Elever ses poules
En cette période d’inflation, toutes les économies possibles sont bonnes à prendre, et on peut par exemple être tenté par l’élevage de poules pour produire ses propres œufs.
A l’heure actuelle, le prix des œufs avoisine les 40 – 50 ct l’unité pour des œufs bio. Aussi, d’aucuns peuvent se dire que ça leur reviendrait moins cher d’avoir des poules pour assurer leur propre production. Mais avant de se lancer, il faut bien prendre en compte tous les paramètres pour savoir à quoi on s’engage.
Rentable ?
Il faut bien faire ses calculs. D’abord il y a une mise de fond au départ : le poulailler, l’enclos, les poules elles-mêmes. La note peut grimper assez vite. Après, il y a la nourriture, même si une poule, c’est omnivore et que vous pouvez l’alimenter pour partie avec vos déchets ménagers. En regard, chaque poule vous assure quasiment un œuf par jour, un peu moins au plus fort de l’été et en hiver.
Des contraintes !
Comme tout animal, il faut s’en occuper : la nourrir, bien sûr, mais aussi bien l’entretenir, nettoyer l’enclos, etc. Car un poulailler mal entretenu, c’est la garantie d’odeurs nauséabondes. D’ailleurs, et c’est un point essentiel, certaines communes ou certaines copropriétés interdisent purement et simplement les poules, pour éviter les troubles du voisinage occasionnés par le bruit et l’odeur. Il vaut mieux se renseigner avant, d’autant plus que la déclaration en mairie de la détention d’oiseaux est obligatoire. Et si en plus, vous voulez avoir des poussins, il vous faut un coq, et là, c’est l’incident diplomatique garanti avec les voisins, s’ils sont proches de votre poulailler.
Une poule seule s’ennuie, donc il lui faut au moins une compagne, ce qui augmente mathématiquement l’espace que vous devez leur octroyer. Mais pas question de les laisser en liberté totale. Le Code civil stipule que les poules ne doivent pas sortir de votre propriété, que ce soit pour vagabonder sur la voie publique ou par aller picorer chez le voisin où, c’est bien connu, l’herbe est plus verte.
Et puis, certains ont tendance à l’oublier : il faut nourrir ses poules quotidiennement. Avec un distributeur de grain, on peut tenir grosso modo une semaine. Au-delà, il faut trouver quelqu’un pour leur donner à manger… ou écourter ses vacances.
Dernière remarque : à cause de la pollution atmosphérique, certaines grandes agglomérations déconseillent depuis peu de temps aux gens de consommer les œufs de leurs poules.