UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Logement

On n’achète pas un appartement comme on achète un kilo carottes

Pour s’épargner autant que possible désagréments et mauvaises surprises, il y a un certain nombre de précautions à prendre et de renseignements à demander.

Environnement

Votre futur appartement est-il bien exposé à la lumière ? Pour le savoir, il faut le visiter à plusieurs reprises et à des heures différentes. Le quartier est-il bien desservi en transports en commun, en commerces, en établissements scolaires ? Des réponses à toutes ces questions dépend grandement votre qualité de vie à venir. Et s’il y a à proximité un bar ouvert tard le soir, voire même une discothèque, on comprend bien que la tranquillité des lieux sera aléatoire. A l’inverse, si le bien est tout proche d’un jardin public, ce sera un plus. N’hésitez pas à interroger, pourquoi pas, les voisins. Et n’oubliez pas une règle de base : plus l’appartement est situé en hauteur, plus il sera a priori calme.

Logement proprement dit

Si le chauffage est individuel, vérifiez l’état de la chaudière, de la plomberie, de l’installation électrique, qui doit être aux normes.
Demandez les factures de possibles travaux effectués et mesurez bien ceux qui resteront à réaliser en faisant éventuellement appel à un professionnel pour les estimer. Tous ces éléments, s’il faut les changer, alourdissent considérablement le prix de votre achat. Demandez aussi à connaître le montant de la taxe foncière.

 

Et n’oubliez pas de visiter caves et parties communes, abords et parkings : tout cela est important avant de vous engager.

De plus, la loi impose au vendeur de réaliser un certain nombre de diagnostics (amiante, plomb, termites, performance énergétique…) : ce n’est pas juste pour faire beau dans l’acte de vente, mais avant tout pour informer et protéger l’acquéreur. Donc, avant d’acheter, étudiez-les, ça peut vous éviter un certain nombre de surprises, car les surprises, en la matière, sont rarement bonnes.

Copropriété

Qui dit appartement dit copropriété, avec ses obligations et ses règles. Avant de signer,  consultez le règlement de copropriété, avec les règles de l’immeuble, mais aussi (surtout ?) les répartitions de charges.
Vous avez accès aussi à un certain  nombre d’autres documents : les procès-verbaux des trois dernières assemblées générales, les appels de fonds, la fiche synthétique établie par le syndic et regroupant données financières et techniques, le carnet d’entretien regroupant les gros travaux ( toiture, ascenseur, chaudière, par exemple).

 

A savoir

Les travaux votés avant la signature d’un compromis ou d’une promesse sont à la charge du vendeur, ceux votés après (même avant l’acte définitif) sont à la charge de l’acquéreur si le vendeur lui donne pouvoir d’assister à l’assemblée générale à sa place.

Après l’achat, si l’acquéreur veut entreprendre des travaux, il peut avoir besoin de l’accord du syndic, voire d’une décision prise en assemblée générale, notamment s’il casse des cloisons ou modifie la superficie du logement. Si des travaux prévus modifient l’aspect extérieur de l’appartement (volets, façade, …), avant de donner son accord et faire voter en AG ces travaux, le syndic devra consulter le règlement d’urbanisme pour s’assurer qu’ils puissent être autorisés. De plus, lorsqu’un logement est situé sur un espace protégé, ces mêmes travaux sont soumis à l’avis de l’architecte des Bâtiments de France.