60 Millions de consommateurs : une petite ligne en moins dans la colonne dépenses du gouvernement
Le gouvernement a annoncé il y a quelques jours qu’il cherchait à vendre le magazine 60 Millions de consommateurs, édité par l’INC (Institut national de la consommation). Le but recherché, selon le cabinet de Laurence Garnier, la secrétaire d’Etat à la consommation : « Faire bénéficier le magazine de moyens et d’une expertise nouvelle, qui lui permettront d’attirer de nouveaux lecteurs. La pérennité du titre passe par un repreneur professionnel et expert du secteur, capable notamment d’investir dans le numérique et d’impulser une nouvelle stratégie marketing et commerciale. »
Il est vrai que le magazine a perdu en quelques années beaucoup de lecteurs, avec les difficultés financières qui vont avec. Et pour ceux qui n’auraient pas bien compris, la source ministérielle enfonce le clou : « Cette évolution du statut du magazine contribuera par ailleurs à optimiser l’utilisation des deniers publics. »
Plus d’un demi-siècle d’existence
Pour faire clair, en cette période où le gouvernement cherche par tous les moyens à gratter quelques sous par-ci, à économiser par-là, se débarrasser de ce magazine serait une petite ligne en moins dans la colonne des dépenses. Et tant qu’à faire, l’INC lui-même pourrait bien disparaître d’un même trait de plume.
En 54 ans d’existence, 60 millions de consommateurs a pourtant largement prouvé son utilité, notamment en matière de formation du consommateur ou d’enquêtes comparatives, par exemple.
« Davantage de place aux monologues sponsorisés »
Les salariés du magazine ne s’y sont pas trompés, estimant que « cette annonce gouvernementale affaiblira considérablement l’information experte indépendante au service des consommateurs, laissant davantage de place aux monologues sponsorisés des influenceurs et aux fake news sur les problèmes de consommation ».
Ils ne croyaient pas si bien dire, car les noms de potentiels repreneurs qui circulent ces jours-ci peuvent à juste titre faire frémir : on cite l’inévitable Vincent Bolloré, le non moins inévitable Bernard Arnault, et même un certain Michel-Edouard Leclerc.
Les tractations politiques qui permettront (peut-être) au gouvernement de boucler son budget étant dans leur phase la plus intense, le pire n’est jamais certain. Mais même si 60 millions de consommateurs et l’INC parviennent à sauver leur peau, cela risque de n’être que provisoire. Et on imagine sans peine, en énumérant les noms de potentiels repreneurs que l’on a cités, ce qu’il adviendrait de la liberté éditoriale du titre… et par voie de conséquence, de l’information du consommateur.
Et de cela, notre association, qui édite pourtant le mensuel concurrent Que Choisir, ne peut pas se réjouir…
Black Friday : on reprend les mêmes et on recommence
Cette fin novembre voit le retour d’une pratique importée des Etats-Unis : le Black Friday voit déferler remises et promotions durant une semaine entière. De quoi faire chavirer la carte bancaire, le porte-monnaie…ou la planète.
Le Black Friday (littéralement « vendredi noir ») a été importé des Etats-Unis par Amazon et Apple en 2010. Depuis, beaucoup d’enseignes ont compris le profit qu’elles pouvaient retirer d’un tel événement. A quelques semaines de Noël, bon nombre de Français peuvent considérer que c’est un bon moyen d’acheter ses cadeaux à moindre prix. Si les grands gagnants sont essentiellement les sites d’e-commerce, les magasins et les banques ont emboité le pas.
C’est vendredi tous les jours
Fort de son succès, le Black Friday s’étirait déjà sur deux ou trois jours, puisque la plupart des promotions s’étalaient jusqu’au (black ?) week-end. De fil en aiguille, on en est arrivé à une semaine entière de promotions, et certaines enseignes proposent même un « Black Friday » librement interprété d’une durée de plusieurs jours (du 25 novembre au 2 décembre) !
Le Black Friday est une opération commerciale et non pas des soldes, eux encadrés et réglementés dans le temps.
Quelques obligations
Il existe (et heureusement pour le consommateur) quelques obligations pour le vendeur : sur l’étiquette, le prix du produit, avant remise, doit impérativement être le plus bas pratiqué par le vendeur lors des 30 derniers jours. C’est une obligation légale depuis la directive européenne « Omnibus » de 2022.
On peut s’étonner alors des réductions parfois affichés : – 50 %, – 60 % voire plus. En fait, il faut se méfier car il ne s’agit pas de remises mais de comparaisons avec un prix de référence. En raison d’une législation beaucoup trop permissive, le vendeur est à peu près libre de choisir le tarif de référence qui lui convient (celui d’un concurrent, pratiqué par le passé, de catalogue, etc.). Le professionnel doit justifier l’origine de ce prix de référence et si la source n’est pas mentionnée, c’est illégal.
Le pourcentage de baisse sur le montant appliqué est ainsi calculé par rapport à ce fameux prix de référence. Plus il est élevé, plus la promotion sera impressionnante ! Mais attention, cela ne signifie pas toujours que le commerçant ait diminué son propre prix…
Pas toujours si intéressant
L’UFC-Que Choisir a recensé sur le Black Friday 2023 plusieurs exemples de fausses bonnes affaires : au global, sur l’ensemble des prix relevés de 17 000 smartphones, l’écart de prix au moment du Black Friday était de -1,6 % par rapport à la moyenne de ceux constatés au mois de novembre, soit une remise toute relative. Côté téléviseurs, -3,7 % , sur les ordinateurs portables, -1,9 % et sur les produits électroménagers (cuisson, lavage) une baisse moyenne de -0,5 % par rapport à la moyenne des prix de novembre.
Les rabais escomptés ne sont pas au rendez-vous. (https://www.quechoisir.org/actualite-black-friday-2024-des-fausses-promos-encore-et-toujours-n132826/)
Alors quelques conseils, valables pour toutes les semaines de promotions et de soldes ! Si le Black Friday peut permettre à certains d’entre nous de jouer au Père Noël, il ne faut jamais oublier de prendre le temps de comparer les prix sur plusieurs sites afin de repérer les meilleures offres et d’éviter les fausses promotions trop alléchantes pour être vraies. Signalons que si, après un achat sur Internet, vous vous rendez compte qu’il était inutile ou qu’il ne vous convient plus, les mêmes délais de rétractation s’exercent que pendant le reste de l’année (14 jours pour informer le vendeur puis, à partir de là, 14 jours pour renvoyer l’article).
Noir c’est noir !
Pour conclure, on peut toujours déplorer que ces périodes de promotions puissent favoriser des frénésies d’achats et notamment d’achats impulsifs peut-être pas toujours utiles. Et ce Black Friday, à défaut d’être un jour pour le consommateur, est un véritable jour noir pour la planète avec une surconsommation et une pollution massive.
Comité technique d’agrément pour le dépannage et remorquage
Beaucoup l’ignorent mais notre association représente les consommateurs dans de nombreuses commissions. En voici un exemple : le Comité technique d’agrément pour le dépannage et remorquage pour le compte de la société Cofiroute
La société Cofiroute est en charge des dépannages et remorquages sur son réseau routier. Pour cela, elle fait appel à des spécialistes dans ces domaines, que ce soit pour les voitures (VL) ou poids lourds (PL).
Les consommateurs, par l’intermédiaire de l’UFC Que Choisir, sont intégrés au processus d’agrément des prestataires de services. Notre bénévole a donc été convié deux jours au centre de Monnaie dans ce cadre.
Première réunion
En amont et auparavant, un certain nombre d’opérations ont été menées :
- Rédaction des exigences et contraintes à travers un cahier des charges ;
- Elaboration d’une grille d’évaluation permettant objectivement d’évaluer les réponses émises par les dépanneurs ;
- Publication par différents canaux (presse spécialisée, journaux, autres) de l’appel à candidature sur différents tronçons de l’autoroute pour le dépannage et remorquage de VL et PL pour une durée définie (5 ans pour les véhicules et 7 ans pour les poids lourds).
Une fois les candidatures reçues, un comité technique d’agrément se tient dans les locaux de Cofiroute à Monnaie. Sont présents à ce comité technique d’agrément des responsables de l’entreprise Cofiroute et des représentants de différentes structures : gendarmerie, FNA (Fédération nationale de l’automobile), association nationale en charge des dépannages remorquages, association de défense des consommateurs (l’UFC-Que Choisir). Pour ce comité technique d’agrément, trois secteurs étaient à pourvoir, 2 pour les poids lourds et 1 pour les véhicules légers.
Pour commencer, les dossiers de candidature sont ouverts puis consultés pour savoir si tous les éléments demandés et pièces constitutives sont bien présents. Les dossiers sont assez volumineux et chaque participant à ce comité doit examiner les réponses et propositions apportées et relever si le dossier est conforme aux attentes. Les échanges sont nombreux. Chacun note les questions ou remarques qu’il se pose, tout en évitant les jugements subjectifs ; le représentant de la gendarmerie contrôle notamment la véracité de certains documents.
La grille d’évaluation est partiellement complétée, la suite sera renseignée après visite chez les prestataires.
Visite chez les prestataires
Ensuite, les membres du comité visitent les prestataires ayant candidatés : 1 au Mans, 1 au centre du département d’Indre-et-Loire et 1 aux confins du 37, du 72 et du 41. Les installations et le matériel sont vus, les responsables interrogés (questions soulevées lors de l’étude du dossier).
Notre bénévole est surpris du professionnalisme de ces artisans, de la propreté de leur matériel et des lieux et, bien que ce soit tout à leur avantage, de leur accueil. Comme dans beaucoup de secteurs d’activités, cette profession est soumise à de multiples normes permettant d’avoir un niveau d’exigence fort.
Pour notre bénévole représentant, son regard est plus axé sur les consommateurs, donc les automobilistes. Bien qu’ils ne soient pas forcement les premiers intervenants (les patrouilleurs de Cofiroute sont les premiers sur les lieux avec les forces de l’ordre) l’attitude des salariés de ces prestataires envers les personnes dépannées, souvent en stress (familles, personnes accidentées ou choquées, étrangers augmentant de fait leur angoisse par la barrière de la langue), a beaucoup d’importance. De même, les personnes intervenant sur les dépannages doivent être précises et claires dans leurs explications concernant les modalités de dépannage ou de remorquage ainsi que pour le montage du dossier des assurances.
Fin des évaluations
Suite à ces visites, les membres du comité reprennent le dépouillement et complètent les grilles d’évaluations en prenant en compte les réponses apportées par les prestataires, les évaluations sur les installations et les vérifications du matériel.
A la fin des deux jours, le comité technique d’agrément détermine les prestataires retenus, à charge pour Cofiroute de prévenir les requérants.
A la banque, le client est roi… mais privé de trône
Voici l’histoire (vécue) d’un de nos adhérents qui, pour le compte d’une association, a dû se rendre dans une agence du Crédit Mutuel de Tours-Nord.
La démarche, au départ, paraissait assez banale, puisqu’elle consistait à retirer une carte de dépôt, déposer un chèque et signer un contrat d’assurance. Mais elle a vite tourné à l’épreuve sportive de haut niveau.
Après un petit moment d’attente à l’accueil – si toutefois on peut encore appeler comme ça un lieu où on attend sans que personne ne soit là pour vous accueillir – notre adhérent est reçu par un conseiller qui le prie de le suivre dans un bureau. En entrant dans la pièce, le conseiller va s’asseoir… mais pas le client, tout simplement parce qu’il n’y a qu’une chaise. Le dit client, un peu surpris, en fait la remarque à l’employé qui lui répond en substance que c’est inutile puisqu’il ne s’agit là que d’un bureau de passage. Ah bon !
Figures imposées
Après ce préambule un peu spartiate en guise d’échauffement, le conseiller s’esquive pour aller chercher carte de dépôt et chéquier qu’il remet ensuite à son client contre signature.
Le temps fort (ou le money time comme disent opportunément les sportifs) arrive avec le contrat d’assurance : là, notre client est contraint de réaliser une figure de grand style, qui lui aurait sans doute valu une note technique proche du 10 aux Jeux olympiques : debout, plié en deux au-dessus du bureau, il paraphe chaque page avant de signer la dernière, le tout avec, potentiellement, un vêtement sur le bras, puisque, pour faire bonne mesure, on ne lui propose pas de portemanteau. Notre adhérent, fin tacticien, avait anticipé la difficulté, en laissant son manteau à l’« accueil », donc sans surveillance. Un geste technique un peu osé, reconnaissons-le, mais qui lui aura finalement grandement facilité la réalisation de cette improbable figure imposée.
Conclusions
En guise de conclusion, notre adhérent s’interroge : « Le compte avait été ouvert peu de temps auparavant dans cette même agence et nous y avions été reçus à deux de façon tout à fait correcte. Faut-il en déduire que pour ouvrir un compte on est bien accueilli mais qu’ensuite … ? »
Osons deux suggestions.
La première à l’usage des banques : il conviendrait peut-être d’adjoindre aux formations des conseillers un petit manuel de savoir-vivre à apprendre par cœur avant d’être mis en contact avec la clientèle.
La seconde à destination des clients : puisque de nos jours tout se négocie, nous ne pouvons que conseiller au consommateur, au moment de l’ouverture d’un compte, de demander instamment dans le contrat, un petit paragraphe libellé ainsi : « En cas de rendez-vous en agence, l’établissement teneur du compte s’engage formellement à fournir au client un siège confortable pendant toute la durée de l’entretien. » Parce que tout le monde n’est pas champion olympique de contorsions.
Noël, c’est aussi la fête du tri !
La période des fêtes est, plus que d’autres encore, propice à la production de déchets. Les experts estiment que nous en produisons environ 20% de plus qu’en temps normal. Et ces déchets, on est priés de les trier. Pour ceux qui auraient quelques hésitations, nous vous proposons une petite aide au tri « spéciale fêtes de fin d’année ».
On passe à table
Poubelle jaune. Les boites métalliques (si, bien sûr, vous faites un réveillon sur le thème des conserves), les films plastique qui enveloppent la nourriture, les briques de boisson.
Poubelle à déchets. On y met, comme d’habitude, les restes de viande, mais aussi les nappes et serviettes en papier sales, et toute la vaisselle jetable si on en utilise. Si on casse un verre, il ira lui aussi dans la poubelle à déchets (et pas dans le conteneur à verres), comme les bouchons en plastique ou en liège.
Composteur. Tous les restes de nourriture qui peuvent y aller, notamment tout ce qui est végétal. Si on veut y mettre ses coquilles d’huitres (ce qui est excellent comme engrais), il faudra les réduire en poudre avant.
Pour les bouteilles vides, pas d’hésitation : direction le conteneur à verres.
Les cadeaux
Poubelle jaune. Tout ce qui est en carton va tout naturellement dans la poubelle jaune, en séparant auparavant les fenêtres plastique ou le polystyrène. Et le papier cadeau, contrairement à une idée reçue, va lui aussi dans la poubelle jaune. Mais le mieux, c’est encore d’essayer de ne pas trop le déchirer pour pouvoir le réutiliser.
Poubelle à déchets. Les bolducs vont dans la poubelle à déchets, et pas dans la poubelle jaune.
Déchetterie. Si on vous offre un appareil ou un jouet électrique ou électronique, ou un nouveau téléphone, vous voudrez peut-être vous débarrasser de l’ancien. Alors rappelez-vous qu’il contient des produits polluants et qu’il faut donc le rapporter en magasin ou en déchetterie. Et s’il est encore en état de marche ou réparable, vous pouvez aussi le donner à une association qui le reconditionnera pour lui donner une 2e vie.
Le sapin
On termine par le sapin de Noël, qui survivra (pas longtemps) à la nouvelle année. Pour s’en débarrasser, ce n’est pas en vrac sur le trottoir, de préférence devant chez le voisin (tant qu’à être sans-gêne autant faire les choses à fond), comme on le voit malheureusement chaque année. On ne le jette pas non plus n’importe où dans la nature. Le bon réflexe, c’est de le porter en déchetterie, ou au magasin s’il le reprend. On peut aussi le confier à la collecte de déchets verts ou attendre le jour de ramassage au porte à porte (de nombreuses communes le proposent).
Bon tri, et bonnes fêtes à tous !
Quand le rêve a du plomb dans l’aile
Un consommateur nous a fait part, par courrier de son mécontentement de se retrouver abonné à un service qu’il n’avait pas demandé.
« J’ai récemment réservé un billet d’avion avec eDreams et à ma grande surprise, j’ai découvert un prélèvement non autorisé sur mon compte pour un abonnement que je n’avais jamais accepté. J’ai tenté de contacter leur service client, mais mes échanges ont été très décevants, avec des réponses peu utiles et un manque total de soutien. »
Des témoignages comme celui-ci, notre association en a déjà, hélas, recueilli un certain nombre. Et à chaque fois, le procédé décrit est le même : une personne réserve via le site eDreams un vol sec ou un vol avec hébergement, et constate qu’elle a souscrit, à son insu, et pour 54,99€, un abonnement à un service dénommé « eDreams prime », censé lui procurer avantages et réductions sur ses réservations. L’abonnement en question est présenté comme annuel, sans possibilité de le résilier avant la fin de la première année.
Que dit la loi ?
Il faut d’abord préciser que la loi du 16 août 2022 prévoit que si un contrat peut être conclu sur Internet, il doit être résiliable par la même voie, et de façon simplifiée, indiquée clairement sur le site. C’est ce qu’on appelle (un peu abusivement) la résiliation en 1 clic.
Par contre, la même loi précise que dans le cas où le contrat prévoit une période d’engagement minimale, la résiliation n’est pas possible avant la fin de cette période.
Dans le cas d’eDreams, cette période d’abonnement d’un an est effectivement stipulée dans le contrat. Le client dispose d’une période d’essai gratuite d’un mois. S’il ne résilie pas dans ce délai, il est donc considéré comme engagé pour un an.
Et c’est bien là le cœur du problème. Les témoignages reçus par l’UFC-Que choisir vont tous dans le même sens : les clients ne savaient pas qu’ils avaient adhéré à un quelconque service, et ne pouvaient donc y renoncer. C’est en découvrant le prélèvement sur leur compte qu’ils ont découvert cette « adhésion ».
Que faire pour se prémunir ?
Reste à savoir, maintenant, par quel biais ces clients surpris et mécontents ont adhéré à un tel programme. Et là il nous faut rappeler un certain nombre de conseils à bien mettre en pratique, quel que soit le bien ou le service que l’on est en train d’acquérir.
– Bien lire les CGV (conditions générales de vente) : il peut s’y cacher parfois, des clauses qui nous obligent si on signe, et auxquelles on ne souhaite pas adhérer.
– Quand on remplit un formulaire de commande ou de réservation, bien faire attention à certaines cases qu’il faut cocher, ou décocher selon le cas. Ce sont souvent celles-là qui, si on n’y rend pas garde, nous abonnent à un service qu’on ne désire pas.
– Dans le cas des vols aériens, il vaut mieux, quand on le peut, réserver directement auprès des compagnies aériennes. Si on passe par un intermédiaire, celui-ci prend nécessairement au passage une commission qui risque d’alourdir la facture.
– Quand il est trop tard, il ne faut pas oublier non plus que le contrat ou abonnement est annuel, et le plus souvent (c’est le cas avec eDreams) reconductible tacitement. Donc il ne faudra pas laisser passer la date (30 jours avant la reconduction) pour résilier, sinon, ça sera reparti pour un an de plus.
Frais bancaires de traitement de succession : à quand une loi d’encadrement ?
Notre association a de nouveau été sollicitée par des adhérents qui se plaignent et s’indignent de découvrir, au décès d’un proche, que des frais bancaires de traitement de succession, parfois élevés, sont prélevés.
Les frais bancaires de succession : qu’est-ce que c’est ?
Lorsqu’une personne décède, la banque dans laquelle le défunt avait un compte doit faire un certain nombre d’actions : clôturer, transmettre les documents nécessaires au notaire et au fisc, transférer les fonds aux héritiers, etc. La banque facture le service et prélève des frais de traitement sur le compte bancaire du défunt.
Tout à fait légal
C’est légal puisque ces frais de traitement de succession sont obligatoirement inscrits sur les plaquettes tarifaires (et sur les sites des banques) à côté des tarifs des cartes de crédit et autres services. Mais il est évident que ces frais de traitement de succession ne sont pas a priori l’argument principal qui va vous décider lors du choix de votre future banque…
Oui mais ?
Ces frais de succession ne sont pas encadrés par la loi et la liberté tarifaire s’applique donc. De fait, il existe de grandes disparités entre les banques. Ces frais peuvent varier du simple au quadruple selon les banques avec une moyenne de 233 euros en moyenne et les plafonds sont aussi différents (1 000€ au CIC, 620€ au Crédit Agricole de la Touraine et du Poitou, 850€ à la Société Générale, etc.).
Ces frais ont également connu une hausse moyenne de 28 % constatée depuis 2012, trois fois supérieure à l’inflation. En 2020, le site MoneyVox, spécialisé dans les questions économiques et financières pointait, dans une étude (effectuée entre 2012 et 2020) des hausses vertigineuses : +50 % chez ING, +90 % dans de nombreuses caisses du Crédit mutuel, +119 % chez Monabanq, +123 % chez LCL, +198 % chez Allianz Banque par exemple.
Les niveaux de ces frais sont deux à trois fois supérieurs à ceux constatés chez nos voisins européens comme en Belgique, en Italie ou en Espagne et ils sont tout simplement interdits en Allemagne.
Notre association l’UFC-Que Choisir mais aussi d’autres associations d’usagers demande un encadrement de ces frais car les chiffres montrent combien les frais de succession sont déconnectés des coûts réellement supportés par les banques (article L. 133-26 du Code monétaire et financier ).
Actuellement, les banques, loin de s’autoréguler, profitent du vide législatif pour engranger avec cette « taxe de la mort » des bénéfices (150 millions d’euros) aussi économiquement injustifiés qu’immoraux.
En attente d’une loi
Le 16 janvier 2024, une proposition de loi visant « à encadrer les frais bancaires sur successions appliqués par les établissements de crédits teneurs des comptes du défunt, au titre de certaines opérations administratives et des transferts des avoirs aux héritiers » a été déposée. Elle a été adoptée en première lecture, avec modifications, et à l’unanimité, par l’Assemblée nationale le 29 février 2024 et en première lecture, avec modifications et à l’unanimité par le Sénat le 15 mai 2024.
Cette proposition de loi était un premier pas puisqu’elle prévoyait notamment le plafonnement de ces frais, et même leur interdiction pure et simple pour les héritages de moins de 5 000 euros et pour les comptes détenus par des mineurs.
Mais après la dissolution et l’élection de la nouvelle Assemblée nationale, cette proposition de loi est un peu en attente. Renseignement pris auprès de plusieurs députés (Mme Christine Pirès Beaune, porteuse du projet, M. Fournier, M. Alfandari), elle devrait être bientôt débattue à l’Assemblée mais dans un calendrier qui n’est pas encore déterminé et a priori pas avant l’an prochain.
Et le consommateur ?
Alors, il faut être clair, il n’y a pas grand-chose à faire pour l’instant : bien vérifier que ces frais sont inscrits sur la grille tarifaire de la banque du défunt, contacter le conseiller bancaire pour connaitre de quoi il s’agit et vérifier le montant calculé.
Une fois que vous savez exactement à quoi correspondent ces frais, vous pouvez tenter de les négocier auprès de la banque. Certaines banques acceptent la négociation surtout si vous êtes dans la même banque ou dans la même agence.
Mais il est sûr qu’une loi encadrant ces frais afin qu’ils correspondent vraiment au coût et au travail effectué par la banque est attendue.
Notre association locale, l’UFC-Que Choisir d’Indre-et-Loire, entend défendre ses adhérents mais aussi tous les personnes confrontées à ces frais bancaires de succession et nous restons particulièrement attachés au principe que ces frais ne dépassent pas les coûts réellement supportés par les banques pour les opérations effectuées. Pour constituer un dossier, nous entendons recueillir le maximum de témoignages sur ces frais bancaires de traitement de succession afin de les communiquer, in fine, à nos élus parlementaires.
Vous pouvez envoyer vos témoignages (avec documents si besoin) sur ces frais bancaires de succession à l’adresse suivante :
communication@indreetloire.ufcquechoisir.fr
ENERGIE MOINS CHERE ENSEMBLE 2024
A l’entame de la période de l’année où la consommation d’énergie est la plus importante, l’UFC-Que Choisir, forte du bilan des opérations passées, propose aujourd’hui aux consommateurs un achat groupé « gaz » avec une offre à tarifs fixes sur 2 ans permettant de réaliser d’importantes économies sur leurs factures. Cette offre – actuellement de loin la plus compétitive du marché – est présentée sur le site www.quechoisirensemble.fr et l’achat groupé court jusqu’au 31 décembre 2024 inclus.
Alors que les prix de l’énergie restent à un niveau très élevé, l’UFC-Que Choisir, déterminée à œuvrer concrètement pour le pouvoir d’achat des consommateurs, a lancé, via sa filiale, la SAS Que Choisir, un appel d’offres auprès des fournisseurs nationaux de gaz, afin qu’ils proposent une offre attractive financièrement, et sécurisée juridiquement. Plusieurs fournisseurs ont transmis des offres, et, après analyse, l’offre lauréate la moins disante est celle d’Alterna Energie. Cette offre est proposée aujourd’hui à tous les abonnés desservis par le distributeur national GRDF (hors entreprises locales de distribution).
Entre 17 % et 22 % d’économies (TTC) par rapport au prix repère moyen du kWh
L’offre lauréate affiche un prix du gaz (TTC) entre 17 % et 22 % inférieur au prix repère du mois de novembre publié par la Commission de régulation de l’énergie[1]. L’abonnement est à un prix identique à celui du prix repère (parmi les moins chers du marché). Cette offre permet ainsi de réaliser des économies substantielles[2].
Concrètement, et en comparaison avec l’offre « passerelle » vers laquelle ont basculé les anciens abonnés au TRV gaz, un ménage utilisant uniquement le gaz pour la cuisson ou pour l’eau chaude sanitaire et en consommant 4 000 kWh par an réalisera une économie de 166 euros sur sa facture annuelle (573 euros contre 739 euros)[3]. Le gain de pouvoir d’achat sera encore plus important pour un ménage chauffé au gaz et en consommant 20 000 kWh par an puisqu’il économisera 473 euros sur une année (2 004 euros contre 2 477 euros). Au regard de l’ensemble des offres actuellement proposées sur le marché, l’offre « Énergie moins chère ensemble » est, et de loin, la plus attractive financièrement[4], en étant à minima 13,6 % moins chère[5].
Un prix fixe sur 2 ans préservant les consommateurs d’une nouvelle flambée tarifaire
En application du cahier des charges, l’offre proposée par le lauréat garantit la fixité du prix du gaz et de l’abonnement sur deux ans[6] (hors évolutions de la fiscalité). Dès lors, les consommateurs sont préservés sur une longue période d’une potentielle nouvelle explosion tarifaire liée aux prix de gaz sur les marchés. L’offre « Énergie moins chère ensemble » pourrait donc en réalité permettre des économies encore plus importantes que celles calculées sur la base des prix actuels.
Au-delà des tarifs compétitifs, une sécurité juridique
Au-delà de l’aspect tarifaire, l’offre « Énergie moins chère ensemble » se caractérise à nouveau par une sécurité juridique renforcée avec un contrat sûr, avec des clauses plus protectrices des consommateurs que celles classiquement proposées, ainsi que par l’implication de la Fédération UFC-Que Choisir dans le traitement des éventuelles réclamations des souscripteurs durant la première année[7].
Le bénéfice des précédentes campagnes
Initiée en 2013 sur le gaz, et ouverte à partir de 2016 à l’électricité, les campagnes « Energie moins chère ensemble » ont permis aux habitants du département de réaliser des économies significatives. Lors de la dernière campagne 2023 consacrée à l’électricité, les 1761 souscripteurs du département ont économisé 158,2 euros en moyenne sur un an.
Pour aujourd’hui faire baisser les factures de gaz, l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs du département à découvrir l’offre lauréate « Energie moins chère ensemble » sur www.quechoisirensemble.fr. En cas d’intérêt, ils peuvent obtenir du fournisseur lauréat un devis personnalisé, et le cas échéant exprimer leur souhait de souscrire[8] à l’achat groupé jusqu’au 31 décembre 2024.
[1] Selon la zone tarifaire (GRDF répartit le territoire national en 6 zones) et l’option tarifaire (cuisson ou chauffage).
[2] L’offre lauréate est accessible aux abonnés gaz desservis par le distributeur national GRDF (hors entreprises locales de distribution).
[3] Pour un ménage habitant en zone 3 GRDF. La facture annuelle varie en fonction de la zone.
[4] Voir à ce titre le comparateur énergie gratuit et indépendant de l’UFC-Que Choisir : https://www.quechoisir.org/comparateur-energie-n21201
[5] Pour un ménage habitant en zone 3 GRDF et consommant 20 000 kWh de gaz par an.
[6] Pour rappel, seul le fournisseur est engagé quant à la fixité du prix, les souscripteurs restent libres de résilier à tout moment.
[7] Concrètement, en cas de réclamation non satisfaite, toute réponse du fournisseur à cette réclamation sera d’abord transmise à la Fédération UFC-Que Choisir qui, en cas de désaccord sur son contenu, pourra en informer le consommateur et lui présenter notamment les voies de recours possibles si le désaccord subsistait.
[8] Pour couvrir les frais d’organisation, une participation de 12 euros TTC sera demandée aux seuls souscripteurs (réduite à 6 euros TTC pour les adhérents de l’UFC-Que Choisir et les abonnés à ses publications).
Eau-Touraine : quelle gestion pour l’eau potable dans la Métropole?
L’association Eau-Touraine organise et anime dans les prochains jours des réunions publiques pour exposer les différentes problématiques de l’eau potable dans la Métropole : gestion de l’eau potable dans la Métropole avec une possible régie unique en 2028, qualité de l’eau, provenance de l’eau, rendement des réseaux, harmonisation des dispositifs présents…
Les premières réunions ont eu lieu à Notre-Dame d’Oe et à La Riche. La troisième réunion a lieu à Rochecorbon, jeudi 28 novembre à 18 h 30 au pôle Vodanum, 15 rue des Clouets.
Les responsables et bénévoles de l’association vous attendent pour vous informer et débattre de ces problématiques d’actualité.