Nombre de consommateurs, dans les rayons de leur supermarché, restent perplexes devant l’offre pléthorique de produits de même catégorie. Et parfois ils se laissent séduire par le logo « Elu produit de l’année ».

Le mieux est évidemment de comparer les prix et la composition du produit. Mais souvent, faute de temps, d’informations ou à cause du manque de lisibilité de certains emballages, nous faisons cela au feeling. Et c’est là que le petit logo à fond rouge « Elu produit de l’année » peut faire pencher la balance en faveur du produit qui l’arbore.

C’est quoi, un « produit de l’année » ?

Produit de l’année est une marque commerciale fondée en 1987, et c’est donc cette société qui décerne le précieux logo. Le palmarès est un véritable inventaire à la Prévert qui va du fauteuil médicalisé à la serviette périodique, en passant par les crayons de couleur ou les raviolis.

Les critères de choix

Trois critères sont mis en avant : l’innovation, l’attractivité et la satisfaction de l’usager. Le concours se déroule en plusieurs étapes : celui qui met le produit sur le marché l’inscrit au concours, puis un comité d’experts valide ou non, sur la base du règlement, la candidature du produit. Si le produit est validé, il est ensuite soumis à un panel de consommateurs, sous forme de questionnaire face à des produits du même type. Enfin, il est testé, « en situation réelle » par 120 familles.

Et pour le consommateur ?

Le logo « élu produit de l’année » peut fournir des indications pour le consommateur, puisque pendant le concours, le produit est comparé à d’autres de même catégorie. Mais il faut bien avoir en tête que le produit de l’année n’est pas forcément le meilleur, puisqu’un produit qui n’a pas été inscrit, fût-il le meilleur, ne pourra pas être distingué.

Ensuite, les critères à mettre en avant pour obtenir ce logo sont plutôt de l’ordre du marketing et de l’innovation, ce qui n’est pas forcément la préoccupation première du consommateur.

Enfin, le logo « élu produit de l’année » vient en concurrence, sur les emballages, avec les labels officiels (AOP, fabriqué en France, etc.), ce qui a une fâcheuse tendance à brouiller le message pour l’acheteur potentiel. Il faut donc, « produit de l’année » ou pas, rester vigilant sur la qualité des produits que l’on achète.