Halloween: « Des haricots verts ou un sort! »
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Halloween, le retour! Eh oui, pour la 29e année consécutive, des enfants déguisés en sorcières ou en morts-vivants vont venir tirer nos sonnettes pour réclamer des bonbons. C’est en 1997 que cette coutume soi-disant ancestrale a vu le jour chez nous, promue par Disney, Coca, McDo et consorts. Au fil des années, un rituel s’est installé : parents et enfants se pressent dans les grandes surfaces pour acheter déguisements, citrouilles en plastique et autres accessoires, croisant dans les rayons leurs voisins qui, eux, font provision de bonbons.
Ah, parlons-en de ces fameux bonbons ! Bourrés de sucre, fabriqués le plus souvent avec des colorants artificiels et de la gélatine animale, on ne peut pas dire qu’il soient le fer de lance d’une alimentation saine. Alors cette année, nous avons décidé d’agir, à notre modeste échelle : déguisés en Fée de l’alimentation équilibrée et en Princesse au petit pois, nous allons distribuer aux enfants… des légumes!
« – Des bonbons ou un sort!
– Ah non, pas de bonbons, mais une carotte, si tu veux, ou des petits pois, si tu préfères! «
Sur le coup, ça risque de leur faire un choc, aux apprentis sorciers. Ils vont nous maudire, et certains tenteront peut-être de nous jeter un sort. Mais dans 20 ans, quand tous leurs copains auront les dents toutes gâtées par le sucre, ils nous remercieront. Pour la 49e édition d’Halloween, ils sonneront à notre porte et, en souriant de toutes leurs dents blanches, ils nous lanceront:
« Des haricots verts ou un sort! »
On peut rêver!
Ukraine : « T’as pas de beaux œufs, tu sais ! »
Depuis le printemps, le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO) a dénoncé à plusieurs reprises la présence d’œufs ukrainiens dans les rayons de certains magasins de la grande distribution, notamment Carrefour et Leclerc cet été.
Et pourtant, la France est le premier pays producteur en Europe avec 15,4 milliards d’œufs pondus (chiffres CNPO), essentiellement produits dans le Grand Ouest, en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Il faut dire que l’œuf est une protéine bon marché et les Français en consomment en moyenne 224 par an. En 2025, la consommation d’œufs a même augmenté de 5 %.
En tant que pays producteur d’œufs, la France était pratiquement autosuffisante avec les deux tiers de sa production utilisée principalement dans la restauration et l’industrie agro-alimentaire (pâtisseries, mayonnaises, plats ultra-transformés et pâtes aux œufs, bien évidemment). Mais les différents épisodes de grippe aviaire, combinés à l’augmentation de la consommation des Français, ont été l’occasion d’importer des œufs à bas coût.
Pourquoi des œufs ukrainiens ?
En fait, l’Ukraine est depuis longtemps un pays producteur d’œufs, production qu’elle exporte en partie vers l’Europe et qui est principalement utilisée par l’industrie agro-alimentaire.
Après le début de la guerre en Ukraine et l’invasion par l’armée russe, l’Union Européenne avait décidé, en mai 2022, de suspendre les droits de douane et donc de ne plus taxer les importations en provenance d’Ukraine afin de soutenir son économie. Cette suspension des droits de douane s’appliquait sur de nombreux produits agricoles ukrainiens dont les œufs.
En 2024, ces mesures ont été prolongées mais avec un plafonnement pour certains produits, notamment la volaille et les œufs, avec même un rétablissement des droits de douane si les importations dépassaient les moyennes de 2023. Il faut dire que les agriculteurs des autres pays européens, dont les Français, voyaient d’un très mauvais œil cette concurrence à leur production nationale.
Le CNPO a-t-il eu raison de protester ?
Le CNPO a dénoncé donc la présence et le prix extrêmement bas de ces œufs ukrainiens dans les rayons de certains magasins. Il met en avant notamment le fait que ces œufs ne respecteraient pas les normes européennes et qu’ils pourraient contenir des antibiotiques interdits dans l’UE. Depuis début 2025, 5 contrôles auraient été effectués et des résidus d’antibiotiques (métronidazole et nitrofurantoine) auraient été trouvés.
Du côté des grands distributeurs, certains se sont exprimé : l’enseigne Carrefour a publié un communiqué affirmant qu’elle ne commercialisait « aucun œuf d’origine ukrainienne », tandis que Leclerc indiquait qu’ « un magasin a eu une initiative regrettable, […] un cas isolé, qui ne correspond absolument pas à la politique d’achats de l’enseigne ».
Comment reconnaitre un œuf français, ukrainien, belge… ?
Afin d’assurer la traçabilité du produit sorti de son emballage, les professionnels apposent un code complet sur chaque coquille (non, les poules ne pondent pas des œufs déjà tatoués !).
Le premier chiffre indique le mode d’élevage (0= biologique, 1= existence d’un parcours en plein air pour la poule ; 2= au sol, sans parcours extérieur ; 3= en cage).
Les deux lettres suivantes indiquent le pays d’origine (FR pour la France). Ensuite, le code identifie l’élevage d‘origine.
Les deux lettres varient donc selon le pays d’origine : un œuf tatoué UA sera un œuf ukrainien, IE un œuf irlandais, DE, allemand, PT, portugais, BE, belge etc.
Les œufs ukrainiens incriminés dans cette histoire ont un code mode d’élevage 3, c’est-à-dire que les poules pondeuses sont élevées en cage 24 h/24, ce qu’on appelle de l’élevage en batterie. Même si, en 2021, 81 % des Français étaient favorables à la fin de l’élevage des poules pondeuses en cage, force est de constater que la majorité des œufs que nous consommons actuellement en France (rayons magasins, industrie agro-alimentaire, …) proviennent de ces élevages en cage.
En conclusion
Certes, le CNPO défend la production française (et les producteurs) mais il ne faut pas oublier que l’UE a toujours importé des œufs ukrainiens (ou d’autres pays) d’élevage en batterie (code 3), notamment pour l’industrie agro-alimentaire. Ce qui signifie que nous consommons (à notre insu) dans les produits transformés, les pâtisseries…des œufs dont nous ignorons la provenance et le mode de production.

Il y aurait là matière à réfléchir pour faire évoluer la traçabilité des ingrédients d’un produit et pour une meilleure information du consommateur. Si nous avons le choix dans les rayons pour acheter des œufs français d’élevage bio ou en plein air (pas beaucoup plus chers que les autres), nous devrions avoir la même information et le même choix pour tous les autres produits dans lesquels les œufs entrent dans la liste des ingrédients principaux.
Litige avec un avocat, quels sont vos droits ?
Basée sur la confiance, la relation qu’un client entretient avec un avocat peut se compliquer. Certains clients peuvent alors se trouver démunis pour faire valoir leurs droits face à un avocat. L’UFC-Que Choisir fait le point en 6 questions.
1. Mon avocat est injoignable. Peut-il me laisser sans nouvelles ?
2. Je doute que les honoraires facturés par mon avocat correspondent au travail effectué. Sont-ils contestables ?
3. Mon avocat m’adresse une relance pour une facture alors que mon affaire est terminée depuis plus de 2 ans. Dois-je la lui régler ?
4. Mon avocat refuse d’inclure dans ses conclusions les arguments que je souhaite faire valoir lors du procès. Puis-je l’y obliger ?
5. J’ai l’impression que mon avocat ne défend pas mes intérêts. Puis-je en changer ?
6. J’ai perdu en justice car mon avocat a commis une erreur de procédure. Puis-je lui demander une indemnisation ?
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Halloween et Legami : quand l’horreur fait vendre
Profitant de la nuit d’Halloween, certains vont tenter d’aspirer le contenu de votre portemonnaie. De grandes marques ont bien compris le parti qu’elles peuvent tirer de la situation.
Coucourge, nous revoilà ! Eh oui, c’est le retour d’Halloween, cette fête plus ou moins ancestrale, revue à la sauce marketing pour permettre à la grande distribution d’écouler déguisements, gadgets, bougies, citrouilles qui ne connaitront jamais la soupe et bonbons qui, à terme, pourriront les dents de nos enfants. Rendez-vous, comme tous les ans, le 31 octobre. Cette perspective en amuse certains, tandis que d’autres ont vraiment hâte d’être au 1er novembre : au moins, tous les saints, dont c’est la fête ce jour-là, ne viendront pas se pendre à votre sonnette pour vous réclamer des bonbons ou vous menacer de je ne sais quelles représailles.
Jamais en mal de nouveauté
Chaque année apporte son petit lot de nouveautés : fêter Halloween en réutilisant les objets de l’année précédente, ce n’est pas bon pour les affaires ! 2025 verra donc la grande rencontre entre Halloween et Legami.
Petite explication pour tous ceux qui n’ont pas d’enfants ou de petits-enfants en âge scolaire : Legami, ce sont plusieurs gammes d’objets du quotidien revisités et relookés pour créer des « univers » », ou des « mondes », que l’acheteur se constitue, en les achetant, bien sûr. Alberto Fassi, le créateur du concept, explique : « Notre but est de vous faire ressentir des émotions et des sentiments positifs par l’intermédiaire des objets de la vie quotidienne. » D‘aucuns ne manqueront sans doute pas de persifler en faisant remarquer que ceux à qui Legami inspirera le plus de sentiments positifs sont sans doute les actionnaires de l’entreprise, mais il n’en demeure pas moins que les enfants en raffolent, par exemple, pour les objets scolaires, gommes, crayons, stylos, trousses, etc.
Un mélange détonnant
Alors quand Legami décide de sortir une collection spéciale Halloween, on se doute bien que ça va cartonner. Le mélange des deux promet d’être détonnant, surtout pour le portemonnaie, évidemment, avec des dépenses qui vont exploser ! Pour en rester aux fournitures scolaires, il faudra par exemple compter, pour des objets Legami « spécial Halloween », environ 3€ pour un crayon à papier parfumé à la vanille (je pensais que les crayons c’était pour écrire, pas pour manger), 8€ pour un lot de 3 stylos, et 12€ pour une trousse.
Mais il ne saurait être question pour autant de frustrer nos bambins en leur interdisant de « faire comme les autres », alors j’ai décidé de créer ma propre ligne de stylos « Spéciale Halloween », économique et écologique. Edition (très) limitée, compostable, propre à vous faire ressentir, j’espère, « des émotions et des sentiments positifs », le tout pour moins de 0,50€. Fini l’angoisse de la fin du monde, mais à ce prix-là, mes actionnaires risquent de connaitre celle de la fin du mois. Tant pis pour eux. Mais tout le monde sera d’accord avec moi sur un point: mon stylo relooké est franchement horrible. N’est-ce pas là l’essentiel pour Halloween?
Matériaux de bricolage : la reprise des surplus
S’il y a bien un problème que tous les bricoleurs connaissent, c’est celui de l’évaluation de la quantité de matériaux nécessaire.
Si je refais ma tapisserie, combien va-t-il me falloir de rouleaux ? Si je repeins mon plafond, combien de litres de peinture ? Et pour la faïence de la salle de bains, combien de carreaux ? Si je n’en achète pas assez au départ, il faudra retourner au magasin, avec le risque de m’entendre dire : « Désolé, c’est une référence qu’on ne fait plus ! » Donc pour éviter de me retrouver avec seulement 3 murs tapissés sur 4, ou avec un plafond à moitié repeint, je prévois large, voire très large si je ne suis pas bien sûr de mes calculs. Mais dans ce cas, que faire de ce qui reste ?
Je peux l’entasser dans un garage ou une cave au cas où, mais il risque d’y croupir pendant des années. Je peux aussi le reporter au magasin pour qu’il le reprenne. La plupart des enseignes le font, mais attention, ce n’est pas automatique. Quand on achète dans un magasin physique, la vente est considérée comme définitive, et aucune disposition légale n’oblige à la reprise. Quand il y a offre de reprise de la part du vendeur, c’est tout simplement un geste commercial de sa part. Tout cela ne concerne pas, bien entendu, les produits défectueux qui, eux, sont couverts par la GLC (garantie légale de conformité).
Pas de modalités imposées
Si reprise il y a, le vendeur est libre de fixer les modalités comme il l’entend : en numéraire, sous forme d’avoir, etc., mais aussi la limite de l’offre dans le temps. Seule obligation : le client doit avoir été informé des conditions de reprise, « de façon claire et compréhensible », précise le Code de la consommation.
Quand la reprise se fait en numéraire, pas de problème, on rapporte le surplus encore dans son emballage, et le commerçant effectue le remboursement. Quand il s’agit d’un avoir, se pose la question de la durée de validité de celui-ci. Souvent elle est précisée, mais si elle ne l’est pas, difficile de savoir pendant combien de temps on va pouvoir l’utiliser. Certains juristes considèrent que l’avoir vaut reconnaissance de dette envers le client et a donc une durée de validité de 5 ans à partir de l’émission. Mais dans le doute, le plus sûr est d’utiliser cet avoir dans un délai raisonnable.
Le mieux serait évidemment de prendre ses mesures de façon si juste qu’il ne serait pas utile de retourner au magasin, mais ne rêvons pas, les reprises ont encore de beaux jours devant elles.
Les sacs de tri, c’est pour trier ses déchets, un point c’est tout !
C’est une remarque que se font bien souvent les habitants de Tours Métropole Val de Loire : les sacs jaunes que la collectivité propose gratuitement aux usagers pour trier leurs déchets destinés à la poubelle jaune (celle du recyclage) ne sont guère solides, et ils ont une fâcheuse tendance à craquer aux « coutures » (ce ne sont en réalité pas des coutures au sens propre du terme mais des assemblages par collage).
Et d’aucuns de persifler en suggérant que la métropole a peut-être été un peu chiche au moment de passer commande et que, forcément, la qualité des produits s’en ressentirait. Pour l’exprimer plus trivialement : Tours Métropole n’a pas voulu y mettre le prix et s’est fait refiler des sacs au rabais. Une affirmation qui fait sourire les employés du service de collecte et de gestion des déchets, parce qu’elle est complètement erronée.
En fait, si les fameux sacs jaunes, officiellement baptisés « trisacs », ne sont pas plus solides, c’est… exprès ! Eh bien oui, réfléchissez un peu : si lesdits sacs étaient aussi solides que les cabas plastique qu’on utilise pour transporter ses courses au supermarché, les gens s’en serviraient… pour faire leurs courses, et pas pour trier leurs déchets. Ce qui n’est pas le but recherché, évidemment. Donc, la solution mise en œuvre consiste à distribuer des sacs de tri pas trop solides pour éviter que les habitants de la métropole ne s’en servent pour un autre usage que celui auquel ils sont destinés.
Les trisacs sont gratuits et on peut les obtenir (pas pour faire ses courses, donc) en en faisant la demande après de la direction déchets & propreté à accueil-collecte@tours-metropole.fr
Un bon compost fait maison
Comme pour toute bonne recette, il faut veiller aux ingrédients : dans un composteur, on peut mettre tous les déchets du genre épluchures de fruits et légumes, sachets de thé ou tisane, marc de café, coquilles d’œufs, de noix ou de moules broyées, restes de riz et de pâtes, ou boites à œufs… Liste non-exhaustive. Par contre, on n’y met pas de viande ni de poisson, pas de produits laitiers, ni de litière pour chat. Et bien sûr, pas de plastique, de verre ou de métaux…
Après, il y a deux méthodes de compostage, la mauvaise et la bonne.
La mauvaise consiste à tout balancer dans le composteur, bourre et balle, et d’attendre que la nature fasse son œuvre. Sauf que si on pratique de cette matière, précise Jean-Louis Braséro, chargé de communication déchets et propreté urbaine « les déchets risquent de pourrir et non de se décomposer ». Une nuance importante, notamment du point de vue olfactif.
Il explique la bonne conduite à tenir, en s’appuyant sur l’exemple des composteurs partagés. « Il y a trois bacs. Dans le premier, dit bac d’apport, on dépose ses biodéchets, puis on recouvre de la même quantité de broyats qu’on prend dans le deuxième bac, en couches successives. » De temps à autre on décompacte, pour aérer la matière et faciliter la décomposition. « Au bout de 6 à 8 mois, ce mélange, décomposé, entre en période de maturation, de même durée. Le troisième bac, qui contenait le compost en train de maturer, est alors vidé et son contenu utilisé, après tamisage, pour enrichir les plantes, en pot ou en jardin. Et il devient le bac d’apport, et ainsi de suite. » On peut également mettre, par exemple, des feuilles mortes pour remplacer le broyat.
Dernier conseil du Monsieur déchets de Tours Métropole : « Il faut surveiller l’humidité dans son composteur ; trop sec, il ne se passera rien, et trop mouillé il aura tendance à pourrir. S’il est trop sec, on peut l’arroser ; s’il est trop humide, on rajoute du broyat. »
PestiRiv : quand les pesticides s’invitent chez les riverains des vignes
On savait que les vignes donnaient du bon vin… mais elles laissent aussi passer un autre type de cuvée : les pesticides. Pour la première fois, une grande étude nationale, baptisée PestiRiv, a cherché à savoir si vivre près d’une vigne, c’est aussi respirer un peu plus de chimie au quotidien.
De 2021 à 2022, l’étude, livrée le 17 septembre 2025, a suivi près de 2 700 participants dans six régions viticoles (sans hélas la Touraine), en comparant les habitants proches des vignes (moins de 500 m) avec ceux vivant à plus d’un kilomètre de toute culture.
Comment ça marche ?
Les chercheurs n’ont rien laissé au hasard : Analyses d’urines et de cheveux, Prélèvements de poussières et d’air intérieur, Mesures de l’air extérieur et même de légumes des potagers familiaux. Ajoutez des questionnaires sur le mode de vie et vous obtenez un cocktail complet pour savoir si l’on est “arrosé” sans le vouloir.
Les résultats : pas besoin d’un sommelier pour les lire
Le verdict est net : vivre près des vignes expose davantage aux pesticides, surtout pendant les périodes de traitement. L’empreinte se retrouve partout — air, poussières, urines, cheveux — et touche enfants comme adultes.
Les substances sont parfois typiquement viticoles (folpel, métirame), parfois plus générales (glyphosate, cuivre, pyréthrinoïdes). Elles ne s’arrêtent pas aux limites du champ : entre dérive lors des pulvérisations et réenvol des produits, elles voyagent et se déposent un peu partout. Même dans nos nuages !
À noter : l’étude a eu lieu en 2022, année sèche. En cas de printemps pluvieux, les traitements auraient sans doute été encore plus nombreux… et les résultats plus marqués.
Et maintenant, on fait quoi ?
Pour Santé publique France et l’Anses, le message est clair : réduire l’usage des pesticides au strict nécessaire. Plus on traite, plus l’exposition des riverains grimpe, surtout quand les maisons jouxtent les parcelles.
Quelques pistes :
- renforcer la stratégie Ecophyto 2030 (objectif : -50 % de pesticides et risques associés);
- mieux informer les habitants avant les traitements (à condition que l’info arrive à temps…);
- et surtout agir à la source. Car on ne va pas demander aux riverains de sortir en scaphandre pour arroser leurs tomates.
Viticulture bio : un moindre recours, mais pas une immunité

Nombreux sont les viticulteurs attentifs aux riverains, en préservant de larges bandes neutres, tel le viticulteur bio Thimothée Delalle.
Le passage à l’agriculture biologique réduit nettement l’usage de pesticides de synthèse et les résidus dans le raisin et le vin. Cela diminue certaines sources d’exposition pour les riverains (air, poussières, aliments). En Touraine, près de 80% des domaines (70% des surfaces) se sont engagés dans une certification en agriculture biologique.
Thimothée Delalle, viticulteur à Fondettes et Luynes, a entamé une démarche bio dès son installation en 2018, il ne cache pas sa vive inquiétude face aux nouvelles réglementations à venir: « En bio, il y a un gros débat car on veut nous retirer la moitié de la dose de cuivre autorisée ainsi que les produits de synthèse. Certaines années humides, ça pourrait représenter 70% de récolte en moins en Touraine. Il y a un moment où l’on ne pourra plus en vivre ! On ne traite jamais par plaisir et on fait toujours attention aux zones limitrophes avec les riverains. »
Si les études montrent bien une surexposition des riverains près des vignes, elles manquent encore de comparaisons directes “bio versus conventionnel”. Conclusion : le bio aide, mais il doit être couplé à des mesures locales (distances, haies, réglages des appareils) pour mieux protéger les habitants.
Une base précieuse pour l’avenir
PestiRiv met désormais à disposition une base de données unique pour comprendre les mécanismes d’exposition et, demain peut-être, relier ces expositions à des effets sanitaires concrets. Les résultats rejoindront le programme Green Data for Health, accessible aux chercheurs. Les agences appellent aussi à un meilleur accès aux données réelles d’utilisation des produits : car pour comprendre, encore faut-il savoir ce qui est pulvérisé.
En résumé
Vivre près d’une vigne, ce n’est pas seulement profiter du paysage : c’est aussi partager un peu des pesticides qui y sont épandus. Une raison de plus pour accélérer la réduction des produits chimiques, au bénéfice des vignerons, des riverains… et de nos verres de vin, qui n’ont pas besoin d’un arrière-goût de chimie, mais avec une évidence : il faudra les payer plus cher !
Les arnaques aux bois de chauffage : quelques conseils à prendre en compte lors de la commande
Avec les différentes hausses des prix de l’énergie, de nombreux consommateurs ont opté pour le chauffage au bois, toujours moins cher que les autres moyens de chauffage. Et la période est particulièrement propice à l’activité d’escrocs sur Internet.
Notre association a été alertée à plusieurs reprises à ce sujet. Le scénario est en gros toujours le même. Le client commande sur un site pour plusieurs centaines, voire pour plus de 1 000 € de bois ou de granulés, avec souvent la promesse d’une livraison rapide et de prix attractifs. Son compte en banque est débité, mais le pauvre client n’est jamais livré.
Quand celui-ci, inquiet au bout d’un mois de n’avoir toujours rien reçu, essaie de joindre quelqu’un pour se faire rembourser (c’est son droit au bout de 30 jours) le site sur lequel s’est faite la commande est injoignable ou a carrément disparu, avec l’argent. De plus, les clients sont confrontés au refus d’indemnisation de leur banquier, qui argue généralement, pour ne pas restituer les sommes, que le paiement a été autorisé par son client (paiement en ligne ou virement), malgré les plaintes déposées au commissariat.
Au moment de la commande, certains détails doivent attirer la méfiance de l’acheteur potentiel :
– il faut se méfier, comme toujours, des trop bonnes affaires, avec des prix imbattables, des promotions alléchantes, une livraison gratuite et des délais de livraison express ;
– il peut être bon de vérifier les avis en ligne : les sites frauduleux sont très vite repérés, notamment par ceux qui se sont fait avoir avant vous ;
– il vaut mieux ne pas effectuer de paiement avant livraison auprès d’un fournisseur dont vous n’avez pas vérifié le sérieux.
Un autre type de conflit et de sentiment d’arnaque découle de la commande du bois en stères. Les consommateurs ayant commandé du bois en stères se plaignent ensuite, au moment du rangement, de n’avoir pas reçu le volume commandé. Il faut savoir pourtant que l’emploi du stère comme unité de mesure est proscrit depuis plus de quarante ans ! C’est une interdiction, prévue par le décret n° 75-1200 du 4 décembre 1975, applicable au 1er janvier 1978, et renouvelée en 2003, qui oblige normalement les professionnels à utiliser l’unité du système international, le m3.
S’il a été banni, c’est parce que le stère égale un mètre cube de bois empilé avec soin, préparé avec des bûches d’un mètre de longueur. Or, les rondins vendus de nos jours sont souvent plus courts et peuvent être mieux rangés. Le volume de bois diminue donc : le stère correspond à environ 0,8 m3 avec des bûches de 50 cm ou à 0,7 m3 avec des bûches de 33 cm ou à 0,6m3 avec des bûches de 25 cm, etc. Ceux qui ont en tête qu’un stère équivaut à un mètre cube risquent donc d’être déçus et surtout d’avoir l’impression de s’être fait « arnaquer ».
Au moment de la commande, préférez les vendeurs qui affichent le volume en mètres cubes empilés ou en mètres cubes apparents bois (m3a ou mab). Il s’agit de l’unité de mesure officielle du secteur, qui prend en compte l’espace vide laissé entre les bûches. Nous vous conseillons aussi d’éviter de commander du bois au poids, le bois humide pesant beaucoup plus lourd que le bois sec.
Nous terminerons en donnant trois derniers conseils.
Premier conseil : L’approche de l’hiver n’est pas la meilleure période pour profiter de prix bas et de délais de livraison courts. Il est préférable de renouveler son stock de bûches au printemps.
Deuxième conseil concernant le bois : Un bois de chauffage de qualité doit être sec. Son taux d’humidité ne doit jamais excéder 20 %. En effet, les émissions de polluants explosent au-delà de 25 % d’humidité et le rendement chute. Les bois de chauffage livrés affichent généralement entre 15 et 40 % d’humidité, avec une moyenne à 30 %. Le stocker à l’abri avant emploi est donc impératif.
Les bois les plus adaptés sont les feuillus durs comme le chêne, le charme, le hêtre, l’orme, le robinier ou le frêne, les bois tendres comme le peuplier, le saule ou le bouleau se consumant trop rapidement. Les résineux présentent l’avantage d’un haut pouvoir calorifique, mais brûlent aussi trop vite. Les bois de récupération vernis ou traités doivent être écartés car leur combustion dégage des gaz toxiques.
Pour finir, notre dernier conseil qui est en fait un rappel : pour l’entretien et le bon fonctionnement de leur cheminée mais surtout pour leur sécurité, nos lecteurs ne doivent pas oublier de faire ramoner leur cheminée. En effet, le ramonage d’une cheminée est obligatoire au moins une fois par an pour prévenir les risques d’incendies ainsi que les risques d’intoxication.
Lire aussi sur notre site national : https://www.quechoisir.org/actualite-chauffage-au-bois-de-faux-sites-sevissent-en-ce-debut-d-automne-n171768/