Visite du site de la Grange David: mieux comprendre le cycle de l’eau et le circuit des déchets (1)
Répondant à l’invitation de la Métropole de Tours, 6 bénévoles d’UFC Que Choisir 37 ont participé à la visite, très bien guidée, du site de la Grande David.
Le site de la Grange David est un espace immense qui abrite 5 infrastructures liées à l’environnement :
– la déchèterie ;
– le dépôt des camions de collecte ;
– le centre de transfert des ordures ménagères ;
– le centre de tri des déchets,
– la station d’épuration des eaux usées.
Première étape: la station d’épuration de Tours Métropole
Un parcours impressionnant le long d’immenses bassins et dans divers bâtiments a permis de mieux appréhender le cycle du traitement des eaux usées, de leur collecte à leur retour dans la Loire.
Il s’agit du site d’épuration le plus important des 16 que contient l’agglomération tourangelle: Opérationnel depuis 2016, il a représenté un investissement de 65 millions d’euros. Sa capacité de traitement permet largement d’assurer les besoins de la Métropole.
Des égouts à la Loire
Un réseau de collecteurs de plus 1300 km dessert les 16 stations d’épuration de l’agglomération tourangelle..La station de la Grange-David est de loin le site le plus important puisque qu’il traite 93% des eaux usées. Grâce au tunnel de 617m, récemment creusé sous la Loire, il gère également les communes de l’agglomération situées au nord de la Loire,
Le processus d’épuration dure environ une journée. Il commence avec le tamisage des déchets, c’est-à-dire des détritus qui ne peuvent être relâchés en milieu naturel. Un exemple : les lingettes qui représentent une véritable calamité. Elles n’ont rien à faire dans nos canalisations. Même remarque pour les huiles de friture et autres graisses.
Une fois ce filtrage effectué on peut isoler les autres polluants : les sables, les boues et les graisses..
Le cycle de l’eau
Les eaux vont ensuite transiter dans les trois immenses bassins (22 000 m3 et 7 mètres de profondeur). C’est la phase d’épuration de l’azote et du phosphate par alternance de stagnation et d’aération qui vont permettre aux bactéries d’agir naturellement.
Des cercles vertueux
Les 16 000 tonnes de boue produites chaque année sont utilisées pour l’agriculture locale et sont épandues sur les terres agricoles adéquates.
Une démarche identique de valorisation est appliquée aux 200 tonnes de sables extraites lors de l’épuration et destinées à des entreprises de BTP.
L’activité d’épuration se montre très énergivore: la facture d’électricité s’élevant à presque 1 million d’euros, Heureusement, depuis 2017, le bio-méthane qui résulte de la digestion des boues, sert non seulement à alimenter en énergie la station mais un surplus important est injecté dans le réseau de gaz naturel de l’agglomération. Un apport qui représente l’équivalent de la consommation annuelle de 700 foyers.
En lien une video : https://youtu.be/cI02sl_INJAMétropole