Prix du séjour augmenté la veille du départ
C’est la drôle de surprise qu’ont eu Valérie et Medhi de la Membrolle deux jours avant leur départ pour l’Île Maurice…
Valérie et Mehdi avaient réservé ce séjour à l’Ile Maurice par l’intermédiaire d’une agence de voyages. Il s’agissait donc de ce qu’on appelle juridiquement un voyage à forfait combinant vols et hébergement.
Un mail en supplément
Mais deux jours avant le départ, l’agence leur annonce par mail que le vol retour a été annulé et on leur proposait de voyager sur une autre compagnie avec un supplément de 500 euros par personne. L’agence, magnanime, ajoute dans son mail qu’à titre commercial, elle propose de prendre en charge la moitié de ce supplément. Et comme cette agence est vraiment très compréhensive, elle conclut dans son mail qu’ils peuvent aussi choisir d’annuler leur voyage et ce, sans frais !
A deux jours d’un départ pour un voyage déjà reporté en raison de la pandémie et réservé depuis 4 mois, Valérie et Mehdi ont payé le supplément et sont partis. Dès leur retour, ils ont décidé de réclamer le remboursement de ce supplément.
Possibilité d’augmentation d’un voyage à forfait après signature
La loi prévoit bien une possibilité d’augmentation mais de façon très encadrée (article 211-12 du code du Tourisme) :
- Tout d’abord seulement pour certains motifs, à savoir l’augmentation des coûts des transports, taxes ou taux de change ;
- A certaines conditions :la possibilité d’augmentation doit être mentionnée au contrat ce qui est quasi systématique, et surtout la validité de la hausse de prix dépend de la date à laquelle elle est annoncée et de son montant.
Dans le cas qui nous intéresse, l’essentiel est de savoir que « […] une majoration du prix n’est possible que si l’organisateur ou le détaillant la notifie de manière claire et compréhensible au voyageur, […] (en assortissant ladite majoration d’une justification et d’un calcul, sur un support durable) au plus tard vingt jours avant le début du voyage ou du séjour. »
En conclusion
En conclusion, le supplément de prix imposé à Valérie et Medhi deux jours seulement avant leur départ semble totalement illégal.