L’UFC-Que Choisir fait son marché
L’UFC-Que Choisir 37 était sur le marché de Langeais dimanche 2 mai. Et dans son panier, elle a ramené les avis des passants sur les moyens d’économiser l’eau… Mais aussi quelques perles.
Chaque année l’UFC-Que Choisir organise, au niveau national, une opération baptisée « Le Printemps des consommateurs ». Cette année, le thème retenu est l’eau. Dans ce cadre, notre association locale a décidé d’aller à la rencontre des consommateurs sur les marchés. Après Joué-Liberté dimanche 14 mai, et avant Amboise le 11 juin, c’est à Langeais que l’UFC-Que Choisir 37 a posé ses tréteaux dimanche 28 mai. Avec, comme à chaque fois, une question, en apparence toute simple, posée aux passants : « Que faire pour économiser l’eau ? » Et les personnes interrogées ont plein de réponses… ou pas.
Petit florilège
« Installer des mousseurs ». En terme technique, il s’agit d’un hydro-économe, qui permet, pour une somme très modique, de réduire d’environ 50% le débit des robinets.
« Ne pas laisser couler les robinets ». Ça peut paraitre évident, mais on a tous été déjà pris en flagrant délit, que ce soit pour attendre que l’eau chaude arrive au robinet ou pour, par exemple, remplir la carafe après avoir lavé la salade.
« Moins de bains pour les enfants et des douches ». Un bain, ça peut aller jusqu’à 200l d’eau, alors qu’une douche, c’est plutôt aux alentours de 50l. Le calcul est vite fait. De plus, le bain ou la douche quotidiennement, ça ne laisse pas le temps à la protection hydrolipidique de la peau de se reformer.
« Je récupère l’eau de ma toiture ». L’eau de pluie, non récupérée, est « perdue » pour l’usager. Donc, pour arroser le jardin, un récupérateur, c’est tout bénéfice.
« Chasser les fuites dans les toilettes ». Une chasse d’eau qui fuit peut représenter plus de 600 litres perdus au cours d’une journée, soit la consommation quotidienne d’une famille de 4 personnes. Ce type de fuites reste bien souvent invisible car l’eau suinte sur les parois de la cuvette. Vigilance, donc !
« Demander aux collectivités de vérifier les canalisations des réseaux d’eau ». On considère que 20% à peu près de l’eau potabilisée est perdue en route avant d’arriver au robinet. C’est énorme !
« Utiliser l’eau potable pour les toilettes, c’est choquant ! » Les pays voisins utilisent déjà ce qu’on appelle les « eaux grises » pour alimenter les toilettes, alors pourquoi pas nous. Le ministère de la Transition écologique planche d’ailleurs actuellement sur un projet visant à « accélérer la généralisation de la réutilisation des eaux grises dans les WC dans les logements ». Donc, c’est dans les tuyaux, si on peut dire !
« Boire du bourgueil ». Solution radicale qui a pour défaut principal de rallumer une querelle centenaire, une autre personne rectifiant aussitôt : « Mouais, plutôt du chinon ». Le tout, ça va de soi, « sans abuser ».
« J’économise, puisque j’ai un puits ». Sur la facture d’eau, aucun doute. Mais un puits est alimenté par une nappe ou une source, et la ressource n’est pas inépuisable.
« De l’eau, y en a partout ». Sans aller se renseigner en Afrique sub-saharienne, on peut quand même demander aux habitants des Pyrénées-Orientales, et à d’autres, ce qu’ils pensent de cette affirmation…
« Non, j’ai pas de sous ». Ça tombe bien, monsieur! Notre association n’a rien à vendre, et donner son avis, c’est gratuit.
« Vous travaillez pour qui ? ». A l’UFC-Que Choisir, qui est une association à but non lucratif (loi 1901), les gens sont bénévoles, c’est-à-dire qu’ils ne perçoivent aucune rémunération. Donc, ils ne travaillent pas, au sens propre… ce qui ne veut pas dire qu’ils ne font rien !
« Je parle pas aux écolos ! ». Le problème de l’eau n’est pas réservé aux seuls écologistes, c’est un sujet pour tous les citoyens. De plus, l’UFC-Que Choisir n’est l’émanation d’aucun parti politique : elle est « experte, indépendante et militante ».
L’enseignement à distance : une spécificité à bien connaître
Suivre des cours à distance est parfois la seule solution qui s’offre à ceux qui veulent acquérir une formation, voire un diplôme. Et ce type d’enseignement spécifique mérite d’être bien appréhendé avant de s’engager.
Rappelons que l’enseignement à distance permet de se former sans avoir besoin de se rendre dans un établissement scolaire. Il est donc réalisé sans la présence physique d’un professeur ou cette présence est occasionnelle ou limitée à certains exercices.
Vigilance particulière
– Il ne faut pas perdre de vue que l’apprenant pourra éprouver un sentiment d’isolement, dû au format individuel de ce type d’apprentissage, a fortiori si la formation est d’une durée conséquente. Tout dépendra aussi du relationnel proposé par le dispositif et l’utilisation, ou pas, d’outils tels que la vidéoconférence, les médias sociaux et les forums de discussion.
– Certains de ces enseignements ou formations nécessiteront le suivi de stages. Il faudra donc vérifier préalablement la possibilité matérielle de suivre de tels stages dans son environnement géographique proche.
– Des aléas existeront sur la qualité de l’enseignement et celle du corps professoral.
– la crédibilité plus ou moins douteuse des diplômes.
Règles susceptibles de protéger les étudiants concernés
– Les règles concernent en premier lieu les établissements eux-mêmes
Les établissements d’enseignement privés à distance sont régis par le Code de l’éducation et ils sont soumis à déclaration.
Les organismes privés d’enseignement à distance sont aussi soumis à un contrôle pédagogique ainsi qu’au pouvoir disciplinaire du recteur d’académie.
Il peut aussi exister un contrôle financier dans le cas où ces établissements bénéficient d’une aide sur fonds publics.
– S’agissant de l’étudiant, il doit évidemment disposer d’un contrat écrit et signé, mentionnant précisément le titre de la formation, les contenus et modalités de cours, les prix, les conditions de rétractation ou d’annulation, etc.
Ce contrat ne peut être signé qu’au terme d’un délai de sept jours après sa réception.
C’est effectivement une condition majeure pour que le postulant ait eu une bonne connaissance du contenu et des modalités de cet enseignement.
Vente en ligne entre particuliers
Vous achetez souvent des biens à des particuliers, c’est économique et écologique mais est-ce bien protégé par la loi ?
La vente entre particuliers n’est pas soumise aux mêmes réglementations qu’une vente entre un professionnel et un particulier. La vente auprès d’un professionnel est soumise au Code de la consommation (qui se veut protecteur du consommateur), alors qu’entre particuliers ce sont les règles du Code civil qui s’appliquent. La première différence, et elle n’est pas négligeable, c’est qu’entre particuliers, il n’y a pas de droit de rétractation.
Quel recours ?
Le vendeur doit fournir un bien conforme en tout point à ce qui a été convenu avec l’acheteur. Il doit aussi signaler toutes les anomalies existantes, au risque à défaut d’entraîner l’annulation de la vente.
Si l’objet vendu est affecté d’un vice caché, la responsabilité du vendeur pourra être engagée. La présence d’un tel vice offre la possibilité à l’acheteur, soit de renvoyer l’article et de se faire rembourser, soit de le garder et de se faire rembourser une partie du prix.
Si le vendeur a sciemment caché un défaut, l’acheteur pourra même demander des indemnités en plus du remboursement.
Vous disposez de 2 ans pour faire valoir la garantie des vices cachés, ce délai court à compter de la découverte du vice caché et non pas à compter de la vente.
Vente via une plateforme
Les plateformes chargées de mettre en relation les particuliers mettent en place certains mécanismes de protection : paiement sécurisé, possibilité de faire des réclamations en cas de non-conformité du bien acheté ou recours en cas de problème de livraison.
Attention, chaque plateforme énonce ses propres règles, il faut donc bien lire les conditions générales de vente et surtout les délais dans lesquels il faut déclarer les problèmes à la plateforme. Passé le délai de réclamation, la plateforme se désengage et vous laisse gérer directement avec le vendeur particulier.
La galantine de volaille : un gout de terroir, mais pas que…
Je l’avoue humblement : je n’avais pas comme projet initial de tester pour UFC-Que Choisir la galantine de volaille, mais je me suis laissé tenter, ne sachant pas que j’allais du même coup sortir ma panoplie du petit chimiste.
Oui, je le confesse, j’ai commis un péché de gourmandise en achetant de la galantine de volaille préemballée en tranches. Mais bon, il faut bien se faire plaisir de temps en temps. Et j’ai surtout commis une erreur, que notre association pointe pourtant du doigt avec insistance : je n’ai pas consulté la liste des ingrédients avant d’acheter le produit.
Pile…
Côté pile, tout va bien. Le produit m’a l’air appétissant et le design de l’emballage ne manque pas d’atouts pour me séduire : des expressions comme « le plaisir gourmand », « au cœur de l’Anjou », ajoutées à un petit drapeau tricolore, la mention « transformé en Pays de Loire », tout cela évoque pour moi un savoir-faire ancestral qui se transmet dans le secret familial d’une cuisine de ferme. Le petit ruban vichy rouge ajoute la petite touche finale à ce tableau quasi-idyllique d’une France rurale, aux traditions immuables. Bref, le bien manger de nos belles régions françaises.
… et face
Côté face, on remballe la nappe à carreau et on s’installe sur la paillasse du laboratoire.
Première surprise (mais en est-ce vraiment une ?) : la galantine de volaille contient essentiellement… du porc (le petit dessin de porc en haut du paquet aurait dû me mettre la puce à l’oreille!). La volaille (de la dinde en l’occurrence) n’arrive qu’en deuxième position avec 30%.
Autres ingrédients : du sel, du porto, des œufs, du lait, de la barde reconstituée ( ?), mais pas de gluten, c’est bien spécifié ! Par contre, évidemment, on y trouve les inévitables additifs alimentaires (au nombre de huit pour ce produit). Je pourrais préférer en rire en me disant que, puisqu’il s’agit de volaille, il n’est pas surprenant qu’il y ait des E. Mais mon sens de l’humour, allez savoir pourquoi, est bien émoussé par ce que je viens de lire.
Dans le détail :
E 120 : acide carminique (colorant). Effets possibles sur la santé : possibilité d’allergies respiratoires et alimentaires. Il est également suspecté de favoriser l’hyperactivité chez l’enfant.
E 202 : sorbate de potassium (conservateur). Effets possibles sur la santé : aucun constaté.
E 250 : nitrite de sodium (conservateur). Effets possibles sur la santé : risque accru supposé de cancer du côlon. Peut-être aussi un perturbateur endocrinien.
E 301 : ascorbate de sodium (antioxydant). Effets possibles sur la santé : aucun constaté.
E 401 : alginate de sodium (agent de texture). Effets possibles sur la santé : aucun constaté.
E 450 : diphosphate (agent de texture). Effets possibles sur la santé : facteur potentiel de risque cardiovasculaire.
E 451 : triphospahte (agent de texture). Effets possibles sur la santé : facteur potentiel de risque cardiovasculaire.
E 621 : glutamate de sodium (exhausteur de goût). Effets possibles sur la santé : risque de maux de tête, d’oppression thoracique, de rougeur du visage, et de nausée. D’ailleurs, ce dernier symptôme, étrangement, je l’éprouve avant même d’ouvrir le paquet.
Conclusion
Ne faites pas comme moi : lisez attentivement la liste des ingrédients avant d’acheter un produit. Et si vous voulez savoir ce qui se cache derrière les codes des additifs alimentaires, n’hésitez pas à consulter l’évaluation des additifs alimentaires proposée par l’UFC-Que Choisir, en cliquant sur le lien : https://www.quechoisir.org/comparatif-additifs-alimentaires-n56877/
Printemps des consommateurs 2023 : Animation au marché de Joué-Lès-Tours
Dans le cadre du Printemps des Consommateurs 2023, notre association locale a organisé dimanche 14 mai une animation sur le marché République à Joué-lès-Tours. Cette animation « porteur de paroles » avait pour thème l’eau et les possibles économies réalisables au quotidien par tous.
Les bénévoles de l’association ont recueilli les nombreuses idées d’économies des consommateurs présents sur le marché, les ont écrites sur des papiers puis les ont affichées afin que d’autres puissent venir les lire. Les échanges furent nombreux, riches et sympathiques, certains passants réagissant, parfois avec amusement, à la lecture des paroles recueillies.
Dans l’ensemble, les consommateurs interrogés sont déjà très sensibilisés à la problématique de l’eau et aux risques accrus de pénuries. Ils sont inventifs dans leurs manières de consommer l’eau et surtout de l’économiser au quotidien. Les jardiniers notamment ont apporté des idées très novatrices sur l’arrosage des plantes du jardin et du potager : oyas, goutte à goutte, paillages, trous avec compost à côté des pieds de tomates…
Les bénévoles présents ont été enchantés de l’accueil des consommateurs et très sensibles aux remerciements que beaucoup de personnes présentes leur ont adressés pour leur travail et leurs actions.
D’autres actions similaires auront lieu à Langeais le dimanche 28 mai et à Amboise le dimanche 11 juin.
Petit florilège
Petite devinette (bis)
Question : pouvez-vous dire quel est le prix du litre de jus de pomme bio ?
Réponse A : 5,44€.
Réponse B : 5,05€.
Réponse C : 4,65€.
Réponse C. Le raisonnement est le suivant : on élimine d’emblée la réponse A (5,44€), puisque le prix est barré et que l’étiquette indique clairement que le prix est en baisse de 7,1%, pour arriver à 5,05€. Une simple règle de trois permet de vérifier que le calcul est juste.
On aurait donc tendance à opter pour la réponse B (5,05€), s’il n’y avait une autre étiquette indiquant 4,65€. Et là, c’est le Code de la consommation qui s’applique, et celui-ci stipule que le vendeur est tenu de vendre le produit au prix le plus avantageux pour le client, donc le plus faible.
Dans ce cas précis, la bonne réponse est donc la C : 4,65€.
L’UFC n’a pas la qualité de médiateur !
Notre association de défense des consommateurs a été saisie par un de nos adhérents pour un litige qui l’oppose à l’entreprise Actifadom, une entreprise de services à la personne.
Notre adhérent conteste la facturation des heures d’aide-ménagère effectuées à son domicile qui ne correspond pas à la réalité des heures effectuées, le cahier de présence régulièrement transmis aux services de l’entreprise en attestant.
Et c’est à l’ouverture du dossier de litige, lors de l’étude des documents apportés par notre adhérent, que notre consultante bénévole en charge de l’affaire a découvert avec stupéfaction que notre association était mentionnée en tant que Médiateur dans le livret d’information et le contrat remis au client par l’entreprise.
En effet, non seulement notre association n’a pas la qualité de médiateur, mais de plus elle n’a à aucun moment été consultée à ce sujet par l’entreprise en question. Nous démentons formellement cette allégation.
Cette mention pourrait être qualifiée de pratique commerciale trompeuse au regard du code la consommation, notre adhérent ayant expliqué que la présence de notre association a été déterminante dans le choix de l’entreprise. Il est à craindre que d’autres clients aient sans doute été influencés de même par la mention de notre association.
Nous avons exigé par courrier le retrait immédiat de cette mention dans tous les documents de l’entreprise Actifadom et l’envoi d’un courrier rectificatif à tous leurs clients.
Achat sur la foire : restons vigilants
Cette semaine, la foire de Tours a ouvert ses portes. Comme chaque année, l’UFC-Que Choisir constate que de nombreux consommateurs regrettent leurs achats après leur visite sur des foires ou salons. En effet, certains professionnels ne sont pas à court d’arguments pour pousser à l’achat. Cuisines équipées, pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, ventilation, ballons thermodynamiques, travaux d’isolation ou de toiture ou achat de mobilier (matelas, literie…), tout y est proposé !
La prudence reste de mise. Se rendre sur une foire pour se renseigner, pour comparer (diversité des offres, nouveautés…) peut être une bonne idée. Quant à acheter…
Ce que vous devez savoir
En cas d’achat sur une foire ou dans un salon, la loi ne prévoit pas de droit de rétractation de 14 jours, sauf :
si vous financez le bien ou le service à l’aide d’un crédit affecté.
si le contrat est finalement signé à votre domicile, suite à une visite technique. Il s’agit alors d’un démarchage à domicile. Vous pouvez alors vous rétracter.
Sur la foire, l’exposant doit vous rappeler l’absence de droit de rétractation au moyen d’une affiche sur le stand en format A3 et d’un encadré sur le contrat.
Les prix sont libres et les prix proposés par les exposants peuvent être éloignés des prix pratiqués dans le commerce. Ils ne sont donc pas forcément synonymes de bonnes affaires.
Il est dans votre intérêt de vous renseigner, avant votre visite, sur les prix du marché et ne pas hésiter à négocier les prix proposés.
Comparer et négocier !
Ne signez pas sans avoir comparé ! Pour cela, il est recommandé de demander au moins 3 devis gratuits auprès de différentes sociétés. En faisant ainsi jouer la concurrence, vous pourrez négocier une finition plus haut de gamme, des accessoires, voire une remise commerciale.
Vérifier et prendre son temps
Vérifiez la faisabilité du projet et les informations données par le commercial (« RGE », crédits d’impôt…).
Votre projet nécessite d’éventuelles autorisations administratives pour des travaux ou bien la réalisation d’un métré pour une cuisine équipée ? Ne vous précipitez pas ! Prenez le temps de construire votre projet et de lire la proposition faite
Si votre projet est encore incertain, ne signez pas. Vous pouvez aussi insérer des conditions (lorsque l’accord préalable de l’assemblée générale est nécessaire, par exemple…). Vous pourrez ainsi revenir sur votre engagement si cette condition ne se réalise pas.
En conclusion
Pour que votre venue dans une foire ou un salon reste un moment d’échanges et de découvertes, n’oubliez pas que :
-Sur les foires et salons, il n’y a pas de droit de rétractation sauf :
si votre achat est financé avec un crédit affecté,
si vous signez finalement le bon de commande à domicile.
– Les prix sont libres !
Vous regrettez votre achat ? Vous n’avez pas de crédit associé à cet achat ?
Tout n’est pas perdu ! L’UFC-Que Choisir est à vos côtés pour vous renseigner et vous orienter dans vos démarches.
Bienvenue à bord
Avec la mise en place, depuis le 1er janvier 2023, d’une prime gouvernementale pour favoriser le covoiturage, on parle beaucoup de ce mode de transport. Mais au fait, c’est quoi, précisément, le covoiturage ?
Le covoiturage, c’est le fait de partager un véhicule personnel avec un ou plusieurs passagers qui effectuent le même trajet que le conducteur, avec deux conditions principales. Premièrement, le conducteur doit effectuer ce trajet pour lui-même ; et deuxièmement, le conducteur ne doit faire aucun bénéfice sur le transport. Le passager ne doit payer que les frais partagés (essence, péages, éventuellement assurance) et la commission s’il passe par une plateforme. Si une des deux conditions n’est pas remplie, le transport est considéré comme une activité professionnelle et le conducteur susceptible de poursuites pénales.
Droits des passagers
Si le covoiturage a été réservé via une plateforme, qui prend donc une commission, cette commission se rattache à un contrat. Ce sont alors les règles d’information et de protection des consommateurs qui s’appliquent. Le passager doit donc être informé par le professionnel des commissions prélevées par le site, des conditions d’annulation, des indemnisations possibles, etc.
Par contre, si tout a été réglé sans intermédiaire, les règles de protection des consommateurs ne s’appliquent pas. Seules s’appliquent les règles du droit commun.
Obligations des plateformes
Les plateformes doivent assurer le principe du partage des frais entre le conducteur et les passagers. Elles doivent aussi informer leurs utilisateurs de façon loyale, claire et transparente des conditions d’utilisation et des modalités de référencement et de classement des offres.
De même, elles doivent informer les utilisateurs des règles relatives au covoiturage et des conditions d’annulation. Si l’annulation est à l’initiative du conducteur, le passager est intégralement remboursé. En revanche, si l’annulation est à l’initiative du passager, celui-ci peut avoir à régler le trajet en partie ou en totalité selon les cas.
Pour le reste, les plateformes ont toutes à peu près le même fonctionnement :
– perception d’une commission ;
– conseil aux conducteurs sur le prix qu’ils peuvent demander ;
– possibilité ou pas de refuser un passager ;
– charte de bonne conduite qui énonce entre autres les règles de bon sens et les obligations du conducteur, concernant notamment l’assurance et le permis de conduire (mais attention, les plateformes n’ont pas obligation de vérifier ces informations).