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Le retour des beaux jours : Le moment de ramener sa fraise

 

Leur grand retour sur les étals des marchés annonce à l’arrivée des beaux jours : les fraises sont un des grands plaisirs de nos tables printanières et estivales. Mais il y a fraise et fraise.

Il faut le savoir : la fraise que nous dégustons aujourd’hui n’a pas grand-chose à voir avec celle que mangeaient nos aïeux. Pour une première raison, toute simple : la fraise des jardins n’est pas une plante indigène en Europe.

 

Avant le XVIe siècle, on ne connaissait guère, chez nous, que les fraises des bois et quelques autres espèces de petite taille. C’est Jacques Cartier qui, le premier, introduisit des plants de fraisiers de Virginie (espèce encore cultivée aujourd’hui) en France. La seconde raison est que les goûts du consommateur évoluent, incitant les agronomes à créer de nouvelles variétés. Ainsi, la gariguette, la variété la plus cultivée en France, n’a vu le jour qu’à la fin des années 70 !

 

La fraise de Plougastel

Si vous demandez à n’importe qui de citer le nom d’une commune productrice de fraises, il est à peu près sûr qu’on vous parlera de Plougastel. Plougastel-Daoulas, dans le Finistère, est en effet historiquement le lieu de prédilection de la culture de la fraise en France depuis qu’au début XVIIe siècle, un officier de marine et botaniste à ses heures rapporta de ses voyages quelques plants de blanches du Chili. Il s’appelait Amédée François Frézier (ça ne s’invente pas !).

Dans les années 30, la fraise de Plougastel représentait un quart de la production française, avant de petit à petit rentrer dans le rang.

En réalité, il y a plusieurs variétés de fraises cultivées autour de Plougastel-Daoulas : la gariguette, bien sûr, mais aussi la ciflorette, la magnum, la charlotte ou la cirafine. Pourtant, la fraise de Plougastel ne bénéficie pas, pour l’heure, d’une IGP (indication géographique de provenance), à la différence, par exemple, de la fraise du Périgord.

De nombreuses variétés

 

Impossible de citer toutes les variétés de fraises : il en existe plus d’un millier dont une bonne moitié sont commercialisées. A celles nommées ci-dessus, on peut ajouter, entre autres, la cigaline ou la mara des bois, pour ne citer que celles que l’on retrouve le plus régulièrement sur les étals. 35 variétés en tout sont inscrites au catalogue français des espèces et variétés.

 

 

Quelle fraise choisir ?

Les différentes variétés de fraises se distinguent par leur couleur, leur forme, leur taille, et, bien sûr, leur goût. La gariguette, pour parler de la plus répandue, présente un rouge bien vif, une forme allongée ; elle est aromatique, sucrée et acidulée.

Mais il y a un autre élément à prendre en compte : la période de production. La gariguette, par exemple, fournit de fin mars à fin mai. Pour la ciflorette ou la magnum, c’est plutôt mai et juin. Ensuite, il y a les variétés « remontantes » (plusieurs floraisons dans l’année), comme la mara des bois. Celles-ci peuvent donner jusqu’en octobre.

 

Après, ce n’est plus la saison des fraises. Si on en achète en plein hiver, elles viennent soit de pays au climat chaud (Mexique, par exemple), soit carrément de l’hémisphère sud.

Alors mieux vaut patienter jusqu’en mars, pour faire vivre des producteurs locaux et éviter d’accroitre encore le dérèglement climatique. Et quand on aura bien attendu, le plaisir n’en sera que plus intense !