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environnement

Un bon compost fait maison

Comme pour toute bonne recette, il faut veiller aux ingrédients : dans un composteur, on peut mettre tous les déchets du genre épluchures de fruits et légumes, sachets de thé ou tisane, marc de café, coquilles d’œufs, de noix ou de moules broyées, restes de riz et de pâtes, ou boites à œufs… Liste non-exhaustive. Par contre, on n’y met pas de viande ni de poisson, pas de produits laitiers, ni de litière pour chat. Et bien sûr, pas de plastique, de verre ou de métaux…

Après, il y a deux méthodes de compostage, la mauvaise et la bonne.

La mauvaise consiste à tout balancer dans le composteur, bourre et balle, et d’attendre que la nature fasse son œuvre. Sauf que si on pratique de cette matière, précise Jean-Louis Braséro, chargé de communication déchets et propreté urbaine « les déchets risquent de pourrir et non de se décomposer ». Une nuance importante, notamment du point de vue olfactif.

Il explique la bonne conduite à tenir, en s’appuyant sur l’exemple des composteurs partagés. « Il y a trois bacs. Dans le premier, dit bac d’apport, on dépose ses biodéchets, puis on recouvre de la même quantité de broyats qu’on prend dans le deuxième bac, en couches successives. » De temps à autre on décompacte, pour aérer la matière et faciliter la décomposition. « Au bout de 6 à 8 mois, ce mélange, décomposé, entre en période de maturation, de même durée. Le troisième bac, qui contenait le compost en train de maturer, est alors vidé et son contenu utilisé, après tamisage, pour enrichir les plantes, en pot ou en jardin. Et il devient le bac d’apport, et ainsi de suite. » On peut également mettre, par exemple, des feuilles mortes pour remplacer le broyat.

Dernier conseil du Monsieur déchets de Tours Métropole : « Il faut surveiller l’humidité dans son composteur ; trop sec, il ne se passera rien, et trop mouillé il aura tendance à pourrir. S’il est trop sec, on peut l’arroser ; s’il est trop humide, on rajoute du broyat. »