Le chauffage par pompe à chaleur
A l’heure de la transition énergétique, notre association UFC-Que Choisir 37 se doit d’intervenir une nouvelle fois auprès des consommateurs pour dénoncer de trop nombreuses déconvenues du fait notamment de professionnels peu scrupuleux.
il convient donc ici de rétablir quelques indispensables données à connaître avant toute signature de contrat.
Ne pas hésiter à être exigeant
A savoir que ce soit pour une réhabilitation ou une construction neuve, il faut obligatoirement obtenir :
1° Un bilan énergétique détaillé avec ses commentaires permettant de proposer et de discuter une ou plusieurs solutions compte tenu en particulier des possibilités d’amélioration d’isolation thermique, de l’opportunité d’un préchauffage de l’eau chaude sanitaire, de la mise en place d’une logique de délestage pour éviter l’augmentation de la puissance souscrite, de l’incorporation d’une VMC « hygroréglable » (simple ou mieux double flux avec échangeur) ou encore des avantages et inconvénients environnementaux du lieu du bâtiment.
2° Une fiche technique de la PAC avec nécessairement son tableau de performances thermodynamiques fonctions de la température extérieure de l’eau ou de l’air et de la température de départ de chauffage.
3° Sur les devis, la présence :
-D’un ballon tampon calculé (au mieux par excès) en fonction du type de chauffage (PCR ou radiateur) et du type de PAC (marche en TOR ou à compresseur à vitesse variable type INVERTER).
-D’un filtre visuel facilement nettoyable placé à l’entrée du condenseur de la PAC.
-D’un désembouage soigneux en réhabilitation, c’est-à-dire un détartrage-désincrustation du circuit de chauffage.
-D’un bilan comparatif du coût d’exploitation correspondant aux solutions proposées.
Si l’un ou plusieurs de tous ces points manquent, exigez-les sinon « passez votre chemin ».
Recommandations générales
D’une manière générale il est vivement recommandé de :
-Ne jamais surdimensionner la puissance de la PAC ou des poêles à bois ou granulés.
-Toujours privilégier un chauffage d’appoint avec du bois ou des granulés plutôt que la présence de résistances électriques additionnelles avec la PAC (grave inconvénient de surcharger le réseau de distribution électrique aux pires moments de l’hiver et sur-pollution environnementale).
-Privilégier la solution « PAC eau/eau » / « plancher chauffant » offrant le meilleur rapport qualité environnementale / coût-confort-esthétique et pouvant réduire la dépense annuelle de chauffage jusqu’à moins de 1 euro /m2 (valeur 2022).
-Veiller à une hygiène soignée lors de l’installation car tout corps étranger qui pourrait venir se coincer dans le condenseur de la PAC ne fera que contribuer imperceptiblement à dégrader sa performance et par conséquence à augmenter le coût du chauffage et ce, définitivement.
-Traiter contre la corrosion et les boues l’eau (adoucie de préférence) du circuit de chauffage.
Etre informé mais aussi prudent
Outre ces précisions qui relèvent du domaine technique, il faut rappeler un certain nombre d’éléments essentiels qui portent notamment sur les points suivant :
– la décision d’installer une pompe à chaleur : cette décision vous appartient-elle ou avez-vous été démarché par téléphone ou à domicile ?
En effet, le professionnel vous doit un certain nombre d’informations précontractuelles prévues par le Code de la Consommation, parmi lesquelles le droit à rétractation.
– la phase contractuelle doit se traduire par la signature d’un bon de commande détaillé.
– les conditions de financement de cette commande, majoritairement un « crédit affecté » qui doit être établi et signé par vos soins, et pour lequel vous bénéficiez également d’un droit à rétractation.
– le bien fondé des travaux et leur démarrage ; veillez à ce que les travaux ne soient pas lancés trop rapidement vous laissant la possibilité de vous rétracter.
– la mise en service : la faire par le constructeur de la PAC ou par un technicien d’une entreprise agréé par le constructeur et ne régler le solde des travaux qu’après vérification que toutes les données techniques nécessaires sont relevées sur le compte rendu de cette mise en service (signée par les deux parties) et sont conformes au cahier des charges.
Enfin, il faut absolument s’assurer de la qualification RGE du professionnel dans le domaine d’intervention du professionnel !
Pour plus de renseignement, site economie.gouv.fr