UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Espèces exotiques envahissantes : l’exemple de l’herbe de la pampa

 

Une espèce est dite exotique quand elle est introduite dans un territoire hors de son aire de vie originelle, de façon volontaire ou involontaire. Une espèce exotique devient envahissante (EEE) si sa propagation pose problème : destruction de la biodiversité, risques sanitaires, dommages aux infrastructures.

Les EEE les plus nombreuses sont les végétaux. En France, il y a  l’ambroisie, très allergène, arrivée d’Amérique du Nord via des semences, ou des plantes ornementales exotiques qui se diffusent dans la nature, à l’instar de la jussie, nocive pour les zones humides. Et puis, il y a aussi l’herbe de la pampa, cette plante qui produit de grands plumeaux, à la mode un temps pour faire des bouquets secs.

 

Originaire d’Amérique du Sud, la Cortaderia Selloana (nom scientifique) est une plante d’ornementation qui a été plantée il y a une cinquantaine d’années dans beaucoup de jardins. Cette grande graminée qui peut atteindre trois mètres de haut, pousse en touffes denses. Elle s’adapte à de nombreux types de sols et de climats.

 

Ses fleurs en plumeaux contiennent des milliers de graines qui transportées par le vent, favorisent la propagation de cette plante qui lui vaut d’être classée comme espèce exotique envahissante.

Annabelle Thierry, chargée de mission au Conservatoire des espaces naturels de Nouvelle-Aquitaine, parle pour cette plante d’effet boule de neige.  Lorsque l’herbe de la pampa s’installe dans une zone naturelle, elle se propage très vite, étouffant et faisant disparaitre peu à peu les plantes locales. Elle est donc une menace grave pour la biodiversité locale des zones naturelles colonisées comme notamment les zones humides et les prairies.

 

La lutte s’organise

L’Union européenne surveille les nouvelles invasions afin de les éradiquer immédiatement, et gère celles déjà installées. Et ce n’est pas près de s’arrêter, car ces invasions, sont en forte augmentation ces deux derniers siècles, Elles suivent l’explosion des échanges commerciaux, en empruntant les mêmes transports que nous.

Concernant notre herbe de la pampa, en France, un premier arrêté national interdisant l’herbe de la pampa date du 14 février 2018. Cette interdiction a été renforcée en mars 2020 puis en avril 2024. Depuis le 16 septembre 2024, il est donc interdit d’en vendre, d’en détenir, d’en transporter ou d’en échanger (entre particuliers).

De plus, les différentes autorités locales engagent une véritable guerre contre cette plante invasive, notamment dans la région Nouvelle-Aquitaine : repérage, signalement par les particuliers, arrachage…Les plants arrachés sont incinérés afin d’éviter toute propagation notamment des graines.

Des conseils

Si le commerce international est la principale voie de diffusion des EEE, le tourisme est un autre vecteur. Donc, ne ramenez jamais de plantes (ou d’animaux exotiques) de l’étranger. Ne jetez pas non plus les plantes ornementales (y compris d’aquarium) dans la nature !

Si vous avez une herbe de la Pampa dans votre jardin, voici quelques conseils :

  • Supprimez les plumeaux pour éviter qu’ils ne propagent leurs graines ;
  • Renseignez-vous sur l’arrachage de votre plant et remplacez-le par une espèce locale non invasive. Vous pouvez prendre conseil auprès d’un pépiniériste.

 

30 septembre 2024

Un si joli petit lot !

Quoi de plus attrayant pour le consommateur Lambda que les promotions en tête de gondole ? C’est la promesse, a-t-on tendance à croire, de bonnes affaires. Et tant pis s’il faut en passer par acheter trois boites d’un produit dont on n’a pas forcément besoin dans une telle quantité. On se dit qu’on finira bien par tout consommer alors on achète sans réfléchir plus avant et on sort du magasin avec la satisfaction d’avoir économisé de l’argent.

Mais rien n’est plus faux, bien souvent. La preuve par un exemple relevé par une de nos adhérentes dans une grande surface de l’agglomération tourangelle. Au rayon des conserves de légumes, elle repère une boite de petits pois, de la marque Saint-Eloi, à 1,29€ pièce, soit (c’est marqué sur l’étiquette) 2,30€ le kilo. Jusque-là tout va bien. Elle avise alors un lot de trois boites du même produit de la même marque, à 4,41€. Pas besoin de sortir la calculette, puisque le prix au kilo est affiché (c’est la loi), 2,63€.

Faisons donc les comptes. Si j’achète une boite de petits pois, je la paierai 1,29€, donc si j’en veux trois, ça me reviendra à 3,87€. Si j’achète le lot en « promotion », ça me coûtera 54 centimes de plus !

 

Et si je n’ai besoin que d’une boite de petits pois (il est rare d’avoir besoin de trois boites d’un coup) et que j‘achète le lot en croyant faire une bonne affaire, là je dépenserai 3,12€ de plus.

Conclusion (mais est-ce vraiment une surprise ?), il faut toujours se méfier des produits présentés en lots promotionnels ou en format familial. Ce qui importe, c’est le prix au kilo (qui doit toujours être affiché). Il faut donc prendre le temps de comparer les différents prix dans les rayons pour pouvoir faire son choix en connaissance de cause.

Et accessoirement, il n’est peut-être pas utile d’acheter trois boites d’un coup pour un produit dont on n’a besoin que d’une boite.

28 septembre 2024

L’argent liquide ne fait pas toujours le bonheur des commerçants

« Désolé, Monsieur, nous n’acceptons pas les grosses coupures ! » Cette phrase, nous sommes nombreux à l’avoir déjà entendue dans un magasin. Ou bien c’est une affichette qui est apposée à côté de la caisse, avec une formule du genre : « Devant la recrudescence de faux billets, nous n’acceptons plus les coupures de 100 ou 200 €. » Mais tout cela est-il bien légal ?

En fait, dans un magasin, le client a trois moyens de paiement possibles : le chèque, la carte bancaire (ou l’appli sur son téléphone) et le liquide. Le commerçant a parfaitement le droit de refuser les deux premiers (chèque et CB), mais en principe, il est tenu d’accepter les espèces. Avec toutefois certaines exceptions.

DES EUROS SINON RIEN. Sur le territoire français, un commerçant peut refuser un paiement en espèces si celui-ci est réglé dans une devise autre que l’euro. Cela vaut pour les devises étrangères, mais aussi pour les monnaies locales.

DE VRAIS BILLETS EN BON ETAT. Il peut aussi refuser si les espèces sont en trop mauvais état (billets déchirés par exemple), s’il a un doute sur leur authenticité (fausse monnaie).

PAS TROP DE PIECES.  S’il y a un nombre trop important de pièces (plus de 50 pièces), le commerçant peut aussi refuser le paiement en liquide.

SECURITE AVANT TOUT. Pour les boutiques ouvertes la nuit, par exemple, le commerçant peut invoquer une question de sécurité pour refuser les espèces.

DES LIMITES. Avec un professionnel comme un commerçant, le plafond est de 1 000 €. Au-delà, le paiement en espèces n’est pas autorisé.

FAIRE L’APPOINT. Dernier cas, un consommateur veut régler sa baguette de pain avec un billet de 50 euros, le boulanger sera en droit de lui refuser le paiement s’il n’a pas suffisamment de monnaie à ce moment-là pour faire l’appoint.

C’est évidemment sur ce dernier point que s’appuient de nombreux commerçants pour refuser « par principe » les paiements en grosses coupures. Parce que bien évidemment, le client n’ira pas vérifier dans le tiroir-caisse si l’argument est recevable ou pas.

Etant donné que de plus en plus de commerces refusent les chèques (ce qui, pour le coup, est leur droit), et qu’un certain nombre de consommateurs ne disposent pas d’une Carte bancaire, il leur devient difficile, voire dans certains cas impossible, de faire leurs courses.

Il faut tout de même savoir que si le client trouve le refus non légitime, il peut le signaler à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou s’adresser au Défenseur des droits par courrier ou par téléphone. Et un commerçant qui refuse un paiement en espèce, et dont le refus n’est pas motivé par une des exceptions prévues par la loi, est passible d’une amende de 150 euros.

26 septembre 2024

JOUISSANCE A TEMPS PARTAGE

On entend parfois parler, pour un bien immobilier de jouissance à temps partagé, ou de timeshare, sans toujours savoir de quoi il est question et ne pas savoir est le meilleur moyen de se faire avoir.

Alors de quoi s’agit-il exactement ?

En fait, il s’agit d’un droit d’occupation, à une période déterminée, d’un bien immobilier, le plus souvent, un bien immobilier dans une résidence de tourisme. Pour en bénéficier, vous achetez des parts sociales dans une société civile immobilière ; c’est elle qui est propriétaire du bien en question. Vous n’êtes donc pas propriétaire, ni copropriétaire de l’appartement ou de la villa.

Quel est l’intérêt ?

L’intérêt principal, si vous allez skier une semaine par an, par exemple, c’est que cela vous évite de passer par la location saisonnière ou par l’achat d’une résidence secondaire. Par contre, vous êtes tenu de participer financièrement aux charges de gestion et d’entretien, au prorata de votre quote-part dans la SCI. Et comme les résidences concernées proposent souvent des prestations comme gardien, jardin, piscine, etc., cela peut monter assez vite et assez haut. Il vaut donc mieux bien se renseigner avant de souscrire. De plus, vous êtes parfois engagé sur une très longue période, qui peut aller jusqu’à 99 ans dans certains contrats.

Bien lire les contrats 

Le Code de la consommation règlemente très clairement ce type de contrats, avec une certain nombre d’indications qui doivent obligatoirement y figurer. Assurez-vous que tout est clairement mentionné. Et puis vous disposez d’un délai de rétractation de 14 jours, délai porté à 1 an et 14 jours si la société ne vous a pas fourni le formulaire.

Se désengager ?

Se désengager est assez compliqué. En fait, il faut trouver quelqu’un pour vous racheter les fameuses parts sociales que vous détenez dans la SCI, et le plus souvent, le règlement de la SCI impose l’accord unanime de tous les associés.

Malgré tout, il est possible de se retirer de la société si vous êtes bénéficiaire des minimas sociaux ou si vous avez des revenus inférieurs au Smic, ou alors, si vous n’avez plus accès au bien, par exemple si la station de ski a fermé. Depuis quelques années, vous pouvez faire valoir votre âge ou votre état de santé comme juste motif pour vous retirer de la SCI.

Si vous détenez cette jouissance à temps partagé depuis moins de 2 ans suite à un héritage, là vous pouvez vous retirer et vous faire rembourser ces parts sociales.

En conclusion

En conclusion, l’achat d’un bien en time share est à faire avec beaucoup de précautions au vu des quelques avantages mais surtout des nombreux inconvénients.

 

 

23 septembre 2024

Agriculture : la Métropole donne la PAT

La Métropole de Tours a annoncé récemment l’installation à Cangé, sur la commune de Saint-Avertin, d’une nouvelle exploitation maraichère sur une parcelle de 2 ha. Et si la Métropole a voulu communiquer sur le sujet, c’est que ce projet s’est concrétisé dans le cadre d’un PAT, projet alimentaire territorial.

Ces fameux PAT visent à promouvoir une agriculture « productive et responsable, à la fois en périphérie et au cœur de la ville ». Les buts poursuivis sont évidemment de rapprocher l’agriculture des milieux urbains, pour favoriser les circuits courts, encourager des choix alimentaires sains et durables, et réduire le gaspillage alimentaire.

 

Le projet en question, soutenu par la région Centre-Val de Loire et la commune de Saint-Avertin, a fait l’objet d’un bail rural entre la Métropole et l’EARL Les Maraichers de Cangé.

Agriculture urbaine : un maillage territorial

Le projet de Romain Coltier et Léo Vétillard à Cangé n’est d’ailleurs pas le seul sur la Métropole, puisque celle-ci soutient déjà 17 autres exploitations, représentant un total de 213 ha sur son territoire, essentiellement du maraichage, mais aussi de la polyculture, de l’élevage et même une exploitation viticole. Evidemment ce ne peut être qu’un début, puisque nourrir la population de la Métropole nécessite 76000 ha. L’objectif affiché par Tours Métropole étant de parvenir à 15% d’autonomie alimentaire d’ici 2025, d’autres projets devraient voir le jour très prochainement.

Signalons que d’autres PAT ont également été mis en place ailleurs dans le département, entre autres dans le Lochois ou le Castelrenaudais.

Dans la corbeille de mariage, la Métropole apporte évidemment le terrain à exploiter, l’accès à l’eau et à l’électricité, et la fourniture de conteneurs agricoles pour stocker les légumes. De leur côté, les deux associés fournissent, cela va sans dire, leur savoir-faire et leur expérience professionnelle, mais surtout un engagement à respecter des contraintes environnementales, ce qui en l’occurrence était une nécessité, s’agissant d’un terrain en zone inondable et à proximité de captages d’eau.

Les consommateurs ont leur rôle à jouer

Bien évidemment, ce projet, comme tous les autres mis en place au niveau de la Métropole dans le cadre d’un PAT, ne pourra être efficace, et nos deux maraichers ne pourront en vivre décemment que si, de leur côté, les consommateurs jouent le jeu, c’est à dire fassent l’effort d’aller se fournir dans les exploitations partenaires du PAT, plutôt que d’aller remplir systématiquement leur chariot dans les hypermarchés.

 

EARL Les Maraîchers de Cangé, 144, route de Larçay 37550 Sain-Avertin.

Mail : contact@les maraichersdecanger.fr

Facebook : @lesmaraichersdecange

Vente à la ferme de légumes bio : les mercredis et vendredis de 16h à 20h Paniers / AMAP

Les coordonnées des autres exploitations agricoles partenaires du Plan Alimentaire Territorial est disponible sur le site de Tours Métropole : www.tours-metropole.fr

17 septembre 2024

Supermarché, ton univers impitoyable !

 

Un de nos adhérents a repéré cette affichette dans une grande surface de l’agglomération tourangelle. L’univers étant, par définition, « l’ensemble de tout ce qui existe », on peut déjà avoir des doutes sur le fait qu’il y en ait plusieurs. Une fois cette question réglée, on peut tout simplement se demander où diable on va trouver des produits frais bio : s’il faut aller faire ses courses dans une lointaine galaxie, le bilan carbone s’en ressentira !

Evidemment, si on se refuse à avoir l’esprit persifleur, on comprend qu’on va trouver les fromages bio au rayon – pardon dans l’univers – fromages, les légumes bio dans l’univers légumes, la viande ou la charcuterie bio dans l’univers boucherie-charcuterie.

Les astronomes seront sûrement contents d’apprendre que l’univers était en fait à portée de leur main, qu’il suffisait pour l’appréhender d’arpenter les rayons d’un supermarché, alors qu’eux passent leur vie à en scruter les moindres recoins à l’aide d’instruments de plus en plus sophistiqués.

Et les philosophes pourront méditer sur cette interrogation : un univers légumes, un univers fromages, un univers boucherie-charcuterie… trop d’univers ne tue-t-il pas l’univers ?

14 septembre 2024

Notre association l’UFC-Que Choisir à Tours en Fête

 

Dimanche 8 septembre 2024, l’UFC- Que Choisir d’Indre-et-Loire était présente à « TOURS EN FÊTE » au Lac de la Bergeonnerie et au Centre Aquatique du Lac.

Cet événement mettait à l’honneur l’ensemble du secteur associatif local sous le signe de la convivialité, de la découverte et de la rencontre.

C’était l’occasion, pour les associations, de mettre en valeur leurs activités et de démontrer ainsi toute la vitalité, la richesse et la diversité des initiatives et des personnes qui font vivre au quotidien le territoire.

Au stand de l’UFC, malgré les orages, de nombreux visiteurs se sont arrêtés pour discuter, s’informer. Ils ont été très enthousiastes pour jouer à nos quiz sur les déchets, l’eau, l’énergie et participer ensuite à notre tombola gratuite (lot : un tee-shirt UFC à gagner toutes les heures). Nos bénévoles ont animé le stand, été à la rencontre des consommateurs, distribué renseignements divers et variés…

Les réactions ont été nombreuses, les échanges enrichissants et les enfants ont encore apprécié cette année nos passe-têtes!

Merci à tous les bénévoles qui ont fait de cette journée un beau succès !

11 septembre 2024

Quiz Fourniture d’électricité

L’UFC-Que Choisir vous propose son Quiz Fourniture d’électricité.

Vous avez un contrat de fourniture d’électricité pour votre logement résidentiel*. Celui-ci est équipé d’un compteur Linky ou est encore équipé d’un compteur non-communicant.

Vous souhaitez tester vos connaissances et faire le point sur les obligations de votre fournisseur* ou du distributeur* ? Ce quiz est fait pour vous. Saurez-vous reconnaître les fausses affirmations qui se sont glissées parmi les six idées reçues ci-après ? 

Pour en savoir plus sur vos droits en matière de facturation et de distribution d’électricité, vous pouvez aussi consulter, sur www.quechoisir.org, une série de questions réponses dans ce domaine (retrouvez tous les liens utiles en bas de page).

Retrouvez le Quiz sur nos réseaux sociaux et n’hésitez pas à le partager / liker.


Voici 6 affirmations. 

Idée n° 1 – Mon fournisseur peut faire un rattrapage de consommations sans limitation dans le temps !

Idée n° 2 – Mon fournisseur doit me facturer au moins une fois par an sur ma consommation réelle d’électricité !

Idée n° 3 – En cas de dysfonctionnement de mon compteur électrique, je n’ai pas à payer les consommations de la période concernée !

Idée n°4 – Mon fournisseur décide de la date de relevé de mon compteur !

Idée n° 5 – Mon fournisseur doit toujours accepter un auto-relevé que je lui transmets !

Idée n° 6 – Je ne risque rien à ne pas répondre à une demande d’auto-relevé reçue en recommandé avec AR !

Amusez-vous à démêler le vrai du faux !

Cliquez sur la case pour découvrir la réponse !

Idée n° 1 – Mon fournisseur peut faire un rattrapage de consommations sans limitation dans le temps !Tout d’abord votre fournisseur est limité dans les consommations qu’il peut vous facturer. Il ne peut pas, sauf exceptions, vous réclamer le paiement de consommations antérieures de plus de 14 mois au dernier relevé réel ou auto relevé. Pour que cette limitation s’applique, vous devez avoir laissé accès au compteur ou avoir communiqué un auto-relevé à la demande du distributeur, chargé du relevé du compteur. Ensuite, une fois sa facture envoyée et si elle ne présente pas d’anomalie, votre fournisseur a deux ans pour en obtenir le paiement.

Idée n° 2 – Mon fournisseur doit me facturer au moins une fois par an sur ma consommation réelle d’électricité !Un fournisseur d’énergie a l’obligation légale de vous facturer sur la base de votre consommation réelle au moins une fois par an. Faute de respecter cette obligation, votre fournisseur risque des sanctions. Il est passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 €. Il peut, en plus, vous devoir une indemnisation si cette défaillance vous cause un préjudice. Pour autant, l’énergie ayant été consommée, il peut la facturer.

Idée n° 3 – En cas de dysfonctionnement de mon compteur électrique, je n’ai pas à payer les consommations de la période concernée !Même en cas de dysfonctionnement de votre compteur, de l’électricité a été consommée durant cette période. Votre fournisseur peut donc vous facturer des consommations dans la limite du rattrapage possible (cf. Idée n°1). Celles-ci sont calculées par le distributeur, après avoir échangé avec vous le cas échéant en cas de contestation, sur la base de vos habitudes de consommation pour une période similaire. Il les transmet ensuite à votre fournisseur.

Idée n° 4 – Mon fournisseur décide de la date de relevé de mon compteur !Ce n’est pas votre fournisseur mais le distributeur qui choisit la date. Celui-ci est chargé de la relève de votre compteur. Il transmet les relevés de consommation au fournisseur qui établit ainsi votre consommation et vous facture le coût de votre électricité.

Idée n° 5 – Mon fournisseur doit toujours accepter un auto-relevé que je lui transmets !En principe, la relève de compteur est l’une des missions du distributeur, par exemple Enedis. En parallèle, votre fournisseur doit vous offrir la possibilité de lui transmettre un auto-relevé et préciser, sur votre facture, la période ou les modalités de cette transmission pour une prise en compte dans l’émission de la facture suivante. Si celui-ci est communiqué dans les délais, le fournisseur doit l’accepter. Il peut refuser d’en tenir compte s’il établit une incohérence flagrante avec les précédentes données de consommation utilisées pour vous facturer.

Idée n° 6 Je ne risque rien à ne pas répondre à une demande d’auto-relevé reçue en recommandé avec AR !Lorsqu’aucun index réel n’a pu être relevé depuis plus d’un an, le distributeur, Enedis par exemple, vous adresse un courrier recommandé dans lequel il vous signale la situation. A cette occasion, il demande effectivement un auto-relevé. Ne pas y répondre peut entraîner plusieurs conséquences. Vous risquez de continuer à être facturé sur des consommations estimées, qui peuvent ne pas être cohérentes avec vos habitudes. Le distributeur pourrait vous facturer des frais supplémentaires comme le déplacement d’un technicien. Vous risquez, à l’extrême, une coupure de courant à son initiative.

Que Choisir vous propose des conseils, décryptages et enquêtes pour une consommation plus responsable : réparer ses équipements, réduire ses déchets, faire des économies d’énergie… Autant de gestes simples à adopter au quotidien et qui peuvent faire la différence.

Retrouvez une sélection de contenus en lien avec notre Quiz sur notre site www.quechoisir.org :


Retrouvez de nombreux contenus sur le site www.quechoisir.org afin d’en savoir plus sur vos droits en matière de facturation et de distribution d’électricité.

Linky Compteur communiquant :

Compteur non communiquant (non-Linky) :


* Quelques définitions :

Distributeur : Professionnel qui assure la gestion et l’entretien du réseau de distribution de l’énergie. Il est chargé de l’acheminement de l’énergie jusqu’au domicile des abonnés qui sont desservis par lui. Par exemple, Enedis.

Fournisseur : Professionnel qui vend de l’énergie au consommateur. Ces derniers sont liés à lui par un contrat de fourniture d’énergie. Il facture aux consommateurs qui ont un contrat d’abonnement chez lui l’énergie qu’ils consomment.

Logement résidentiel : Logement que vous occupez à titre d’habitation. Pour ce type de besoin, vous souscrivez un contrat unique avec le fournisseur d’électricité et le distributeur. La puissance de votre contrat d’abonnement est inférieure à 36 kVa. 

10 septembre 2024

Tours en Fête 2024

Dimanche 8 septembre 2024, l’UFC- Que Choisir d’Indre-et-Loire sera présente à « TOURS EN FÊTE » au Lac de la Bergeonnerie et au Centre Aquatique du Lac.

Cet événement met à l’honneur l’ensemble du secteur associatif local sous le signe de la convivialité, de la découverte et de la rencontre.

C’est l’occasion, pour les associations, de mettre en valeur leurs activités et de démontrer ainsi toute la vitalité, la richesse et la diversité des initiatives et des personnes qui font vivre au quotidien le territoire.

C’est l’occasion pour notre association de se faire connaitre auprès du grand public. Mais si beaucoup nous connaissent déjà, ils ne savent pas tout …

Savez-vous que notre association…

  • représente les consommateurs dans des commissions et représentations?
  • propose des animations, des RV Conso, pour informer le grand public?
  • propose un escape game sur la protection des données?
  • intervient dans les lycée ou à l’université pour des réunions d’informations?
  • réalise des enquêtes de consommation?
  • a plus de 1 600 adhérents dans le département?
  • fait des chroniques à la radio (France Bleu, RCF) mais aussi à la la télévision sur TV Tours?

Nous vous attendons sur notre stand (n°70) ce dimanche !

6 septembre 2024