A l’origine, en France, il n’y en avait qu’un, celui de Strasbourg, né en 1570. Et puis les marchés de Noël se sont petit à petit étendus à tout l’Alsace, puis au reste du pays, et maintenant, il y en a à peu près partout : difficile de les recenser, même pour le seul département d’Indre-et-Loire. On en trouve de tous formats : sur une journée, sur un week-end, ou sur un mois entier, comme à Tours *. Ils sont organisés par les communes et les collectivités, mais aussi par les comités des fêtes, les clubs sportifs, associations de parents d’élèves, etc. On peut y manger, y boire (avec modération) ou faire ses emplettes de cadeaux en tout genre. Bref, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses, ou presque.

Ambiance festive

On ne va pas se mentir, on ne va pas au marché de Noël comme on va au supermarché. Entre les lumières scintillantes, la musique de saison, les stands et les odeurs, on y va d’abord pour s’imprégner d’une ambiance festive. On en profite pour boire un petit vin chaud entre amis, faire faire un tour de manège aux enfants, ou déguster quelques marrons chauds.

On peut aussi réaliser quelques achats. Mais là il y a quelques éléments à connaître. Le premier, c’est qu’on est sur un événement de type foire, et que donc on ne pourra pas bénéficier d’un droit de rétractation. La reprise d’un objet ne pourra se faire qu’avec l’accord du commerçant.

Tout et parfois n’importe quoi

Le deuxième, c’est que sur un marché de Noël, on peut trouver absolument de tout, le meilleur comme le pire. Le petit artisan du coin qui vient vendre des objets de sa fabrication peut parfois côtoyer le commerçant peu scrupuleux qui cherche à écouler des produits bas de gamme « made in n’importe où ».

Il y a quelques années, les marchés de Noël, victimes de leur succès, ont attiré des revendeurs d’objets d’importation sans aucun intérêt, le genre de produit que personne n’irait acheter en temps normal dans un magasin. Mais voilà, ce jour-là, on se laisse griser par l’atmosphère de fête (voire par le vin chaud), et on est parfois un peu moins méfiant que d’habitude.

Les organisateurs ont bien compris le danger et se sont mis à faire la chasse aux produits qui n’ont pas leur place dans un marché de Noël, et on peut dire que la situation s’est grandement améliorée. Pour autant, on peut encore, au détour d’une allée, tomber sur ce genre de produit.

Rester vigilant

C’est pourquoi il faut, en toute circonstance, ne jamais se départir de sa vigilance. Bien vérifier, si possible, l’origine des produits, essayer de faire un comparatif dans sa tête avec le prix habituel d’un produit équivalent. Et puis, et c’est notamment vrai pour les denrées alimentaires, repérer les indications d’origine (AOP, AOC, IGP et les labels de qualité (Label rouge, Agriculture biologique, etc.).

Sinon, vous risquez d’avoir, une fois les lampions éteints, le mot « pigeon » qui vous trotte dans la tête avec insistance. Et ça, c’est bien de nature à vous gâcher la fête !

*A Tours, le marché de Noël, ouvert tous les jours jusqu’au 29 décembre, se répartit sur trois lieux : boulevard Heurteloup, place de la Résistance et place Anatole-France.