Pic et pic et palet gramme!
Notre association recommande aux consommateurs de contrôler systématiquement l’étiquetage des produits dans les magasins, et notamment de bien vérifier le prix au kilo (ou au litre pour les liquides). C’est ce qu’a voulu faire un de nos adhérents au moment de rapporter de vacances quelques souvenirs pour ses proches. Mais il est resté perplexe devant ces étiquettes qui indiquent un prix de 2ct le gramme pour des petits gâteaux. Tous calculs faits, il a pu constater que ce fameux prix au gramme, multiplié par le poids du produit, ne correspondait pas au prix affiché !
Or la loi stipule que pour un certain nombre de produits (dont les gâteaux secs), ceux-ci « doivent être munis d’une étiquette indiquant le prix de vente au kilogramme, à l’hectogramme, au litre, au décilitre, au mètre, au mètre carré ou au mètre cube, la quantité nette délivrée et le prix de vente correspondant ».
Dans le cas présent, c’est le poids au gramme qui est affiché, et non au kilo ou à l’hectogramme. Et, évidemment, le prix ne correspond pas au prix du gramme multiplié par le nombre de grammes. Double erreur d’étiquetage donc de la grande surface (un hypermarché Leclerc en l’occurrence), sans doute due à un bug au moment de l’impression des étiquettes. Mais la loi reste la loi, et le consommateur se doit donc, plus que jamais, d’être très vigilant en toute circonstance.
Le baromètre du numérique
Le numérique et de plus en plus présent dans notre quotidien, et on a un outil pour le mesurer : c’est le baromètre du numérique.
Le baromètre du numérique est un grand sondage réalisé par le Credoc, organisme qui étudie et observe nos conditions de vie. Ce rapport est annuel et donne des indications précieuses sur l’évolution de nos pratiques. Le dernier en date, rendu public en janvier, porte sur l’année 2022.
Que dit ce baromètre du numérique ?
Première chose : les Français sont toujours plus nombreux à avoir un smartphone, 87% de la population en est équipée. C’est plus, par exemple, que les gens qui possèdent un ordinateur.
Deuxième chose : il y a maintenant 56% de la population qui a accès au très haut débit (fibre ou câble). C’est un gros boom, puisqu’il y a une augmentation de 17% en deux ans.
Troisième chose : les achats en ligne. Ils avaient bondi avec les différents confinements, et l’habitude est maintenant solidement ancrée chez les Français ; ils sont 77% à avoir réalisé des achats en ligne l’an dernier.
Et puis un constat que certains trouveront normal, et d’autres effarant : on passe en moyenne, par semaine, 32 h devant un écran. Ça fait presque 20% du temps, et quasiment un tiers du temps éveillé !
Des bons points !
Si le numérique prend une telle place dans la vie des gens, ils sont de plus en plus nombreux à être très vigilants vis-à-vis des risques, à lire les conditions générales d’utilisation des réseaux sociaux, ou à signaler des contenus inappropriés.
Des points noirs !
La lecture (journaux papier ou livres) est en forte régression : à peine plus d’une personne sur deux dit la pratiquer.
Mais le principal point noir reste, malheureusement, la fracture numérique. 48% des Français déclarent éprouver au moins une forme de difficulté qui les empêche d’utiliser pleinement les outils numériques et Internet (+ 13 points par rapport à 2020). Et 54% ont parfois des difficultés à effectuer des démarches administratives en ligne. Cette part est en forte hausse depuis 2020, + 16 points. C’est évidemment inquiétant pour l’égalité réelle des droits. La dématérialisation à marche forcée en est évidemment la cause.
Am stram gram, c’est toi qui ne partiras pas !
Une consommatrice Mme L. nous a fait parvenir un long courrier dans lequel elle relate sa mésaventure et nous fait part de sa colère. Avec sa fille, Mme L. réserve fin août un séjour de quatre jours à Nice. Le samedi 26 août dernier à 12h00, elles doivent embarquer sur le vol EasyJet EJU1640 au départ de l’aéroport de Nantes. Mais, elles ne pourront jamais embarquer, faute de places dans l’avion, victimes de surbooking ! On lui propose alors un départ le lendemain, dimanche à 18 h 50. Pour un séjour de 4 jours à Nice, Mme L. en passerait donc deux à Nantes et deux à Nice…
Une pratique légale
Le « surbooking », ou surréservation, est une pratique, tout-à-fait légale, qui consiste, pour une compagnie aérienne, à vendre plus de billets qu’il n’y a de places dans l’avion. Dans ce cas, la compagnie doit rechercher des passagers volontaires pour différer leur départ, en échange de prestations à définir entre le passager et le transporteur.
Si vous n’êtes pas volontaire ou si les conditions proposées ne vous satisfont pas
La législation européenne vous garantit une assistance et une indemnisation financière si la compagnie aérienne vous refuse l’embarquement. Mais cette garantie ne s’applique qu’à certaines conditions :
– Si vous partez d’Europe ;
– Si vous atterrissez en Europe et que la compagnie est européenne.
Par Europe, il faut comprendre pays de l’Union européenne, plus Islande, Norvège et Suisse. Attention, la Nouvelle Calédonie, la Polynésie française, St Barthélémy et St Pierre et Miquelon ne sont pas concernés.
Assistance
Si on vous refuse l’embarquement pour cause de surbooking, vous pouvez attendre un autre vol ou annuler purement et simplement votre vol.
– Si vous décidez d’attendre : la compagnie doit vous proposer un autre vol vers la même destination aux mêmes conditions et sans supplément. Elle doit aussi vous fournir gratuitement rafraichissements et restauration pendant l’attente et vous garantir un hébergement et le transport entre l’aéroport et le lieu d’hébergement s’il n’y a pas de possibilité de prendre un autre vol le jour même…
– Si vous annulez votre vol : la compagnie doit vous rembourser intégralement dans un délai de 7 jours, sans que vous fassiez de démarche.
Indemnisation
Lors du refus d’embarquement, la compagnie aérienne doit vous remettre une notice écrite vous expliquant comment effectuer une demande de dédommagement. Vous devrez alors envoyer cette demande par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le montant de l’indemnisation varie en fonction du retard total à l’arrivée et de la distance du trajet prévu :
– jusqu’à 1 500 km : 250 € (125 € si le retard ne dépasse pas deux heures)
– entre 1 500 km et 3 500 km : 400 € (200 € si le retard ne dépasse pas trois heures)
– Au-delà de 3 500 km au sein de l’Union européenne : 400 € (200 € si le départ de ne dépasse pas trois heures)
– Au-delà de 3 500 km entre un pays de l’UE et un pays hors UE : 600 € (300 € si le retard ne dépasse pas quatre heures).
En cas de litige
Si la compagnie ne respecte pas ses obligations, déposez réclamation auprès de son service clientèle, en conservant une copie des documents transmis. En l’absence de réponse ou en cas de réponse insatisfaisante, vous pouvez vous adresser à un organisme de règlement extrajudiciaire des litiges, ou à une association de défense des consommateurs. Vous pouvez aussi vous adresser à la Médiation tourisme et voyage, si votre transporteur y adhère. Vous pouvez également choisir de saisir le tribunal compétent.
À l’issue d’un délai de réponse des transporteurs de deux mois, vous pouvez contacter la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Et le consommateur dans tout cela ?
Le surbooking est en effet une pratique courante dans l’aérien et touche toutes les compagnies aériennes. Il y a quelques années, la compagnie EasyJet expliquait sur son site que l’année précédente « près de trois millions de clients d’EasyJet ne se sont pas présentés à l’embarquement. […] Aussi, pour pouvoir maintenir nos prix bas pour tous nos clients, nous pourrons être amenés à vendre plus de sièges que de sièges disponibles pour un vol si nous savons que fort probablement certains passagers ne se présenteront pas. Nous basons cette estimation sur l’étude de l’historique de chaque vol et l’examen des antécédents. »
L’explication est claire : Le surbooking découle d’un calcul statistique qui permet aux compagnies aériennes de pallier les défections à l’embarquement (en moyenne autour de 5 %), de maintenir un taux de remplissage proche des 100% afin de rentabiliser chaque vol. Ces mêmes compagnies argumentent en affirmant enfin que cette pratique leur permet de garantir à côté des prix bas pour tous les passagers.
S’il peut être compréhensible que la compagnie ait du mal à gérer ces passagers qui ne se présentent pas à l’embarquement, le surbooking peut être clairement dommageable pour les consommateurs victimes de la pratique. Si certains voyageurs n’ont pas d’impératif urgent et peuvent espérer, en cas de surbooking, des compensations avantageuses pour un autre vol, la chose peut virer au cauchemar pour d’autres. Comment retarder son départ quand vous ne partez que pour quelques jours et que chaque jour, du coup, est précieux. De nombreux témoignages de passagers sur cette pratique montrent bien que le surbooking est dans l’ensemble mal vécu par les consommateurs et peut donner une image très négative de certaines compagnies.
ASSURANCE SCOLAIRE
Avec la rentrée scolaire, les parents sont sollicités pour souscrire une assurance scolaire.
La première chose à savoir est que cette assurance scolaire n’est pas obligatoire, du moins pour les activités strictement scolaires. Par contre attention, pour toutes les activités extrascolaires il en faut une : ça va des sorties nature aux excursions au musée. Ça vaut aussi pour les activités périscolaires organisées par les communes (études surveillées, activités culturelles ou sportives). Et en premier lieu, pour la cantine. Si l’enfant y déjeune, il faut absolument qu’il soit assuré.
Petite précision : ces règles concernent l’enseignement public. Les établissements privés fixent leurs propres règles en matière d’assurance. Il faut se renseigner au moment de l’inscription.
Que couvrent les assurances scolaires ?
Les assurances scolaires couvrent ce qu’on appelle la responsabilité civile, c’est-à-dire les dommages que l’enfant peut causer à un autre (vêtements déchirés, lunettes cassées…) ou les dommages corporels qu’il peut subir durant les activités, trajet compris.
Mais avant de souscrire, il faut d’abord vérifier que votre propre assurance n’inclut pas déjà une assurance scolaire, car c’est assez fréquent. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous adresser à n’importe quel assureur : le vôtre, un autre… Les tarifs démarrent autour de 10€ pour la formule de base, souvent amplement suffisante.
Les assurances proposées par les fédérations de parents d’élèves ?
La FCPE travaille en partenariat avec la MAE, la PEEP avec MMA. Les parents les choisissent souvent par facilité : les enfants rapportent les imprimés de l’école, il n’y a qu’à les remplir, payer, et pas d’autre démarche à accomplir. Mais elles ne sont ni plus ni moins intéressantes que les autres : les tarifs et les garanties sont en gros similaires.
En cas d’accident ?
Si votre enfant est la victime : il faut recueillir le maximum de renseignements sur les circonstances de l’accident ; faire établir un certificat médical ; dans les cinq jours ouvrés, déclarer l’accident à votre assurance.
Si c’est votre enfant qui est à l’origine d’un accident : déclarez l’accident, de préférence par lettre recommandée avec accusé de réception, même si vous doutez de la responsabilité de votre enfant ; si vous avez deux assurances de responsabilité civile (scolaire et familiale), vous devez les informer tous les deux.
Dernière précision : si votre enfant change d’établissement scolaire, pensez à en informer votre assurance.
L’UFC d’Indre-et-Loire à Tours en Fête 2023
Dimanche 10 septembre 2023, l’UFC- Que Choisir d’Indre-et-Loire était présente à « TOURS EN FÊTE » au Lac de la Bergeonnerie et au Centre Aquatique du Lac.
Cet événement mettait à l’honneur l’ensemble du secteur associatif local sous le signe de la convivialité, de la découverte et de la rencontre.
C’était l’occasion, pour les associations, de mettre en valeur leurs activités et de démontrer ainsi toute la vitalité, la richesse et la diversité des initiatives et des personnes qui font vivre au quotidien le territoire.
Au stand de l’UFC, malgré une chaleur étouffante et fatigante, de nombreux visiteurs se sont arrêtés pour discuter, s’informer. Ils ont été très enthousiastes pour jouer à nos quiz sur les déchets, l’eau, l’énergie et participer ensuite à notre tombola gratuite (lot : un tee-shirt UFC à gagner toutes les heures). Nos bénévoles ont animé le stand, été à la rencontre des consommateurs, distribué renseignements divers et variés…
Les réactions ont été nombreuses, les échanges enrichissants et les enfants (mais aussi des grands!!) ont encore apprécié cette année nos passe-têtes!
Merci à tous les bénévoles qui ont fait de cette belle et très chaude journée un beau succès!
Généreux par nature ?!
Intrigué par un spot publicitaire pour le papier toilette Le Trèfle, un de nos adhérents s’est longuement interrogé sur le sens à donner au slogan « généreux par nature ».
Le Robert donne cette définition de l’adjectif généreux : « 1. Qui a de nobles sentiments qui le portent au désintéressement, au dévouement. 2. Qui donne sans compter. »
S’agissant d’un produit vendu dans le commerce, il ne peut être question de désintéressement ni de don sans compter. Reste le dévouement… Comprenne qui pourra !