UFC-Que Choisir de l'Indre et Loire

Consommation

Peinture monocouche : Remettez-en une couche

Je l’avoue humblement : je n’avais pas comme projet initial de tester pour UFC-Que Choisir la peinture monocouche, mais un plafond lambrissé bien défraichi m’a contraint à réviser mon planning d’activités estivales.

Mon plafond a, il faut l’admettre, perdu de sa superbe au fil des ans. Et la couleur bois des lambris vernis n’est plus vraiment au goût du jour (c’est un euphémisme), sans compter que cela assombrit considérablement la pièce. Pour toutes ces raisons, j’ai donc décidé de le repeindre en blanc.
Direction donc le magasin de bricolage le plus proche. Comme je n’ai pas l’intention de passer mon été juché sur un escabeau, j’opte pour une peinture monocouche : vite fait, bien fait, j’espère un gain de temps qui me conduira plus rapidement vers ma chaise longue sous le parasol.

Je prends un bidon de 5l du précieux liquide (le prix est assez élevé), censé couvrir une surface d’environ 50m2. Mon plafond faisant approximativement 25m2, j’imagine pouvoir utiliser la moitié du pot et garder le reste pour un usage ultérieur. Je prends bonne note de l’avertissement du fabricant stipulant que le produit « n’assure pas une application monocouche sur fonds bruts et poreux neufs ». Parfait, me dis-je, mon plafond n’est ni brut, ni poreux, et encore moins neuf.

Accroche-toi au pinceau…

Me voilà donc sur une échelle, rouleau et pinceau en main. Première constatation, plutôt rassurante : il est précisé sur le pot que la peinture ne coule pas, et c’est effectivement le cas. Quand on repeint un plafond, c’est mieux !
Las ! Au bout de longs efforts, lorsqu’enfin je remets les pieds sur terre, il me faut déchanter. La couleur du bois apparait nettement sous la couche de peinture blanche. Ne m’en déplaise, il me faudra en passer par une seconde application, ce qui n’était évidemment pas le but recherché quand j’ai acheté de la peinture monocouche !
Rebelote : échelle, rouleau… et au bout du compte un résultat acceptable, sans plus. Pour une finition parfaite, il aurait sans doute fallu une troisième couche. La perfection n’étant pas de ce monde, je range mon matériel, avec la satisfaction mitigée du devoir incomplètement accompli.

… j’enlève l’échelle.

Saisi d’un doute, je vais me renseigner via Internet sur les peinture monocouches (j’aurais sans doute dû le faire avant), et je trouve cette phrase surprenante qui me laisse perplexe : « Le seul cas de figure où une peinture peut être appliquée en une seule couche, c’est lorsqu’on peint un mur blanc en blanc. »
De plus, si je suis obligé de passer deux couches d‘une peinture monocouche censée couvrir environ 50m2, celle-ci ne couvre plus, réellement, qu’approximativement 25m2. Et de fait, à la fin de mes travaux, mon pot était quasiment vide.
Enfin, s’il faut deux, voire trois, couches de peinture monocouche pour obtenir un résultat vraiment satisfaisant, combien en faudrait-il avec des peintures dites classiques ?

Enfin installé dans ma chaise longue, je laisse le soin à d’autres de répondre à cette dernière question…