La « question conso » : le nouveau contrôle technique
Question d’un consommateur relayée par notre partenaire info-tours.fr :
« La réforme du contrôle technique entre en vigueur en mai 2018, qu’est-ce qui va changer et faut-il anticiper mon prochain contrôle ? »
Réponse de l’UFC-Que Choisir 37
À partir du 20 mai 2018, le contrôle technique devient plus rigoureux et plus long à réaliser, une augmentation de son coût (entre 15 et 20%) est à attendre. Par ailleurs, la moitié des défauts mineurs deviennent majeurs et nécessiteront une contre-visite, certaines défaillances dites « critiques » pourront conduire jusqu’à l’immobilisation du véhicule.
Sur le plan financier, il peut être intéressant d’anticiper la date prévue pour son prochain contrôle technique si cette date se situe dans les semaines suivant le 20 mai, au-delà, plusieurs mois de validité du précédent contrôle peuvent ainsi être perdus.
Aujourd’hui, si vous êtes décidé à anticiper le contrôle, le temps presse et les centres agréés sont débordés ou très chargés. N’oubliez-pas non plus qu’une possible contre-visite sera aussi à faire avant le 20 mai pour « bénéficier » de l’ancien système.
Pour en savoir plus
Les points à vérifier passent de 123 à 133 et couvrent plus de 600 défaillances potentielles dont 140 sont considérées mineures, 341 comme majeures et 129 sont dites critiques.
Pour ces défaillances critiques (pneus usés, freins déficients, …) il a été créé un 3ème avis : « défavorable pour défaillance critique » pour les véhicules dont l’état « constitue un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou ayant une incidence sur l’environnement ». A partir du 20 mai, une « défaillance critique » autorise à circuler seulement jusqu’à la fin de la journée et oblige à remettre le véhicule en état et à le faire constater par le centre de contrôle dans les deux mois.
Nb : ce nouvel avis s’ajoute aux actuels « favorable » et « défavorable pour défaillance majeure » ce dernier nécessitant des réparations et une contre-visite.
Une montée en compétence des contrôleurs :
Dans les centres de contrôle technique, qui sont tous agréés par l’État, les contrôleurs devront désormais évaluer la dangerosité d’une défaillance et sa probabilité d’apparition ou son évolution dans le temps et sa gravité. Les contrôleurs devront monter en compétence, la détention d’un bac pro en mécanique automobile deviendra nécessaire.
Enfin, de nouvelles dispositions sont prévues en 2019 pour les véhicules diesels avec un renforcement des contrôles anti-pollution.