… et la tendance est au sans-cuisson.

Le crudivorisme (ou alimentation vivante) consiste à manger exclusivement des aliments le plus souvent issus de l’agriculture biologique et sans les faire cuire. Cette pratique alimentaire, sans cuisson sur une longue durée et/ou à haute température, évite la destruction de nutriments (ex. vitamine C et antioxydants) et une possible formation de composés toxiques, voire cancéreux.

Mais, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES), le « manger tout cru » est aussi une pratique potentiellement à risques, ainsi relevée dans une large étude nationale consacrée à nos modes de consommation .

L’étude « INCA 3 » publiée en juillet 2017.

Il s’agissait pour l’ANSES d’analyser nos « habitudes et modes de consommation, de nouveaux enjeux en matière de sécurité sanitaire et de nutrition ». Pour cela, entre 2014 et 2015,  5 800 personnes de tous âges ont participé à cette grande étude nationale, 150 questions leur ont été posées.
Les principaux constats de cette nouvelle étude sont :

• Les Français consomment en moyenne 2,9 kg d’aliments chaque jour, soit environ 2200 kcal, dans leur assiette on trouve toujours plus de produits transformés, de compléments alimentaires, trop de sel et pas assez de fibres.
• Parmi les pratiques à risques, l’ANSES relève une consommation croissante de denrées animales crues, des températures dans les réfrigérateurs pas toujours adaptées, des dépassements des dates limites de consommation plus fréquents.
• L’activité physique des Français est insuffisante pour une grande partie de la population.
• Le temps passé quotidiennement devant les écrans est en augmentation moyenne sur les 7 dernières années de 20 minutes chez les enfants et d’1h20 chez les adultes.

Quelles suites pour cette étude ?

Il s’agit pour l’ANSES de mieux appréhender les risques liés à l’alimentation car les chiffres sont alarmants : en 2014-2015, 13% des enfants et adolescents et 34% des adultes sont en surpoids, 4% et 17% respectivement sont obèses.

L’Anses prévoit notamment des analyses des données de cette étude en particulier pour l’évaluation des risques liés à l’inadéquation des apports nutritionnels en macronutriments (lipides, glucides, protéines) et en acides gras, vitamines et minéraux chez les adultes ou encore l’évaluation des risques liés à la sédentarité et l’insuffisance d’activité physique.

Les données recueillies dans le cadre de l’étude INCA 3 permettent à l’Anses d’émettre des recommandations de santé publique et de prévenir les risques qui pourraient émerger, notamment pour les « crudivoristes ».

Pour en savoir plus, lire l’étude ici : INCA 3 : Evolution des habitudes et modes de consommation et, si vous voulez vous mettre au régime, consultez l’article : Régime amaigrissant : ce qu’il faut faire et ne pas faire.

Que Choisir 37 – Tours

Source : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) – Fédération UFC-Que Choisir