Allez, hop, c’est décidé, j’achète un frigo d’appoint, pour le mettre dans mon cellier ! Mais au bout de moins d’une semaine, catastrophe : les aliments ont tendance à geler dans l’appareil, ce qui n’est pas, bien entendu, l’effet recherché. La température à l’intérieur est manifestement trop basse. Au bout de si peu de temps, ça jette un froid, c’est le moins qu’on puisse dire ! Le vendeur, averti par mes soins, m’envoie un dépanneur qui, d’emblée, m’indique que mon réfrigérateur est placé dans une pièce trop froide, et que c‘est pour ça qu’il ne fonctionne pas correctement.

Pas de GLC…

En gros, je traduis : il s’agit d’une mauvaise utilisation de ma part, et je ne pourrai pas prétendre bénéficier de la GLC (garantie légale de conformité). En effet, la loi précise bien que cette garantie ne s’applique pas si « le défaut constaté ne vient pas du produit mais d’une mauvaise utilisation de celui-ci ». Confirmation quelques jours plus tard, quand je demande un échange ou un remboursement. Le magasin où j’ai acheté le frigo m’oppose un niet poli mais ferme : circulez, y a rien à voir !

Alors, fin de l’histoire ? Pas tout-à-fait, parce que personne ne m’a prévenu des conditions techniques dans lesquelles je devais utiliser mon appareil. N’étant pas frigoriste, je ne pouvais pas deviner qu’en le plaçant dans une pièce non chauffée, il n’allait pas fonctionner correctement. Pour être franc, naïvement, je pensais même le contraire : pour moi, puisque la température de la pièce était basse, ça devait plutôt « aider » mon frigo à remplir son office. J’aurais vraiment eu besoin d’être conseillé, ce qui n’a pas été le cas !

… mais un manque de conseil

Or, le Code de la consommation est clair à ce sujet : un vendeur professionnel doit connaître les préconisations de fonctionnement de tous les appareils qu’il vend et doit faire en sorte que son personnel puisse informer les clients de ces caractéristiques techniques. D’ailleurs, les fabricants déclarent ces caractéristiques techniques de leurs appareils, en l’occurrence la plage de température à laquelle le frigo doit fonctionner correctement, et le revendeur en a forcément connaissance.

De plus, le magasin a un devoir de conseil et doit donc questionner le client sur l’usage qu’il compte faire du produit, pour s’assurer qu’il lui vend bien un appareil adapté. Pour résumer, dans mon cas, le vendeur aurait dû me demander dans quel genre de pièce je comptais le faire fonctionner, m’informer que dans une pièce non chauffée le modèle que j’avais choisi ne convenait pas, voire me proposer un autre modèle.

Dans mon cas, rien de tout ça n’a eu lieu. En conséquence, je vais faire valoir, par envoi recommandé, tous ces manquements du magasin à ses obligations, pour demander un remboursement que, légalement, il ne pourra me refuser.