UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Consommation, Transports

Pièces détachées automobile moins chères

 

Entre 2022 et 2023, le prix des réparations de nos automobiles a augmenté de 11,5% en moyenne (Chiffre 2023 comparateur IdGarages). Cette hausse est essentiellement liée à celle des pièces (freins, embrayage, amortisseurs…). Pourtant, depuis le 1er janvier 2023, il est possible de trouver des pièces détachées automobiles moins chères. Explications.

Grâce à la loi Climat et Résilience, votée en août 2021 et entrée en vigueur le 1er janvier 2023, les garagistes ont maintenant le choix. Ils peuvent remplacer une pièce endommagée d’une voiture sans passer obligatoirement par le constructeur du véhicule.

Déjà, dès 2012, l’Autorité de la Concurrence avait suggéré ce type de mesure. Cet organisme recommandait de supprimer progressivement le monopole détenu par les constructeurs automobiles sur les pièces détachées visibles, pièces qui étaient protégées par le droit de propriété sur les dessins, modèles et droit d’auteur : les ailes, les capots, les pare-chocs, les pare-brise, les rétroviseurs, les feux, c’est-à-dire les pièces extérieures d’un véhicule.

Type de pièces et statut des fabricants

Mais cette ouverture à la concurrence n’est pour l’instant que partielle. Depuis le 1er janvier, tous les équipementiers peuvent fabriquer et commercialiser les pièces de vitrage.

Par contre, seuls les équipementiers ayant fabriqué les pièces d’origine (ce qu’on appelle les équipementiers de 1ère monte) pourront fabriquer les autres pièces détachées (carrosserie, rétroviseurs, pièces d’optique).

A l’issue d’une période de 10 ans, ce sont alors tous les équipementiers qui pourront fabriquer l’ensemble de ces pièces.

Incidence de ces mesures

 

L’Autorité de la Concurrence estimait que cette mesure devrait permettre une baisse des prix de l’ordre de 6 à 15%. On pouvait aussi légitimement espérer une incidence positive sur les tarifs des assurances, qui découlent principalement du coût des réparations faisant suite à un accident.

 

Une réforme qui ne va pas assez loin

Cette ouverture française à la concurrence est beaucoup plus étroite que celle constatée dans une partie des Etats membres de l’Union Européenne. Et cette libéralisation totale du marché des pièces détachées est attendue à la fois par les professionnels du secteur auto comme par les consommateurs.