Alimentation : les atouts des marchés se paient !
Les produits alimentaires sont plus chers sur les marchés qu’en grandes surfaces.
C’est ce que confirme un sondage local réalisé par Que Choisir 37 dans le cadre d’une enquête nationale de l’UFC-Que Choisir.
Les écarts de prix s’expliquent par plusieurs facteurs mais ces prix ne doivent pas masquer l’intérêt de faire ses courses sur les marchés que l’on peut trouver dans les quartiers populaires comme les plus chics.
Le sondage de Que Choisir 37 réalisé entre mars et avril 2018
Sur des marchés : étaient concernés 29 produits frais répartis en 5 catégories (fruits, légumes, poissons, viandes, fromages). Le constat montre des écarts sensibles sur les prix d’un panier moyen :
- Joué-lès-Tours :
- marché de la Rabière : 285 euros
- Tours :
- marché Saint-Paul : 301 euros
- marché Rabelais : 369 euros
- marché place Coty : 401 euros
- prix moyen constaté lors de l’enquête nationale : 342 euros
Dans des grandes surfaces : 82 produits (les 5 catégories des marchés + épicerie, boissons et laitages).
Prix pour un panier moyen :
- magasin Leclerc à Joué-lès-Tours : 338 euros
- magasin Intermarché à Descartes : 366 euros
- magasin Auchan à Chambray-lès-Tours : 386 euros
- prix moyen constaté lors de l’enquête nationale : 292 euros
Les enseignements de l’enquête nationale
Même s’il y a de grandes disparités, il est incontestable que les prix sont plus élevés sur les marchés que dans la grande distribution, l’écart est en moyenne d’environ 17 %.
Les principales raisons expliquant les prix supérieurs en marchés sont :
- la gestion des denrées périssables,
- des volumes moins importants,
- le poids des charges fiscales et salariales,
- la sensibilité aux aléas de la météo.
Malgré les atouts des marchés (qualité des produits, conseils, convivialité), leur baisse de fréquentation s’est confirmée inexorablement au fil des dernières années, aujourd’hui, à peine un tiers de Français y achètent leurs fruits et légumes.
En effet, en grandes surfaces et supérettes de centre-ville, on peut s’approvisionner en tout et à toute heure ou presque, les achats répondent mieux aux modes de vie actuels et leurs prix, en moyenne plus bas, détournent les consommateurs des marchés.
Il serait dommage que ce constat dissuade les consommateurs de revenir à ce mode de distribution. En effet, après avoir regretté la disparition des petits commerces de centre-ville, il ne faudrait pas maintenant pleurer celle des marchés.
Que Choisir 37 – Tours
Source : Fédération UFC-Que Choisir