associations dont les actions nous semblent très intéressantes. Ces associations en ont en commun avec nous de vouloir promouvoir une consommation responsable, raisonnée et durable ou de mener une réflexion sur nos modes de consommation. Aujourd’hui, nous vous présentons Nos vies bas carbone et son projet.
Notre planète va mal, plus personne, ou presque, n’en doute. Face à ce constat, la facilité serait de dire : « Mais qu’est-ce qu’attend mon voisin pour agir ? » Ce n’est pas cette voie-là que veut emprunter l’association Nos vies bas carbone. Car elle sait qu’attendre que les autres agissent est mortifère. Cette association, créée il y a 4 ans et basée à Tours entend porter la bonne parole dans toute la région, et même au-delà.
Avec, à la base, un constat, que résume Benjamin, animateur : « Nous produisons, en moyenne en France, environ 10t de CO2 par personne et par an. L’objectif, si l’on veut atteindre la neutralité carbone, c’est d’arriver, en 2050, à moins de 2t. » Exprimé comme ça, l’effort peut paraitre énorme et la tâche insurmontable. Mais Benjamin l’affirme : « Il est urgent d’agir, c’est réalisable, et même désirable ! »
Des exemples concrets
Mais comment faire, concrètement ?
Pour répondre à cette interrogation, Inventons nos vies bas carbone propose de multiples exemples. A commencer par les deux grands postes d’émission de CO2, l’alimentation et le transport (2,5t chacun).
Pour l’alimentation, si l’on ne mange de la viande qu’une fois par jour (ce qui n’est pas un effort surhumain, il faut en convenir), on arrive déjà à 2,2t au lieu de 2,5. Si l’on adopte un régime végétarien (sans produits laitiers), on tombe à 0,5t, et si on se fait la totale, c’est-à-dire un régime végétalien, avec des aliments locaux, de saison et bio++, on arrive 0,3t par an.
Pareil pour les transports. Si, pour parcourir par an 10000km, on opte pour une petite voiture, on descend déjà 2,1t au lieu de 2,5t. et si on ne fait que 2000km, on arrive à 0,5t. De quoi, selon Benjamin, faire réfléchir les gens et les inciter « à réduite leurs déplacements et à adopter des mobilités douces ». Au passage, il souligne que si la voiture produit globalement plus de CO2 que l’avion, c’est uniquement parce que c’est le moyen de transport le plus utilisé. Parce qu’un aller-retour Paris – New-York en avion, ça représente 1,8t de CO2 par passager.
Mais on peut aussi parler des logements mal isolés (2t), de la surconsommation (notamment de vêtements) ou de l’usage intensif du numérique : les sources d’économies de CO2 possibles sont nombreuses.
Des ateliers et une tiny house
Pour mener la réflexion, l’association propose des ateliers, qui s’articulent en plusieurs temps : « D’abord, le constat, puis on détaille nos émissions au quotidien. Ensuite on met en place des groupes de réflexion sur les différentes problématiques, et on termine par une restitution. » Ces ateliers, qui durent environ 2h, sont destinés au grand public et il en existe une version junior. A Tours, les agents de la ville et les élus ont déjà participé à ces ateliers.
Benjamin, l’animateur, incarne pleinement ce qu’il explique puisqu’il a aussi en projet la construction d’une tiny house pour aller plus loin (géographiquement).
« L’idée, explique Benjamin, c’est d’implanter cette tiny house sur un site pendant 3 ou 4 mois, le temps de former des gens sur place, puis de la déplacer sur un autre lieu. » L’association compte bien sur un effet boule de neige pour servir d’amplificateur au message qu’elle veut porter.
Pour en savoir plus sur l’association Nos vies bas carbone, rendez-vous sur son site : https://www.nosviesbascarbone.org/
Pour en savoir plus sur l’association porteuse du projet de la tiny house Nos idées qui cheminent, rendez-vous sur leur site : https://desideesquicheminent.fr/tinyhouse.html