UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Consommation

Tri sélectif : les pots de yaourt voient la vie en jaune

 

Depuis le 1er janvier, une petite révolution s’est mise en place dans les poubelles de l’agglomération tourangelle. Tours Métropole a en effet décidé de mettre en place de nouvelles règles concernant le tri sélectif.

Jusqu’au 31 décembre dernier, les usagers devaient mettre dans leur poubelle jaune papiers et cartons, bouteilles plastique, boites de conserve, briques alimentaires et autres bidons de métal. On se souvient encore (c’était il n’y a pas plus d’une quinzaine de jours) du casse-tête à propos des pots de yaourts ou des films plastique : poubelle jaune ou poubelle grise ?

Soyons honnêtes, beaucoup d’entre nous, après un moment d’hésitation, finissaient par se la jouer au feeling. Ainsi, d’un foyer à l’autre, les fameux pots de yaourt se retrouvaient dans la poubelle destinée au tri ou dans celle destinée aux ordures résiduelles. De surcroit, la situation était encore plus compliquée pour les personnes venant d’endroits où les règles de tri pouvaient être différentes.

Nouvelles règles

Aujourd’hui, tout est devenu plus simple. En plus de ce qu’on y mettait déjà, on dépose désormais dans sa poubelle jaune pots, barquettes, sacs, sachets et films. Ce sont, pour les usagers, de nouvelles habitudes à prendre, de nouveaux réflexes à acquérir.

Avec un constat quasi immédiat pour ceux qui ont déjà mis ces nouvelles règles en application : le contenu de la poubelle jaune augmente, alors que celui de la poubelle « ordinaire » diminue. Logique, c’est le principe des vases communicants. Si à terme, il faudra peut-être revoir le rythme des collectes, pour l’heure, Tours Métropole rappelle qu’il est toujours possible de demander auprès de ses services une poubelle jaune plus volumineuse.

Des économies attendues

Si, comme nous le disions plus haut, les nouvelles règles sont plus simples dans l’application quotidienne, ce n’est pas, on s’en doute, pour économiser les neurones des Tourangeaux que la métropole a décidé de les changer. S’il y a bien quelque chose à économiser dans cette affaire, il s’agit d’argent. Car l’enfouissement des déchets non-recyclables va coûter de plus en plus cher (avant d’être purement et simplement interdit à moyen terme). Donc moins il y en aura, moins on dépensera pour les éliminer. A l’inverse, les déchets recyclables, eux, sont revendus et constituent une source de revenus pour la communauté.

Tours-Métropole table sur 4kg de déchets recyclables supplémentaires par habitant cette année, soit un total de 1200t. Au final, le gain pourrait être de 400.000€ sur une année, à mettre en regard de la dépense d’1,4M€ engagée pour la modernisation nécessaire du centre de tri de la Grange David à La Riche.

Le meilleur déchet c’est celui qui n’existe pas

Rappelons quand même une évidence : le déchet qui coûte le moins cher à recycler et, a fortiori, à éliminer, est celui qu’on ne produit pas. Sans parler de l’impact sur l’environnement, évidemment. Alors, pourquoi ne pas profiter de ce changement pour s’interroger sur l’utilité de tel ou tel de nos déchets, pour tenter de réduire la taille de nos poubelles ?

Pour connaître dans le détail la liste des déchets à mettre dans la poubelle jaune, vous pouvez consulter le site de Tours-Métropole Val de Loire : https://tours-metropole.fr/partir-du-1er-janvier-2022-le-tri-devient-plus-facile