UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

2024 : des arnaqueurs en forme olympique !

Farfelues ou parfaitement organisées, quelquefois subtiles, les arnaques ne sont que le reflet des cerveaux qui les ont conçues. Nous vous proposons un podium très subjectif (évidemment olympique en cette année 2024) des arnaques les plus folles.

Médaille de bronze

Sur la troisième marche du podium, cette mésaventure vécue par une adhérente. En rentrant chez elle, elle trouve devant sa porte un carton de vin. Elle l’ouvre, pour savoir ce qu’il y a dedans et qui lui a envoyé. Elle y trouve du saint-émilion, mais pas trace de facture, de bon de livraison ou de l’identité de l’expéditeur. Alors, elle attend.

Au bout d’un petit moment, elle reçoit un coup de téléphone, soi-disant du commissariat local, l’informant qu’elle a un impayé vis-à-vis d’un négociant en vin, et que si elle ne règle pas, tout ça se terminera au tribunal. La dame rétorque qu’elle va se déplacer au commissariat pour régler l’affaire. Son interlocuteur lui dit en gros : « Surtout pas, si vous le faites, on vous met en garde à vue ! »

Ensuite, c’est le pseudo-marchand de vin qui contacte la dame, en exigeant qu’elle lui paye 580€ pour les six bouteilles, par transfert d’argent liquide vers le Maroc. Et comme notre adhérente ne fait toujours rien, cette fois ce sont de faux avocats, trois en tout, qui lui téléphonent à tour de rôle.

La dame, plutôt excédée, contacte le commissariat de sa ville (le vrai) qui lui confirme que tout ça est bidon (elle s’en doutait un peu). Les escrocs tentent un dernier coup de force par la voix d’un faux avocat, encore un, qui lui dit que cette affaire va « vraiment se finir au tribunal ». Mais quand elle répond qu’elle s’est déplacée à la police, bizarrement il n’insiste pas et la dame n’a jamais plus eu de nouvelles. Pour la petite histoire, ce fameux vin à 580€ le carton (soit 96,66€ la bouteille), elle l’a retrouvé chez Lidl à 9,99€ l’unité.

Commentaire du jury. Un scénario sophistiqué avec de nombreux personnages : un faux policier, un faux commerçant, quatre faux avocats…

Médaille d’argent

On monte encore d’un cran dans l’imagination avec le courriel d’un homme qui se présente comme un tueur à gages, missionné par une tierce personne. L’homme, qui se fait appeler Death Angel (l’ange de la mort), Kill ou encore Masquek77, assure disposer d’informations sur les habitudes quotidiennes du pauvre destinataire, se disant prêt à passer à l’acte à tout moment. Mais comme, dit-il, il n’a rien personnellement contre la victime, il lui offre la possibilité de l’épargner contre une somme d’argent. Et peut-être même lui révélera-t-il le nom de la personne qui l’a embauché. Il suffit pour cela de prendre contact avec lui par mail dans les 48 heures et de suivre ses instructions.

Commentaire du jury. Un bon scénario de film noir, avec un tueur pas si méchant que ça et un mystérieux donneur d’ordre dont on pourrait nous révéler l’identité.

Médaille d’or 

C’est le Réseau anti-arnaques qui a déniché cette perle, qui a atterri dans la boite à lettres d’un certain nombre de personnes. Dans ce courrier, un certain Stefen Bartel leur explique qu’il a été élu président du G21, qui regroupe les « 21 plus grands télépathes, médiums, magiciens et sommités de l’occultisme du monde entier ». Pour l’emporter, il a fait apparaître 1 million de dollars en billets de banque. Mais petit problème : les statuts du G21 l’empêchent de garder l’argent. Il faut donc redistribuer cette somme, et c’est précisément le destinataire du courrier qui est l’heureux élu. Pour toucher le million de dollars, il y a juste une petite formalité à accomplir : s’acquitter de frais forfaitaires, d’un montant de 25€, à adresser à une boîte postale en Suisse. Et c’est évidemment là que réside l’arnaque.

Commentaire du jury. Une intrigue à l’ancienne, délirante, digne du théâtre de Grand-Guignol.

 

30 décembre 2024

Cache-cache des prix sur les cache-pot

 

Lili, une de nos adhérentes, nous a envoyé deux photos prises chez un fleuriste de Tours. « Pour l’anniversaire de ma mère, j’ai voulu lui acheter une plante en pot. Mon choix s’est porté sur un hibiscus en pot avec cache-pot en forme de petit seau métallique. Arrivée à la caisse, l’employée m’a alors demandé si je prenais le cache-pot aussi. Surprise, j’ai dit oui, cache- pot qui m’a été facturé. Un peu contrariée, j’ai fait un tour dans le magasin et j’ai alors vu que le prix de certains cache-pot était bien indiqué mais pas dans l’ensemble du magasin… »

Information obligatoire

En France, l’information du client sur le prix est obligatoire quel que soit le mode de vente (en magasin, sur internet, à domicile…). Le client doit être en mesure de connaître le prix avant de conclure le contrat et ce, sans avoir à le demander. Le professionnel peut informer le client « par voie de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié ». Le prix est exprimé en euros toutes taxes comprises (TTC). Cela a son importance car si le cache-pot est vendu, il devient un produit et son prix doit alors être connu du client avant l’achat.

Cas de Lili

Ce que reproche Lili à son fleuriste est que l’ensemble des cache-pot présents dans le magasin n’avait pas tous de prix indiqué. Sans prix indiqué sur le cache-pot, le ou la cliente est en droit de supposer que la plante est vendue telle quelle, le prix indiqué incluant l’ensemble.

Le professionnel peut toujours rétorquer que l’information lui est donnée à la caisse avant paiement et donc avant achat (ce qui n’a pas été fait dans le cas de Lili), le consommateur a été influencé au moment du choix par la présence ou non d’un cache-pot. Il n’a pas eu accès à toutes les informations pour faire un choix éclairé et en toute connaissance. Il semble donc justifié que les prix des cache-pot, quand ils sont vendus séparément, soient indiqués en rayon.

 

28 décembre 2024

L’invité inattendu des crèmes dermiques

En utilisant une crème contre le dessèchement de la peau, un de nos adhérents a été surpris de constater que le produit contenait, entre autres, de l’urée.

Un peu inquiet, avouons-le, de savoir comment les industriels se procuraient le produit, il a décidé d’en avoir le cœur net en se renseignant sur le sujet. Il a donc appris que l’urée utilisée par les laboratoires était un produit de synthèse, ce qui l’a (un peu) rassuré. L’urée, d’ailleurs, est couramment utilisée en crème ou en lotion dans le traitement des peaux sèches, entre autres, domaine où ce composant a démontré son efficacité.

 

Allant plus loin dans sa recherche, il a appris aussi que l’urée avait une autre utilisation : comme elle facilite le processus de fermentation, on l’ajoute souvent aux produits de boulangerie et aux vins.

Bon appétit et à votre santé !

26 décembre 2024

L’arrondi solidaire : les petits ruisseaux font les grandes rivières

 

La formule de « l’arrondi solidaire » comme forme de don aux associations a tendance à se développer dans nos grandes surfaces. Comment ça marche, combien ça rapporte, qui peut en bénéficier, on vous explique tout, ou presque.

L’arrondi solidaire, c’est cette pratique à laquelle on vous incite quand vous passez à la caisse de certaines grandes surfaces : votre note s’élève, par exemple, à 14,82€ et on vous demande si vous voulez arrondir à 15€, en vous expliquant que les 18 centimes en sus iront à telle ou telle association. Quelques centimes, vous dites-vous, ce n’est pas ça qui va me ruiner, et vous êtes des millions à répondre oui. Ce qui, au bout du compte, représente au total des sommes conséquentes.

 

QUI ? A la manœuvre, il y a microDON, une Esus (Entreprise solidaire d’utilité sociale). C’est elle qui noue les partenariats avec les enseignes qui participent à l’opération. Parmi ces dernières, Fnac Darty, Truffaut, Sephora, Leroy-Merlin, Nature et Découvertes, Monoprix, Auchan. Ce sont elles qui gèrent la partie technique. Si elles y gagnent quelque chose, c’est en terme d’image, puisqu’elles reversent la totalité de l’argent collecté à l’association choisie qui, à son tour, en reverse 10% à microdON.

 

QUOI ? Les associations bénéficiaires sont choisies directement par les entreprises, en accord avec les salariés. Elles doivent être d’intérêt général, apolitiques et non-confessionnelles. Parmi les bénéficiaires, des associations connues comme AFM Téléthon ou le Secours populaire français.

 

OÙ ET QUAND ? c’est au moment du passage en caisse que tout se passe. Quand le client insère sa carte dans le terminal, celui-ci lui demande (parfois le caissier le fait de vive voix) s’il veut arrondir au profit de l’association. Le client peut accepter ou refuser. L’arrondi solidaire fonctionne aussi, selon le même principe, sur certains sites d’e-commerce.

 

COMBIEN ? Une quarantaine d’enseignes participent maintenant à cette opération, ce qui représente pas loin de 15000 points de vente, pour plus de 300 associations bénéficiaires en 2023. Quant aux sommes collectées, elles ont connu une augmentation exponentielle :  il y a 10 ans, en 2014, on en était à 126000€, et en 2022, on arrivait à 8,7 millions d’euros soit environ 70 fois plus. On peut dire qu’aujourd’hui, tous les petits ruisseaux qu’apportent, centime après centime, les consommateurs contributeurs de l’arrondi en caisse sont bel et bien devenus de grandes rivières !

26 décembre 2024

L’irrésistible ascension du pull moche

C’est une tradition maintenant bien établie, qui nous vient, comme souvent, des pays anglo-saxons : celle du pull de Noël. Ce dernier a d’ailleurs depuis gagné chez nous son nom quasi-officiel de « pull moche ». C’est l’acteur Colin Firth qui a popularisé l’objet, en 2001, en l’arborant dans le film Le Journal de Bridget Jones.  Au point qu’il y a maintenant une journée internationale du pull de Noël, le 3e vendredi de décembre. Cette année, qu’on se le dise, c’est donc vendredi 20 qu’a lieu l’événement.

 

Comme le temps vous est compté pour en tricoter un, il ne vous reste à cette heure que deux solutions : en acheter un, ou vous abstenir. Si, pour notre part, nous choisirons la 2e option, il ne vous est pas interdit de succomber à l’appel du mauvais goût et de la ringardise. En ce cas, sachez que vous n’aurez aucun mal à trouver l’objet de vos rêves (et de nos cauchemars) n’importe où : sur les sites spécialisés, sur les sites de seconde main, ou en magasin. Avec une mention spéciale pour Lidl qui s’est fait une spécialité d’un modèle de pull aux couleurs de la marque, quasiment devenu culte !

 

On peut quand même s’interroger sur la pertinence de s’acheter un pull qui ne va servir qu’une fois dans l’année. Parce que des journées internationales, il y en a à peu près sur tout et tous les jours de l’année : il faudrait donc 365 pulls pour être au goût du jour. D’ailleurs, la Journée internationale des droits des consommateurs ayant lieu le 15 mars, nous vous incitons à tricoter dès maintenant pour être prêts le jour J…

Autre question : est-il bien nécessaire de consommer tant et plus pour la simple satisfaction de brandir le mauvais goût comme un étendard ?

Mais après tout, diront certains, pourquoi vouloir absolument un joli pull quand on peut en avoir un très laid pour le même prix ?

 

19 décembre 2024

Chez Ikéa, on clique, on emporte et on paye plus cher !

 

J’ai failli tester pour vous le service « click and collect » (« cliquez et emportez » en français) d’Ikéa. Et finalement, j’ai renoncé. Explications.

Avec le Covid et les différents confinements, le « click and collect » a connu un gros boom, qui ne s’est pas démenti avec la fin de la crise sanitaire, bien au contraire. A quoi bon s’embêter à faire le tour des magasins quand on peut tranquillement, chez soi, surfer sur différents sites marchands, comparer, puis faire son choix, commander et prendre rendez-vous pour venir retirer l’objet. Alors, pour l’achat d’un canapé, c’est la première idée qui m’est venue. Mon choix s’est arrêté sur un meuble Ikéa. Le site du géant suédois du meuble insiste d’ailleurs sur la simplicité de la démarche :

 

« C’est vous qui décidez. Passez commande en ligne comme bon vous semble, sélectionnez un magasin IKEA ou l’un de nos 78 points de retrait partenaire dans la liste « Cliquez et emportez ». Choisissez le lieu et l’heure à laquelle retirer vos achats. Nous nous chargeons de préparer votre commande ! Cela vous laissera davantage de temps et d’énergie à consacrer à vos passions. » Ça tombe bien, c’est justement ce qui me manque le plus dans la vie : du temps à consacrer à mes passions. Mais chez Ikéa, mon temps, c’est de l’argent… pour eux : 5€ très exactement à ajouter à la facture pour le fameux « click and collect ».

 

Moins de service pour plus cher

Intuitivement j’avais imaginé exactement le contraire. Puisque je n’allais pas mobiliser un vendeur (pardon, un conseiller !) pour me renseigner, ni un écran du magasin pour passer commande, que je leur économisais du temps de mise en rayon, et que je n’allais pas user indument leur moquette en foulant le sol du magasin, je pensais que j’aurais peut-être droit à une petite remise, ou au moins au même tarif que le client en magasin. Que nenni !

 

Un peu choqué par cette pratique, j’ai donc décidé de ne pas cliquer et collecter, et d’aller acheter mon canapé « à l’ancienne », en déambulant dans le magasin. J’ai interpellé un « conseiller », à qui j’ai fait perdre une dizaine de minutes, puis j’ai squatté un écran pour passer commande. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à frotter mes pieds bien lourdement sur la moquette pour l’user, mais j’avoue que l’idée m’a traversé l’esprit.

Promenade de santé

Mais au final j’ai fait ce qu’évidemment Ikéa attend de moi : j’ai cheminé à travers le magasin, au gré des flèches, des panneaux indicateurs façon station de métro. Ce que certains considèrent comme une vraie promenade festive, et d’autres (dont je fais partie) comme un véritable calvaire, n’a finalement qu’un but :  obliger le client potentiel à parcourir tous les rayons ou presque pour lui soumettre des idées d’achats, décoration, bibelots, plantes vertes en plastiques ou autres ! Pour ma part, je n’ai rien acheté du tout, mais combien de clients « craquent » sur un objet dont ils n’auront même pas l’utilité ?

Concluons par deux bonnes nouvelles : la première, c’est que j’ai survécu à cet enfer. La seconde, c’est que j’ai pu (et dû) faire les fameux 10.000 pas quotidiens recommandés par l’OMS. Rien que pour ça, Ikéa aurait pu me faire payer 5 euros !

16 décembre 2024

Les limites d’un matelas

 

On connaissait la DLC (date limite de consommation) et la DDM (date de durabilité minimale) pour les denrées alimentaires. Il faudra maintenant compter avec une date limite pour… les matelas ! En effet, certains matelas sont vendus roulés et pressés dans un emballage plastique, ce qui, il faut bien le reconnaître, facilite le transport. Une fois chez soi, on retire le plastique et on attend que le matelas prenne sa forme définitive, et il n’y a plus qu’à se coucher et à faire, si possible, de beaux rêves.

Mais le fabricant affiche une date limite pour déplier le matelas. On en déduit qu’au-delà de cette date, l’objet risque de ne pas prendre la forme prévue. Évidemment, si on dort sur un matelas qui reste obstinément enroulé sur lui-même, on a peu de chances de faire de beaux rêves, et le concept de sommeil réparateur s’évanouira dans les affres d’une nuit blanche.

Comme disait (à peu près) Bourvil dans Le Corniaud : « Ça va marcher beaucoup moins bien, forcément ! »

14 décembre 2024

Achats de Noël – Vos droits en cas de litige

À l’approche de Noël, les consommateurs se rendent dans les magasins et sur les sites d’e-commerce pour faire leurs achats. Soucieux de faire plaisir aux plus grands et aux plus petits, ou friands de bonnes affaires, certains font des achats impulsifs et les regrettent. D’autres sont confrontés à de mauvaises surprises à la livraison du produit.

Afin d’éviter les déconvenues, L’UFC-Que Choisir vous propose 8 questions-réponses.

1. Sur un site que je consulte régulièrement, un ordinateur est en promotion pour Noël. Je m’aperçois que le prix de référence du produit est plus élevé que celui indiqué avant la promotion. Est-ce légal ?

2. J’ai fait un achat impulsif en boutique pour Noël. Puis-je me rétracter ?

3. J’ai commandé un bijou sur un site. Quelques jours après, en consultant les avis ou en tentant de retourner sur le site, je m’aperçois qu’il s’agit d’un site frauduleux. Ai-je un recours ?

4. J’ai passé une commande sur Internet auprès d’un vendeur situé à l’étranger (hors Union européenne [UE]). Dois-je payer des frais supplémentaires à la réception du colis ?

5. J’ai commandé un livre sur le site d’un professionnel pour l’offrir à Noël. J’ai bien reçu un colis dans ma boîte aux lettres mais, à l’ouverture, il était vide. Ai-je un recours ?

6. J’ai commandé un jouet auprès d’un professionnel avec l’assurance d’une livraison avant Noël mais je n’ai rien reçu, ou je l’ai reçu après les fêtes. Puis-je demander un remboursement ?

7. J’ai passé une commande pour Noël sur un site français. Le produit reçu ne correspond pas à ma commande. Ai-je un recours ?

8. J’ai reçu à Noël dernier un coffret-cadeau qui arrive bientôt à expiration. Je n’ai pas réussi à l’utiliser malgré plusieurs tentatives. L’émetteur du coffret est-il obligé d’en prolonger la durée de validité ?

Retrouvez également nos conseils pour éviter les pièges.

11 décembre 2024

Saumon fumé : comment le choisir ?

Pour beaucoup, le saumon fumé est synonyme de fête. Et il va s’en consommer sans doute beaucoup entre Noël et le Nouvel An.

Mais tant qu’à essayer de se faire plaisir, autant bien choisir son saumon. Et pour cela, il y a différentes choses à savoir.

Il y a saumon et saumon !

On va distinguer d’abord le saumon de l’Atlantique du saumon du Pacifique. Le saumon de l’Atlantique est une espèce devenue très rare à l’état sauvage, donc on sera plutôt sur du saumon d’élevage, à moins de taper dans du très haut de gamme. Le saumon du Pacifique comprend plusieurs espèces, et comme elles sont moins rares que le saumon de l’Atlantique, on peut trouver du saumon sauvage.

L’origine 

Quand il s’agit de saumon sauvage, la zone de pêche doit être clairement indiquée sur l’étiquetage. Le saumon de l’Atlantique, on l’a dit précédemment, est principalement du poisson d’élevage. Il vient souvent de Norvège, d’Ecosse ou d’Irlande, mais il peut aussi avoir été élevé au Canada ou aux USA. Et comme son nom ne l’indique pas, sur la côte ouest, c’est-à-dire côté Pacifique, et même jusqu’en Australie.

Tout sur l’étiquette 

L’étiquette doit obligatoirement comporter le nom scientifique de l’espèce, la dénomination commerciale (le terme « saumon » étant réservé au saumon de l’Atlantique, Salmo salar), la méthode de production (pêche/élevage), la zone de capture (zones FAO) ou pays d’élevage, la catégorie d’engin de pêche, la mention « décongelé » le cas échéant, etc.

La qualité

La qualité du saumon dépend évidemment beaucoup de tout ce qu’on vient de dire – espèce, sauvage ou d’élevage – mais aussi de son alimentation et de la façon dont il a été préparé. Par exemple, un saumon salé au sel sec sera meilleur qu’un autre traité par saumurage (qui implique un ajout d’eau et une modification de la chair du poisson).

Et la couleur ?

Si la chair du saumon est rose, c’est qu’à l’état sauvage, il mange des petits crustacés. Alors souvent, dans les élevages, on leur donne des compléments colorants pour garder cette couleur caractéristique.

Un petit mot pour finir : comme d’autres produits, le saumon fumé bénéficie de labels de qualité (label rouge, agriculture biologique), qui atteste qu’il répond à un cahier des charges précis. Bon appétit !

9 décembre 2024