La dernière lettre d’un petit-fils à sa grand-mère
Le prix du timbre vert va s’envoler une nouvelle fois par rapport à une inflation qui n’est pourtant pas orientée à la baisse. C’est ce que constate un jeune garçon qui envoie une carte postale à sa grand-mère.
Ma chère mamie,
Comme chaque été je t’envoie une petite carte postale de vacances. Comme tu le sais, cette année nous sommes en Bretagne. Il fait beau, je m’amuse bien, et je me baigne tous les jours. Mais hélas, c’est la dernière fois que je t’écris, car je viens d’apprendre que La Poste a décidé de faire passer le prix du timbre vert de 1,16€ à 1,29€ (+11,2%), au 1er janvier prochain. A ce prix-là, avec mon argent de poche, il faudra que je choisisse : acheter la carte postale ou le timbre, mais je ne pourrai pas me payer les deux. Et La Poste a beau me répéter qu’il s’agit d’une « évolution » (le mot augmentation doit lui faire peur), ça ne changera rien au problème. J’ai calculé qu’à ce rythme-là, dans 10 ans, le timbre vert coutera 4€ (2,27€ si les prix n’« évoluent » que tous les deux ans). Si le réchauffement climatique suivait la courbe de progression du timbre vert, dans 10 ans, il ferait 90° l’été à Paris !
En attendant que les experts du Giec se penchent sur ce problème, je t’embrasse très fort, ma chère mamie.
Signé : ton petit-fils adoré.
PS : il y aurait bien une solution : c’est que le petit billet que tu me donnes, à chaque Noël ou anniversaire, « évolue » comme les tarifs postaux. Mais je sais bien, hélas, que ta retraite n’est pas indexée sur le prix du timbre.