UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Consommation

CHARIOTS MYSTERE, MYSTERE !

Depuis quelque temps on voit fleurir dans certaines grandes enseignes des chariots mystère ou des colis surprise.

Il s’agit de produits difficiles à écouler, que les grands distributeurs, Auchan et Carrefour notamment, vendent à prix cassés. Le principe, c’est que les objets sont cachés, donc le consommateur ne peut pas voir ce que contient le chariot. Il achète à l’aveugle, avec comme seule indication la promesse que la valeur totale des produits est très largement inférieure à celle des produits équivalents en rayon.

Succès ?

Ce genre d’opérations connait un gros succès. Pour deux raisons principales : la première est que le client est appâté par la perspective de faire une bonne affaire. La seconde, c’est l’attrait du jeu : c’est un peu comme une pochette-surprise géante ou une loterie, on a hâte de voir ce qu’on a « gagné ».

Mais le système a ses limites !

La première est légale. Sauf exceptions bien fixées par la loi, la revente à perte est interdite, donc le prix de vente de ces chariots mystère a un plancher.

Et puis, puisque régulièrement, face au phénomène de surconsommation, notre association incite les consommateurs à se demander, avant d’acheter, s’ils ont vraiment besoin, il faut bien convenir que c’est difficile de se poser cette question quand on ne sait pas ce qu’on achète.

D’autres initiatives dans le même esprit !

Certaines compagnies de transport vendent à bas prix des colis qui n’ont jamais pu être livrés à leur destinataire. Là, le vendeur lui-même ne sait pas ce qu’il y a dans le paquet, et donc l’acheteur n’a pas la garantie de faire une bonne affaire. Il peut se retrouver avec un rossignol, qu’il n’aura certes pas payé très cher, mais qu’il devra emmener illico à la déchetterie.

On peut parler aussi des applis comme toogoodtogo, qui proposent des paniers alimentaires de produits périssables à venir retirer chez des commerçants. Là, on ne sait pas toujours exactement ce qu’on achète, on sait que c’est moins cher (souvent moitié prix), et que les produits sont promis à la benne si personne ne les achète. Dans ce cas-là, on peut considérer qu’on participe à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Le seul danger, finalement, c’est d’être obligé de manger des bananes, par exemple, à chaque repas pendant 15 jours. Mais on peut toujours faire des confitures ou des compotes…