Pas emballés par l’emballage !
Il y a des gens qui passent leur temps à emballer, encore et encore. Et on ne parle pas ici de dragueurs de boite de nuit ! Non il s’agit plus simplement du phénomène de suremballage qui sévit dans à peu près tous les secteurs de l’industrie et du commerce.
En témoigne ce colis reçu par un de nos adhérents. Une imposante boite en carton de 60 cm de haut sur 22 de large et 10 de profondeur. Et dedans ? Presque rien finalement. 4 petits sachets noyés dans le papier kraft, sans doute pour les empêcher de bouger pendant le transport.
Les objets contenus dans les sachets sont des cordes d’instrument de musique, donc ils ne sont ni lourds (moins de 40g en tout), ni fragiles. Et la taille des sachets (10cm sur 10m) fait qu’ils auraient parfaitement pu tenir dans une enveloppe postale de taille standard, par exemple.
Cela fait plus d’une vingtaine d’années maintenant que notre association dénonce le suremballage, avec tous les méfaits environnementaux que cela entraine. Mais apparemment, il y a encore du pain sur la planche !
Pour l’addition, ça vous fera deux gabares !
En complément de l’euro, certains utilisent parfois des monnaies locales. Elles ont des noms rigolos, poétiques, voire franchement loufoques. Il y a la Beunèze du côté de Royan, la Buzuk en nord-Bretagne, l’Euroblochon en Savoie, la Marcassole dans les Ardennes, ou, chez nous en Touraine la Gabare.
Qu’est-ce qu’une monnaie locale ?
C’est une monnaie complémentaire à l’euro, qui circule dans un secteur géographique réduit, et qui concerne un nombre limité de biens et de services. Elles ont fait leur apparition il y a une dizaine d’années un peu partout en France et on en compte maintenant environ 90.
Une monnaie locale est mise en place par une association, qui en assure la gestion avec l’aide d’un établissement financier. Concrètement, vous convertissez auprès de l’association des euros en monnaie locale, que vous dépensez ensuite chez des commerçants ou des prestataires de services qui adhèrent au projet.
A quoi sert une monnaie locale ?
En premier lieu, une monnaie locale sert à dynamiser le tissu économique local. Si j’achète des Gabares à Tours, je ne vais pas pouvoir aller les dépenser à La Rochelle ou à Clermont-Ferrand. Je ne peux pas non plus payer mes courses à l’hypermarché. Il s’agit bien de commerces de proximité ou de productions locales. Il n’est pas possible non plus de placer sa monnaie locale à la banque. Seuls les professionnels qui ont été payés avec peuvent la changer en euros. Et pour éviter la spéculation, et favoriser la rotation rapide de la monnaie, les monnaies locales ont généralement une durée de vie limitée ; au-delà, elles se dévaluent. Pas question, donc, de laisser dormir dans son portemonnaie sa MLC (monnaie locale complémentaire, c’est le terme officiel.
Des monnaies officielles !
L’existence et le cadre de ces différentes monnaies locales ont été reconnus par la loi de 2014 sur l’économie sociale et circulaire. Il y a des conditions à respecter. les monnaies locales sont notamment tenues de respecter certaines règles de fonctionnement édictées par la Banque de France : constitution d’un compte de réserve, interdiction de rachat de MLC en euros (sauf pour les professionnels), pas de rendu de monnaie en euros, tenue à jour de la liste des utilisateurs.
Payer des achats est donc une démarche volontaire en faveur des commerces et des produits locaux.
Enquête sur la mobilité piétonne
En 2023, alors que les aménagements cyclables se multiplient et offrent la possibilité de circuler avec un mode de transport plus doux, 44% des personnes se rendent toujours en voiture, moto, ou scooter dans les commerces des centres-villes. Un tiers privilégient la marche, 17% les transports en commun, et seulement 4% le vélo (LSA mars 2024).
Quelque peu oubliée des politiques d’aménagements, la circulation piétonne mériterait pourtant aussi une attention toute particulière. D’autant que, ces 12 derniers mois, en agglomération, le nombre d’accidents impliquant des piétons est à la hausse.
C’est pourquoi, Que Choisir s’est penché sur la qualité et la sécurité des cheminements piétons. Afin d’estimer la qualité des trajets piétons, du 27 janvier au 10 février 2024, les enquêteurs de nos associations locales devaient se rendre à pied au commerce alimentaire le plus proche de chez eux.
Sur notre département, 13 bénévoles de 6 communes différentes (3 communes de la Métropole et 3 en zone rurale) ont réalisé l’enquête. Ils devaient évaluer la faisabilité du trajet, la qualité du cheminement piéton et rapporter leur expérience de partage avec les autres usagers de la route. Concernant la distance, 12 bénévoles sur 13 avaient bien un commerce alimentaire non spécialisé à moins de 2 km de son domicile (en 2020, 80% des Français, source Insee). 12 bénévoles sur 13 estiment que le trajet est faisable à pied.
Les problèmes apparaissent au moment d’évaluer la qualité et la sécurité du cheminement piéton : si 6 bénévoles (toutes communes confondues) jugent leur trajet très bon ou bon sur ce dernier paramètre, ils sont 7 à le juger mauvais ou médiocre. Ils ont rencontré des obstacles divers sur les trottoirs (quand ils existent !) : végétation, poteau, voitures mal garées…Ils ont rencontré des situations à risques notamment dans les carrefours avec parfois une absence de passages protégés. Quant à la cohabitation avec les autres usagers de la route, elle peut être parfois difficile : priorité aux piétons aux passages protégés non respectée, tensions avec d’autres usagers (vélos, trottinettes, bus, voitures…).
Les piétons sont particulièrement vulnérables dans leurs déplacements et doivent, eux aussi, être attentifs aux règles et très vigilants afin de ne pas se mettre en danger.
Et pourtant, la circulation piétonne est accessible à tous, sans investissement spécial, avec un atout santé indéniable (les organisations de santé préconisent de marcher 10 000 pas par jour) et c’est une mobilité complètement écologique, sans pollution que les pouvoirs publics ne doivent pas oublier.