J’ai survécu à la fonte des glaces !
Je l’avoue humblement : je n’avais pas comme projet initial de tester pour UFC-Que Choisir la garantie légale de conformité, et c’est à mon corps défendant que j’ai dû en passer par là. C’est mon réfrigérateur, acheté en juillet 2020 dans une grande enseigne de Tours-Sud, qui m’en a fourni l’occasion, et je ne l’en remercie pas.
Il n’y a jamais de bon moment pour une panne de frigo : ni le matin, quand on s’aperçoit que pour beurrer ses tartines, il va falloir plutôt utiliser un pinceau qu’un couteau ; ni le midi, quand l’odeur des légumes commence à vous soulever le cœur ; ni le soir, quand on doit se contenter au dessert de crème non glacée !
Le mien m’a lâché le 15 avril, soit neuf mois après sa mise en service, ce qui est un peu court, convenez-en. Pris par mes occupations, c’est le 17 que j’alerte le vendeur, qui me fait subir un petit questionnaire pour éclaircir les circonstances du drame, et éventuellement, détecter une mauvaise utilisation du produit, qui me priverait évidemment du bénéfice de la GLC (garantie légale de conformité). « Il est dans votre cuisine ? L’air circule bien autour ? » etc. Comme j’ai bien répondu, j’ai droit à un mail, qui me signale que le vendeur transmet le dossier à « un partenaire technique agréé par la marque ». Pendant ce temps-là, mon beurre est mou.
Le 19 (un lundi), ledit partenaire me contacte pour que je lui fournisse quelques détails techniques : circonstances de la panne et références du frigo. On me recontactera pour me fixer un rendez-vous.
Le 22 avril, on me rappelle pour me fixer rendez-vous au… 14 mai. Un mois sans frigo ? « Je sais bien, ma bonne dame, mais je n’ai pas de date à vous proposer avant ! »
Le fromage, sans doute effrayé par ce délai, tente de s’échapper. Le vendeur ayant un mois pour régler le problème, on est dans les temps, certes. En attendant, il faut se débrouiller. On exhume, en attendant, un vieil appareil qui trainait dans le garage, de la taille d’un minibar de chambre d’hôtel : petit mais costaud, il fait du froid, et c’est tout ce qu’on lui demande dans l’immédiat. S’opère alors un tri sévère entre les denrées qui doivent rester au frais et celles qui peuvent supporter la température ambiante. La confiture, les œufs, la moutarde, les cornichons peuvent dire au revoir à leur petit coin de fraicheur. Les légumes, eux, ont droit à une cagette en bois.
Après quatre semaines de désagrément, le 14 mai arrive enfin et un technicien se présente à mon domicile à 11h pétantes. A 11h05, il m’appelle : « Voilà, Madame j’ai terminé ! » En cause, une petite pièce de la taille d’une capsule de bouteille. « Vous savez, vous n’êtes pas la seule. C’est un défaut de fabrication, et ça a affecté plusieurs marques. » Ça me console moyennement…
En conclusion, la garantie de conformité a été respectée mais il n’est pas prévu que le magasin fournisse un appareil de remplacement (il peut le faire dans un geste commercial mais n’y est pas obligé !).
La garantie légale de conformité
La garantie légale de conformité a été instituée par le Code de la consommation pour protéger le client contre tout défaut d’un bien, acheté chez un vendeur professionnel, apparu dans les deux ans suivant la vente (six mois pour un bien d’occasion).
Durant toute la période de cette garantie, le défaut est présumé avoir existé dès la vente et le vendeur est présumé responsable. Ce n’est pas au consommateur de prouver que le vendeur est responsable d’un éventuel défaut sur le bien.
Pour tout renseignement, notre FAQ.