L’eau dans tous ses états (1)
Pour bien gérer l’eau, il faut bien la connaitre : voici 6 éclairages différents sur ce précieux liquide indispensable à la vie. Cette série s’appuie sur le dossier réalisé par l’association Eau-Touraine. Premier volet : le cycle de l’eau et les ressources de la Touraine.
On a tous appris à l’école comment fonctionne le cycle de l’eau : évaporation au-dessus des océans, nuages et pluies sur les terres émergées, puis ruissellement, jusqu’au retour à la mer. Et ainsi de suite à l’infini. La quantité d’eau présente sur notre planète n’a pas varié depuis plusieurs milliards d’années.
Celle que nous utilisons pour les besoins des activités humaines est celle qui s’écoule dans nos rivières ou qui est stockée naturellement (plans d’eau, nappes souterraines), ou artificiellement (barrages, retenues… ou bassines).
L’approvisionnement en eau douce dépend de trois critères :
– le climat (importance des précipitations, températures) ;
– la capacité de rétention du milieu aquatique (rivières et plans d’eau) ;
– le stockage dans les sous-sols.
La Touraine au fil de l’eau
Pour ce qui est du climat, notre région, bien que sous influence océanique, reçoit finalement assez peu de précipitations (entre 650 et 700mm de pluie chaque année). Mais en 2022, il n’est tombé que 457,9mm sur Tours. Ce qui explique notamment la difficulté qu’ont eue les nappes phréatiques pour se recharger.
A l’inverse, notre département est copieusement « baigné » par la Loire et ses rivières (dont les trois affluents majeurs : Cher, Indre et Vienne), ce qui nous apporte une grande quantité d’eau en provenance du Massif Central. On estime que les deux tiers de l’eau drainée du Massif Central passe à Candes-Saint-Martin, en aval du confluent de la Vienne.
De l’eau sous nos pieds
Reste le stockage naturel du sous-sol, et là on pense évidemment à la nappe aquifère du cénomanien (une strate géologique vieille de 9 millions d’années), qui couvre environ 43% des besoins en eau potable de l’Indre-et-Loire. Il faut dire que l’eau qui y est présente est d’excellente qualité.
Mais la ressource est fragile, car cette nappe se régénère très doucement (en 10 000 ans environ). Et depuis plusieurs décennies, son niveau était observé à la baisse. C’est pourquoi les schémas directeurs d’aménagement et de gestion de l’eau avaient prévu, pour la période 2010 – 2021, une baisse des prélèvements, ce qui semble avoir stabilisé le niveau de la nappe. Le schéma actuel, qui court jusqu’en 2027, prévoit de poursuivre dans cette voie pour que le niveau remonte de 5m.
En France, la gestion du cycle de l’eau est de la responsabilité de l’Etat, via les comités de bassin, au nombre de six. Pour notre région, c’est l’Agence de l’eau Loire – Bretagne qui a compétence. Elle couvre en gros toute la vallée de la Loire et ses affluents, ainsi que la Bretagne.
Le dossier complet, en 15 fiches, est téléchargeable sur le site de l’association Eau-Touraine : www.eau-touraine.fr