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Alimentation-Santé-Eau, Consommation

Il y a date et date !

 

Un consommateur nous a écrit pour se plaindre d’un produit acheté dans un magasin, un paquet de chips chinoises, produit dont la date de consommation était, selon son courrier, dépassée. Notre consommateur est retourné le lendemain dans le magasin mais il a été très mal reçu. Il nous pose plusieurs questions sur le risque pour sa santé, sur le produit et aussi sur la légalité de vendre un tel produit.

Les produits alimentaires disposent pour certains d’une DLC, c’est-à-dire une date limite de consommation, et pour d’autres d’une DDM, d’une date de durabilité minimale. Ces deux indications sont différentes.

La DLC

La date limite de consommation (DLC) est une date impérative à ne jamais dépasser. Précédée de la formule « À consommer jusqu’au… », la date définit le moment au-delà duquel la qualité hygiénique est dégradée, et où le produit risque de constituer un danger sanitaire. Elle s’applique à la majorité des produits à conserver au frais qui sont microbiologiquement très périssables. Il s’agit par exemple des aliments frais, tels que les viandes, les poissons, la charcuterie, les plats cuisinés réfrigérés, ainsi que certains produits laitiers.

Les denrées alimentaires assorties d’une DLC se conservent, en général, au réfrigérateur.

Il est indispensable de respecter cette date et de ne pas consommer un produit périmé, surtout si la température d’entreposage ou de conservation, mentionnée sur l’emballage, n’a pas été respectée (rupture de la chaîne du froid).

La DDM

Par contre, la date de durabilité minimale (DDM) est une date indicative. Précédée de la mention « À consommer de préférence avant le… », elle est réservée à des produits très stables du point de vue microbiologique. Elle concerne les produits en conserve ou les produits secs conditionnés comme les pâtes, le riz, le pain, les chips... Elle n’est donc pas définie selon des critères sanitaires mais, au-delà de cette date, il est possible que le goût, la texture ou la présentation du produit soient dégradés. Une fois la date passée, la denrée peut avoir perdu tout ou partie de ses qualités spécifiques, sans pour autant constituer un danger pour celui qui la consommerait. C’est pourquoi il est légal de vendre un produit après sa DDM et même jusqu’à trois mois après cette date.

Certains produits sont tellement stables dans le temps qu’ils sont autorisés à ne porter aucune date limite, comme par exemple le sucre, le sel, le vinaigre, le vin et les alcools.

En conclusion

 

De fait, le produit mangé par notre consommateur avait peut-être perdu ses qualités gustatives mais n’a mis à aucun moment sa santé en danger.

Il est dommage que les responsables du magasin n’aient pas fait preuve de plus de pédagogie et n’aient pas expliqué simplement à leur client la différence entre ces deux indications.

La date DDM n’étant dépassé d’après le courrier que d’un mois, il n’était pas illégal pour le magasin de le vendre.

 

 

 

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