Petits délits entre amis
Notre association a déjà mis en garde sur les relations très particulières qui peuvent exister entre des commerciaux de différentes entreprises de travaux de rénovation de l’habitat. Et ces relations n’ont vraiment rien de positif ou de sympathique pour les consommateurs.
C’est le cas de Maxime qui a vu débarquer deux commerciaux venus prétendument vérifier la qualité de l’isolation installée… par une autre entreprise et qui, après un contrôle infondé et trompeur, lui ont vendu l’installation d’un système de ventilation !
Notre association constate que le monde est petit chez les commerciaux des entreprises de rénovation de l’habitat. Il est flagrant que des commerciaux travaillant dans différentes entreprises du secteur des travaux de rénovation (comme le traitement hydrofuge de façade et de toiture, le traitement de charpente, l’isolation, la pose de système de ventilation), se succèdent à tour de rôle au domicile de mêmes consommateurs pour leur proposer de nouveaux travaux.
Alors pourquoi une telle situation ?
Tout d’abord parce qu’il existe un turn over important dans ces entreprises et qu’il est facile pour un commercial de quitter une entreprise avec une partie du fichier clientèle.
Il existe aussi une espèce de confraternité entre commerciaux qui consiste à se donner les coordonnées de consommateurs qui ont été identifiés comme des proies faciles, des cibles idéales. On pourrait répertorier cette pratique sous le titre « Petits délits entre amis ».
Répréhensible ?
Ce type de procédé repose sur une parfaite connaissance de la fragilité, de la vulnérabilité de certains consommateurs.
Cela débouche souvent sur des pratiques commerciales condamnables comme l’abus de la faiblesse ou de l’ignorance de consommateurs, âgés, le plus souvent isolés, incapables de mesurer le bien-fondé de travaux et la portée des engagements qu’ils souscrivent.
Ce sont aussi ce qu’on appelle des pratiques commerciales agressives qui consistent à démarcher de manière répétée et insistante les consommateurs et qui s’accompagnent par exemple d’un discours anxiogène sur l’état de leur patrimoine immobilier. Ce qui va altérer ou vicier la liberté de choix du consommateur